Das Boot Awards 2018#1

Fort du succès de la première édition des Das Boot Awards, je récidive à l’occasion de la fin de la campagne trimestrielle de ce début d’année 2018, nommée « Bagration ».

Avec 219 naufrages de joueurs entre le 9 janvier et le 31 mars, ces trois mois ont été à peu près aussi intenses que la fin d’année dernière, pour des résultats sensiblement différents, dans la mesure où le décompte trimestriel proposé par l’équipe d’administration donne un avantage de 316 070 points / tonnes en faveur des Alliés – un écart pratiquement cinq fois plus important ! Bref, la question est de savoir si l’Axe a vraiment pris l’eau, littéralement, au cours de ce premier trimestre de l’année 2018.

Pour y répondre, on reprend les mêmes récompenses et on recommence :

Mais avant de désigner les grands vainqueurs de la campagne « Bagration », un petit détour par les statistiques s’impose.

Pour rappel, les deux tiers des naufrages avaient eu lieu sur le front Atlantique en octobre, novembre et décembre derniers, ce qui se traduisait par les trois cinquièmes seulement du tonnage total, les navires coulés étant plus gros sur le front Pacifique.

La tendance est dorénavant à une légère marginalisation du front Pacifique, qui ne représente plus que 30 % (-3 %) des naufrages et 32 % (-5 %) du tonnage total. Est-ce grave, docteur ? Pas tellement, en fait. Avec pratiquement un million de tonnes envoyées au fond des océans (+57 %), on constate que, partout, les navires coulés ont été plus volumineux ; le Pacifique ne fait pas exception.

En matière de formations, cependant, cette augmentation du tonnage ne bouscule guère la hiérarchie constatée au trimestre dernier. Il faut tout de même signaler que les submersibles sont presque à l’équilibre, tandis que les soutiens obtiennent leur première victoire, bien qu’elle concerne un poids plume.

Ceci étant dit, les choses sérieuses peuvent commencer. La déconfiture supposée de l’Axe est-elle seulement une vue de l’esprit ?

Verdict : l’Axe a perdu deux fois plus de navires que les Alliés ; le tonnage lui est un peu moins défavorable, mais ne suffit qu’à peine à amoindrir la défaite générale. Un front peut-il encore sauver l’autre ?

Outch ! J’ai mal à mon amour propre. Les résultats de l’Axe dans le Pacifique sont catastrophiques – plus de 70 % des navires et du tonnage perdus –, ceux dans l’Atlantique à peine moins alarmants – 66 % des naufrages et 56 % du tonnage perdu. Vae victis. La campagne « Bagration » porte bien son nom : les Alliés l’emportent aussi bien sur le front Pacifique que sur celui Atlantique.

Rien qu’entre le 13 et le 21 mars, c’est-à-dire en 9 jours soit un dixième du trimestre, l’Axe a perdu 29 navires (20 % de son total) sans couler le moindre joueur allié ! Une série noire que je ne souhaite à aucun camp de réitérer.

Venons-en aux causes de ces impressionnants revers accumulés par l’Axe. Quelles nations ont-elles été en première ligne dans les mers déchaînées du jeu ?

Prennent ainsi place sur le podium de la persévérance : le Royaume-Uni, troisième, le Japon, deuxième, et l’Italie, première !

Deux nations de l’Axe figurent dans le trio de tête, contre une seule alliée, ce qui est conforme au ratio 2 contre 1 déjà observé à l’échelle des camps en présence. Il est à signaler que toutes les nations de l’Axe progressent d’une à deux places dans ce classement par rapport au trimestre dernier. Quant à l’ancienne médaillée d’or, les États-Unis, elle recule de quatre places ! À moins d’être masochiste, c’est une très bonne opération pour les Alliés. Logiquement, elle devrait se traduire par une belle efficience…

Effectivement, nous avons là un podium 100 % allié. En matière d’efficience, la Russie obtient la médaille de bronze, les États-Unis l’argent et le Royaume-Uni l’or !

Compte tenu du tonnage, la médaille des États-Unis a presque le goût de l’or, alors que l’Allemagne (-3 places) et le Japon (-4) dégringolent. Signalons enfin le réalisme russe presque indécent, avec 1 navire perdu pour 7 coulés !

À la fin de l’année dernière, 21 flottilles avaient perdu plus de 3 navires, le record étant détenu par la Medusa avec 26. Est-il battu ? Pour le savoir, il faut décerner les médailles de la ténacité.

La XIIIª Squadriglia Torpediniere avec 11 navires perdus est troisième.
La 8.Kokutaï Teikoku Kaigun avec 14 navires perdus est deuxième.
La Flottiglia Medusa avec 34 navires perdus est à nouveau première.

Un tel écart entre le premier et ses poursuivants invite à considérer de près le cas de la Medusa. Je m’adresse aux Alliés en leur demandant ceci : n’avez-vous pas l’impression de ne laisser aucun répit à cette flottille ? Il est évident qu’un tel nombre de naufrages ne lui laisse absolument pas le temps de se renflouer en prestige et en équipage spécialisé. Dès lors, le combat est d’avance déséquilibré. Pis, cela fait craindre un fort taux d’abandon dans ses rangs, se faire couler sans cesse n’apportant aucun plaisir de jeu.

C’est pourquoi, au nom du fair-play, je vous demande de ne pas vous acharner à ses dépens pour le trimestre qui débute. Laissez-la se refaire. Ces trois derniers mois, alors que la Medusa sortait à peine de rudes combats contre la force Raid, elle a fait face à un harcèlement constant de la Podvodnaia Sila Sieviera couplé – si je ne m’abuse – à une visite de la force B. Ça fait beaucoup pour une seule flottille.

Ceci étant dit, je range mon costume de père fouettard et j’en reviens aux réjouissances : les flottilles les plus efficaces.

Indéboulonnable, la Va Divisione BORGHESE est troisième ; même si elle ne réalise que 14 navires coulés (7 de moins que lors du trimestre précédent), son tonnage coulé est deux fois plus gros.
En légère perte de vitesse, la Force Raid de l’Atlantique est deuxième et cède une place, avec 18 navires coulés – presque deux fois moins que pour la campagne « Husky ».
Enfin, alors qu’elle était reléguée au fond du classement l’année dernière, la Podvodnaia Sila Sieviera est première, avec 20 navires coulés.

Dans l’ensemble, passé le trio de tête, l’écart entre les flottilles s’est resserré : elles sont 22 à avoir coulé entre 4 et 11 navires, contre seulement 10 à l’occasion de la session précédente. Il est à signaler que la Rengo, jadis deuxième, a complètement disparu des écrans, de même que la Medusa, toutes deux n’atteignant pas le seuil des 3 navires coulés.

En parlant de la Medusa, je vais nuancer mon appel à la modération : aucune flottille n’est personnellement responsable de sa débâcle. Ce qui pose problème, c’est l’absence de répit entre chaque affrontement. Il faudrait davantage de communication de part et d’autre pour ne pas la plomber alors qu’elle vient déjà de subir de nombreux naufrages. Et ça vaut pour n’importe quelle flottille qui se retrouverait dans une situation analogue ; nous sommes largement assez nombreux pour que chacun trouve des adversaires pleinement opérationnels.

Pour la forme, voici les résultats individuels.

La médaille de bronze de l’obstination revient à Artorius della Rovere.
Celle d’argent à Ferdinando Bianchi.
Celle d’or à giodio lenido.

Trois Italiens, cinq fois naufragés… ai-je besoin de préciser qu’ils sont de la Medusa ? Bref, cette flottille a bien dégusté et j’espère que mon message sera bien passé, d’autant que, hors de ses rangs, les victimes à répétition sont peu nombreuses.

Finissons-en justement avec les meilleurs finisseurs, qui ne sont pas les meilleurs capitaines, juste ceux qui mettent le coup final.

Pour la Podvodnaia, Aleksey Koltchak est troisième.
Pour la Force Raid, Pierre Willsdorffen est deuxième.
Pour la Podvodnaia, Nikolaï Tsekhov est premier.

Exit les capitaines de la Rengo, aux abonnés absents, mais Pierre Willsdorffen s’accroche au podium.

Nous avons donc le récapitulatif suivant :

Il est attendu que je vous quitte sur ce récapitulatif, mais je vais plutôt vous dévoiler une ultime distinction : un classement par équipe, basé sur l’efficacité des flottilles.

Concrètement, à chaque trimestre, les dix premières flottilles du classement (par ordre décroissant de navires et de tonnage coulés) reçoivent respectivement 15, 12, 10, 8, 7, 6, 5, 4, 3 et 2 points. Toutes les autres ayant coulé au moins 3 navires reçoivent 1 point. Voilà le résultat :

Après deux campagnes trimestrielles, déjà 31 flottilles y figurent, ce qui me paraît de bonne augure pour la suite. On constate, en outre, une certaine diversité : les six premières flottilles sont toutes de nationalités différentes. Bref, je sens qu’avec ces awards j’ai trouvé une occupation pérenne. J’espère en tout cas que tout ceci vous plaît.