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Henri Thorn
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Jeu 01 Jan 2009, 15:00
*Après la tentative manquée d'attaque du convoi anti-aérien allemand, et la destruction de plusieurs croiseurs légers, défendant Amsterdam, le HMS Persephone, à court de torpilles, devait regagner sa base. Aussi, faisant surface, un échange de messages-radio commença. Ordre était donné au submersible de rejoindre Scapa Flow au plus vite, afin de procéder à des améliorations. Celui-ci serait mis en cale sèche, aussi, le Commandant Thorn recevra-t-il un nouveau commandement.

Le trajet fut bref, mais le submersible britannique, afin d'éviter la détection et le grenadage par des destroyers allemands en patrouille au milieu de la Mer du Nord, fut forcé de mettre cap au nord, vers Bergen, puis d'infléchir sa route à l'ouest. Après un peu plus d'une semaine de navigation, Scapa Flow était enfin en vue. Chassant partout, le submersible fit surface, et, réduisant les machines, s'apprêta à être remorqué vers les quais. Pour le Commandant Thorn, quitter ce submersible marqua la fin d'une aventure d'un peu plus d'un mois en mer, du 13 novembre au 15 décembre.

En un mois de service, le HMS Persephone avait envoyé par le fond pas moins de cinq navires adverses, et tiré une vingtaine de torpilles. Au total, un submersible de classe IIa, un destroyer de type 1936A mob, et trois croiseurs légers, de classe Leipzig, Emden et Köln, furent torpillés et coulés. Mieux, le submersible avait échappé de peu à la détection de la flotte anti-submersible allemande à deux reprises, et n'avait jamais été pris pour cible, les seules avaries notables n'étant que des pannes légères de moteur, facilement réparables.

Ainsi, le HMS Persephone laisserait une trace indélébile dans la mémoire du Commandant, à jamais, de par l'intensité de ce bref commandement.*


"Commander Thorn ? Je suis le Lieutenant Higgins, détaché auprès des bureaux de l'Amirauté de Scapa Flow. L'Amiral Ramsey souhaite vous rencontrer, et vous donner vos nouveaux ordres de mission, Sir. Il m'a chargé de vous conduire à lui. Voulez-vous me suivre, Sir ?"

"Je vous suis, Lieutenant. L'Amiral vous a-t-il donné des précisions quant à ma prochaine affectation ?"

"No, Sir, I'm sorry. Il m'a seulement demandé de vous conduire aux bureaux de l'Amirauté, puis à vos quartiers, le temps de régler quelques formalités."


*Les bureaux n'étaient pas loin des quais, en voiture, aussi, les deux hommes y parvinrent rapidement. Le Commandant fut mené auprès de l'Amiral Ramsey sitôt descendu de voiture ... arrivant dans le bureau de l'Amiral, le Commandant se mit au garde-à-vous.*

"Commander Thorn, à vos ordres Sir !"

"Repos, Commander ! Je suis ravi de vous rencontrer, on m'a beaucoup parlé de vous, toujours en termes élogieux. Mon confrère à Plymouth garde d'ailleurs un bon souvenir de votre rencontre. Cependant, si je vous ai fait venir ici, ce n'est pas pour échanger des civilités. J'ai une mission pour vous. Avez-vous entendu parler des submersibles de classe Odin ? Well. Nous comptons vous confier le commandement du Osiris, récemment remis à neuf, et prêt à prendre la mer. Vous effectuerez des essais en mer près d'Amsterdam, puis recevrez de nouvelles instructions une fois sur place. Nous plaçons de gros espoirs sur les capacités de ce submersible au combat, nous avons besoin d'un homme sûr pour le commander. Montrez-vous digne de la confiance que nous vous portons, Commander."

"Thanks, Admiral, je ferai mon possible pour ne pas vous décevoir."


"Well, well ... autre chose, l'Amirauté a pris connaissance de votre proposition, mais ne l'a pas acceptée. Vous êtes seul dans ce projet, nous ne pouvons créer de flottille d'un seul navire. I'm sorry, Henri, j'aurais aimé vous apporter notre soutien, ce projet avait des chances de faire peser la balance en notre faveur lors des engagements. Tant pis, peut-être les mentalités changeront-elles ... en attendant, prenez donc un peu de repos. Votre prochaine mission sera longue et épuisante, croyez-moi ! Good luck, et sans doute au-revoir."

"Sir, yes Sir ! Thanks Sir ! Good bye Sir, nous nous reverrons sûrement, la guerre est loin d'être finie."

*L'entretien terminé, le Commandant fut mené à ses quartiers provisoires. Il commença la rédaction d'une lettre mystérieuse, mais le sommeil l'emporta, et il s'endormit sans avoir terminé la rédaction ...

Le lendemain, frais et dispos, il devait surveiller l'approvisionnement et l'équipement de son nouveau submersible, le HMS Osiris, fier submersible de classe O (Odin). Toute la journée, les hommes s'affairaient à préparer le submersible, si bien qu'au soir, tout était paré pour l'appareillage du lendemain. Rentrant dans ses quartiers, le Commandant termina sa rédaction, puis enferma la lettre dans une enveloppe, qu'il remit au lieutenant Higgins, avec ordre de la faire parvenir au plus vite à Plymouth.

Enfin, le 17 décembre, au matin, les hommes étaient en rang devant le submersible, prêts pour une nouvelle mission.*


"Messieurs, ravi de vous voir tous prêts ! Dans quelques instants, vous allez embarquer pour une nouvelle mission, qui se déroulera en deux phases. La première consistera en des tests près d'Amsterdam. La seconde phase nous sera communiquée par après. Quoiqu'il en soit, soyez prêts à ne plus revoir la terre ferme pendant un long moment !

Messieurs, rompez les rangs. Embarquement suivant l'ordre pré-établi, suivez vos officiers respectifs."


*Sous les sifflets et les ordres des officiers, l'équipage pénétra dans le submersible. Le dernier, le commandant grimpa sur le kiosque, observant les quais. Le remorqueur commença à tirer la lourde masse du submersible hors des quais, sous les regards des marins et dockers de la base. Le submersible, à présent assez engagé, largua les amarres le reliant au remorqueur, et prit la route du large, cap au sud-est, vers de nouvelles aventures ...*
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Ven 02 Jan 2009, 00:08
*En route vers Amsterdam, longeant la côte britannique, le HMS Osiris filait à pleine vitesse ; de nuit, en surface, ses puissants diesels le propulsaient à 17,5 noeuds ; de jour, en plongée, les moteurs électriques assuraient une vitesse de 9 noeuds. Les mécaniciens surveillaient constamment les moteurs, prêts à agir au moindre signe de faiblesse. Soudain, à quelques miles est-sud-est d'Edimbourg, une flotte allemande, composée d'un croiseur léger et de son escorte de torpilleurs et de destroyers, dont les terribles types 1936 anti-submersibles, fut repérée. Le submersible, longeant plus près encore les côtes britanniques, parvint à forcer le passage, sans même être repéré, et distança les navires ennemis, trop occupés à combattre des vedettes lance-torpilles américaines patrouillant dans ce secteur.

En quelques jours, le submersible britannique avait avalé la distance entre Scapa Flow et la pointe nord-est de Southend, et rejoignit une puissante flotte de surface alliée, partie combattre les navires anti-aériens allemands. Cependant, après avoir capté plusieurs messages, le submersible ne s'engagea pas dans le combat : s'il prenait part à la bataille, il risquait soit d'être repéré et coulé, soit d'être trop en retard et de ne faire que de la figuration, les submersibles ne pouvant rivaliser de vitesse avec les destroyers. Aussi, le Commandant envoya-t-il un message à l'Amirauté, demandant les nouvelles instructions. Après quelques heures d'attentes, celles-ci arrivèrent enfin ...*



From : British Admiralty
To : HMS Osiris

Mettez cap au nord, rendez-vous aux coordonnées Y46KF76, dans deux jours. Un hydravion vous y transmettra vos ordres de mission.

Out.


*Deux jours plus tard, le submersible arriva au point de rendez-vous. A l'aube, l'hydravion se posa à quelques distances du submersible, qui avait fait surface et stoppé les machines. Un canot pneumatique fut mis à l'eau, et se dirigea vers le submersible, pendant que l'hydravion repartait. Le canot atteint finalement le submersible, et l'équipage aida les trois hommes - deux matelots et un officier de liaison - à embarquer. Les documents transportés sur le canot furent également apportés à bord du submersible, et rangés dans la cabine du Commandant, pendant que le canot était dégonflé et rangé à bord. Un message fut remis au Commandant ; les nouveaux ordres de mission étaient reçus, le submersible partait pour la Mer de Barents ...*


Dernière édition par Henri Thorn le Ven 01 Mai 2009, 02:07, édité 1 fois
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Mer 07 Jan 2009, 17:21
*Le 28 décembre, le submersible avait déjà atteint les côtes norvégiennes, et se trouvait non loin du port de Bergen. L'activité navale dans le secteur semblait réduite, mais une vedette lance-torpille avait attiré l'attention du Commandant. Le submersible s'approcha lentement, furtivement de l'embarcation, puis s'immobilisa à quelques mètres. Quelques hommes se tenaient prêts à sortir du submersible, dès qu'il aurait fait surface. Le bouillonnement dans l'eau, pourtant révélateur des intentions du submersible, n'alerta pas l'équipage de la vedette. Emergeant soudain des eaux froides de Mer du Nord, le puissant submersible se préparait à couler l'insouciante vedette ... l'écoutille s'ouvrit, et plusieurs matelots se ruèrent, certains au canon de 105 mm, d'autres aux mitrailleuses de 12,7 mm, les autres enfin en observation. Rapidement, le canon de 105 mm entra en action, criblant la vedette, qui déjà tentait de fuir, remettant ses moteurs en marche. Trop tard. Un obus se logea dans le moteur, le détruisant, pendant qu'un autre perça le réservoir, déversant des flots de carburant sur la mer. Un troisième obus sauta non loin des torpilles, mais ne parvint pas à entraîner leur explosion. La déflagration d'un quatrième obus enflamma le carburant, transformant la vedette en brasier. Sept autres obus s'écrasèrent ensuite sur l'épave en flammes, perçant la coque, détruisant le poste de commandement, maltraitant l'épave encore à flot. Puis un dernier obus vint frapper l'épave, sur les torpilles, provoquant leur explosion : une énorme explosion engloutit la vedette, projetant des débris en tous sens, sous une fumée noire suffocante et sur une mer en flammes ... le chaos, la destruction avaient frappés, l'espace d'un éclair, et emportés un navire de plus dans cette guerre. Il ne restait désormais plus que des débris flottants, un peu de carburant en flammes sur la mer, et un nuage de fumée, s'élevant vers les cieux. Le drame s'acheva, au large de Bergen, pour l'équipage de la vedette, qui n'avait, semble-t-il, pu s'échapper à temps ...

L'équipage du submersible victorieux se recueillit un instant, puis les hommes regagnèrent leur poste ; s'attarder en surface était risqué, il fallait se hâter de repasser en immersion, et de quitter le secteur, avant que l'aviation n'intervienne.


Quelques temps après, un peu plus au nord, ce fût au tour d'un torpilleur d'être pris pour cible. Repéré par hasard, lors d'un bref passage en surface du submersible, il n'avait aucune chance de s'en sortir. Il fut rejoint en quelques heures à peine. Le submersible, toujours en plongée, se plaça, à l'aide du périscope, face au flanc tribord du torpilleur, et tira deux torpilles, coup sur coup. Deux traînées blanches parallèles se ruaient vers le torpilleur, qui, malgré une tentative d'esquive, fut frappé à mort. Eventré, sa coque déchirée par les deux explosions à bref intervalle, le navire commença à sombrer, l'eau s'engouffrant par les brèches et engloutissant sa nouvelle proie ... quelques chaloupes furent mises à l'eau juste à temps, avant que le navire ne disparaisse dans les flots, preuve qu'une partie au moins de l'équipage avait pu s'en sortir en vie.

Le HMS Odin, quant à lui, quitta rapidement les lieux, avant que l'aviation ennemie n'entre en action et ne le prenne en chasse.

Ainsi, quelques jours avant la nouvelle année, deux navires sombrèrent sous les assauts du submersible britannique isolé et solitaire ...*
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Sam 17 Jan 2009, 23:12
*Le HMS Osiris émergea des eaux glacées de la Mer de Barents, paré à émettre. Son voyage touchait bientôt à sa fin ; après des jours de navigation sans encombre, le submersible était en effet presque à Mourmansk, et il fallait avertir les autorités portuaires de l'entrée prochaine dans la rade. De même, du ravitaillement devait être embarqué, les vivres n'étant prévus initialement que pour un court séjour en mer. Des messages radio furent échangés, les équipes portuaires se préparaient à accueillir le navire britannique ...*
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Dim 18 Jan 2009, 16:26
*Dans l'après-midi du 18 janvier, le port était enfin en vue. En surface, le submersible s'approcha lentement de la rade, un remorqueur venant à sa rencontre. Les deux navires se rejoignirent, et les câbles d'amarrage furent lancés et attachés. Le submersible fut conduit à un emplacement vide, légèrement isolé, et amarré. L'équipage débarqua, et se mit en ligne, devant les officiers de bord. Un Commissaire politique et quelques soldats et officiers arrivèrent. Le Commissaire politique et les officiers se présentèrent au Commandant Thorn, et discutèrent de longues minutes. Peu après, il fut donné ordre aux matelots de suivre les soldats russes, qui les mèneraient vers un logement provisoire, en attendant que le submersible soit paré au départ. Les officiers de bord suivirent les officiers russes, quant à eux, pendant que l'officier de liaison et le Commandant suivaient le Commissaire vers les bureaux de l'administration du port. Le Commandant fut conduit auprès de l'Amiral Kouchkine, responsable du port.*

"Commander Thorn, bienvenue à Mourmansk ! J'espère que votre court séjour ici sera agréable. Nous avons bien pris note de votre demande de ravitaillement, puisque vous avez reçu ordre de retourner rapidement en Mer du Nord pour votre prochaine mission. Cependant, comprenez que ce n'est qu'à titre exceptionnel que nous nous passons de ce précieux matériel, et au vu de l'importance de votre mission."

"Merci, Admiral, je me rends bien compte des sacrifices que vous devez faire, en ravitaillant mon navire. Mais sachez en tout cas que je ferai mon possible pour que les plus grandes pertes seront infligées à la Kriegsmarine. Admiral, en chemin, j'ai également croisé la Flotte du Nord, mais très peu de navires allemands, tous du côté de Bergen. Ce secteur semble actuellement délaissé de la Kriegsmarine, mais un revirement est toujours possible. Quoiqu'il en soit, grâce à l'officier de liaison que j'ai convoyé ici, les informations devraient mieux passer entre nos marines respectives. Naturellement, toutes les transmissions seront codées, mais je crois que l'officier de liaison sera plus à même de vous en parler. Admiral, voici une copie de mon rapport de mission. A présent, me permettez-vous de veiller au chargement de mon submersible, afin que mes hommes et moi repartions en vitesse au combat ? Nos tubes n'ont pas tiré depuis trop longtemps."

"Je vous comprends, Commander. Vous pouvez disposer ! Bonne chance pour la suite de votre mission. Cependant, j'espère vous voir à la réception donnée ce soir au mess."


"Thanks, Admiral. C'est entendu, je serai présent à la réception. A ce soir Admiral !"

*Quittant le bâtiment, le Commandant se dirigea vers les bureaux d'intendance, y remit une liste, puis fit rassembler son équipage afin de commencer l'approvisionnement ...*
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Mar 20 Jan 2009, 01:04
*Le 18 janvier au soir, le submersible était presque paré au départ, seules deux torpilles devaient encore être chargées à bord. Cependant, elles devaient encore être convoyées depuis l'entrepôt central, ce qui ne pouvait se faire que le lendemain matin. Le submersible ne partirait pas avant la soirée du 19 janvier, la marée ne permettant pas de départ plus tôt. Aussi, l'équipage partit se reposer, pendant que le Commandant se rendit, avec ses officiers, à la réception donnée en l'honneur de l'entente britannico-soviétique. Entrant dans la salle, les officiers britanniques furent accueillis chaleureusement, et des verres de vodka leurs furent servis immédiatement. L'ambiance était à la fête, mais aussi à la détente, et les officiers britanniques en profitèrent, d'autant plus qu'ils repartaient le lendemain pour un nouveau long séjour en mer. Ainsi, les hommes discutaient de leurs plus beaux combats, de leur expérience personnelle, s'échangeaient des conseils et des tuyaux, en vidant bon nombre de bouteilles. Les Russes étaient de sacrés buveurs, c'était indéniable !

La réception se poursuivit tard dans la nuit, toujours dans une excellente ambiance, jusqu'à ce que l'horloge indique quatre heures du matin. Il était temps d'aller se reposer, afin d'être paré au départ. Cependant, les officiers britanniques faisaient pâle figure face à leurs homologues soviétiques, mieux habitués à la vodka. La plupart durent être portés jusqu'à leur logement, tenant à peine debout. Le Commandant était parmi les rares officiers à rester en relativement bon état, et à pouvoir rejoindre seul son baraquement. Du moins, à ce qu'il pensait avant qu'un officier féminin russe n'entre dans la chambre qu'il occupait, et ne lui fasse remarquer son erreur : il était entré dans les baraquements des officiers féminins ! Le lieutenant Nadia Petrova - tel était son nom - conduisit en riant le Commandant, visiblement embarrassé, jusqu'à sa chambre, dans un baraquement proche. Elle le quitta, après un salut règlementaire, puis regagna son baraquement. Le Commandant, quant à lui, sombra comme une masse dans un profond sommeil.

Le lendemain, le réveil était assez pénible. Le Commandant se leva à midi, s'habilla, puis se rendit au mess, une douleur affreuse dans le crâne. Après s'être sustenté, il rejoignit ses officiers ; la plupart avaient une mine affreuse, et durent retourner se reposer. Cependant, certains officiers avaient moins bu que les autres, ou mieux résisté aux effets de la vodka, et avaient veillé à l'approvisionnement du submersible, si bien que celui-ci fut paré plus tôt que prévu au départ, et l'équipage eût quartiers libres pendant quatre heures. Le Commandant en profita pour se reposer encore un peu, mais après deux heures, il fût réveillé par le lieutenant Petrova, qui souhaitait en apprendre plus sur les méthodes de chasse sous-marine dans la Royal Navy - elle était officier à bord d'un submersible côtier de la marine soviétique. Pendant deux heures, les officiers discutèrent, le Commandant faisant part de son expérience personnelle au lieutenant. Puis, à seize heures, le Commandant prit congé du lieutenant, rejoignit les quais, et fit rassembler les hommes pour l'embarquement. Tous les hommes étaient présents et embarquèrent en quelques minutes, suivis des officiers. Le Commandant se préparait à embarquer lui aussi, quant un soldat russe lui demanda de patienter quelques instants, et lui remit un message. Ce message émanait des marines britanniques et soviétiques, et signalait que deux officiers russes devaient embarquer à bord du HMS Osiris, dans le cadre d'un programme de coopération entre les deux marines.

Au bout de quelques minutes, une voiture arriva, et deux officiers russes en sortirent : le lieutenant Petrova, et un lieutenant inconnu, qui semblait avoir effectué un long voyage. Ce dernier se présenta : il se nommait Boris Grouchkine, et avait servi à bord d'un submersible en Mer Noire. Les deux officiers russes embarquèrent, quatre matelots furent chargés d'amener à bord leurs affaires. Le Commandant embarqua le dernier, puis fit un salut règlementaire vers le port, avant que le submersible ne se mette en mouvement, remorqué vers le large. Peu de temps après, le remorqueur repartit vers son port, pendant que le submersible partait pour une nouvelle mission ...*
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Sam 07 Fév 2009, 15:37
*Depuis des jours, le submersible britannique longeait les côtes, d'abord de l'URSS, puis de la Norvège. Croisant au large des ports de Narvik, Trondheim et Bergen, effectuant quelques reconnaissances dans les fjords, l'équipage n'avait pas aperçu le moindre navire adverse. Pas même une vedette de reconnaissance, rien. Peut-être était-ce parce que la Flotte du Nord avait déjà nettoyé le secteur en chemin ? Les quelques messages échangés, pourtant, ne faisaient état que de deux ou trois navires allemands coulés par les Russes. Mais où étaient donc les forces de la Kriegsmarine déployées le long des voies de ravitaillement maritimes alliées ?

Au 7 février, le submersible avait effectué le tour des principales bases norvégiennes, à l'exception d'Oslo. Ce qui n'était d'ailleurs plus que l'affaire de quelques jours. Ainsi, le Commandant pourra effectuer son rapport sur le trafic maritime de la route de l'eau lourde, si toutefois celui-ci n'a pas été redéployé, ou annulé, à l'instar des forces lourdes de Norvège ... cependant, un rapport alarmant parvînt à la connaissance du Commandant. Le submersible fût contraint de faire surface, afin de communiquer d'urgence la situation à l'Amirauté.*



From : HMS Osiris

To : Allied Admiralty


Demande urgence contact avec navires et submersibles patrouillant zone Mer du Nord. Avons informations à leur transmettre, mais n'avons pas reçu nouveaux codes. Demande également informations récentes sur secteurs Mer du Nord et Baltique.

Over.
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Jeu 12 Fév 2009, 23:25
*Dans le Kattegat, depuis quelques jours, le submersible recherchait des signes de présence adverse. Soudain, deux épaisses fumées apparurent au périscope. Elles trahissaient la présence de navires, mais étaient-ils alliés ou ennemis ? Furtivement, le submersible s'approcha de l'origine de cette masse noire. Au bout de quelques heures d'approche immergée, les superstructures étaient enfin visibles. A première vue, il s'agissait de destroyers, apparemment français. Le submersible continua son approche, et au soir, rejoignit les navires - deux destroyers classe Le Fantasque. Chassant partout, le submersible remonta vers la surface. Le kiosque fendit la mer, projetant des gerbes d'écume, puis le pont apparut à son tour. Peu après, quelques hommes sortirent, et commencèrent à échanger des signaux visuels avec les destroyers. Cependant, la proximité des côtes ennemies obligeait l'emploi de pavillons, ce qui prit un peu plus de temps pour l'échange d'informations. Aussi, une chaloupe fut mise à l'eau, et le Commandant monta à bord de l'un des destroyers, afin d'y converser avec son homologue.

Après quelques heures, le submersible partit vers le sud, en reconnaissance. En surface, afin de recharger les batteries, tout l'équipage devait rester en alerte, afin de plonger au moindre signe de danger. Finalement, à l'aube, le submersible avait avalé quelques milles, laissant les deux destroyers hors de vue. L'aube obligeait le submersible à plonger, afin d'éviter la détection adverse. Aussi, la reconnaissance et le repérage se firent à nouveau au périscope, comme à l'accoutumée. Soudain, deux fumées, fort distantes l'une de l'autre, furent aperçues. Le Commandant ordonna l'approche prudente, en restant à égale distance des deux bâtiments repérés. En début d'après-midi, les superstructures étaient enfin visibles. Il s'agissait, semblait-il, de deux destroyers allemands. Ceux-ci bloquaient implacablement l'accès la Mer Baltique par la passe au sud de l'île de Lolland. Aucune approche possible pour le submersible, qui dû rebrousser chemin. Remontant vers le Kattegat, afin de tenter un passage par l'est de l'île de Sjælland, le HMS Osiris reçut une importante communication radio. De nouvelles instructions étaient communiquées, le submersible devait se détourner immédiatement ...*
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Lun 13 Avr 2009, 14:08
*L'escorte du convoi JW51B, entamée au nord-ouest des îles Shetlands, le 19 février, s'était achevée à Mourmansk, le 1er avril. S'ensuivit une messe en l'honneur des marins disparus, ainsi qu'une cérémonie en l'honneur des officiers ayant mené la mission à son terme. Pendant ce temps, le HMS Osiris était approvisionné en munitions, carburant et vivres, tandis que son équipage prenait un repos bien mérité à terre. Repos de courte durée, car le 3 avril, le submersible quitta le port, prenant la route de la Norvège afin d'y évaluer l'activité maritime allemande et la gêner le plus possible.

C'est ainsi qu'après huit jours de navigation, le submersible arriva à l'ouest du fjord menant au port de Narvik, y rencontrant quelques navires allemands - des torpilleurs, des destroyers, ainsi qu'un croiseur lourd. Un destroyer de la marine soviétique était d'ailleurs également sur place, et engageait déjà le combat avec un destroyer type 1934 allemand, le plus avancé de son groupe. Le submersible engagea le combat à son tour, tirant coup sur coup deux torpilles, qui manquèrent le destroyer de peu.

Suite à ces tirs, le submersible s'éloigna légèrement, afin de préparer la prochaine attaque. Mais un nouveau navire apparut au périscope : un destroyer de type 1936A, équipé pour la lutte anti-submersible. Le destroyer soviétique l'engagea immédiatement, l'endommageant de ses canons de 130 mm. A son tour, le submersible entra en action, tirant deux torpilles sur le destroyer. Les torpilles atteignirent le destroyer, perforant sa coque, ouvrant deux voies d'eau sous la ligne de flottaison. Le destroyer commença à sombrer lentement, entraînant avec lui tout le matériel anti-submersible qui aurait pu causer la perte du submersible britannique.

Cependant, et malgré le danger d'un torpillage, les navires allemands non encore engagés arrivèrent sur les lieux du combat. Ainsi, deux torpilleurs et un croiseur lourd se joignirent au destroyer survivant, et, tournant leurs canons vers le navire soviétique, ouvrirent le feu, endommageant le malheureux navire russe. Vaillamment, le destroyer russe ouvrit le feu à son tour, les canons de 130 mm crachant le feu sur le croiseur lourd. Le HMS Osiris entra également en action, tirant quatre torpilles sur le croiseur lourd, lui causant de lourds dégâts, puis s'éloigna afin de recharger les tubes.

Le combat ne faisait que commencer ...*
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Jeu 16 Avr 2009, 11:37
*Le puissant croiseur lourd de classe Admiral Hipper fut criblé d'obus et de torpilles pendant des heures, mais tenait toujours péniblement la mer, tentant encore de tirer sur le destroyer soviétique. Au bout de quelques heures, il ne tenait plus que par miracle. Il fallait achever ce géant à l'agonie. Le premier, le destroyer soviétique tenta sa chance, pointant ses canons sur le croiseur. Mais de nuit, le tir échoua, trop court. Le submersible britannique attaqua à son tour, tirant une torpille droit sur sa cible. La torpille toucha sa cible, en un point de la coque déjà très affaibli, et pénétra dans les compartiments inférieurs avant d'exploser. La terrible déflagration secoua toutes les tôles du géant, ouvrit des brèches impossible à colmater, provoquant un terrible incendie sur le navire, qui commença à s'enfoncer dans l'eau glacée. Le croiseur lourd était vaincu.

Soudain, les navires survivants se déchaînèrent. Voulant venger la perte de leur croiseur, les torpilleurs et le destroyer survivants pilonnèrent le destroyer russe. Vaillamment, celui-ci riposta, endommageant sérieusement le destroyer. Deux torpilles vinrent le frapper, éventrant sa coque. Les destroyer de type 1934, à son tour, s'enfonça dans les eaux glacées, rejoignant ses camarades. Les torpilleurs et le destroyer russe s'échangèrent des salves, plus vivement encore, à tel point que l'un des torpilleurs ainsi que le destroyer se trouvèrent fortement endommagés, au lever du jour. Le submersible, immergé, s'approcha lentement et par l'arrière du torpilleur endommagé, puis remonta en surface. Les canonniers se ruèrent à leur poste, et le canon de 105 mm crachait déjà ses obus avant que l'équipage du torpilleur n'ait pu réagir. Criblé presque à bout portant, ses réserves de munitions touchées, son réservoir percé, le torpilleur fut secoué de nombreuses explosions, avant de disparaître, englouti par un terrible incendie et une fumée noire. Celui-ci ne coulerait probablement pas mais se consumerait.

Son attaque effectuée, le submersible plongea, puis s'approcha du second torpilleur, en parfait état. Remontant en surface, la manoeuvre fut rééditée, et plusieurs obus frappèrent le torpilleur. Cependant, son équipage réagit rapidement, et le navire s'éloigna, se préparant à ouvrir le feu. Mais le submersible avait déjà disparu ...*
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Dim 19 Avr 2009, 12:01
*Un croiseur léger, venant de Narvik, se joignit à la bataille, quelques heures après le naufrage du torpilleur. Ses puissants canons de 152 mm se dirigèrent vers le destroyer russe, et ouvrirent le feu. Touché, le destroyer sombra, lentement, laissant le temps à son équipage d'évacuer. Des messages furent envoyés, afin d'obtenir du secours pour les marins russes, tandis que le submersible tenait à distance les deux navires allemands.

Le croiseur tenta une approche, mais la torpille qu'il reçut en plein milieu de sa coque, l'endommageant sérieusement, le dissuada de continuer la manoeuvre. Ce n'était pas aujourd'hui que les Allemands feraient des prisonniers. Aussi, les navires allemands rompirent le combat, filant au sud-ouest. La nuit tombait, et le submersible remonta en surface, accueillant l'équipage avant l'arrivée des hydravions qui devaient les ramener à Mourmansk.

Le lendemain, à l'aube, les appareils de secours étaient arrivés, et les marins russes montèrent à bord, tandis que le submersible partait à la poursuite du croiseur léger, ralenti par ses dégâts, afin de l'achever ...*
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Lun 27 Avr 2009, 21:07
*La poursuite dura jusqu'à proximité de Trondheim. Rejoint par le submersible, le croiseur léger fut criblé de torpilles, et finit par sombrer. Cependant, le combat avait été tellement intense que le submersible avait vidé ses tubes et toutes ses réserves de torpilles. Il ne restait qu'un torpilleur, mais encore fallait-il le couler ! Heureusement, le canon de 105 mm était chargé, et les obus encore nombreux. A force de patience, de remontées, de tirs et de plongées, le torpilleur, qui avait décidé de patrouiller dans le secteur, finit par rejoindre lui aussi le croiseur léger, au fond. Il était temps, car les réserves d'obus étaient presque épuisées, à bord du submersible.

Ainsi, toute la flotte de Narvik avait été annihilée, par l'action conjointe de deux navires alliés. Disposant d'une puissance de feu en surface nettement supérieure, la force allemande avait été vaincue, dans son propre secteur maritime. Les sous-mariniers britanniques pouvaient être fiers de leur travail, et une permission les attendait déjà à Scapa Flow, la puissante base maritime, port d'attache du submersible, que ce dernier rejoignait, presque à court de munitions, mais surtout sans plus une goutte de whiskey, ni même de vodka - en effet, la coutume voulait qu'à chaque victoire, l'alcool coule à flots.

Mais ce n'étaient pas les seules raisons de ce retour précipité et imprévu vers la base. Il se disait que début mai, de nouvelles affectations seraient données, et que de nombreux changements de commandements seraient opérés dans la Royal Navy, afin que celle-ci gagne encore en efficacité au combat. Simple rumeur de couloir ou bien partie de la vérité, quoiqu'il en soit, des ordres avaient été donnés afin que chaque Commandant regagne rapidement le port le plus proche le 8 mai, quitte à être rapatrié par avion. Le temps passait, et bientôt, les Commandants auront de nouvelles instructions ...*
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Ven 01 Mai 2009, 01:18
*De nouveaux ordres venaient d'être transmis. Le submersible étant fortement en avance sur les horaires prévus, il fallait trouver une occupation avant le 8 mai. Aussi, des tests avaient été programmés, afin de mieux évaluer les capacités du navire. Au nord de Scapa Flow, dans l'Atlantique, le submersible entama des tests de profondeur. Il était dit que le submersible classe Odin pouvait descendre à 150 mètres, mais que personne n'avait testé jusqu'ici. Il fallait donc vérifier ces affirmations, avant qu'un grave problème ne se présente en situation de combat. Aussi, dans le submersible, chaque homme était à son poste, paré à colmater les brèches.

Le submersible, qui naviguait en surface, commença à s'enfoncer lentement dans les profondeurs de l'Atlantique. Le Commandant surveillait la profondeur sur les instruments de mesure. 10 mètres, périscopique ... 25 mètres ... 50 mètres ... 75 mètres ... 100 mètres, la coque commence à grincer sinistrement, mais tient bon ... 150 mètres, les grincements sont plus importants, des boulons sautent, de l'eau commence à pénétrer dans le submersible, la coque commence à présenter des signes de faiblesse, le Commandant ordonne donc de remonter en surface pour évaluer et réparer les dégâts ... 100 mètres ... 75 mètres ... 50 mètres ... 25 mètres ... 10 mètres ... surface. L'équipage répara rapidement les dégâts à l'intérieur du submersible. A l'extérieur, la coque avait subi de légers dommages. Des creux, plus ou moins importants, étaient visibles, mais dans l'ensemble, le submersible avait tenu bon. Aucune voie d'eau à déplorer, et seulement des dégâts structurels mineurs, réparés en quelques heures à peine. Le test avait été un franc succès, le submersible avait atteint 150 mètres. Un nouveau record pour la Royal Navy, et les forces alliés, qui fut immédiatement retransmis à la radio ...*



Le 29/04 à 10h37 : Nouvelle profondeur, 150 mètres, Capitaine.
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Lun 25 Mai 2009, 14:06
*L'Amirauté avait affecté le Commander Thorn au HMS Odin, un submersible de la même classe que son précédent navire. Le HMS Osiris, quant à lui, devait rentrer au port afin de subir une révision et quelques améliorations. Les ordres étaient simples pour le Commander : continuer sa mission de torpillage des navires allemands dans les eaux scandinaves, effectuer une reconnaissance pour les éventuels navires de surface alliés s'aventurant dans ce secteur, et tenter de couper les voies de transport ennemies, si toutefois leur escorte n'était pas trop importante.

Ainsi, après l'approvisionnement du submersible en munitions, vivres et carburant, le HMS Odin quitta Scapa Flow, prenant une route très différente de celle des cuirassés et croiseurs britanniques, et entama son voyage à vitesse réduite vers son objectif ...*
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Sam 30 Mai 2009, 23:08
*Après quelques longs jours de navigation monotone et en régime économique, le submersible parvint enfin à destination. La traversée du Skagerrak se fit sans encombres, le submersible ne croisant aucun navire ennemi. Mais en arrivant au sud d'Oslo, le Commander aperçut plusieurs fumées au périscope, signe d'une activité maritime adverse. Le submersible s'approcha lentement, immergé, le soir tombant. A la faveur de la lumière décroissante, dos au soleil, le submersible fit surface, assez près pour que le Commander puisse identifier les navires adverses. Pas de doute, il s'agissait bien d'un convoi allemand, trop lourdement escorté pour un submersible isolé - deux destroyers de Type 1936, c'était bien plus qu'il n'en fallait pour couler le submersible. Aussi, la prudence l'emporta sur l'attrait d'un cargo lourdement chargé et d'un pétrolier, effectuant la liaison vers et sans doute depuis Oslo. Heureusement, des navires alliés étaient proches et devaient arriver sous peu.

Les jours passaient, et le submersible continuait d'observer inlassablement les mouvements au sud d'Oslo. Un second convoi arrivait, croisant le premier. Cette fois, les escortes combinées des deux convois rendaient le secteur tellement malsain qu'il valait mieux s'écarter. Aussi, le submersible s'éloigna lentement vers l'ouest, tentant de rejoindre les navires alliés en approche. Soudain, un message radio allemand fut intercepté. Non codé, il fut traduit rapidement, et informait qu'un destroyer en patrouille dans le Skagerrak venait de découvrir un submersible lourd britannique, sans doute de classe Thames. Un destroyer allemand avait justement été repéré par un officier de bord, quelques heures auparavant, et d'après les données, le message provenait de la direction du destroyer repéré. Le submersible se dirigea donc vers le destroyer ennemi, afin de donner un coup de main au navire allié en danger. Le combat s'engagea en journée, et deux torpilles trouèrent la coque du destroyer, l'endommageant sérieusement. Une nouvelle torpille fut tirée et toucha le destroyer avant qu'il ne puisse réagir. Celui-ci, en perdition, eut cependant un comportement très étrange. Malgré les voies d'eaux et les terribles dégâts subis, il repéra immédiatement son assaillant, et commença le grenadage. De terribles secousses secouèrent le HMS Odin, dont la coque fut percée au niveau du réservoir tribord. Les dégâts cependant n'étaient que structurels, et mis à part la perte de carburant, le submersible ne risquait pas grand chose. Une dernière torpille fut tirée, et le destroyer allemand sombra, son devoir accompli et l'honneur sauf.

Le HMS Odin s'éloigna des lieux du naufrage, perdant de grandes quantités de diesel mais ne pouvant faire surface afin de procéder aux réparations qu'à la nuit tombée. Mettant les machines au ralenti, en surface et de nuit, l'équipage procéda aux réparations, et la fuite fut colmatée. La coque avait souffert, et il faudrait très certainement réparer en cale sèche, mais le submersible était à nouveau d'attaque. C'est à ce moment que la flotte de surface alliée arriva : un destroyer, une canonnière et une vedette lance-torpilles de l'US Navy envoyèrent quelques signaux lumineux au submersible. Mais celui-ci n'eut pas le temps de répondre qu'un éclair venant de plus loin à l'est illumina les ténèbres. Une explosion ébranla le destroyer Allen M. Sumner, et d'autres éclairs lumineux apparurent de l'est. Une petite escadre portuaire allemande venait d'arriver sur les lieux, à la rencontre du groupe américain. La Luftwaffe les avait sans doute guidés vers leur cible. Et un terrible combat s'engagea, entre les navires alliés et deux destroyers, un torpilleur et deux escorteurs allemands. Pire, deux croiseurs légers avaient été repérés peu de temps avant plus à l'est par le submersible de classe Thames. Et un déluge de feu s'abattit sur le destroyer américain, visé en priorité. Les navires américains tentèrent de riposter, mais la nuit les empêchait de mettre leurs tirs au but. Et c'est ainsi qu'au lever du jour, ils durent se replier, les croiseurs s'approchant de plus en plus malgré les tentatives du HMS Severn de les ralentir. Cependant, le HMS Odin ne pouvait partir sans saluer comme il se devait l'escadre allemande. L'un des destroyers, endommagé par les combats de la nuit, était la cible rêvée pour le submersible, qui tira coup sur coup deux torpilles. Le destroyer, touché de plein fouet, sombra dans un nuage de flammes et de fumée.

Le submersible, quant à lui, plongea à 100 mètres, afin d'échapper aux escorteurs qui entamaient déjà la procédure de grenadage. Manoeuvre réussie, les grenadages manquèrent de loin leur cible, et les escorteurs remirent en marche leurs sonars, afin de retrouver le submersible à forte profondeur. Soudain, un son très désagréable se répercuta des tôles du submersible, remontant vers l'escorteur ; un écho apparût sur un écran, et le grenadage reprit. Manqué, à nouveau, mais les déflagrations suffisaient à secouer le submersible et à projeter les hommes d'équipage qui n'avaient pu s'accrocher à quelque support solide que ce soit à travers les compartiments du submersible. Sans aucun doute, il fallait se tirer de là. Remontant en profondeur périscopique, le submersible s'éloigna des escorteurs, après avoir largué de l'huile et des débris par les tubes lance-torpilles afin de faire croire aux Allemands que leurs tirs avaient coulé le HMS Odin. La ruse réussit, et le navire put s'éloigner suffisamment pour ne plus craindre d'attaquer.

Les navires américains, renforcés de deux submersibles, s'étaient regroupés plus à l'ouest et se préparaient à faire face à l'escadre allemande. Le combat qui s'annonçait serait encore pire que celui qui venait de se dérouler, car les Allemands avaient groupé leurs navires autour de leurs croiseurs. Mais les submersibles allaient une fois de plus frapper les premiers. L'USS Seawolf torpilla avec succès un destroyer allemand, que le HMS Odin acheva avant de torpiller un croiseur léger de classe Nürnberg, le laissant en piteux état. Repéré, l'USS Seawolf échappa au grenadage de l'escorteur allemand qui accompagnait les croiseurs. Cependant, ayant perdu sa cible, ce dernier détecta et commença le grenadage du HMS Odin. Touché à nouveau, le submersible subit de lourds dégâts structurels. Le réservoir qui venait d'être réparé fut à nouveau percé, et des litres de diesel s'échappèrent, trahissant la présence du submersible et laissant une route qui n'importe quel navire ou avion pourrait repérer et suivre à la trace. Cependant, la nuit aidant, le submersible échappa à l'escorteur, et put procéder aux réparations d'urgence. Le réservoir à nouveau colmaté ne risquait plus de nuire à la sécurité du HMS Odin, qui s'éloigna du secteur pendant que les navires américains achevaient le croiseur léger lourdement endommagé par les tirs des HMS Severn et Odin, puis coulaient l'escorteur et le croiseur léger survivant.

La victoire fut totale pour les alliés, qui ne subirent aucune perte et venaient d'infliger une cuisante déculottée à la marine allemande dans le Skagerrak ...*
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Dim 07 Juin 2009, 17:40
*Des réparations en cale sèche étaient nécessaires, aussi le submersible mit cap sur Aberdeen, port relativement proche et peu exposé aux combats. Chemin faisant, il croisa la route d'un cuirassé de classe Gneisenau, insuffisamment escorté par un seul destroyer anti-submersible déjà endommagé. Les deux navires allemands passèrent très près du submersible, sans se douter du péril qui les menaçait. Une telle aubaine ne se représenterait sans doute pas pour le submersible, qui passa à l'action et tira deux torpilles sur le destroyer. Celui-ci, déjà gravement touché, reçut le coup de grâce et sombra lentement dans les eaux de Mer du Nord, alors qu'il n'était plus très loin de sa destination. Le cuirassé en profita pour s'éclipser, et regagna probablement Bergen, poursuivi pour des éléments lourds de la Royal Navy. Le HMS Odin, quant à lui, reprit sa route de retour.

Arrivé le 4 juin à Aberdeen, le HMS Odin fut remorqué, et l'équipage débarqué pendant que les autorités portuaires préparaient la mise en cale pour réparations. Au bout de quelques heures de travail acharné, le submersible était à nouveau prêt à reprendre la mer. Le réapprovisionnement se fit donc assez rapidement, mais l'équipage n'y participa pas, ayant quartiers libres pour 24 heures. Le Commander passa sa journée à rédiger des lettres et remplir son journal de bord - ses instructions avaient été transmises et seraient respectées quant au chargement du submersible.

Le 6 juin, au matin, le submersible quitta la rade d'Aberdeen, en parfait état et prêt à en découdre. Il entama la navigation vers sa prochaine destination, suivant de peu un garde-côtes de la marine soviétique. Cependant, une présence hostile rôdait dans le secteur. Le 7 juin, au matin, le Commander repéra des explosions suspectes dans la direction du garde-côte soviétique. Une longue silhouette, très basse sur l'eau, semblait se dessiner. Voulant en avoir le coeur net, le Commander fit manoeuvrer en plongée, afin de se rapprocher de ce qui semblait être un submersible.

Arrivant à pied d'oeuvre, le Commander reconnût la silhouette du submersible : il s'agissait d'un modèle côtier allemand. Il semblait vouloir attaquer le navire soviétique en surface. Calculant les paramètres de tir, faisant manoeuvrer son submersible, il ordonna le tir d'une torpille sur le submersible allemand. Touché de plein fouet, celui-ci fut coupé en deux, et sombra dans un déluge de feu, de fumée et d'explosions. Le navire russe, très endommagé, ne risquait à présent plus rien.*
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Ven 10 Juil 2009, 02:59
*Il s'en était passé des choses depuis la sortie du port d'Aberdeen. En effet, une semaine après la destruction du submersible allemand, le HMS Odin patrouillait au large de la Norvège, à la recherche de cibles potentielles. Un convoi allemand fut repéré, et pris pour cible. Celui-ci, composé de trois pétroliers et escorté par un croiseur léger et un destroyer, faisait route vers le sud, sans doute depuis Narvik. La chasse commença, et le submersible britannique tira de nombreuses torpilles, coulant un pétrolier et endommageant sérieusement un pétrolier-ravitailleur, qui fut achevé par après par les forces de surface des M&M's. Le dernier pétrolier, bien qu'endommagé également, parvint à s'enfuir, tandis que l'escorte fut décimée par les M&M's.

Ce convoi en grande partie détruit, le submersible fila vers Trondheim, en reconnaissance, avant de faire demi-tour et de rejoindre Bergen, où il tomba nez-à-nez avec un cuirassé de classe Gneisenau, bien trop rapide pour intervenir. Cependant, un croiseur léger naviguait non loin, à vitesse plus réduite. Une cible parfaite qu'il prit en chasse, tirant plusieurs torpilles. Le croiseur, bien qu'endommagé, tenait toujours et fila au nord, où il fut engagé par un destroyer de classe Sims américain, commandé par le Capitaine PIitschikoff. Le destroyer tira à son tour sur le croiseur, mais ne parvint pas à l'achever. Le submersible britannique intervint à nouveau, tirant une nouvelle torpille. Le tir fut fatal : le croiseur, flottant encore par miracle, prit de la gîte par tribord. Il chavirait, tout en s'enfonçant dans les eaux peu profondes au large de Bergen. Cependant un second submersible, allemand, rôdait dans ce secteur : le submersible de type VIIa du Capitaine Freimann, qui tira coup sur coup quatre torpilles au but, coulant ainsi le destroyer américain.

Suite à cela, le HMS Odin mit cap au sud-ouest, d'une part car sa position était repérée, et d'autre part car il était probable que plusieurs navires allemands se dirigent vers Dunkerque ou ne s'y trouvent déjà. Il ne fallut d'ailleurs pas bien longtemps au submersible pour effectuer le trajet et parvenir en vue de Southend. Le secteur était pratiquement sécurisé, la Force N ayant opéré un nettoyage. Le submersible remonta vers le nord-est, jusqu'à ce que deux navires allemands - un destroyer et un torpilleur - apparaissent au périscope. Après une approche furtive, le submersible parvint à portée des deux navires allemands, aux prises avec une corvette de la Royal Navy. Une torpille fut tirée et frappa de plein fouet le destroyer. Cependant, aucun autre tir ne fut effectué, les tubes lance-torpilles étant bloqués. L'avarie semblait grave mais réparable, aussi le submersible s'éloigna afin de procéder aux réparations. Au bout de quelques heures, les tubes lance-torpilles étaient à nouveau opérationnels, mais le destroyer était déjà loin. Le torpilleur, cependant, combattait toujours. Le HMS Odin repartit à l'attaque, envoyant trois torpilles sur le torpilleur. Touché, éventré, celui-ci sombra rapidement, dégageant des flots de fumée noire. La corvette semblait sauvée d'un funeste sort et pouvait procéder au recueillement des survivants ...*
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Ven 17 Juil 2009, 12:58
*Continuant sa route, le submersible se rapprochait peu à peu d'Amsterdam. Passant près d'un champ de mines allemandes sans encombre, le submersible avançait, au sonar, vers un navire adverse. D'après les informations des services de renseignement, il s'agissait d'un torpilleur allemand. Une cible intéressante, qui fut rapidement rejointe et torpillée. Touché à deux reprises, le torpilleur - de type 1924 - sombra, au large des côtes des Pays-Bas. Les rescapés n'auront aucun problème à regagner la côte.

La nuit tomba, et se déroula sans encombre, jusqu'à ce qu'une alerte soit lancée : un destroyer ennemi était passé au-dessus du submersible, sonar en marche. Heureusement, celui-ci n'avait pas détecté la présence du submersible et avait continué sa route au nord-ouest, accompagné par un second navire, apparemment un torpilleur. Puisque le submersible n'avait pas été repéré, il allait pouvoir intervenir. S'approchant silencieusement du destroyer, tubes prêts à tirer, le submersible cracha ses torpilles coup sur coup. Touché, le destroyer s'immobilisa net. Les impacts avaient provoqué à bord un incendie incontrôlable, tandis que des voies d'eau dans sa coque laissaient entrer des tonnes d'eau. Le navire, vaincu, coulait peu à peu. Il ne serait plus une menace pour le moindre submersible allié. Le torpilleur, quant à lui, s'enfuit, de peur de subir le même sort.

Le jour se leva, et le submersible fit surface, le temps de faire le point sur la situation et d'évaluer les menaces proches. L'aviation adverse ne semblait pas s'être mise en chasse du submersible. Celui-ci replongea, se dirigeant vers le torpilleur échappé. En quelques heures, le torpilleur fut rejoint, et le Commander fit sortir le périscope afin d'établir le meilleur angle de tir. Les tubes parés, le submersible dans l'axe, l'ordre de tir fut donné et les torpilles frappèrent leur cible avec une précision mortelle. Le torpilleur, frappé mortellement, sombra.

Les stocks du submersible s'épuisant, il fallait rentrer au port. Cependant, sur la route de Southend, plusieurs navires allemands patrouillaient, interceptant tout navire tentant de quitter ou rallier le port. Il fallait intervenir. Un torpilleur allemand venait de couler un navire français, avec l'aide d'un destroyer. Le destroyer s'éloignait déjà, tandis que le torpilleur s'attardait. Erreur funeste : deux torpilles le touchèrent, ouvrant des voies d'eau catastrophiques. Le torpilleur, en perdition, tenta de s'échapper malgré ses voies d'eau. Il sombra dans sa fuite, des suites de ses dégâts. Peu après, un second torpilleur arriva, en vitesse lente. Une torpille arriva dans sa direction, mais il parvint à l'esquiver. La chance semblait pour lui, il put s'échapper peu de temps après.

A présent, il était temps de rentrer au port. La voie était libre, les navires allemands n'osaient pas s'avancer plus vers le port à cause des champs de mine. Après quelques heures de navigation, le submersible atteignit l'estuaire de la Tamise. Il manoeuvra lentement, remontant en surface à l'abris des batteries côtières, puis fut rejoint par un remorqueur qui le guida, à travers les hauts fonds, vers les installations portuaires de Southend-on-Sea. Arrivé à quai, le navire fut arrimé et l'équipage débarqué. Le dernier, le Commander quitta le bord. Il remit ses instructions aux officiers chargés d'assurer le ravitaillement, puis donna quartiers libres à son équipage. Lui-même fut conduit aux bureaux de l'Amirauté, afin d'effectuer son débriefing.

Pendant ce temps, une équipe de peintres fut conduite vers le HMS Odin, afin d'y ajouter une marque divine. Sur le kiosque, ils peignirent le dieu scandinave, marque de la puissance du submersible, l'un des plus performants et des mieux équipés de la Royal Navy. A présent, quiconque apercevrait le submersible pourrait voir, sur son kiosque, l'imposant dieu Odin lui faire face :

A bord d'un submersible britannique ... Odin2
*
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Mer 29 Juil 2009, 19:28
*Le submersible quitta le port de Southend après une escale rapide. Le repos avait été bref, mais suffisent pour l'équipage, pressé d'en découdre avec les forces allemandes de plus en plus oppressantes autour du port. Le submersible fila ainsi vers Dunkerque, poursuivant un destroyer allemand qui, d'après les rapports, minait le secteur. Cependant, arrivé à quelques milles du port français occupé, le submersible, en immersion peu profonde, heurta un champ de mines. La déflagration fut terrible, ouvrant une voie d'eau sévère dans la coque éventrée et terriblement endommagée. Immobilisé, le submersible étant en position critique. A bord, dans le noir complet, les hommes commençaient à paniquer. Cependant le Commander prit les choses en main :*

"Messieurs, gardez votre calme, je vous prie. Cessez de vous agiter inutilement. Je veux un rapport immédiat des avaries et de notre situation. Rapport sonar des activités ennemies. Avons-nous été repérés ? Je veux également que des équipes de réparation se mettent en place. Il nous faut réparer le navire immédiatement une fois le rapport d'avaries effectué, et nous sortir de ce champ de mines."

*Immédiatement, l'équipage s'organisa, les rapports furent établis et enfin transmis.*

"Sir, rapport de la salle des machines. Le moteur a calé, mais nous pourrons le relancer sans peine. La salle des torpilles prend l'eau, voie d'eau légère. Les compartiments centraux prennent l'eau également, voies d'eau légères principalement. Les ballasts tribords sont éventrés, de même que les réservoirs tribords. Nous perdons du carburant. La coque a souffert, mais est réparable. Le sonar ne signale aucune activité ennemie à proximité, mais nous ne devrions pas nous attarder par ici. L'aviation patrouille régulièrement."

"Good job, John. Bien, nous ne pourrons pas faire surface pour réparer, c'est trop risqué. Faites colmater les brèches immédiatement et remettre les machines en marche, à puissance minimale. Une fois les brèches colmatées, faites sortir des plongeurs et tout le matériel nécessaire par les tubes lance-torpilles. Qu'ils s'encordent et attachent la corde à un aimant, qu'ils fixeront à la coque. Nous devons avancer en vitesse lente, ils pourront communiquer en morse en frappant la coque avec une clef ou tout autre objet métallique. Qu'ils fassent leur possible pour nous éviter de sombrer d'ici ce soir. Nous pourrons faire surface à la tombée de la nuit, mais pas avant. Tirons-nous de ce champ de mines, John. Machines arrière, vitesse lente, dès que l'eau ne s'engouffrera plus dans le moindre compartiment. Que chaque officier aide l'équipage. Rompez ! Will, donnez-moi un coup de main, voulez-vous ?"

"Sir, yes sir !"

*Aussitôt, l'équipage se mit au travail, les ordres furent suivis. En quelques heures, les voies d'eau étaient colmatées, et le submersible quitta lentement le champ de mines. Dès la nuit tombée, il fit surface afin de procéder à des réparations de fortunes et de pomper l'eau hors des compartiments. La mission était terminée, il fallait rentrer à Southend et réparer en cale sèche. Mais le submersible et l'équipage étaient sauvés, aucune perte ne fut à déplorer.

Cependant, chemin faisant, le submersible lâcha quelques torpilles sur des navires légers allemands croisant sur sa route, sans pouvoir en couler directement un seul, mais causant des voies d'eau qui entraînèrent la perte d'un torpilleur, qui tenta de s'échapper en prenant l'eau. De retour prématurément au port de Southend, le submersible fut conduit vers le chantier naval, où il fût réparé en cale sèche. L'équipage eut à nouveau droit à un repos bien mérité, ayant échappé de peu au naufrage. Le Commander transmit la position du champ de mines allemand - quelques milles au nord-ouest du port de Dunkerque - à l'Amirauté, insistant sur la forte concentration limitant les possibilités d'approches du port ennemi par les navires alliés, avant de prendre un peu de repos, afin de préparer sa prochaine mission.*
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Lun 07 Sep 2009, 21:57
*Depuis la mésaventure de Dunkerque, le HMS Odin était remonté vers le nord, peu à peu. Longeant d'abord les côtes belge et néerlandaise, il croisa un convoi allemand, en route vers la Norvège. Coulant un cargo et un pétrolier, endommageant un pétrolier-ravitailleur qui fut achevé par un croiseur américain, le submersible poursuivait sa route vers le grand nord, dans un secteur où des convois de toutes nations se croisent régulièrement. Suivant la route des convois allemands pour Narvik, le submersible navigua longuement. Croisant un caboteur allemand, il l'expédia par le fond, avant de se retrouver à nouveau seul sur une mer déserte.

Il persévéra néanmoins, et après quelques jours, alors qu'il s'approchait de l'Océan Arctique, il arriva à proximité d'un nouveau convoi allemand. Un ravitailleur rapide et un pétrolier luttaient contre une mer forte, accompagnés par un destroyer allemand. Le submersible s'approcha prudemment du groupe et, par une froide matinée de cet été septentrional, arriva, en surface mais masqué par les vagues, assez prêt du convoi que pour en observer les navires. Utilisant ses puissantes jumelles, le Commander Thorn scrutait dans la direction des navires ennemis. Entre deux vagues, il pouvait distinguer ceux-ci et en observer les détails. Le destroyer en particulier attira son attention : il s'agissait sans l'ombre d'un doute du "Bremerhaven", commandé par le Kapitan Karl Offenheim. Que pouvait-il bien faire dans ces parages ? Il fallait surtout éviter d'être repéré, aussi le submersible plongea rapidement, continuant l'approche en immersion, à l'aide du périscope.

Après quelques heures, l'ennemi était à portée de tir. Cependant, le destroyer semblait avoir disparu. Sans doute était-ce cette fumée noire qui disparaissait à l'est ? Le convoi était à présent sans défense, à la merci du submersible. Le ravitailleur rapide sombra le premier, suivi du pétrolier. Mettant cap à l'est, le submersible tomba sur un second ravitailleur rapide, qu'il coula également. Mais plus aucune trace du destroyer allemand, probablement reparti vers Bergen. Les réserves de torpille et de carburant s'amenuisant, il était temps de rentrer sur Scapa Flow afin de procéder au ravitaillement.

Le voyage de retour se déroula sans encombre, et sans croiser âme qui vive. Revenant au port après une sortie somme toute assez courte, le submersible fut ravitaillé tandis que comme à l'accoutumée, l'équipage prenait un repos bien mérité avant une nouvelle sortie.

Deux jours plus tard, le submersible était fin prêt à appareiller et mit cap au sud-est, des navires de guerre étant justement signalés dans les parages. Naviguant quelques jours, le submersible arriva en vue d'un convoi allié visiblement attaqué par un destroyer allemand. Des navires américains, anglais et français convergeaient vers le convoi afin de lui porter secours, mettant en fuit le destroyer allemand, qui semblait mettre cap au sud. Cependant, la présence d'un croiseur au sud allait bientôt le forcer à mettre à cap à l'est. Anticipant le mouvement, le Commander donna l'ordre de faire cap au sud-est, à pleine vitesse, afin de couper la route au destroyer. Et, comme prévu, après quelques heures, le destroyer, qui avait changé de cap, arriva à proximité du submersible en embuscade. Cependant, le destroyer était resté plus à l'ouest que prévu, espérant sans doute leurrer ses adversaires et revenir à la charge plus tard. Il fallait donc s'approcher en plongée avant de pouvoir tirer. Le submersible n'eût le temps de tirer que deux torpilles avant de voir s'éloigner sa cible, gravement touchée mais pas assez que pour sombrer.

Le "Bremerhaven", à nouveau, venait de subir le feu du "HMS Odin", et devait rentrer au port d'Amsterdam afin de procéder aux réparations. Tout combat pour lui était à présent exclu, vu son état, mais il parvint à bon port sans plus être inquiété par le moindre navire allié, le "HMS Odin" peinant à le suivre avec ses 16 noeuds. Sa cible en sécurité derrière les champs de mines, le submersible reporta son attention sur une vedette lance-torpilles S-boat, qu'il envoya par le fond d'un tir bien placé de son canon de 100 mm. Maigre consolation pour un submersible qui pourtant n'allait pas tarder à trouver un plus gros gibier encore que tout ce qu'il avait pu prendre en chasse ...*
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Dim 13 Sep 2009, 12:39
*Au matin, le Commander fit sortir le périscope, observant les environs. Vers le nord, un point sombre attira son attention. Dans ce secteur, il s'agissait vraisemblablement d'un Allemand, les alliés préférant rester discrets afin d'éviter un repérage trop facile par l'aviation. Le submersible mit ainsi cap vers le nord, approchant peu à peu de ce point noir grossissant dans le périscope. A première vue, il devait s'agir d'un navire lourd, au moins un croiseur, peut-être même plus gros. Dans quelques heures, le Commander serait fixé. Ses moteurs à puissance maximale, le submersible avala facilement la distance qui le séparait du navire inconnu, jusqu'à se trouver à portée de tir. Le sonariste n'en croyait pas ses oreilles et courut vers le poste de commandement, où le Commander faisait justement monter le périscope afin de jeter un coup d'oeil.*

"Commander, Commander ! Nous sommes près d'un cuirassé de classe Gneisenau, d'après la table de données acoustiques de l'Intelligence Service ! Selon toute vraisemblance, le KMS Scharnhorst ! Et il est seul, je n'entends pas de bruit d'hélices autre que les siennes !"

"Gosh, serait-ce possible ? Will, je me préparais justement à regarder par moi-même au périscope. Si c'est bien le Scharnhorst, ce n'est plus une vérification que je dois effectuer, mais bien des calculs de tir. Préparez les tubes 4 à 6 !"

*Le Commander vérifia par lui-même au périscope. Devant lui se tenait l'imposant cuirassé de 34.840 tonnes, attendant visiblement quelque chose au vu de sa vitesse réduite. Sur la coque se trouvaient les armoiries du cuirassé, confirmant l'identification du navire.

A bord d'un submersible britannique ... Dbkmsscharnhorst

Un navire aussi important n'allait pas rester seul bien longtemps, il fallait intervenir. Continuant son observation au périscope, le Commander donna ses instructions.*


"Il s'agit bel et bien du Scharnhorst, beau travail Will ! Cap au 2-7-3, vitesse 5 noeuds ... tube 4, paré à tirer ... tube 4, feu ! Il a vu la torpille, il vire de bord ... cap au 2-6-5, tubes 5 et 6, feu !"

*Le cuirassé, en effet, virait afin d'éviter la première torpille, mais trop tard. Celle-ci le frappa de plein fouet, soulevant une énorme gerbe d'eau. Les deux torpilles suivantes frappèrent également leur cible, dans un déluge d'eau et de feu. Cependant, le cuirassé, pratiquement intact - ses caissons anti-torpille ayant encaissé les impacts, aussi violent fussent-ils - mit ses machines à pleine puissance et fila, pratiquement à 33 noeuds, vers Bergen. Pour un submersible atteignant au mieux 18 noeuds en surface, toute poursuite était impossible.*

"Touché, mais sans dommages apparents. Il fuit, mais nous avons eu le temps d'intervenir. Good job, nous avons mis en fuite un cuirassé, il faut fêter ça ! John, follow me, nous allons chercher la caisse de scotch que je gardais dans ma cabine."

*L'équipage fêta la réussite de l'attaque, même si celle-ci ne conduisit finalement qu'au retrait du cuirassé, qui reviendrait certainement bientôt menacer les navires de surface alliés dans les parages.*
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Dim 11 Oct 2009, 14:21
*Peu de temps après, le submersible, ayant changé de cap, rejoignit la route des convois de Willhemshaven à Narvik, y coulant un caboteur. Soudain, un nouveau mastodonte d'acier apparut dans le périscope. Il semblait s'agir au moins d'un croiseur lourd, mais il était encore trop loin. Machines en avant, le submersible glissa rapidement entre deux eaux vers le nouvel arrivant, approchant par tribord avant. Arrivé à quelques centaines de mètres, le périscope fut à nouveau remonté, et le Commandant observa sa cible. D'après ce qu'il pouvait voir, il s'agissait d'un croiseur lourd de classe Admiral Hipper. Demandant confirmation au sonariste, et les rapports sur les effectifs navals allemands en Mer du Nord à son second, la conclusion fut qu'il s'agissait du Bremerhaven, sous les ordres du Kapitan Karl Offenheim. Une vieille connaissance semblait-il. Mettant les machines en avant lente, le submersible s'approcha plus lentement de sa cible, équipage aux postes de combat, et peu à peu se mettait à portée de tir du puissant croiseur lourd.

A bord d'un submersible britannique ... Dbkmsadmiralhipper

Enfin à portée de tir, deux torpilles fusèrent vers la coque du croiseur, le frappant, une à l'avant, l'autre à l'arrière, sans causer de sérieux dommages. Se sachant pris en chasse, le Kapitan Offenheim fit mettre les machines en avant toute et évacuer le secteur. Il se replia, certainement vers Willhemshaven. Une fois de plus, l'ennemi se dérobait devant le submersible, pris par surprise et ne pouvant riposter.

Le HMS Odin, quant à lui, continua sa route vers Southend, coulant une vedette lance-torpille S-boot et un torpilleur type 1935 non loin du port britannique, avant de changer radicalement de route et de rejoindre Scapa Flow, pour y ravitailler et y recevoir de nouvelles instructions. Un long voyage se profilait à l'horizon ...*
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Mer 16 Déc 2009, 17:26
*Le HMS Odin était arrivé sans problème à Scapa Flow, gagnant un quai aménagé spécialement pour recevoir des submersibles océaniques. Un officier embarqua afin de remettre plusieurs cartes et des instructions au Commander, avant de repartir vers l'Amirauté du port. Ni l'équipage, ni les officiers n'allaient pouvoir quitter leur navire, alors que divers documents étaient également amenés à bord. En quelques heures à peine, le ravitaillement fut terminé et le submersible repartit immédiatement, longeant les côtes de l'Ecosse, puis de l'Irlande, cap au sud-ouest.

En quelques jours à peine le submersible atteignit les Açores, première étape de son périple. Ravitaillant à nouveau en carburant, vivres et eau, et croisant la flotte américaine de l'Atlantique, il dut cependant repartir très rapidement, toujours sans que l'équipage ne puisse réellement en profiter - au moins les hommes avaient-ils pu sortir quelques heures. Ravitaillement terminé, le navire mit cap au sud-est, vers les côtes africaines, qu'il rejoignit à hauteur du Maroc et longea jusqu'au Libéria, croisant en chemin de nombreux convois alliés.

Cessant de longer la côte, le submersible continua au sud-est, naviguant à vitesse réduite et le plus possible sur ses batteries afin d'économiser le carburant. La navigation continuait jour après jour, monotone, en plein océan, mais peu à peu la côte africaine se profilait à nouveau à l'horizon. Rejoignant la côte au niveau de l'Angola, le HMS Odin allait la longer jusqu'à Port Elizabeth, où il fit escale pendant plusieurs jours, le temps de ravitailler mais surtout de permettre à l'équipage de fouler à nouveau la terre ferme. Les hommes purent même quitter l'enceinte de la base, découvrant la ville sud-africaine et ses environs directs. Quelques documents furent également remis aux autorités militaires.

Lorsque tout fut prêt pour le départ, le submersible quitta le port pour un trajet un peu plus court cette fois. La prochaine étape était la base de Diego Suarez, sur l'île de Madagascar. Longeant la côte sud-africaine, traversant le canal de Mozambique, il gagna la base au nord de Madagascar en quelques jours et y fit halte à nouveau quelques jours, l'équipage pouvant à nouveau profiter du séjour. D'autres documents furent remis, tandis que le navire était ravitaillé en carburant et en denrées alimentaires locales.

L'étape suivante était Mombasa, au Kenya. Le trajet était court et rapide, mais l'arrêt nécessaire afin de s'assurer que le passage devant la base italienne de Mogadiscio, en Somalie. Les reconnaissances aériennes ne détectant rien, le submersible put quitter le port kenyan et remonter vers le nord et Aden. Cependant, à mi-chemin, des communications radio en japonais furent captées et le submersible se mit en alerte ...*
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Dim 24 Jan 2010, 13:43
*Remontant vers Aden, puis la Mer Rouge, le HMS Odin avait commencé à traquer l'impudent japonais qui avait eu l'audace de s'aventurer aussi loin de ses terres. En quelques jours, il atteignit le Golfe d'Aden, puis poursuivit, passant au large de la colonie yéménite puis de Djibouti. Un champ de mine semblait avoir été posé, sans doute par le Japonais inconnu signalé dans les parages. La mer restait pourtant désespérément vide de toute présence hostile. Le submersible continua donc vers Massaoua, atteignant enfin le port italien. Il poussa une reconnaissance au large, puis contacta l'aéronavale afin d'obtenir une reconnaissance des installations, car lui-même ne pouvait pas s'infiltrer dans le port. Un "Catalina" décolla ainsi de la base d'Aden, puis survola Massaoua sans encombres. Le port était presque désert, mis à part un submersible japonais, photographié par le "Catalina" puis partiellement identifié par les services de renseignement.

Pourtant, le submersible japonais semblait abandonné, livré à lui-même dans la base italienne. L'équipage, ou les autorités du port, ne s'étaient même pas données la peine de le camoufler. Les services de renseignement contactèrent rapidement leur agent sur place, puis, au bout de quelques jours, il y eût enfin confirmation du nom et du type du submersible amarré, et de son abandon par son équipage qui avait préféré rentrer en avion - très certainement un appareil civil détourné ou camouflé, vu l'encerclement de l'Erythrée - vers le Pacifique. Bien qu'à présent sans danger, le Commandement Allié décida de laisser un message fort aux japonais décidant d'apporter un soutien naval à leurs alliés. Un raid aérien fut lancé contre la base de Massaoua, détruisant plusieurs quais et endommageant gravement le navire japonais amarré. Le port s'en remettrait sans peine, mais le submersible était à présent inutilisable.

Toujours en contact avec la base d'Aden, le Commander Thorn suivit de près le dénouement, pestant contre ces lâches japonais préférant abandonner leur navire que de se battre en mer, et ordonna de continuer la route vers le Canal de Suez. Bientôt ce dernier fut en vue, et le HMS Odin s'y engagea, à vitesse réduite et en surface, avant de gagner Port Saïd pour y ravitailler, puis d'entamer la dernière partie du voyage. Remontant vers le nord, passant les Dardanelles en évitant les patrouilles italiennes et allemandes, il s'engagea dans la Mer Noire et rejoignit Sebastopol, engageant les manoeuvres d'amarrage, sous le couvert des batteries côtières et aériennes.

L'équipage obtint enfin quartiers libres pour Noël, festoyant dans les tavernes du port, vidant des tonneaux de vodka aux côtés de leurs homologues russes, tandis que le Commander se rendit au quartier des officiers de la Flotte de la Mer Noire, saluant comme il se devait les camarades-officiers commandant la flottille en charge des lieux, avant de remettre quelques documents aux autorités portuaires. Son travail accompli, il pouvait enfin prendre un peu de repos, profitant du congé hivernal qui lui avait été accordé sitôt débarqué en Russie.*
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Mer 18 Aoû 2010, 18:32
*A Sebastopol, Noël ne se fêtait pas sous la neige, mais sous la pluie, qui succédait au brouillard matinal. Un climat qui n'était pas sans rappeler celui des îles britanniques, certes pas à la même époque de l'année. Ce climat était d'ailleurs loin d'être dépaysant pour les marins du HMS Odin, amarré en attendant sa nouvelle mission. Tous, d'ailleurs, attendaient l'autorisation de l'Amirauté de reprendre la mer, et de repartir en mission, car pour un marin, un vrai, la vie ne se déroule pas à terre, mais au milieu de l'Océan. Pourtant, il était vrai que passer les fêtes de fin d'année en écumant les bars n'était pas particulièrement désagréable. Et même si la nourriture laissait à désirer, la vodka, au moins, réchauffait les cœurs et le moral des hommes.

La nouvelle année commençait, sans toutefois amener de grands changements. La guerre suivait son cours, et semblait bien loin d'arriver à son terme. Début janvier, un soldat soviétique arriva, un message urgent à la main, devant le Commander Thorn, occupé à rédiger son courrier habituel vers la mère patrie. Sitôt reçu en mains propres, il lut le message. De nouvelles instructions étaient arrivées. On le réexpédiait à Scapa Flow, par avion et bateau, tandis que le HMS Odin restait à Sebastopol, de même que l'équipage et les officiers. Un nouveau commandant y était affecté, chargé de mener des missions en collaboration étroite avec la marine soviétique.

C'est ainsi que le Commander fut conduit à une petite piste d'aviation, non loin de la ville, et embarqua à bord d'un Il-2 Shturmovik, pour un voyage des plus inconfortables au-dessus de la Russie. L'appareil, mettant cap à l'est, survola le front dans le brouillard en direction des territoires libres, remontant vers les nuages lorsque la visibilité semblait revenir. L'opération était folle, insensée, peut-être même suicidaire, mais le pilote connaissait son métier, de même que les dangers et obstacles à éviter. Depuis un long moment, il effectuait des missions en territoire occupé, souvent en solitaire, afin de bombarder et mitrailler les troupes, véhicules et installations ennemies. Il survola ensuite la Mer Noire, se dirigeant toujours vers les lignes russes du Caucase, qu'il rejoignit avec peine. Se posant sur un petit aérodrome, il fit le plein de carburant avant de reprendre sa route, toujours vers l'est et une nouvelle piste perdue, non loin de la Mer Caspienne. Sitôt le plein effectué, il reprit la route, gagnant Astrakhan et s'y posant. Le bombardier, épuisé, ne devait heureusement pas aller plus loin. Le Commander embarqua à bord d'un Il-4, disposant d'un bien plus grand rayon d'action. L'appareil décolla, cap sur Mourmansk pour un voyage sans escale à haute altitude.

Après de longues et interminables heures de vol, le bombardier russe arriva enfin à Mourmansk et s'y posa, difficilement vu les conditions climatiques. La neige recouvrait tout et la nuit tombait rapidement dans ces régions reculées du bout du monde. Débarquant, le Commander eut droit à une bonne nuit de repos, avant d'embarquer à bord du HMS Matabele, destroyer de classe Tribal rentrant, seul, en Angleterre. Le voyage se déroula sans encombre, bien qu'assez lentement. Trop lentement, sans doute, aux yeux de l'Amirauté, qui décida d'envoyer un Sunderland dès que le destroyer arriverait à portée de vol. C'est ainsi qu'un de ces hydravions amerrit non loin du HMS Matabele, qui mit en panne afin de débarquer le Commander à bord d'un canot, et de lui permettre de rejoindre le Sunderland afin d'y embarquer. La fin du voyage se fit donc en avion, et le retour à Scapa Flow annonçait une nouvelle affectation et de nouvelles missions en Mer du Nord ...*
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