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Retraite et rencontre
Ven 28 Nov 2008, 22:17
Calé tranquillement contre le zinc d'un vieux bouge de La Valette, le commandant Doria sirotait sa bière tout seul, soucieux.
Ces derniers temps la guerre semblait basculer, l'espoir renaissait coté allié avec le succès des opérations Nefertiti, de Torch qui leur avait rendu le Maroc et l'Algérie, sans parler de la bataille au sud ouest de la Sicile qui couronnait le tout.
Mais malheureusement pour lui, sa propre situation était tout autre. Malgré des informations capitales d'éclaireur qu'il avait pu transmettre, il avait été coulé par un coup incroyable de malchance qui décidément le poursuivait à chaque instant ces derniers temps. Et encore si c'était ça le pire, il y avait Manon qu'il avait trouvé dans les bras de Dédé il y a quelques semaines....
Soupirant après un cul sec, il se lamenta sur son sort intérieurement, attendant la réponse de l'amirauté qu'on ne tarderait pas à lui donner.
Taulier, une autre pour ma pomme.
Ca roule commandant.
Mmmm une bonne guiness, heureusement qu'il avait au moins ça, à défaut de pouvoir s'épancher sur ses récents malheurs avec un hypothétique interlocuteur...
Et tiens, justement quand on parlait du loup....
Un officier de liaison anglais fit son entrée dans le bar et lui tendit une missive cachetée en même temps qu'il le saluait.
Commandant, si je puis me permettre, vous devriez pas écluser comme ça, j'ai su directement où vous trouver.
Vous permettez pas, je vous en prie.
Ouvrant la lettre avec son vieux laguiole qui ne le quittait jamais, Paul commença de lire la lettre avec attention alors que l'officer prenait congé en lui lançant:
J'allais oublier, on m'a demandé de vous dire d'attendre un commandant ici avant que vous rentriez dans vos quartiers...
Ha? Qui donc?
J'en sais pas plus, désolé, bonne soirée commandant
Bonne soirée
Décidément l'Amirauté Algéroise n'avait pas tardé à répondre à sa demande...
L'Amiral Muselier acceptait sa demande de mutation comme surfacier après ses bons et loyaux et services rendus pour la France Libre, mais il exigeait une contrepartie que le jeune homme n'avait pas prévu.
Les Amirautés françaises et russes avaient signé des accords de collaboration depuis déjà plusieurs mois, trop souvent restés à quelques balbutiements.
Paul Doria était considéré comme un vieux briscard sous marinier, et comme il prenait sa retraite dans ce domaine, il était prié de transmettre ses connaissances pour former le commandant Yashin arrivé la veille en ville. C'était la meilleure celle là tiens! Lui? Formateur pour les russes....on aurait tout vu.
En réfléchissant bien, il comprenait que les russes aient besoin de lui. Tout personnel compétent pour diriger des submersibles était rare, c'était un fait, valable également chez les français ou les anglais...
La fin de la missive précisait qu'un chasseur de submersibles serait opérationnel dans quelques temps à quai pour lui, en attendant un torpilleur melpomène du coté d'Alger...
Restait à attendre ce fameux commandant Yashin dont il ignorait tout. Le blondinet à la gueule d'ange n'en menait pas large à cet instant....Bah on verrait bien. S'allumant une lucky, il s'accouda brutalement au comptoir.
Gaffe commandant, des fois à vouloir cogner le bar, c'est lui qui te cogne.
Bien vu l'aveugle, je la retiendrais celle là. Y a des nouvelles du front sinon?
Ces derniers temps la guerre semblait basculer, l'espoir renaissait coté allié avec le succès des opérations Nefertiti, de Torch qui leur avait rendu le Maroc et l'Algérie, sans parler de la bataille au sud ouest de la Sicile qui couronnait le tout.
Mais malheureusement pour lui, sa propre situation était tout autre. Malgré des informations capitales d'éclaireur qu'il avait pu transmettre, il avait été coulé par un coup incroyable de malchance qui décidément le poursuivait à chaque instant ces derniers temps. Et encore si c'était ça le pire, il y avait Manon qu'il avait trouvé dans les bras de Dédé il y a quelques semaines....
Soupirant après un cul sec, il se lamenta sur son sort intérieurement, attendant la réponse de l'amirauté qu'on ne tarderait pas à lui donner.
Taulier, une autre pour ma pomme.
Ca roule commandant.
Mmmm une bonne guiness, heureusement qu'il avait au moins ça, à défaut de pouvoir s'épancher sur ses récents malheurs avec un hypothétique interlocuteur...
Et tiens, justement quand on parlait du loup....
Un officier de liaison anglais fit son entrée dans le bar et lui tendit une missive cachetée en même temps qu'il le saluait.
Commandant, si je puis me permettre, vous devriez pas écluser comme ça, j'ai su directement où vous trouver.
Vous permettez pas, je vous en prie.
Ouvrant la lettre avec son vieux laguiole qui ne le quittait jamais, Paul commença de lire la lettre avec attention alors que l'officer prenait congé en lui lançant:
J'allais oublier, on m'a demandé de vous dire d'attendre un commandant ici avant que vous rentriez dans vos quartiers...
Ha? Qui donc?
J'en sais pas plus, désolé, bonne soirée commandant
Bonne soirée
Décidément l'Amirauté Algéroise n'avait pas tardé à répondre à sa demande...
L'Amiral Muselier acceptait sa demande de mutation comme surfacier après ses bons et loyaux et services rendus pour la France Libre, mais il exigeait une contrepartie que le jeune homme n'avait pas prévu.
Les Amirautés françaises et russes avaient signé des accords de collaboration depuis déjà plusieurs mois, trop souvent restés à quelques balbutiements.
Paul Doria était considéré comme un vieux briscard sous marinier, et comme il prenait sa retraite dans ce domaine, il était prié de transmettre ses connaissances pour former le commandant Yashin arrivé la veille en ville. C'était la meilleure celle là tiens! Lui? Formateur pour les russes....on aurait tout vu.
En réfléchissant bien, il comprenait que les russes aient besoin de lui. Tout personnel compétent pour diriger des submersibles était rare, c'était un fait, valable également chez les français ou les anglais...
La fin de la missive précisait qu'un chasseur de submersibles serait opérationnel dans quelques temps à quai pour lui, en attendant un torpilleur melpomène du coté d'Alger...
Restait à attendre ce fameux commandant Yashin dont il ignorait tout. Le blondinet à la gueule d'ange n'en menait pas large à cet instant....Bah on verrait bien. S'allumant une lucky, il s'accouda brutalement au comptoir.
Gaffe commandant, des fois à vouloir cogner le bar, c'est lui qui te cogne.
Bien vu l'aveugle, je la retiendrais celle là. Y a des nouvelles du front sinon?
- InvitéInvité
Re: Retraite et rencontre
Ven 28 Nov 2008, 23:05
Le ton de l'admiral n'attendait aucune réponse et il continuait à beugler ses ordres sans que pourtant cela ne soit nécessaire car à aucun moment l'officier Yashin n'eut l'envie ou même l'idée d'interrompre le septuagénaire ...
... et s'il veut un exemple de collaboration étroite avec les Français, ben il l'auraaaa sa collaboration étroite et c'est VOUS ...
Le bouledogue avait accentué sur le "vous" ...
... qui avez été désigné pour cette mission Capitaine Yashin ...
L'admiral s'interrompit et rentra les crocs quelques instants, il reprit son souffle, s'appuya d'une main sur son bureau et siffla en ricanant ces quelques mots :
... vous êtes la seule à ma connaissance qui sillonnait la mer noire au commande d'un submersible et qui savait parler français ...
Puis il fit un signe de la main en invitant le Capitaine Yashin à sortir de son bureau ...
L'entretien est fini ... Prenez le premier avion pour La Valette ...
Déjà l'admiral obèse s'était rassis, s'épongeait le front d'un mouchoir sorti de sa poche et marmonna à son second qui lui versait de la vodka dans un petit verre transparent ...
Si les français arrivent à me faire un chasseur des mers de cet officier novice avec son fichu caractère, ayant frolé dix fois le peleton d'execution et de surcroit une femme, j'veux bien bouffer mes galons ...
L'admiral faillit s'étouffer en riant aux éclats convaincu par son humour qu'il trouvait irresistible ...
... et s'il veut un exemple de collaboration étroite avec les Français, ben il l'auraaaa sa collaboration étroite et c'est VOUS ...
Le bouledogue avait accentué sur le "vous" ...
... qui avez été désigné pour cette mission Capitaine Yashin ...
L'admiral s'interrompit et rentra les crocs quelques instants, il reprit son souffle, s'appuya d'une main sur son bureau et siffla en ricanant ces quelques mots :
... vous êtes la seule à ma connaissance qui sillonnait la mer noire au commande d'un submersible et qui savait parler français ...
Puis il fit un signe de la main en invitant le Capitaine Yashin à sortir de son bureau ...
L'entretien est fini ... Prenez le premier avion pour La Valette ...
Déjà l'admiral obèse s'était rassis, s'épongeait le front d'un mouchoir sorti de sa poche et marmonna à son second qui lui versait de la vodka dans un petit verre transparent ...
Si les français arrivent à me faire un chasseur des mers de cet officier novice avec son fichu caractère, ayant frolé dix fois le peleton d'execution et de surcroit une femme, j'veux bien bouffer mes galons ...
L'admiral faillit s'étouffer en riant aux éclats convaincu par son humour qu'il trouvait irresistible ...
- InvitéInvité
Re: Retraite et rencontre
Dim 30 Nov 2008, 17:03
Dans le bureau de la direction des chantiers navals d'un port soviétique, le capitaine Alexandrov était à fulmuner contre l'officier qui assurait la maintenance.
Comment ça deux jours? Vous voulez dire que je vais rester à poiroter ici deux jours pour la simple raison qu'une huile du parti a pas encore signée le papier de sortie de mon sous-marin alors qu'il est juste devant?
Ben capitaine Alexandrov, il semble que le naufrage... "prématuré" de votre dernier batiment ait quelque peu... inquiété l'amirauté. Ils sont prudent vous comprenez, et hésitent à valider votre mutation. C'est compréhensible non?
La seule chose que je comprends c'est que je suis coincé ici sans même pouvoir commencer à embarquer les vivres sur MON batiment!
Attendez capitaine... rien n'indique encore qu'il s'agisse de votre batiment!
Alors que Nikolaï levait la main pour en coller une au lieutenant de garde, un jeune mousse tout juste sorti des culottes de sa mère, pénétra en courant dans la pièce. Il referma rapidement la porte pour empécher les bourasque de vent d'entrer et dévisagea les deux hommes.
Messages de l'Amirauté pour le capitaine Alexandrov. Son second m'a dit que je le trouverai ici...
Nikolaï se jeta alors sur les lettres, faisant sursauter quelque peu le mousse. Il ouvrit frénétiquement la première, puit se mit à jubiler.
Oui!!! Et oui!!!! c'est le mien... mon bébé.
Toujours aussi énergique, il se rua sur l'officier du chantier Naval et lui colla la lettre dans la figure
Tu vois... y a mon nom là! Et là y a le nom du sous-marin qui est juste devant. Alors j'espère que maintenant tu vas plus me titiller avec des détails de procédure... hin?
Alors que le gars attrapait son téléphone pour lancer quelques ordres, le capitaine s'apperçu enfin que le mousse lui avait passé deux lettres et non une seule. Cette fois, il était nettement moins enthousiaste. Qu'est ce que ça pouvait être...
Il se mit alors à lire tout haut des bribes du message
... bla bla bla l'élite de la flotte de la mer noire...
... programme d'échange avec la france libre blablabla... vous parlez français bla bla...
... prendre contact avec le capitaine Yashin d'urgence bla bla bla...
... départ immédiat bla bla bla... avion en attente bla bla bla...
Lorsqu'il eut enfin fini, il resta quelques secondes le regard dans le vide.
Lui qui avait presque oublié les basic du français, ça promettait d'être comique. Mais bon...
Il s'approcha alors du mousse
Allez matelot, conduit moi au poste rapio. J'ai quelques messages à envoyer.
Comment ça deux jours? Vous voulez dire que je vais rester à poiroter ici deux jours pour la simple raison qu'une huile du parti a pas encore signée le papier de sortie de mon sous-marin alors qu'il est juste devant?
Ben capitaine Alexandrov, il semble que le naufrage... "prématuré" de votre dernier batiment ait quelque peu... inquiété l'amirauté. Ils sont prudent vous comprenez, et hésitent à valider votre mutation. C'est compréhensible non?
La seule chose que je comprends c'est que je suis coincé ici sans même pouvoir commencer à embarquer les vivres sur MON batiment!
Attendez capitaine... rien n'indique encore qu'il s'agisse de votre batiment!
Alors que Nikolaï levait la main pour en coller une au lieutenant de garde, un jeune mousse tout juste sorti des culottes de sa mère, pénétra en courant dans la pièce. Il referma rapidement la porte pour empécher les bourasque de vent d'entrer et dévisagea les deux hommes.
Messages de l'Amirauté pour le capitaine Alexandrov. Son second m'a dit que je le trouverai ici...
Nikolaï se jeta alors sur les lettres, faisant sursauter quelque peu le mousse. Il ouvrit frénétiquement la première, puit se mit à jubiler.
Oui!!! Et oui!!!! c'est le mien... mon bébé.
Toujours aussi énergique, il se rua sur l'officier du chantier Naval et lui colla la lettre dans la figure
Tu vois... y a mon nom là! Et là y a le nom du sous-marin qui est juste devant. Alors j'espère que maintenant tu vas plus me titiller avec des détails de procédure... hin?
Alors que le gars attrapait son téléphone pour lancer quelques ordres, le capitaine s'apperçu enfin que le mousse lui avait passé deux lettres et non une seule. Cette fois, il était nettement moins enthousiaste. Qu'est ce que ça pouvait être...
Il se mit alors à lire tout haut des bribes du message
... bla bla bla l'élite de la flotte de la mer noire...
... programme d'échange avec la france libre blablabla... vous parlez français bla bla...
... prendre contact avec le capitaine Yashin d'urgence bla bla bla...
... départ immédiat bla bla bla... avion en attente bla bla bla...
Lorsqu'il eut enfin fini, il resta quelques secondes le regard dans le vide.
Lui qui avait presque oublié les basic du français, ça promettait d'être comique. Mais bon...
Il s'approcha alors du mousse
Allez matelot, conduit moi au poste rapio. J'ai quelques messages à envoyer.
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