Vieux briscard à la retraite

Doria était pensif depuis quelques jours, il s'était lancé à la poursuite de toute la flotte italienne au sud de la Sardaigne, mais son submersible était trop lent pour tenter une approche correcte....
Il ne pouvait donc se contenter que de donner leurs positions. Et puis d'ailleurs face à une telle escorte, y aller n'aurait il pas été du suicide?

Mais il n'y avait pas que ça qui tournait de travers. Depuis que Manon l'avait quitté, il se sentait au plus mal, et fatigué de ses prises de tête incessantes. La guerre n'était peut être pas terminée, mais la sienne si. La nouvelle de la mort d'un des as allemands, Eric Baff, l'avait touché au plus profond de lui même. Il avait pris réellement conscience de la précarité de son poste.

Certes ce départ des FNFL serait préjudiciable auprès des Alliés. Mais après tout, ne valait il pas mieux pour une fois songer à lui et son propre équipage, se fiant à son intuition, qui lui disait de prendre sa retraite anticipée?
Lui qui avait toujours suivit son instinct, affichant un très honorable tableau de chasse, se devait il de pousser sa chance encore quelque temps?
Du haut de la baignoire de la Junon, cette nuit là il pavait pris sa décision....

Il irait s'établir à la casbah à Alger, et travaillerait à former des officiers et des équipages de sous marins, qui manquaient cruellement dans cette guerre. Muselier ne lui refuserait pas ça.... L'amour d'une femme, les apéros le soir, la bonne bouffe et la lumière du soleil lui manquaient par ailleurs.
Prendre du recul avec le front, sans se sacrifier inutilement, en continuant de participer à l'effort de guerre, voilà ce qu'il allait faire.

Et cette fois ci, tampis pour les gens qui le retiendraient, ce serait certes flatteur, mais c'était sa vie, sa décision, et non la leur. Fumant sa dernière cigarette en regardant l'horizon, il fut un instant tenté d'écraser une larme, mais ne le fit pas.
Quelques minutes plus tard, il envoyait sa décision à l'amiral par radio, et changeait de cap, en immersion pour parer à toute éventualité....La Junon avait besoin d'un grand carénage, ça tombait à point nommé.

La page était tournée...

(HRP: Je vous salue bien bas, j'ai passé de très bons moments ici et je suis fier d'avoir participé à l'évolution de ce jeu, quoiqu'en disent certains qui se reconnaitront, et qui ont bien participé à ma décision finale de départ. Une petite dédicace pour les AC, je leur souhaite bon courage car ils vont en avoir grand besoin si la situation ne s'améliore pas. Merci de répondre à ce post par rp svp, malgré ma parenthèse hrp, sinon contactez moi par mp. Bonne continuation)

Quelque part, au milieu de la mer noire, la nuit était encore bien épaisse et un brouillard semblait se lever pour saluer l'arrivée prochaine de l'aube.
Au milieu de ces limbes fantomatiques, la silhouette d'un sous-marin en surface venait d'apparaitre.
Malgré une certaine agitation qui semblait animer le pont et le kiosque, il régnait un silence que seul l'armée soviétique connaissait. Des consignes très strictes avaient été donné et vu la purée de poids qu'il y avait il était préférable d'éviter de faire trop de bruit.

Sur le kiosque, à coté de son second qui essayait de percer la nuit et les ombres à l'aide de ses jumelles, Nikolai émit un long bâillement silencieux avant de se remettre à regarder sa carte de navigation. Il allait ranger cette dernière lorsque le radio monta par l'écoutille principale.

- Camarade capitaine. Message radio pour vous.

Le capitaine regarda le matelot avec un petit sourire en coin.

- Mais c'est pas vrai... ils sont jamais couché à l'amirauté ou quoi? C'est quoi?? Encore des consignes du Parti?

- Euh... non camarade capitaine...c'est pas de nous. ça vient des français!

Nikolaï récupéra le papier d'un geste très peu souple et fit un petit signe de tête au radio. Message des Français...Il n'y avait que très peu de personnes dans la flotte française qui avait conscience de son existence...
Il regarda directement l'origine du message et fit un petit sourire en voyant le nom du capitaine concerné.
Mais son sourire disparut bien vite en lisant le contenu du télégramme.
Il fit alors une boule du morceau de papier et s'avachit sur le mat du périscope qui était rentré. Surpris par le mouvement, son second se retourna vers lui.

- Mauvaise nouvelle Nikolaï?

- Tu parles...quelle merdier cette guerre! Bon on replonge. Les batteries sont rechargées et l'aube va se lever. On va pas courir plus de risques.

Et alors que tout le monde rentrait progressivement en ordre précis dans le bord, Nikolai jeta le papier par dessus bord, le laissant se faire engloutir dans les eaux de la mer noire.

- .... et merde!!! Da Svidania Kapitan Doria...

HRP: à une prochaine Paul... qui sait...

Le capitaine de frégate Blaison était dans la baignoire de l'Argonaute lorsque le message radio de l'Amirauté concernant la retraite de l'active du capitaine de vaisseau Doria lui fut remise. Lorsqu'il eut fini de le lire à la chiche lumière de l'éclairage électrique, le désespoir le prit. Un sous-marin de moins pour harceler les navires italiens. Déjà qu' à quatre les opérations de harcèlement n'étaient pas faciles mais à trois...
C'est alors que Georges eut une idée pour récupérer un autre sous-marin:
"Radio, envoyez ce message à la Junon, à cette heure-ci, elle doit être en surface."

Capitaine Doria, je peux comprendre votre lassitude du combat, surtout suite aux différents déboirs que vous avez subi. Cependant, vous le savez également, les submersibles français et d'autant plus ceux organisés au sein d'une flottille française telle que la FANA-Léviathan ne sont pas nombreux. C'est pourquoi, en apprenant que vous aviez décidé de former les nouveaux équipages, je vous demanderais de nous former dans les plus brefs délai un nouveau capitaine capable de prendre votre place en tant que dirigeant de sous-marin dans la FANA pour que votre absence ne porte pas trop préjudice à la capacité de menace que porte la FANA.
Capitaine de frégate Blaison

(HRP: Paul, t'as pas le droit de nous laisser comme ça.

Faut que tu nous trouves ton remplaçant sinon on va se sentir seuls à trois. Neutral

)

Vieux briscard à la retraite

Vieux briscard à la retraite

Re: Vieux briscard à la retraite

Re: Vieux briscard à la retraite

Re: Vieux briscard à la retraite