Das Boot Awards 2018#3

Mes chers capitaines, c’est avec émotion que j’ouvre cette nouvelle session des Awards. Comme vous le savez, le nom de la présente campagne trimestrielle honore la mémoire du joueur William Lordland, également impliqué dans l’association DasBoot Création sous le pseudonyme Maurice_14, malheureusement parti trop tôt. Comme nous tous, j’ai une pensée pour ses proches.

Concernant la campagne trimestrielle elle-même, la période estivale est passée par là et les combats PvP ont été moins fréquents, avec seulement 180 naufrages. C’est la première fois en un an que ce nombre passe sous la barre des 200 ! Symbole de cette accalmie, il n’y a eu aucun naufrage pendant 7 jours, fin juillet, et à nouveau un vide de 5 jours à la mi-août. En conséquence, le tonnage coulé n’a pas dépassé au total les 788 229 tonnes. Quoique votre serviteur ait apprécié pareil allègement de sa charge de travail, il regrette de ne pouvoir assouvir pleinement ses penchants masochistes.

Par rapport au trimestre précédent, c’est le front Pacifique qui souffre le plus du manque d’activité : baisse de 40 % des naufrages et de 50 % du tonnage !

Malgré des statistiques en berne, marquées par un net recul (jusqu’à -50 %) des défaites et des victoires accumulées par les formations militaire et submersible, le tonnage coulé progresse pour les sous-mariniers (+20 % en 3 mois). Les chiffres du trimestre dernier ayant battu des records, espérons qu’il ne s’agit que du retour à une dynamique plus routinière et non une chute progressive de l’activité sur notre jeu préféré.

On se souvient, au printemps dernier, de l’égalité parfaite entre les deux camps, finalement départagés par un écart de moins de 2 000 tonnes, à l’avantage des Alliés. Ce résultat si étriqué, très différent des données communiquées par les administrateurs du jeu, avait surpris. Après vérification et demande de précisions, il s’avère que le différenciel consigné sur la page des statistiques journalières n’est pas calculé à partir du tonnage coulé, mais dépend du prestige associé à chaque navire coulé. Ne me demandez pas le détail de la formule, la recette est jalousement gardée par l’équipe de Das Boot. Néanmoins, ceci explique les écarts constatés.

Cette fois, l’affrontement a tourné court ; la médaille de la Victoire revient à l’Axe, sans lot de consolation pour les Alliés, défaits sur tous les fronts :

Sachant que l’Axe avait été étrillé au premier trimestre, rien n’est encore joué pour l’année 2018. Pour peu que les Alliés contre-attaquent, le final promet d’être intéressant !

Logiquement, les tableaux par nation reflètent la domination de l’Axe, Allemands, Italiens et Japonais coulant plus de navires et de tonnage qu’ils n’en perdent. D’ailleurs, j’octroie aux capitaines nippons la médaille de l’Audace, pour avoir provoqué deux fois plus de naufrages (46) qu’ils n’en ont subi (23).

Signalons toutefois le cas particulier de la Russie, qui a perdu peu de navires, mais des bâtiments de gros tonnage : environ 11 388 tonnes en moyenne par naufrage. À l’échelle d’une nation, c’est un record !

Comme si ça ne suffisait pas, en proportion du nombre de victoires, la Russie a également coulé du plus gros tonnage que ses rivales : 6 929 tonnes en moyenne ! Certes, on reste en deçà du record établi le printemps dernier par les Américains, sur l’Atlantique (11 831 t par navire coulé), mais je remets volontiers la médaille de l’Engagement aux Russes !

Néanmoins, tout le monde sait que les meilleures comparaisons se font à l’échelle de la flottille. Or, ce trimestre-ci, il semble que certaines flottilles parmi les plus renommées aient été bien malmenées…

Si l’US Scouting Squadron caracolle en tête des flotilles ayant perdu le plus de navires, c’est avant tout – nous le verrons – en raison de l’acharnement d’un de ses commandants, mais l’impact sur le tonnage général est somme toute assez limité. C’est pourquoi, c’est elle qui reçoit la médaille de la Légèreté !

En revanche, pour les deux autres flottilles ayant franchi le seuil symbolique des 10 navires perdus, je pense pouvoir dire que c’est leur réputation à ne pas lésigner sur le PvP qui explique en partie ce retour de flammes. En effet, au rang des flottilles les plus éprouvées par la hardiesse des flots, on retrouve la Force Raid, omniprésente dans les Awards, ainsi que la GDH, qui avait impressionné par sa combativité lors de la dernière session. Par conséquent, j’accorde non pas une, mais deux médailles de la Ténacité !

On constate d’ailleurs que ces revers de fortune n’ont pas entamé leur implication dans la campagne trimestrielle, puisque la Force Raid et la GDH figurent dans le top 10 des flottilles les plus victorieuses. Néanmoins, elles cèdent leur place sur le podium à un trio figurant lui aussi souvent en haut de tableau : la Rengo, la Borghese et la Drachen. Trois flottilles, trois nations, deux fronts, mais un seul camp, ce qui renforce le constat d’une victoire unilatérale de l’Axe cet été.

Avec 11 victoires et 2 défaites (c’est pourquoi elle est absente du premier tableau), soit un ratio de 5 contre 1, la Drachen émerge du lot et peut revendiquer la médaille de l’Efficacité ! Toutefois, 2 victoires seulement la séparent de la Force Raid, la 34 et la PSS ; le résultat est serré.

Dans Das Boot, le collectif prime sur l’individuel, et même les exploits personnels sont pratiquement toujours rattachés à l’action d’une flottille. Pourtant, ce trimestre-ci, un capitaine de l’US Scouting Squadron a multiplié les attaques en solitaire sur le Pacifique.

Totalisant 12 naufrages, dont 11 en VLT après avoir tenté une sortie-suicide face à la Rengo au cours du seul mois de juillet, le commandant Ryan Fox décroche la médaille de l’Obstination. Pareil entêtement pèse bien peu en matière de tonnage, d’ailleurs j’aurais été le premier à crier à l’acharnement inapproprié de ses agresseurs japonais, si je n’avais pas été directement témoin de ses multiples tentatives pour nous torpiller, allant jusqu’à tenter de nous poursuivre quand nous quittions le secteur.

On aboutit alors au paradoxe suivant : Ryan Fox a coulé 3 fois plus que Hans Schulmaster, mais a perdu 20 fois moins en tonnage que le capitaine allemand, qui y a notamment laissé un cuirassé.

De fait, les capitaines de la Rengo sont surreprésentés parmi les commandants victorieux, et c’est l’un d’eux, Isoroku Kuribayashi, qui décroche la médaille de la Finition avec 6 victoires, en précisant qu’au vu de son tonnage (15 602 t) il ne s’est pas attaqué seulement à des VLT.

Et voilà, c’est tout pour les médailles. Rendez-vous au trimestre prochain pour espérer en avoir d’autres !

Évidemment, je n’ai pas pu récompenser tout le monde, mais, comme la dernière fois, j’ai gardé le meilleur pour la fin : le panthéon des meilleures flottilles.

Après 4 éditions des Awards, 43 flottilles de toutes les nations (si on omet le Brésil) ont marqué au moins 1 point, c’est-à-dire qu’elles ont coulé 3 joueurs ou plus en 1 trimestre. Elles sont même 10 à avoir franchi ce seuil à chaque fois : Force Raid, Borghese, Drachen (Gruppe & Klauen), PSS, Battle Squadron, NIAF, Gators Lafayette, Scouting Squadron & Tenth Fleet.

Dorénavant, les règles vont un peu changer. Pour éviter que les flottilles du top 10 ne finissent par devenir irrattrapables sauf à séquestrer leurs membres pendant plusieurs mois, seuls les quatre derniers trimestres seront pris en compte. Ainsi, au moment de la trêve hivernale, on aura un classement strictement annuel, mais on ne réinitialisera pas directement les compteurs au mois de janvier, afin que la progression soit plus fluide.

Dans tous les cas, ça n’enlève rien à la validité du classement actuel. Nous pouvons d’ores et déjà féliciter la Force Raid pour être restée 4 trimestres d’affilée en tête du panthéon !

Pour le prochain trimestre, et aussi le dernier de l’année 2018, je compte sur vous pour donner le meilleur de vous-mêmes ! Pour vous motiver, j’ai deux nouvelles à vous annoncer : une bonne… et une un peu moins bonne – tout dépend du point de vue. Commençons par cette dernière. Face à la recrudescence cet été des empoignades sur fond de joueurs débutants coulés par des vétérans, j’annonce les mesures suivantes en vue des prochains Awards :

L’objectif est de dissuader les petits malins de commettre leurs forfaits, sauf à risquer d’être épinglés publiquement, et ce sans pour autant sanctionner les simples maladresses ou réactions de défense parce que le nouveau jouait vraiment avec le feu. Ceci étant dit, finissons sur une note positive. Si vous êtes sages — et plus sérieusement si j’ai le temps — je vous réserve une petit cadeau de fin d’année. De quoi s’agit-il ? Ça commence par V et ça finit par O. Et non, ça n’est pas un véhicule à deux roues !