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Au pays du long nuage blanc
Ven 08 Mai 2009, 13:25
Plusieurs mois s'étaient écoulés depuis le transfert du Commodore Munro de Londres vers la Nouvelle-Zélande. Le jeune capitaine s'était installé dans une somptueuse maison en bois exotique sur une des collines qui surplombaient Wellington. Alors que sa femme avait pris la décision de le rejoindre dans l'hémisphère Sud et avait troqué le brouillard écossais contre les latitudes plus chaudes et ensoleillées de l'île, Munro avait été quant à lui affecté à la formation des nouveaux capitaines néo-zélandais le temps qu'il s'acclimate. Et, à vrai dire, cette nouvelle vie lui convenait tout à fait. La RNZN avait été créé deux ans auparavant et l'affectation d'Alex avait été considéré comme du pain bénit par l'Amirauté locale. A juste titre d'ailleurs, l'expérience qu'il avait acquise lors des combats dans la Manche serait à coup sur profitable aux marins qu'il formait.
En ce vendredi de Mai, un soleil radieux couvrait la rade de Wellington. Alex était un lève tôt et profitait du calme environnant pour boire son café attablé dans son jardin qui donnait sur la rade. Une légère brise balayait la ville. Un véhicule s'avança dans l'allée. Munro ne le remarqua pas jusqu'au moment où un jeune marin, à peine 18 ans, claqua la portière. L'écossais finit sa tasse et se dirigea vers le jeune moussaillon.
-"Bonjour Adler.
- Bonjour Sir! Bien dormi?
- Parfait je vous remercie. Quelles sont les nouvelles ce matin?
- Je n'en suis pas sur mais certains à l'amirauté parlent d'un transfert d'officiers vers Port Moresby. L'avancée spectaculaire de la flotte Japonaise semble avoir poussé l'Amiral à envoyer des renforts aux côtés des alliés."
Munro esquissa une grimace. Peut-être la journée ne serait-elle pas aussi radieuse qu'il l'espérait. Comme chaque matin vers 6h, le jeune marin venait chercher Munro pour le conduire à la base. C'était un des privilèges auxquels le Commodore avait droit. Une fois arrivé, Munro prenait connaissance des dernières nouvelles et rejoignait les jeunes officiers en formation. Mais pas ce matin là. Alors qu'il venait à peine de pénétrer dans le bâtiment, on vint le chercher. Il était attendu dans le bureau de l'Amiral. La rencontre, courtoise entre ces deux hommes qui s'appréciaient; ne dura que quelques minutes. Les rumeurs dont avait fait part le jeune marin étaient justes. Munro avait pour ordre de prendre ses affaires et de rejoindre l'hydravion à l'embarcadère: il avait reçu l'ordre de se rendre à Port Moresby pour y prendre le commandement d'un bâtiment neuf. Les jeunes recrues étaient aussi du voyage et seraient affectées sur place sur les différents batiments nouvellement engagés dans le conflit. Il pensa alors à sa femme qui devait arriver dans quelques jours et qui ne trouverait personne dans sa nouvelle demeure. Un sentiment de culpabilité le traversa. "Vraiment, cette journée commence bien!" pensa-t-il, ironique.
En ce vendredi de Mai, un soleil radieux couvrait la rade de Wellington. Alex était un lève tôt et profitait du calme environnant pour boire son café attablé dans son jardin qui donnait sur la rade. Une légère brise balayait la ville. Un véhicule s'avança dans l'allée. Munro ne le remarqua pas jusqu'au moment où un jeune marin, à peine 18 ans, claqua la portière. L'écossais finit sa tasse et se dirigea vers le jeune moussaillon.
-"Bonjour Adler.
- Bonjour Sir! Bien dormi?
- Parfait je vous remercie. Quelles sont les nouvelles ce matin?
- Je n'en suis pas sur mais certains à l'amirauté parlent d'un transfert d'officiers vers Port Moresby. L'avancée spectaculaire de la flotte Japonaise semble avoir poussé l'Amiral à envoyer des renforts aux côtés des alliés."
Munro esquissa une grimace. Peut-être la journée ne serait-elle pas aussi radieuse qu'il l'espérait. Comme chaque matin vers 6h, le jeune marin venait chercher Munro pour le conduire à la base. C'était un des privilèges auxquels le Commodore avait droit. Une fois arrivé, Munro prenait connaissance des dernières nouvelles et rejoignait les jeunes officiers en formation. Mais pas ce matin là. Alors qu'il venait à peine de pénétrer dans le bâtiment, on vint le chercher. Il était attendu dans le bureau de l'Amiral. La rencontre, courtoise entre ces deux hommes qui s'appréciaient; ne dura que quelques minutes. Les rumeurs dont avait fait part le jeune marin étaient justes. Munro avait pour ordre de prendre ses affaires et de rejoindre l'hydravion à l'embarcadère: il avait reçu l'ordre de se rendre à Port Moresby pour y prendre le commandement d'un bâtiment neuf. Les jeunes recrues étaient aussi du voyage et seraient affectées sur place sur les différents batiments nouvellement engagés dans le conflit. Il pensa alors à sa femme qui devait arriver dans quelques jours et qui ne trouverait personne dans sa nouvelle demeure. Un sentiment de culpabilité le traversa. "Vraiment, cette journée commence bien!" pensa-t-il, ironique.
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Re: Au pays du long nuage blanc
Sam 09 Mai 2009, 21:50
Ce qui frappa le plus Munro lorsqu'il survola Port Moresby fut la taille de la ville et du port. La rade était à l'extrémité des terres et ressemblait plus à un lagon qu'autre chose. Au nord, les montagnes formaient un écran formidable, au Sud, le port s'ouvrait sur le Pacifique. Alors que l'Hydravion glissait au plus près de l'embarcadère, Munro ne put manquer le grand batiment blanc qui semblait dominer. Et curieusement ce n'était pas le bureau de l'Amirauté mais le Papua Hotel. Finalement, si l'on enlevait les navires dans la rade, qui penserait que le monde était en guerre?
A peine à terre, Munro et les officiers néo-zélandais furent pris en charge et dirigés vers leurs batiments respectifs. Munro, pour sa part, héritait d'un Aviso flambant neuf. Le temps mis par le Commodore pour arriver du "pays du long nuage blanc" avait été utilisé par l'Amirauté et l'équipage pour préparer le HMNZS Aribis. Munro était de nouveau replongé dans la guerre. Son rôle d'instructeur qui s'était pourtant terminé le matin même lui semblait déjà bien loin.
A peine à terre, Munro et les officiers néo-zélandais furent pris en charge et dirigés vers leurs batiments respectifs. Munro, pour sa part, héritait d'un Aviso flambant neuf. Le temps mis par le Commodore pour arriver du "pays du long nuage blanc" avait été utilisé par l'Amirauté et l'équipage pour préparer le HMNZS Aribis. Munro était de nouveau replongé dans la guerre. Son rôle d'instructeur qui s'était pourtant terminé le matin même lui semblait déjà bien loin.
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Re: Au pays du long nuage blanc
Jeu 14 Mai 2009, 21:54
Le HMNZS Aribis avait mis le cap au Nord-Est et était accompagné par le HMNZS Coconut de Ian Ashton Rake. La mission des deux avisos était de progresser vers l'Est et de s'avancer afin d'établir le contact visuel avec la flotte Japonaise. Les deux capitaines étaient en liaison constante. C'était une journée calme et chacun vaquait à ses occupations. Les officiers étaient à la passerelle et sur le pont avant, chacun ayant ses jumelles rivées sur l'horizon.
- "Alerte plein Ouest!! Sir! J'en compte 9...9 bâtiments de guerre et un sous-marin en surface! Ils sont en train de le ravitailler!" s'écria la vigie.
- "Je veux tout le monde en alerte! Go!" s'écria Munro à son second. "Quelle est leur cap?"
- "Ils foncent droit sur nous Sir!"
- " Je ne sais pas s'ils nous ont vus mais j'ai pas envie de rester là pour le savoir" lâcha Alex. "Faites passer l'info au Capitaine Ashton Rake! Machines en avant toutes"
Le Aribis glissait maintenant à pleine vitesse. Alors que le hommes couraient rejoindre leur poste de secours, personne ne parlait. Les visages étaient graves. Ce qui préoccupait Munro n'était pas tant les destroyers et torpilleurs mais le sous-marin. Il n'avait aucune idée de la vitesse de déplacement du submersible et ignorait tout autant s'ils avaient été repérés. Recevant confirmation de la part du second aviso, Munro avait fait mettre le cap, après avoir passé plusieurs longues minutes sur ses cartes à évaluer les options qui s'offraient à lui, vers une ile proche qui formait un parfait écran, cachant ainsi la présence des Néo-Zélandais. Les deux capitaines, après quelques heures, décidèrent de ralentir leur allure et de passer la nuit à cet endroit.
Le lendemain, il fut décidé que Munro contourne l'ile afin de repérer les positions ennemis. Restant discret et collé au plus près de l'ile, Munro nota l'avancement de la flotte ennemie et rapportant les positions respectives de chacun des Japonais, il reprit sa position, laissant ainsi le HMNZS Coconut progresser plus à l'est en éclaireur. Chacun était intimement persuadé qu'il n'avait pas été détecté par l'ennemi. Même si chacun restait en alerte, l'ambiance paraissait plus détendue.
Il y avait une chose que craignait Munro depuis le début: la position et l'attitude du submersible. Alors que la nuit tombait sur ce coin du pacifique, la vie à bord s'arrêta dès l'impact de la première torpille! Le bâtiment venait d'être salement touché et nul doute que le capitaine Japonais qui les attaquait connaissait son affaire. Tentant une manœuvre pour se dégager, Munro réussit à éviter la seconde torpille. De justesse et heureusement pour lui car le moindre impact ne lui laisserait désormais plus aucune chance. Ajustant sa manœuvre d'après les différents relevés du sonariste, Munro fit transmettre sa position et sa situation au reste de la flottille. Le HMNZS Coconut était trop loin, Munro allait devoir s'en sortir seul. La première série de grenadages ne donna rien et cette derniere avait été approximative, la nuit noire n'aidant pas! Les seconds et troisièmes passages marquèrent deux coups au but. Munro ne s'en réjouît pas car malheureusement pour lui, la voie d'eau provoquée par la torpille venait d'inonder la salle des machines. Le bâtiment gisait, là, en plein Pacifique, incapable de se mouvoir. Le chef mécanicien, blessé et à bout de souffle rendit compte de la situation désastreuse. C'était fini. Munro était replongé quelques mois en arrière, lors de ses premiers combats dans la Manche. Il n'y avait qu'une seule issue possible: sauver le plus d'hommes et faire évacuer. Les ordres donnés, chacun monta à bord des canots et, la mort dans l'âme, Alex dut se résigner à rejoindre les autres. Le HMZNS Coconut faisait route vers eux pour recueillir les naufragés, c'était en substance ce que le dernier message disait. L'équipage s'éloignait petit à petit du bâtiment. Au bout de deux heures, et en pleine nuit, au milieu d'un océan calme, une explosion assourdissante vint ponctuer ce premier combat naval. Le HMNZS Aribis venait d'être envoyé par le fond!
- "Alerte plein Ouest!! Sir! J'en compte 9...9 bâtiments de guerre et un sous-marin en surface! Ils sont en train de le ravitailler!" s'écria la vigie.
- "Je veux tout le monde en alerte! Go!" s'écria Munro à son second. "Quelle est leur cap?"
- "Ils foncent droit sur nous Sir!"
- " Je ne sais pas s'ils nous ont vus mais j'ai pas envie de rester là pour le savoir" lâcha Alex. "Faites passer l'info au Capitaine Ashton Rake! Machines en avant toutes"
Le Aribis glissait maintenant à pleine vitesse. Alors que le hommes couraient rejoindre leur poste de secours, personne ne parlait. Les visages étaient graves. Ce qui préoccupait Munro n'était pas tant les destroyers et torpilleurs mais le sous-marin. Il n'avait aucune idée de la vitesse de déplacement du submersible et ignorait tout autant s'ils avaient été repérés. Recevant confirmation de la part du second aviso, Munro avait fait mettre le cap, après avoir passé plusieurs longues minutes sur ses cartes à évaluer les options qui s'offraient à lui, vers une ile proche qui formait un parfait écran, cachant ainsi la présence des Néo-Zélandais. Les deux capitaines, après quelques heures, décidèrent de ralentir leur allure et de passer la nuit à cet endroit.
Le lendemain, il fut décidé que Munro contourne l'ile afin de repérer les positions ennemis. Restant discret et collé au plus près de l'ile, Munro nota l'avancement de la flotte ennemie et rapportant les positions respectives de chacun des Japonais, il reprit sa position, laissant ainsi le HMNZS Coconut progresser plus à l'est en éclaireur. Chacun était intimement persuadé qu'il n'avait pas été détecté par l'ennemi. Même si chacun restait en alerte, l'ambiance paraissait plus détendue.
Il y avait une chose que craignait Munro depuis le début: la position et l'attitude du submersible. Alors que la nuit tombait sur ce coin du pacifique, la vie à bord s'arrêta dès l'impact de la première torpille! Le bâtiment venait d'être salement touché et nul doute que le capitaine Japonais qui les attaquait connaissait son affaire. Tentant une manœuvre pour se dégager, Munro réussit à éviter la seconde torpille. De justesse et heureusement pour lui car le moindre impact ne lui laisserait désormais plus aucune chance. Ajustant sa manœuvre d'après les différents relevés du sonariste, Munro fit transmettre sa position et sa situation au reste de la flottille. Le HMNZS Coconut était trop loin, Munro allait devoir s'en sortir seul. La première série de grenadages ne donna rien et cette derniere avait été approximative, la nuit noire n'aidant pas! Les seconds et troisièmes passages marquèrent deux coups au but. Munro ne s'en réjouît pas car malheureusement pour lui, la voie d'eau provoquée par la torpille venait d'inonder la salle des machines. Le bâtiment gisait, là, en plein Pacifique, incapable de se mouvoir. Le chef mécanicien, blessé et à bout de souffle rendit compte de la situation désastreuse. C'était fini. Munro était replongé quelques mois en arrière, lors de ses premiers combats dans la Manche. Il n'y avait qu'une seule issue possible: sauver le plus d'hommes et faire évacuer. Les ordres donnés, chacun monta à bord des canots et, la mort dans l'âme, Alex dut se résigner à rejoindre les autres. Le HMZNS Coconut faisait route vers eux pour recueillir les naufragés, c'était en substance ce que le dernier message disait. L'équipage s'éloignait petit à petit du bâtiment. Au bout de deux heures, et en pleine nuit, au milieu d'un océan calme, une explosion assourdissante vint ponctuer ce premier combat naval. Le HMNZS Aribis venait d'être envoyé par le fond!
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Re: Au pays du long nuage blanc
Jeu 08 Oct 2009, 20:49
Après un bon mois de convalescence, Munro avait repris la mer. Il avait du, dès sa première sortie post hopital faire face aux japonais déchaînés qui avaient fait le siège de Gili-Gili. Avec Le Capitaine Ashton Rake, ils avaient réussi, de nuit, à forcer le blocus et avaient coulés quelques bâtiments ennemis. Malheureusement, Gili-Gili souffrait d'une pénurie sans précédent de munition. Munro était fou, il pestait sans cesse contre le manque de ravitaillement local. Les deux capitaines aux vues de la situation, se dirigèrent plus à l'Ouest vers Port Moresby. La concentration de submersibles Japonais dans les parages faillit tourner au désastre pour les deux amis: Autant Rake réussit à rejoindre Moresby sans soucis, autant le bâtiment de Munro dû repasser par la cale sèche pour y réparer les quelques dégâts occasionnés par une torpille.
Alex était on ne peut plus heureux de pouvoir compter sur son ami. Il existait une sorte de pacte entre les deux hommes, l'un veillant sur l'autre. Cette complicité était assez rare dans la Royal Navy, non pas que les capitaines y furent plus froids ou inamicaux que dans les autres marines, mais plutôt parce que l'espérance de vie des marins dans certaines zones du globe ne leur permettait pas de pouvoir tisser des liens si solides entre eux. Finalement, cette expérience humaine était assez révélatrice. Rake & Munro étaient parmi les capitaines les plus âgés de sa Majesté. Outre leur expérience au combat, ils avaient acquis le recul suffisant pour parer aux situations les plus critiques et, finalement, survivre au conflit. Nul ne savait comment se terminerait la guerre, mais si les deux arrivaient à en réchapper, il ne faisait aucun doute que leur amitié resterait à jamais. Munro n'avait pas eu de nouvelles de sa femme depuis maintenant trop longtemps. Sa situation dans le pacifique était certainement plus enviable que celle de ses camarades restés en mer du Nord. Néanmoins, le temps où il entrainait et formait les nouveaux capitaines Néo-Zélandais lui paraissait loin. IL se sentait quelque part coupable d'avoir fait venir sa femme d'Écosse, il ne l'avait toujours pas vue.
Sortant de sa rêverie, Alex descendit voir le chef en armement. Il lui fallait prendre une quantité assez importante de munitions pour la prochaine campagne. Même si son trajet et ses objectifs demeuraient vagues, il était conscient que le ravitaillement allait devenir une des clés des combats futurs. Aucun ravitailleur allié ni port suffisamment proche ne lui permettrait de subvenir à quelque pénurie trop rapide. Il craignit alors que son principal ennemi ne soit pas les Japonais mais son propre navire.
Alex était on ne peut plus heureux de pouvoir compter sur son ami. Il existait une sorte de pacte entre les deux hommes, l'un veillant sur l'autre. Cette complicité était assez rare dans la Royal Navy, non pas que les capitaines y furent plus froids ou inamicaux que dans les autres marines, mais plutôt parce que l'espérance de vie des marins dans certaines zones du globe ne leur permettait pas de pouvoir tisser des liens si solides entre eux. Finalement, cette expérience humaine était assez révélatrice. Rake & Munro étaient parmi les capitaines les plus âgés de sa Majesté. Outre leur expérience au combat, ils avaient acquis le recul suffisant pour parer aux situations les plus critiques et, finalement, survivre au conflit. Nul ne savait comment se terminerait la guerre, mais si les deux arrivaient à en réchapper, il ne faisait aucun doute que leur amitié resterait à jamais. Munro n'avait pas eu de nouvelles de sa femme depuis maintenant trop longtemps. Sa situation dans le pacifique était certainement plus enviable que celle de ses camarades restés en mer du Nord. Néanmoins, le temps où il entrainait et formait les nouveaux capitaines Néo-Zélandais lui paraissait loin. IL se sentait quelque part coupable d'avoir fait venir sa femme d'Écosse, il ne l'avait toujours pas vue.
Sortant de sa rêverie, Alex descendit voir le chef en armement. Il lui fallait prendre une quantité assez importante de munitions pour la prochaine campagne. Même si son trajet et ses objectifs demeuraient vagues, il était conscient que le ravitaillement allait devenir une des clés des combats futurs. Aucun ravitailleur allié ni port suffisamment proche ne lui permettrait de subvenir à quelque pénurie trop rapide. Il craignit alors que son principal ennemi ne soit pas les Japonais mais son propre navire.
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Re: Au pays du long nuage blanc
Dim 11 Oct 2009, 14:19
Après 48h passées au port, le HMNZS Wellington faisait de nouveau route au Nord. Le départ, de nuit, avait pour but de réduire a minima les informations transmises par d'éventuels espions. La route avait été décidée par Munro et Rake en compagnie de leurs seconds. Avant à allure de croisière, les deux bâtiments de la Marine Néo-Zélandaise progressaient sous un clair de lune d'une beauté hors norme. L'équipage s'était attelé à remettre l'aviso en parfait état. Munro, afin de profiter des derniers moments de cette clarté, s'était levé aux aurores. Avant de s'engager sur le pont, le Commodore rejoignit le mess des officiers et s'y fit servir un café chaud. Re-songeant à la longue entrevue de la veille avec son ami, l'officier fut interrompu par la radio du bord: "Alerte à tout l'équipage, à vos postes de combats!"
Alex se précipita vers la passerelle, manquant de se cogner en passant la dernière écoutille.
- Sam, que se passe-t-l?
- La vigie a repéré deux formes sur la ligne d'horizon, visiblement immobiles.
- Une idée du type de bâtiments?
- On a au moins deux destroyers, on sera fixé dans moins d'une heure avec le soleil.
- A-t-on des Batiments à nous dans cette zone?
- Négatif, pour le moment, ils sont bien plus au nord, on est les seuls par ici. Quels sont les ordres?
- On reste en stand-by, on stoppe et on attend. Prévenez Rake de la situation, il est plus au Sud.
Damn it, pensa Munro, que font-ils si bas?
L'obscurité se dissipant, la situation apparut toute autre. Ce n'étaient pas deux Detsroyers Japonais qui faisaient face au HMNZS Wellington, mais une flotte entière. Les hommes sur la passerelle étaient bouche bée. Le spectacle qui s'offrait à eux était aussi formidable que terrifiant. Une des plus grosses flottilles de l'Empire Japonais n'était qu'à quelques milles. Que pouvaient espérer deux avisos face à ces mastodontes et une telle puissance de feu?
Alors que chacun tentait de reprendre ses esprits, les batteries anti-DCA du Wellington se mirent en branle. La Marine Japonaise avait lancé un vol de reconnaissance: des bombardiers torpilleurs étaient en train de survoler les deux bâtiments alliés. Étrangement, il semblait que ce fut celui du Capitaine Rake qui en était la cible privilégiée. Bien qu'aucun des deux navires ne souffrit de cette attaque, la DCA de Munro réussit à abattre 2 bombardiers. Le reste de ces intrus regagnait actuellement leur porte avions et allaient rendre compte à leur amirauté. Cela donnerait un peu de répit aux officiers afin de préparer une nouvelle stratégie. En attendant, la flotte Japonaise glissait tranquillement vers l'Est, se dirigeant incontestablement vers Darwin.
Alex se précipita vers la passerelle, manquant de se cogner en passant la dernière écoutille.
- Sam, que se passe-t-l?
- La vigie a repéré deux formes sur la ligne d'horizon, visiblement immobiles.
- Une idée du type de bâtiments?
- On a au moins deux destroyers, on sera fixé dans moins d'une heure avec le soleil.
- A-t-on des Batiments à nous dans cette zone?
- Négatif, pour le moment, ils sont bien plus au nord, on est les seuls par ici. Quels sont les ordres?
- On reste en stand-by, on stoppe et on attend. Prévenez Rake de la situation, il est plus au Sud.
Damn it, pensa Munro, que font-ils si bas?
L'obscurité se dissipant, la situation apparut toute autre. Ce n'étaient pas deux Detsroyers Japonais qui faisaient face au HMNZS Wellington, mais une flotte entière. Les hommes sur la passerelle étaient bouche bée. Le spectacle qui s'offrait à eux était aussi formidable que terrifiant. Une des plus grosses flottilles de l'Empire Japonais n'était qu'à quelques milles. Que pouvaient espérer deux avisos face à ces mastodontes et une telle puissance de feu?
Alors que chacun tentait de reprendre ses esprits, les batteries anti-DCA du Wellington se mirent en branle. La Marine Japonaise avait lancé un vol de reconnaissance: des bombardiers torpilleurs étaient en train de survoler les deux bâtiments alliés. Étrangement, il semblait que ce fut celui du Capitaine Rake qui en était la cible privilégiée. Bien qu'aucun des deux navires ne souffrit de cette attaque, la DCA de Munro réussit à abattre 2 bombardiers. Le reste de ces intrus regagnait actuellement leur porte avions et allaient rendre compte à leur amirauté. Cela donnerait un peu de répit aux officiers afin de préparer une nouvelle stratégie. En attendant, la flotte Japonaise glissait tranquillement vers l'Est, se dirigeant incontestablement vers Darwin.
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Re: Au pays du long nuage blanc
Mer 11 Nov 2009, 00:16
Après avoir engagé un combat furtif, Munro réalisa à quel point il lui serait vain de se lancer dans une attaque suicide. Après concertation avec le capitaine Rake, il fut décidé de mettre cap à l'Ouest pour contourner l'armada ennemie et attendre que les forces alliées se regroupent. Mais le scénario envisagé ne se passa pas comme escompté. Après qu'ils eurent mis cap au nord, les deux navires réalisèrent que la reconnaissance poussée vers les ports Japonais était un échec. La flotte Japonaise avait dans son ensemble progressé plein Est et aucun bâtiment ennemi n'était désormais à la traine.
Le HMNZS Wellington avait entamé une bonne moitié de son carburant. Munro décida de faire route plein Sud vers Darwin. Là encore aucun ennemi ne fut rencontré jusqu'au port. Le tribal néo-zélandais fit une entrée remarquée et alla accoster à l'abri des regards indiscrets. Tandis que tous s'affairaient avec énergie aux dernières taches avant de descendre à quai, un émissaire de l'Amirauté de Darwin monta sur la passerelle et demanda à s'entretenir avec Munro en privé. Quelques minutes plus tard, l'officier ressortit de la cabine du Commodore. Le second, qui ne perdit rien de la scène, s'approcha de l'officier. Avant qu'il ne dit un mot, ce dernier lacha:
- "Et bien Capitaine, je crois que vous venez d'être promu Capitaine de ce bâtiment. A compter de la prochaine sortie ce Detsroyer sera sous vos ordres. Attendez-vous à vous voir affecter un second d'ici quelques jours. En attendant, divertissez-vous en ville.
- Qu'en est-il de Munro?
- Il est déchargé de ses obligations et réaffecté à l'entraînement des Aspirants à l'Académie de Wellington. Nous pensons qu'il a grandement mérité de se retirer loin de la ligne de front. Nous avons besoin d'hommes d'expérience afin de former les capitaines de demain, et croyez-moi, les Japonais ne nous donneront pas un jour de répit."
Les deux hommes échangèrent un salut. Alors que l'officier débarquait, Munro apparut:
- "Il semble qu'on me considère à la fois comme trop vieux et trop précieux. Ces messieurs de l'Amirauté me mettent au repos forcé."
Munro, un brin nostalgique, donna encore quelques conseils à son second. Puis, descendant la passerelle qui menait au quai, il stoppa quelques instants, se retourna comme pour graver ce moment à jamais dans sa mémoire. Ça en était bien fini. Pour lui, la guerre s'arrêtait là. Il était temps de retrouver sa femme et sa maison. Il ne lui restait plus qu'un vol, le dernier, et il serait enfin loin de tous ces combats.
~~ THE END ~~
[HRP] j'ai décidé ce soir d'arrêter de jouer à Das Boot et de passer à autre chose. Toutes les bonnes choses ont une fin et il ne faut pas en abuser. J'ai eu beaucoup de plaisir à jouer à ce jeu, il est temps de passer la main. Comme je le disais à Olef, le personnage aura survécu à ce conflit virtuel et aura eu une retraite méritée, alors que le vrai Alex Munro est décédé en Normandie le 17 Aout 1944, trop jeune (19 ans)! Bonne continuation à vous tou(te)s.
Amicalement,
Phil (IRL)
Le HMNZS Wellington avait entamé une bonne moitié de son carburant. Munro décida de faire route plein Sud vers Darwin. Là encore aucun ennemi ne fut rencontré jusqu'au port. Le tribal néo-zélandais fit une entrée remarquée et alla accoster à l'abri des regards indiscrets. Tandis que tous s'affairaient avec énergie aux dernières taches avant de descendre à quai, un émissaire de l'Amirauté de Darwin monta sur la passerelle et demanda à s'entretenir avec Munro en privé. Quelques minutes plus tard, l'officier ressortit de la cabine du Commodore. Le second, qui ne perdit rien de la scène, s'approcha de l'officier. Avant qu'il ne dit un mot, ce dernier lacha:
- "Et bien Capitaine, je crois que vous venez d'être promu Capitaine de ce bâtiment. A compter de la prochaine sortie ce Detsroyer sera sous vos ordres. Attendez-vous à vous voir affecter un second d'ici quelques jours. En attendant, divertissez-vous en ville.
- Qu'en est-il de Munro?
- Il est déchargé de ses obligations et réaffecté à l'entraînement des Aspirants à l'Académie de Wellington. Nous pensons qu'il a grandement mérité de se retirer loin de la ligne de front. Nous avons besoin d'hommes d'expérience afin de former les capitaines de demain, et croyez-moi, les Japonais ne nous donneront pas un jour de répit."
Les deux hommes échangèrent un salut. Alors que l'officier débarquait, Munro apparut:
- "Il semble qu'on me considère à la fois comme trop vieux et trop précieux. Ces messieurs de l'Amirauté me mettent au repos forcé."
Munro, un brin nostalgique, donna encore quelques conseils à son second. Puis, descendant la passerelle qui menait au quai, il stoppa quelques instants, se retourna comme pour graver ce moment à jamais dans sa mémoire. Ça en était bien fini. Pour lui, la guerre s'arrêtait là. Il était temps de retrouver sa femme et sa maison. Il ne lui restait plus qu'un vol, le dernier, et il serait enfin loin de tous ces combats.
~~ THE END ~~
[HRP] j'ai décidé ce soir d'arrêter de jouer à Das Boot et de passer à autre chose. Toutes les bonnes choses ont une fin et il ne faut pas en abuser. J'ai eu beaucoup de plaisir à jouer à ce jeu, il est temps de passer la main. Comme je le disais à Olef, le personnage aura survécu à ce conflit virtuel et aura eu une retraite méritée, alors que le vrai Alex Munro est décédé en Normandie le 17 Aout 1944, trop jeune (19 ans)! Bonne continuation à vous tou(te)s.
Amicalement,
Phil (IRL)
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