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Henri Thorn
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A bord d'un submersible britannique ... - Page 2 Empty Re: A bord d'un submersible britannique ...

Mer 18 Aoû 2010, 18:32
*A Sebastopol, Noël ne se fêtait pas sous la neige, mais sous la pluie, qui succédait au brouillard matinal. Un climat qui n'était pas sans rappeler celui des îles britanniques, certes pas à la même époque de l'année. Ce climat était d'ailleurs loin d'être dépaysant pour les marins du HMS Odin, amarré en attendant sa nouvelle mission. Tous, d'ailleurs, attendaient l'autorisation de l'Amirauté de reprendre la mer, et de repartir en mission, car pour un marin, un vrai, la vie ne se déroule pas à terre, mais au milieu de l'Océan. Pourtant, il était vrai que passer les fêtes de fin d'année en écumant les bars n'était pas particulièrement désagréable. Et même si la nourriture laissait à désirer, la vodka, au moins, réchauffait les cœurs et le moral des hommes.

La nouvelle année commençait, sans toutefois amener de grands changements. La guerre suivait son cours, et semblait bien loin d'arriver à son terme. Début janvier, un soldat soviétique arriva, un message urgent à la main, devant le Commander Thorn, occupé à rédiger son courrier habituel vers la mère patrie. Sitôt reçu en mains propres, il lut le message. De nouvelles instructions étaient arrivées. On le réexpédiait à Scapa Flow, par avion et bateau, tandis que le HMS Odin restait à Sebastopol, de même que l'équipage et les officiers. Un nouveau commandant y était affecté, chargé de mener des missions en collaboration étroite avec la marine soviétique.

C'est ainsi que le Commander fut conduit à une petite piste d'aviation, non loin de la ville, et embarqua à bord d'un Il-2 Shturmovik, pour un voyage des plus inconfortables au-dessus de la Russie. L'appareil, mettant cap à l'est, survola le front dans le brouillard en direction des territoires libres, remontant vers les nuages lorsque la visibilité semblait revenir. L'opération était folle, insensée, peut-être même suicidaire, mais le pilote connaissait son métier, de même que les dangers et obstacles à éviter. Depuis un long moment, il effectuait des missions en territoire occupé, souvent en solitaire, afin de bombarder et mitrailler les troupes, véhicules et installations ennemies. Il survola ensuite la Mer Noire, se dirigeant toujours vers les lignes russes du Caucase, qu'il rejoignit avec peine. Se posant sur un petit aérodrome, il fit le plein de carburant avant de reprendre sa route, toujours vers l'est et une nouvelle piste perdue, non loin de la Mer Caspienne. Sitôt le plein effectué, il reprit la route, gagnant Astrakhan et s'y posant. Le bombardier, épuisé, ne devait heureusement pas aller plus loin. Le Commander embarqua à bord d'un Il-4, disposant d'un bien plus grand rayon d'action. L'appareil décolla, cap sur Mourmansk pour un voyage sans escale à haute altitude.

Après de longues et interminables heures de vol, le bombardier russe arriva enfin à Mourmansk et s'y posa, difficilement vu les conditions climatiques. La neige recouvrait tout et la nuit tombait rapidement dans ces régions reculées du bout du monde. Débarquant, le Commander eut droit à une bonne nuit de repos, avant d'embarquer à bord du HMS Matabele, destroyer de classe Tribal rentrant, seul, en Angleterre. Le voyage se déroula sans encombre, bien qu'assez lentement. Trop lentement, sans doute, aux yeux de l'Amirauté, qui décida d'envoyer un Sunderland dès que le destroyer arriverait à portée de vol. C'est ainsi qu'un de ces hydravions amerrit non loin du HMS Matabele, qui mit en panne afin de débarquer le Commander à bord d'un canot, et de lui permettre de rejoindre le Sunderland afin d'y embarquer. La fin du voyage se fit donc en avion, et le retour à Scapa Flow annonçait une nouvelle affectation et de nouvelles missions en Mer du Nord ...*
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Mar 31 Aoû 2010, 16:32
*Arrivé à Scapa Flow, une nouvelle affectation l'attendait : le HMS L33, submersible de classe L qui avait fait son temps. Il semblait falloir refaire ses preuves dans sa spécialité, un quelconque politicien ayant décidé de mettre tout officier à l'épreuve et en partant du début. Seuls les faits de guerre et l'expérience demeuraient, mais ils n'étaient pas pris en compte. Peu importait, car après tout, si le fourreau était vieux, la lame était encore tranchante. Les torpilles, en effet, étaient les mêmes, aussi bien pour un vieux submersible que pour un modèle plus récent, conséquence de l'uniformisation des calibres et munitions résultant de l'industrialisation poussée.

C'est ainsi que ce fier submersible, lancé le 26 septembre 1917, dont la Royal Navy devait se débarrasser mais l'avait finalement conservé par un heureux hasard, quittait le port en direction de la Mer du Nord. Filant 17 noeuds en surface, 10 en plongée, il avala la distance séparant Scapa Flow du détroit Skagerrak, puis rejoignit la baie du Kattegat. Continuant vers le sud, entre les îles de Fyn et Sjaelland, il tenta de forcer le passage de la baie de Kiel. En vain, car les patrouilles aériennes et les destroyers bloquaient tout passage. Le beau temps s'était installé sur toute la région, malgré un froid piquant.

Rebroussant chemin, le submersible rencontra quelques navires isolés, filant à pleine vitesse vers Oslo. Le chemin retour de la route du fer. Impossible cependant de courser ces navires filant anormalement vite. Comment pouvaient-ils maintenir de telles vitesses sans que le moteur ne casse ? Heureusement, du sud, venait un pétrolier-ravitailleur qui allait croiser immanquablement la route du submersible. Il était repéré, et déjà l'embuscade se préparait. Il n'aurait pas la moindre chance d'en réchapper. Les heures passaient, et tandis que le submersible s'était tapi dans l'ombre, périscope sorti, l'insouciant transporteur continuait sa route à pleine vitesse. Soudain, deux traînées d'écume fondirent sur celui-ci, sans crier gare. Un homme d'équipage les aperçut, sonnant l'alarme, mais déjà il était trop tard. Frappé de plein fouet sur sa coque tribord, en deux points à peu près centrés, il devait s'immobiliser. L'eau s'engouffrait déjà dans les compartiments inférieurs et le réservoir, heureusement vide. La marée noire ne serait pas pour aujourd'hui, au grand bonheur de la faune locale. Agonisant, le pétrolier n'était pas encore mort pour autant. L'équipage tentait de sauver le navire, si toutefois cela était possible. Il fallait donc leur enlever tout espoir et achever leur navire. Deux nouvelles torpilles se ruèrent vers celui-ci, l'éventrant plus profondément encore. Coupé en deux, le pétrolier ne pouvait plus être sauvé. Tandis que l'incendie gagnait le pont, l'équipage évacuait, dans une discipline pleinement germanique.

Et à bord du L33, on fêtait la victoire contre ce pétrolier-ravitailleur nommé "Bonn". Le retour au port était déjà prévu, l'Amirauté souhaitant confier un nouveau commandement au Commander Thorn ...*
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Sam 27 Nov 2010, 20:07
*Après cette unique victoire pour le L33 - dont le commandement sera par ailleurs assuré par Sir William Nelson - le submersible arrivait à Scapa Flow, pour une révision générale. La mission s'était certes déroulée sans encombre, mais le navire faisait son âge et semblait devoir rentrer de plus en plus souvent à la base. Les manoeuvres d'entrée au port et d'amarrage au quai désigné se déroulèrent sans aucun problème, et bientôt l'équipage débarquait pour une permission bien méritée. Seuls les officiers, qui accompagnaient le Commander depuis maintenant de longs mois, restèrent dans les baraquements, prêts à embarquer sur leur nouvelle affectation, dès que celle-ci leur serait attribuée.

C'est d'ailleurs à cette fin que le Commander se rendit aux bureaux de l'Amirauté. La discussion fut brève, il n'y avait pas grand chose à dire bien que la situation soit pour le moins critique pour l'Alliance, manquant désormais de puissance de feu face à l'Axe. Pour un sous-marinier, il n'y avait malheureusement pas grand chose à faire, il ne pouvait décemment pas imaginer faire face seul à des flottes entières. Par contre, les convois de transport auraient bien plus de mal à leur résister.

Sortant des bureaux, le Commander rejoignit ses officiers afin de leur présenter leur nouvelle affectation. Ce serait l'Oxley, troisième navire de la classe "O", lancé le 29 septembre 1926 et repris par la Royal Navy après son service au sein de la Royal Australian Navy. Un modèle connu, bien qu'un peu plus vieux et moins performant que ses successeurs, les HMS Odin et Osiris, qui furent sous les ordres du Commander pendant quelques longs mois chacun. Malheureusement, l'Oxley avait comme défaut d'être bien plus lent, ce qui n'était pas pour satisfaire un officier habitué à commander des submersibles relativement rapides. Mais il s'en accommoderait bien, après tout il fallait refaire ses preuves.

Le chargement et l'embarquement ne prirent pas beaucoup de temps, et le submersible mit le cap sur la Mer Baltique, espérant cette fois passer les lignes ennemies et parvenir à longer sans se faire repérer les côtes allemandes. Après tout, les Allemands maintenaient une forte présence le long des côtes de leur pays, c'était bien normal. Mais il fallait tout de même les frapper là où ils se sentaient en sécurité, leur montrer que l'Alliance, elle aussi, pouvait se montrer incisive et frapper là où on l'attendait le moins.

Lors du voyage, il ne fallut pas bien longtemps avant la première rencontre avec des navires adverses. En pleine Mer du Nord, le torpilleur de type 1937 "Hannover" en fit les frais. Puis ce fut le tour du destroyer de type 1936B "Hamm", non loin du Danemark. Quant à la route vers la Mer Baltique, cette fois-ci elle était ouverte. Et le temps couvert empêchait à l'aviation d'effectuer ses reconnaissances, notamment dans la différents détroits bordant le Danemark. Enfin, le Commander était arrivé en Mer Baltique, après tant d'essais manqués ...*
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Jeu 27 Déc 2012, 18:20
Le voyage en Mer Baltique ne fut pas sans encombres. En effet, la présence allemande y était totale, des destroyers chargés de la lutte anti-submersibles aux appareils de reconnaissance quand la météo autorisait leur décollage, il ne fut guère aisé pour le submersible de se frayer un chemin vers le Golfe de Finlande. Certes, quelques rares bâtiments de guerre isolés firent les frais de leur rencontre fortuite avec le submersible, mais la prudence était de mise, et le navire fut contraint d'infléchir sa route vers Stockholm afin d'échapper à la menace germanique. Arrivant à Tallinn, ce furent cette fois les mines qui formèrent le principal danger, et, tandis que le submersible se frayait un chemin parmi celles-ci, il ne put en esquiver une. L'explosion fut terrible, éventrant le navire, qui resta miraculeusement à flot. Stoppant les machines, incapable de plonger ou de naviguer, le bâtiment était à la merci du danger. Mais l'équipage, rompu à l'exercice, se mit en branle et s'affaira à colmater les brèches. Les réparations, de fortune, tirent bon et permirent au bâtiment de rallier Leningrad, où les installations allaient permettre une réparation complète du navire. L'équipage allait pouvoir profiter d'un repos bien mérité dans une ville pourtant encore menacée par la Wehrmacht, en une période de l'année particulièrement agréable - fin du printemps.

Les réparations furent pour le moins rapides, les ouvriers soviétiques travaillant d'arrache-pied tandis que l'équipage profitait de la relaxe, à grands renforts de vodka locale, certains arrivant même à trouver consolation auprès des infirmières ou du personnel féminin que l'on pouvait trouver parmi les Commissaires Politiques - bien que bon nombre d'officiers, tant britanniques que soviétiques, trouvèrent ce comportement fort peu convenant. Et tandis que le Commander rédigeait lettres et notes, l'Amirauté préparait déjà la prochaine mission du HMS Oxley. Un long voyage attendait le submersible, qui devait quitter la Baltique pour se rendre en Méditerranée. Ainsi, une fois les réparations achevées, le bâtiment reprit la mer et effectua le voyage en sens inverse, quittant ainsi facilement une mer si difficile à rejoindre.

La première étape du voyage fut Scapa Flow, ralliée très rapidement afin d'éviter toute menace. S'ensuivit un long voyage d'une seule traite vers Gibraltar, en passant à l'ouest des côtes irlandaises, et loin des côtes françaises et espagnoles. Une fois arrivé à Gibraltar, il fallait à présent se frayer un chemin sous les bâtiments de la Regia Marina, patrouillant à distance du Détroit mais en bloquant toutefois l'accès. Cependant, le blocus italien en Méditerranée était plus lâche que celui mis en place par les Allemands en Mer Baltique, aussi l'approche était-elle possible. Malheureusement, le submersible fut pris dans un combat opposant d'autres submersibles alliés et des patrouilleurs italiens, et une grenade sous-marine explosa non loin du submersible britannique. Un retour à Gibraltar s'imposait afin de réparer les légères avaries, mais ce séjour forcé à Gibraltar fut heureusement de bien courte durée. Cette fois, la voie était dégagée, et il fut possible d'atteindre les voies de ravitaillement de l'Axe. S'engagea alors une nouvelle campagne - de la fin de l'automne au début du printemps - pour l'équipage du HMS Oxley, qui allait coûter de nombreux navires de transport à la Regia Marina, le port de La Valette fournissant le ravitaillement nécessaire au submersible afin de réaliser sa campagne. La présence de bâtiments de guerre italiens, cependant, s'intensifia légèrement au fil du temps, et des forces de surface Alliées s'approchaient également. Une grande bataille s'annonçait imminente, et la moindre erreur ne pardonnerait pas. Ainsi, le RM Pellegrino, submersible de classe Argonauta, commit l'erreur de naviguer en surface à proximité du HMS Oxley. Erreur funeste, le submersible italien fut torpillé et coulé sans autre forme de procès. D'autres navires de guerre - destroyers, torpilleurs et patrouilleurs anti-submersibles - n'allaient pas tarder à subir le même sort, tandis que la tension montait autour de Malte. Un second submersible, allemand celui-ci - type IIa - commit également l'imprudence de naviguer en surface, et sombra après avoir été touché par une torpille du HMS Oxley.

La tension atteignit rapidement son comble avec le blocus de Malte, et il devint impossible pour le submersible de continuer sa campagne contre le ravitaillement des troupes italiennes basées en Afrique. En outre, le Commander reçut l'ordre de retourner à Scapa Flow, l'Oxley devant en outre subir quelques rénovations. L'Amirauté réservait une surprise au Commander, qui allait recevoir une nouvelle affectation - ou retrouver une précédente affectation, au choix.

Ainsi, quelques mois après avoir laissé le HMS Odin sur les rives de la Mer Noire, le Commander allait le retrouver, légèrement modernisé, à Scapa Flow. Un petit souvenir de Russie avait même été laissé dans la cabine du commandant - une bouteille de vodka d'excellente facture, offerte par l'officier d'intendance de la base navale de Sebastopol. L'emblème du submersible n'avait pas changé, mais une surprise attendait l'équipage : au-dessus de chaque porte étanche pouvait-on admirer une photographie du submersible, accompagnée de l'emblème du dieu Odin, ainsi que du pavillon de la Royal Navy.

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Naturellement, l'équipage était fier de servir à bord d'un tel bâtiment, devenu mythique au fil des années. La rumeur disait même que bon nombre de commandants de la Kriegsmarine craignaient le dieu borgne, quand bien même fut-ce-t-il d'origine germanique. A cela, cependant, le Commander n'accorda aucun crédit, car racontars de marins ivres. Quoi qu'il en soit, quoi qu'il arrive, il remplirait sa mission ...
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