Das Boot Awards 2018#2

Internautes du jour, bonjour !

Trois nouveaux mois se sont écoulés, rythmés par les affrontements de capitaines tout aussi déchaînés que les mers de votre jeu préféré. C’est pourquoi, non content de participer à sa mesure à la mêlée collective, votre serviteur a revu sa copie et présente une version améliorée des Das Boot Awards, qu’on ne présente plus à l’occasion de leur troisième édition ! La structure du message est pratiquement inchangée, au contraire des récompenses qui sont moins nombreuses, mais mieux introduites et plus pertinentes. À ce propos, si vous ne souhaitez pas perdre plus de temps en palabres et autres inepties… eh bien, vous m’en voyez attristé, mais je peux vous suggérer de passer directement à la sixième partie :

Après deux éditions d’Awards organisées dans l’amateurisme le plus complet, il semble que la recette rencontre un certain succès, car cette campagne trimestrielle établit de nouveaux records !

« Engagez vous qu’ils disaient, rengagez-vous ! » Pour la peine, tous les participants de cette campagne stratégique reçoivent une médaille de l’Engagement.

En passant, cette première salve de statistiques m’oblige à commenter la méthode employée, notamment parce que mes résultats sont sensiblement différents des valeurs générées par le script affiché au bas de la page des statistiques journalières, alors même que je fonde mes récompenses sur les naufrages quotidiens indiqués juste au-dessus. Je ne puis vous fournir d’explication précise concernant cette différence, mais il semble que le script sollicite des données qui me sont inconnues ; au vu de ses récents dysfonctionnements, un comportement erratique n’est pas non plus à exclure, au moins pour la campagne trimestrielle qui s’achève. Pour ma part, je me contente de ce qui est directement accessible, à savoir les pages des statistiques journalières et de l’encyclopédie du jeu. Enfin, malgré l’attention que je porte à ces Awards, je ne suis aucunement à l’abri d’une erreur humaine.

Ceci étant dit, revenons à nos moutons.

Si le front Pacifique ne représente qu’1/3 du tonnage coulé au cours des trois derniers mois, avec des valeurs pratiquement identiques à celle du premier trimestre 2018, on constate sur ce front que le nombre de naufrages a presque doublé par rapport à la période précédente (65). Le premier record observé s’explique donc par un regain d’activité dans le Pacifique, tandis que le nombre de naufrages sur l’autre front est à peu près constant. Voilà de quoi se réjouir, même si cette hausse des naufrages s’est faite au détriment du tonnage ; on y coule plus souvent qu’auparavant, certes, mais les pertes sont proportionnellement plus légères que sur le front Atlantique.

Pour les trois grandes formations du jeu, militaire (sous-entendu de surface), submersible et soutien, rien de nouveau sous le soleil. Les navires de soutien ont un poids offensif tout à fait négligeable ; les submersibles compensent leur apparente vulnérabilité (plus de risques d’être coulé que de couler l’adversaire) par une différence en matière de tonnages très nettement excédentaire ; les navires militaires représentent l’écrasante majorité des situations, avec des résultats équilibrés.

Toutes ces données sont appréciables, mais elles donnent une image routinière au jeu qui, même si elle n’est pas si éloignée de la réalité – Das Boot requiert beaucoup de patience et les phases d’attente ou de déplacement sont plus nombreuses que celles d’action –, omet sa vocation première : faire en sorte que deux camps mènent une guerre perpétuelle, parce que « l’ennemi est bête : il croit que c’est nous l’ennemi, alors que c’est lui ! »

Humiliations cuisantes, succès en demi-teinte et réussites enivrantes sont de la partie, avec pour inconnue finale : qui des Alliés ou de l’Axe gagnera la campagne trimestrielle ? Force est de constater que le second, vaincu sèchement en début d’année, a bien mal négocié son mois d’avril. Le record des 97 313 tonnes coulées en une journée est, en effet, avant tout à mettre sur le compte des Alliés, qui ont coulé 2 cuirassés allemands et bien malmené le reste de leurs adversaires en mer du Nord, tandis que sur le Pacifique les Japonais allaient de déconfiture en déconfiture.

La vengeance est cependant un plat qui se mange froid et l’Axe a su patiemment réduire l’écart au cours des deux mois suivants, pour une balance finale on-ne-peut-plus étriquée…

Égalité parfaite au nombre de naufrages et les Alliés l’emportent de justesse au tonnage ! La médaille de la Victoire est leur à 1 856 tonnes près. Ça correspond à un destroyer, autrement dit rien du tout : à peine plus de 0,16 % du total. Et maintenant je regrette de m’être connecté une minute trop tard un matin sur le Pacifique… Qu’à cela ne tienne ! Détaillons ces résultats et voyons si, comme lot de consolation, l’Axe peut ravir un front.

À l’Axe revient la victoire sur le front Atlantique, aux Alliés celle sur le front Pacifique ; la situation ressemble de nouveau à celle de la fin de l’année 2017, chaque camp s’arrogeant un front de prédilection. Au passage, les personnes attentives remarqueront que je n’affiche plus ci-dessus les navires perdus, comme pour les deux éditions précédentes des Awards (demandant une certaine gymnastique d’esprit pour déclarer, en négatif, un vainqueur), mais bien ceux coulés par chaque camp. Le numéro 1 est donc directement le camp vainqueur.

L’honneur étant sauf, j’ai le plaisir de remettre la médaille de la Revanche à l’Axe !

Autre nouveauté, à la demande d’un administrateur, qui me faisait judicieusement remarquer que les nations américaines et anglaises étaient présentes sur les deux fronts, je dissocie désormais les résultats obtenus par les États-Unis et le Royaume-Uni dans l’Atlantique et le Pacifique. Cela permet de mieux rendre compte des (dés)équilibres en présence. Voyez vous-même, en commençant par les pertes subies :

Viennent ensuite les pertes infligées :

Dans la mesure où les règles de tri ont changé, je ne me hasarderai pas à faire de comparaisons avec la campagne trimestrielle précédente, si ce n’est pour signaler que l’Italie n’est plus la deuxième nation la plus meurtrie, signe que les invitations à ménager la Medusa ont bien été écoutées. Je me permets là de souligner le fair-play des Alliés ; bien qu’étant dans la désagréable position du camp pointé du doigt, ils ont obtempéré. J’espère que mon camp fera de même si d’aventure une flottille adverse est sinistrée.

Que dire de ces résultats, sinon que, outre les nations qui rendent à peu près coup pour coup (la France, par exemple), on y trouve deux situations diamétralement opposées. Tout d’abord, le Royaume-Uni subit sur l’Atlantique de nombreux naufrages (51) pour très peu de réussite en attaque (15 navires coulés seulement). Plus encore que le Japon, qui compense ses mauvais résultats en défense par une deuxième place en attaque, c’est la nation la moins en forme du moment. À l’inverse, les États-Unis, toujours sur l’Atlantique, bien que loin d’être les plus impliqués dans les naufrages (13 en tant que victimes, 21 comme responsables), affichent un tonnage coulé insolent : 248 451, plus que n’importe laquelle des nations concurrentes !

C’est pourquoi, aux Américains de l’Atlantique revient la médaille de l’Audace. Comme le disaient les Anciens, audaces Fortuna juvat : la Fortune sourit aux audacieux. En ne choisissant pas la facilité et en s’attaquant en priorité aux gros poissons, nos amis outre-Atlantique viennent d’en proposer une démonstration implacable. Si TF 81, NIAF et consorts décident à l’avenir de diversifier leur pêche, je souhaite bien du courage à l’Axe pour conserver sa médaille de la Revanche !

En parlant de flottilles, je ne le répéterai jamais assez : la flottille est l’unité de base du jeu, plus encore que le capitaine, surtout quand on s’intéresse à des rapports de force impliquant des dizaines… même des centaines de naufrages. Une flottille peut plomber à elle seule les résultats d’une nation – d’un camp si on parle du Japon – ou au contraire la porter aux nues. Heureusement, ce trimestre s’achève sans que le record du nombre de naufrages concédés ne soit égalé. À ce stade, les tableaux sont insérés dans une balise « Spoiler » pour alléger la mise en page ; ouvrez-la d’un simple clic !

Un autre record, cela dit, est battu : le nombre de flottilles impliquées au moins à trois reprises, ici pour le pire, dans cette campagne trimestrielle (31). C’est loin d’être mauvais signe, car cela atteste du fait que les cibles sont variées et qu’un nombre croissant de flottilles se retrouvent régulièrement engagées dans les combats entre joueurs. Et parmi celles qui perdent le plus de navires, il en est qui rendent aussi très bien les coups, en témoigne leur palmarès offensif :

Et que de beau monde du côté des flottilles impliquées pour le meilleur dans cette campagne trimestrielle. Au nombre de 28, ces dernières établissent elles aussi un nouveau record, tout en présentant un podium inédit. En effet, devançant les habitués que sont la Borghese et la Force Raid, nous avons :

Même si tout s’apprécie mieux à l’échelle des flottilles, les présents Awards ne négligent pas pour autant les capitaines, bien que l’on constate une nouvelle fois que c’est au sein d’un groupe qu’ils réussissent les meilleures performances individuelles ; les campagnes trimestrielles ne sourient guère aux indépendants.

En matière de comportements qui sortent du lot, on a vu tout au long de ce trimestre Peter Beatty revenir encore et encore, malgré ses 7 naufrages, fût-ce en VLT (Patrouilleur Type Higgins72, pour être précis). Le capitaine de la Force C voit à présent cet acharnement récompensé par la médaille de l’Obstination, que celle-ci l’encourage à persévérer pour briller également dans le tableau suivant.

Fort heureusement, ils sont deux fois plus nombreux parmi les capitaines à revendiquer au moins trois réussites (32) plutôt que trois échecs (15). Cette différence témoigne dans l’ensemble d’une meilleure répartition des pertes entre les joueurs. En revanche, la recrudescence des finisseurs est difficilement interprétable autrement qu’en la liant à la hausse générale du nombre de navires coulés. Au contraire des flottilles, rares sont les noms de capitaines à revenir dans chaque édition des Das Boot Awards (ex : Pierre Willsdorffen), montrant qu’il n’existe pas de joueurs dont le rôle est spécifiquement celui de porter le coup fatal à l’adversaire.

Ce trimestre-ci, avec 8 réalisations, Brian Peterson est cependant responsable à lui seul de presque la moitié des naufrages infligés par la 1 AVF - Australian Submarine Group. Lui revient donc logiquement la médaille de la Finition !

Après cette pluie de chiffres, le moment est venu de faire le bilan des médailles distribuées. Il y en a moitié moins que lors des éditions précédentes, c’est-à-dire neuf. Une récompense est partagée par tous, tandis que les Alliés obtiennent cinq médailles supplémentaires et l’Axe les trois autres restantes.

Bravo aux médaillés !

Et comme pour la dernière édition des Awards, j’ai gardé le meilleur pour la fin : le panthéon des meilleures flottilles ou « hall of fame » comme disent les Anglais, sur ces neuf derniers mois. Je vous laisse découvrir le contenu de cette ultime balise « Spoiler » ; les modalités d’évaluation n’ont pas changé.

À l’heure où je termine ces lignes, la campagne du troisième trimestre 2018 a déjà commencé. Souvent, la période estivale n’est pas la plus propice aux affrontements entre joueurs, mais je vous fais confiance pour me donner tort. À l’abordage, capitaines !

P. S. : Au contraire des éditions précédentes, je me tiens désormais prêt à procéder à de menues corrections concernant la campagne trimestrielle achevée ou celle en cours (par exemple si un naufrage n’apparaît pas dans la page des statistiques journalières, parce que la victime, dans un élan de désespoir, a clôturé son compte juste après son atterrissage au port). Si l’un d’entre vous pense avoir été oublié, je l’invite à me transmettre ci-dessous ou en message privé une capture de son journal de bord au moment du naufrage et / ou de la ligne correspondante dans les mémoires de son capitaine (accessible dans l’onglet « Chambre du capitaine » sur Das Boot). Pour assurer un traitement de la requête dans les meilleurs délais, merci de bien vouloir l’accompagner du témoignage concordant d’un autre capitaine.