Re: Une ombre chinoise au tableau…

Quelque part en Mer de Chine...

Préparez vous à faire surface... barre avant +10, arrière -5... Chassez aux ballasts...
Après de longues heures d'observation autour de l'île à la recherche de toute trace d'activité humaine le submersible fit surface non loin de la plage, à la limite de son tirant d'eau. L'écoutille s'ouvrit sur un soleil de plomb qui tranchait singulièrement avec la pénombre et le déficit de lumière engendrée par la fonction et les caractéristiques mêmes du bâtiment.
Peu à peu stabiliser et réhabituer à la lumière du jour, l'équipage se mit au travail. Une première embarcation fut envoyée sur la plage tendre un bout qui, en relais sur une poulie frappée au kiosque, fonctionnerait tel une ligne à linge. Point ici de chemises, culottes ou liquettes à faire sécher, mais des sacs et des ballots de matériels chargés à Saigon quelques semaines plutôt.

Hurry up boys... le commandant exhortait ces hommes d'accélérer la manoeuvre, car ils étaient déjà en retard de 48h sur le programme établi.
Durant toute la journée d'incessants allers retours furent organisé pour décharger la cargaison. Aussitôt la plage atteint le Bataillon de Construction, aussi surnommée « Bobcats » ou « Seabees », spécialement formé pour l'occasion était à pied d'oeuvre, si bien qu'au soir de leur arriver et malgré une chaleur écrasante un premier campement fait de tentes et de bâches était installé à l'orée de la palmerai. De même, le premier bâtiment de liaison en dur était déjà bien avancé.

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Les travaux du « Special Naval Construction Battalion » avançaient à bon train et de jour comme de nuit les équipes se relayaient pour terminer les premières et vitales constructions. Ainsi les priorités allaient à une hutte en feuilles de palmiers le tout, monté sur rails pouvant être roulé par quatre hommes au-dessus d'un encuvement creusée dans le sol et consolider par des sacs de sable. Le tout étant censé abrité un radar mobile facilement dissimulable.

Une autre équipe s'attelait à la construction d'une série de hangars pour les stocks de munitions et nourriture. Sur le squelette en bois local, une première « peau » en toile épaisse était tendue. Ensuite venait une série de bâches spécialement conçues par le très secret « Magic Gang » pour donner l'illusion vue du ciel que les structures se confondaient dans la végétation de la palmerai.
Enfin et ce fut le dernier gros objectif de ces 15 premiers jours sur l'île, il fallait mettre en place une série de pontons flottants, mais néanmoins facilement escamotable afin qu'une fois remontés sur la grève ils se confondent avec la végétation aux pieds des palmiers. La encore, l'équipe Maskelyne fut mis la aussi à contribution.

Ces installations, de taille et formes diverses avaient pour but de pouvoir accueillir les prochains arrivants mais également de pouvoir servir de point de ravitaillement pour des unités légères. Ainsi l'ampleur de la menace que pouvait faire peser les forces Alliés sur le territoire de l'empire du soleil Levant allait être croissant...

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Dim 02 Sep 2012, 12:15

Quelque part en Mer de Chine...

Delta 2 à Mère Poule, me recevez-vous…
Delta 2 à Mère Poule, me recevez-vous…
Ici Mère Poule, parler Delta 2…
La passe sud est dégagée, Mère Poule…
La zone est propre, à vous…
Bien reçu Delta 2, terminé.

Les longues heures passées par les détenus à créé de toutes pièces le camouflage pour le moins inhabituelle de ce vieux porte avion déclassé et pour lui donner une deuxième jeunesse. Sous l’aspect d’un porte avion d’escadre japonais, celui-ci avait traversé les lignes ennemies jusqu'à ce petit archipel ou il serait coulé en place dans la lagune afin de fournir de piste d’atterrissage pour les avions de l’US Navy.

Appelez la station de Flat Island... le commandant supervisait la manœuvre délicate. Tenez vous prêt nous serons bientôt en position. Dès que nous aurons ouvert les brèches, l’équipe à terre devra commencer les opérations de camouflages… Yes, Sir.

La fin d’après-midi était déjà bien entamés lorsque l’on vis doucement coulé le porte avion dans la baie, tandis que des équipes de fourmis embarqué sur des radeaux de fortune sortait de la végétation -vrai et fausse- chargé de pots de peinture, de bâches et d’outillages. Les artefacts en papier mâché furent découpés, des passerelles furent tirés entre la terre et l’îlot de commandement et pendant plusieurs jours le vieux porte avion se transforma en langue de sable fin et en palmeraie ci-bien que du ciel l’on ne pu même pas voir que cette île avait doublé de volume après plusieurs semaines de travaux.

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