Des intrus dans nos eaux....

Je me tenais dans ma chambre, écrivan une lettre à ma famille, quand le Leytnant Kalyushin, le chef de l'équipe radio, vint m'apporter un message reçu récemment:

"Ce message vient du NKVD Camarade-Polkovnik Boiginskiy!
- Merci Leytnant."

Nous avons appris que les Amérikanskiy vont venir sur notre terrain de chasse, et ceux, sans notre permission. Ces fichus capitalistes sont tellement bornés et imbus d'eux même, qu'ils ne veulent pas admettre l'efficacité de notre marine soviétique, ainsi que de notre capacité à fournir de bons navires, grâce à nos fiers travailleurs communistes.

Plutôt que de combattre dans leurs eaux afin de combattre notre ennemi commun, ils viennent s'attaquer aux convois qui sont à la charge de notre fière Marine rouge.

Le succès de nos fiers soldats patriotiques, que se soit sur terre* ou sur mer ont piqués au vif l'orgueil insolente de nos alliés occidentaux, et sont prêts à sacrifier une victoire définitive sur les forces de l'Axe, uniquement pour nous prouver qu'on leur est inférieur.

Il faut croire que nos alliés sont braves, mais malheureusement idiots et imbus d'eux même. Espérons que ceci n'aura pas d'influence sur l'issue de ce conflit.

Le Grand Patron souhaite bon courage à tous les membres de la flottille, et est fier de son illustre succès pour la Mère Patrie

Evegny Padrenkov, KRDV


Je serrai mes dents, à la fois nerveux et fustré:

"Quand je pense qu'on leur avait demandé leur aide lorsque nous étions dans une période difficile à Trondheim... Décidément, ils n'ont pas fini de nous surprendre ces maudits amerikanskiy"

Je me servis un verre de vodka pour apaiser cette nouvelle plutôt peu agréable


*[HRP] Etant le 8 Juillet 1943 IG, je faisais allusion à la victoire décisive à Koursk, le 5 Juillet 1943 [/HRP]

Depuis le lever du soleil, il régnait une très forte activité sur le pont du destroyer classe Leningrad. En daignant se réveiller, l'astre solaire avait révélé la sombre silhouette d'un croiseur de la classe Köln qui avait fait halte au détour d'une crique. Dans la salle de contrôle du bâtiment soviétique, tous les officiers étaient à courir de tous les cotés depuis que la sonnerie lugubre d'alerte avait résonnée dans les eaux froides de la mer de Barents.
C'est à ce moment que le capitaine Alexandrov arriva sur le pont, en chemise, sa veste en train d'être ajustée. Aussitôt il se dirigea vers l'officier de quart.

- Camarade Viltius... on a quoi?

L'officier en question venait de donner quelques ordres au navigateur et après un dernier coup d'oeil à la jumelle.

- Classe Köln en approche. Il ont dut passer la nuit a flanc de falaise camarade capitaine.

- Bon... ou en sommes nous?

- Niveau d'alerte maximum, les tourelles sont armées et en train de pointer la cible. Sur votre ordre, nous réduisons la vitesse pour ouvrir le feu.

- Parfait camarade. Ou en est le camarade Triorev?

- Ils sont dans la même situation que nous. Près à faire feu. Et il y a aussi un Chernova en approche. Nous essayons de le contacter.

- Ahhh que des bonnes nouvelles finalement. J'en connais un qui va passer la nuit sous l'eau.

Nikolaï allait donner l'ordre d'ouvrir le feu lorsque l'officier radio arriva en courant.

- Désolé camarade capitaine. Message crypté en provenance du NKVD. Il est adressé à tous les capitaines de la flottille.

Le capitaine jeta un coup d'oeil à la cible, puis laissa le commandement de la manoeuvre à son second.
Quelques minutes plus tard, il émergea de la coursive radio hors de lui. Il tenait dans sa main une note qu'il froissait tellement fort que ses articulations en était devenu écarlate. Tout en avançant, il maugréait des insultes au gré des soubresauts du bateau.

- Ils manque pas d'air ceux là. Mais qu'ils restent chez eux... on ne les veut pas ici. Ce secteur ne les a jamais intéressé et maintenant que notre flotte reprends le dessus après de lourdes pertes, ils viennent vampiriser la victoire de notre mère Patrie... Des vautours.

- Capitaine... le Chernova semble avoir ouvert le feu et nous n'avons plus le visuel sur la cible. Il a dut être touché à la machinerie vu le véritable brouillard qu'il produit. C'est ...

- AUCUNE IMPORTANCE!!! La situation a évoluée.

Surprit par la réaction de son chef, son second s'approcha alors lentement de lui par l'arrière et le capitaine lui tendit la boule de papier qu'il écrasait encore. Pendant que ce dernier lisait et virait progressivement de couleur, il continua à donner ses ordres.

- Une fois que le Köln est sous l'eau, on met le cap sur X-27 avec toute la puissance possible. Mettez moi aussi en communication avec le commandement de la flottille. Il est tout bonnement hors de question qu'on laisse ces maudits amerikaniets roder tranquillement dans NOS eaux!!!

A l'extérieur du bâtiment, alors qu'une longue gerbe de fumée s'élevait dans le ciel, le Leningrad changea soudainement de cap et continua à plein régime vers sa nouvelle destination.

Sur le pont du CCCP Marx, caboteur de l'Union Soviétique, le jeune capitaine Bystrov regardait ses hommes. Ceux-ci commençaient à fatiguer :

- Allez, du nerf camarades. Le plus dur est passé, nous avons passé Helsinki et Tallinn. De plus, les camarades de la flotte du Nord arrivent.

Puis, Alexander se dirigea vers le poste radio.

- Camarades Karchev, demandez aux autres capitaines de la flotte si ils veulent du ravitaillement.

- Capitaine, nous avons reçu un message du NKVD. Les Américains décident de rejoindre la Baltique.

- Ah, les sales capitalistes. Ils veulent nous voler le prestige de la reconquête de la Baltique. Ils feraient mieux de protéger nos convois, car ils deviennent plus rares. Maintenant, nous devons rationner les munitions. Enfin, ils valent mieux que ces traîtres de fascistes et nazis. Camarade Karchev, transmettez quand même nos coordonnées et la demande de ravitaillement.