Le Deal du moment :
Où acheter la display japonaise One Piece Card ...
Voir le deal

Aller en bas
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty 666, lets beat the beast...

Lun 25 Fév 2019, 10:24
Dans un des ports anglais,…
 
Un coup de sirène résonne dans le port, indiquant à tous que nous venions d’appareiller tandis que monte au mât les couleurs de la Royal et, plus petit, la croix de St Andrée blanche sur fond bleu du drapeau écossais.
Plus aucune entrave ne reliait notre bateau à la terre ferme à présent.
Lentement, aidé par deux remorqueurs, nous nous éloignons du quai. Bientôt, nous nous engageons dans le chenal du port à vitesse modéré.
-          Très bien Seconddis-jetu prends la manœuvre. Une fois sorti du port : rassemblement de tous les officiers dans le carré.
-          Yes sir !
 
Je laisse la passerelle de navigation entre de bonnes mains, et je vais dans ma cabine, préparé le petit briefing de mission que je donnerais aux officiers du bord sous peu.
Je parcours le dossier « secret défense » qu’une estafette de l’amirauté nous a apportée avant notre appareillage.
Diantre : ce ne sera pas une partie de plaisir cette mission.
Telle une bête acculée, l’ennemi a décidé de défendre chèrement sa peau
Le Téléphone d’intercommunication retentit. Je décroche.
-          Commandant ?!....Nous sommes sortis du port : Les officiers vous attendent au carré.
-          J’arrivedis-je.
Je parcours les coursives du navire, non sans échanger quelques mots avec ceux que je croise, et arrive au carré.  Tous se lèvent dans un pseudo garde-à-vous à mon entrée, que je calme d’un « repos messieurs ».
Je les invites à s’asseoir.
-          Messieurs….retour aux affaires…dis-je. Je dévoile une carte murale de la zone :… Notre mission consiste à rejoindre ce point...je pointe celui-ci avec une petite baguette de boisoù nous avons rendez-vous avec le reste de la flottillequelques murmures montentnaturellement, vous vous en doutez, cette fois ci, cela n’aura rien à voir avec une croisière sur le « Queen Mary »ajoutes-je…nous aurons à faire à la 6ème flotte Allemande, et à quelques éléments de le la GDH….je les regarde tousceux qui étaient à Malte savent de quoi je parle….Messieurs, dis-je….cette fois nous jouons sur NOTRE terrain. Aux dernières nouvelles, il  a été signalé ce que l’Amirauté appelle des «  éléments perturbateurs »je marque un tempscomprenez des sous-marins, dans cette zone…je pointe ma baguetteaccompagnés de quelques éléments de surfaces….et nous avons aussi dans cette zone-là, un ou des éléments de GHDje repose ma baguetteMessieurs, notre job consiste à passer un gros coup de balais dans le secteur, histoire d’assainir la zone et rejoindre le reste de la flotteje marque un temps, fais quelques pas dans le carré avant de reprendre les murmures montantMessieurs, je vois cette opération comme une sorte de Western, comme au cinéma :…l’avant de garde la flotte étant les pionniers, encerclés par les indiens de la 6éme flotte…et nous,, l’arrière-garde, nous somme la cavalerie volant au secours des pionniers. (*)
Je suis assez content de petit speech.
Reste à savoir s’il fera son effet sur le moral et la motivation de l’équipage.
-          Bien Messieurs…. Je regarde ma montrenous serons sur zone dans quelques heuresje tape dans les mainsmettez-les à profits pour familiariser vos hommes aux spécificités de ce bâtiment : Nous n’avons pas droit à l’erreurje les salueRompez !!
 
Ceci étant fait, je retourne à ma cabine accompagné du Second
Nous avons de notre côté d’autres choses à voir. Une fois dans la cabine, je referme la porte et me mettant l’aise, je l’invite à en faire autant.
-          Second, jusqu’à nouvel ordre, nous tiendrons le quart en passerelle à tours de rôledis-jeje veux une veille permanente a l’Hydrophone, et une vérification des systèmes d’armes à chaque relève : il ne faut pas se faire surprendre…
-          A tes ordres Commandant…répond-ilje prends le premier tour.
-          Merci Seconddis-je m’écroulant sur ma bannetteouvre l’œil.
A peine est-il sorti que je m’endors. 
Contre ma poitrine, dans une des poches de mon battle-dress, la lettre de Dorothy.
 
 
(*) Inspiré du film «  un pont trop loin »
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Mar 26 Fév 2019, 19:23
Ouest de l’Angleterre, au large…
 
Je ne sais pas ce qui m’a réveillé, une envie pressante ou un lame plus forte que les autres, mais toujours est-il que j’ai quitté les bras de Morphée…
Je tends un bras vers ma table de chevet, et tente de lire l’heure sur le cadran avec des yeux encore embrumés de sommeil. Je m’assieds et fais une nouvelle tentative.
Bon, il est temps pour moi de relever le Second.
 
Je le lève et fais une toilette rapide qui ferait honte à un chat avant de nouer un foulard de couleur criarde autour de mon cou. Je sors de ma cabine, et rejoints la passerelle de navigation.
Une atmosphère studieuse et appliquée règne dans la pièce. Néanmoins un «  Commandant sur la passerelle » tonne.
-          Repos …dis-je. M’approchant de la table des cartes, je demandeAlors Second, où en est-on ?
-          Nous sommes sur Zone Commandant…dit-ilvisiblement, un peu en retard : Les premières salves ont été tirées.
-          Rappelles-toi ce que j’ai dit Second…nous sommes la cavalerie : Il serait affreusement mal venu que nous soyons en avance ou à l’heure. Qu’est-ce qu’on en face ?
-          Les derniers rapports de reconnaissances aériennes confirme la présence de deux « Trento » italiens dans le secteur…dit-ilainsi que les éléments de la 6ème …comme prévu.
-          Ok notre cible c’est ça !! dis-je opinant du chef….rien d’autre ?
-          Le radio a capté un message ce matin signalant un sub’ dans le secteur.
-          Un seul? ….j’en doute.
 
Je demande à ce qu’on m’apporte un thé : Il parait que parfois, cela aide à réfléchir.
Ce qui m’inquiète c’est d’avoir dû pousser un peu trop les moteurs. Le bâtiment ayant appareillé sans avoir vraiment fini ses tests à la mer. Pour preuve ? Nous avons dû réparer en route.
Je bois une gorgée de thé, après avoir machinalement soufflé dessus.
Il est temps de parler à l’équipage.  Je décroche la diffusion générale :
-          Votre attention : Ici le Commandant….dis-jenous venons de rejoindre la flottille : Les choses sérieuses commencent maintenant…je marque un tempsComme dirait l’illustre Amiral Nelson : «  England expects that every man will do his duty » (*)…je ne suis pas l’Angleterre, mais je n’en attends pas moins de vous !....terminé !
Bon voilà, ça c’est fait.
J’envoie le second prendre un peu de repos, non sans lui rappeler que je compte sur lui à la moindre alerte : On ne sera pas trop de deux pour gérer tout ça le moment venu.
 
Ce qui m’inquiète le plus, c’est les sous-marins. Pour le reste, on a le temps de voir venir….normalement. Mais en mer, il n’y a rien de plus sournois qu’un sub’.
Je vais vers le poste Sonar/Hydrophone Je connais un des opérateurs. Il était là à malte lui aussi :
-          Andrew ? ….je vous nomme officier sonar en seconddis-jeLes consignes sont simples : Si une sardine pers ses écailles...ou si un crabe ronfle pendant sa sieste je veux le savoir…ok ?
-          A vos ordres commandant !
-          Bien…dis-je en lui tapant l’épaule, confiantà toi de jouer fiston !!
 
 
(*) Signal par pavillons utilisé par l’Amiral Nelson lors de la bataille de Trafalgar
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Ven 01 Mar 2019, 11:33
Quelques jours plus tard….
 
 
-          Commandant ?!...messages radio.
Je prends la feuille, et la lis rapidement.
L’amirauté dans sa grande sagesse nous demande de faire mouvement. Ça, c’est pour le premier message. L’autre est rapport qui indique que les Italiens ont perdu un navire dans la nuit
-          Que des bonnes nouvellesdis-jeà droite 15…cap au 45.
-          A droite 15…cap au 45
-          Machines : Montez a 700 tours…prenez 30 nœuds.
 
Je ne sais plus à combien de tasses de thé j’en suis depuis le début de mon quart. Mais je sais que celle que je tiens dans mes mains n’est certainement pas la dernière. Je devrais peut-être, sûrement même, prendre un peu de repos.
Je m’étire, histoire de chasser la torpeur qui me gagne.
-          Commandant ?!...un écho par tribord avant…
Je saute de mon siège, renversant mon thé, et vais vers la console de l’opérateur radar.
Je me penche au- dessus de son épaule, tandis qu’il continu :
-          …distance : trois miles…vitesse estimée à 17 nœuds.
-          Navire en vue !! cri une des vigies. Je vais la rejoindre sur la passerelle.
En effet, dans la clarté de la nuit se détache la silhouette sombre d’un navire encore non identifié. Il s’en  suis une série de description visuelle aidant à l’identification du navire sur un livre d’identification.
-          Cible classée Destroyer type G…Allemand. 
-          Equipage aux postes de combat…dis-je simplement.
L’ordre est répercuté dans tout le navire, chaque poste rendant compte à la passerelle une fois sa position prise. Grace à la nuit, nous sommes presque invisible, du moins jusqu’à ce qu’on tir.
-          Officier de tir ? …paré pour une salve de 120 sur l’objectif : Point d’impact…je réfléchis, un instantmilieu du navire, juste sur la ligne de flottaison.
-          Cible acquise commandant…solution de tir prête
-          Feu !!
Presque aussitôt, les cinq canons de 120 tonnent dans la nuit entourant d’un halo orangé notre destroyer. La cible elle, encadrée de près disparait au milieu des gerbes d’eau soulevées par nos obus. Pourtant, pas de traces d’impacts sur sa coque.
Une deuxième salve s’impose :
-          Rechargez et feu ! dis-je à l’officier de tir
-          Correction…réglez azimut  + 1 degré.
-          Paré !
-          Feu !!
 
La deuxième salve, cette fois-ci atteint son but sous les hourras de l’équipage. Malheureusement, s’il est touché, le navire ne coule pas pour autant.
Le Second laisse pendre ses jumelles à son cou, l’air dépité :
-          On est encore tombé sur un coriace…
-          Non…dis-jejuste un capitaine qui a de la veine
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Sam 02 Mar 2019, 17:02
Plus tard…
 
Tandis que nous manœuvrions pour avoir une meilleure solution, le fourbe capitaine du Destroyer allemand retourna contre nous l’avantage de la nuit.
Bon, on aurait été capable de le suivre aisément, vu l’incendie que nos tirs avaient déclenché sur son pont, mais un incident vint en décider autrement.
-          Alerte Sonar !! ….quelqu’un vient de tirer une torpille dans notre 130  !!
Mon sang se glace…il y a un sub’ dans le coin.
Sur la passerelle découverte, je regarde passer le sillage blanc laissé par le projectile qui fonce, par chance, en direction d’un autre destroyer.
Je retourne dans la timonerie :
-          Manœuvre d’échappement !!...je hurle dans le poste central …  virez  au 270 ! machine en avant toutes !!!
 
Je fonce vers la console  A.S.M.
P’tain. Non seulement on a un sub sur le dos, mais ce n’est pas Andrew qui  est à poste.
Je fusille des yeux l’officier  ASM du bord :
-          Où est Andrew ? ….tonnes-je
-          Il est de repos Comman…
-          Galla !! (*)…je ne le laisse pas finirSortez le moi de sa bannette a coup de pieds au cul s’il le faut mais qu’il se pointe ici rapidement !!
-          ‘vos ordres Commandant !!
Un des matelots fonce aux quartiers de l’équipage. J’en connais un qui va avoir un réveille pénible.
Quelques minutes après, le matelot Andrew se pointe avec une tête de déterré.
Je pointe du doigt un autre matelot :
-          Toi !! Du café pour cet homme !!!je vire l’autre matelot qui était à la console Sonar, et y installe Andrew, lui tendant les écouteursOn a un sub’ là-dessous : Il faut le trouver !!...Andrew opine du chef, s'installant ….  Second, en avant lente !!! dis-je pour faciliter le travail du Sonar, avant d’imposer à ceux en poste sur la passerelle de navigation….SILENCE DANS LE BORD !!
 
La tension est palpable dans le bâtiment.
Tous les regards scrutent soit, l’horizon, à la recherche d’un éventuel nouveau sillage d’un des « poissons » du sous-marin ennemi, soit la console de l’opérateur sonar.
-          Bon, t’as quelque chose ? demande le second à Andrew.
Celui-ci lui fait signe de baisser d’un ton, fronçant les sourcils. Il lève la main, croyant avoir entendu quelques bruits suspects à l’hydrophone, puis la laisse retomber, faisant un signe négatif de la tête.
Le Second étouffe un juron.
-          Il doit être sous la couchedit Andrew à voix basse.
La thermocline est l’alliée des sous-marins peu importe leur nationalité.
Je fais non de la tête
-          Pas assez de fond pour qu’elle soit importantedis-je...Non, je pense qu’il est posé sur le fond, cherchant à se faire oublier. On continue la veille…. Je colle une tape d’encouragement sur l’épaule d’Andrew, et me dirige vers la table des cartes.
 
Je trouve une carte détaillée de la zone. Règle et compas en main, je trace une route de recherche dans un secteur délimité tenant compte des courants, des hauts-fonds etc…etc…
-          A Gauche 20… dis-je…trouvons cette boite de « sardine » !
 
 
Traduction du Gaélique d’Ecosse
(*) Merde !!
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Mar 05 Mar 2019, 11:25
Je me rappelle…
Je me rappelle une des phrases qu’on nous serinait à l’académie navale : «  I faut bien différencier la bravoure de l’intrépidité ». La zone était devenue dangereuse…trop dangereuse.
Trop occupé à chercher le sous-marin « fantôme », nous avions été un plus laxiste sur la veille en surface.  Conséquence ?… un S-boot avait aussi fait parler de lui en torpillant le « HMS Valliant ». 
Pour un peu, mon second avait une poussée de crise mystique :
-          Nous sommes toujours intact ? dit-il incrédulec’est un miracle !
-          Non …de la chance dis-je. Timonier ?!... faire route en zigzag…cap au 150 !!, machines en avant toutes !!Il faut se tirer de là…en veillant sur les autres.
 
Étrangement le reste de la journée est  calme.
Seul le spectacle déprimant de deux de nos navires blessés rompt la monotonie du bleu du décor…
Je profitais de ce, peut-être, bref moment de calme dans ma cabine un tasse de thé à la main quand le l’interphone me rappela à la réalité.
-          Commandant ? ...on vous demande à la radio !
-          J’arrive, répondis-je.

Battle-dress de la R.A.F, je sors de ma cabine et me dirige vers le local radio. Je demande rapidement de quoi il en retourne, un des matelots me tends un casque et un microphone en haussant les épaules, se contentant d’un « secret défense – Captaine Only ».
-          Commandant Mc Leod….dis-je avant de reconnaitre la voix de mon interlocuteurà vos ordres Admiral Macferlane !
S’en suit un long monologue stratégique que je ponctue de temps en temps d’un « hum » plus ou moins approbatif selon mon interprétation. Mais, comme on dit dans l’armée : « réfléchir, c’est commencer à désobéir ».
-          Reçu Admiral :…je raccroche, et je décroche !!
-          ‘Faudrait savoir, dit le second, tentant un brin d’Humour.
-          Changement d’ordres…dis-je ne relevant pas la remarqueon ramène les deux blessés au port le plus proche, comme des mariées.
 
Ça aurait pu…ça aurait dû être une mission de routine, surtout si près des côtes anglaises.
Vous connaissez la loi de Murphy ?  Non ? …On en parle parfois sous le nom de « Loi de l’emmerdement maximum ».
Par exemple là…dans notre cas…ce qui aurait pu être une sorte de régate pépère se transforma en cauchemar quand, un des nôtre se retrouva dans un de NOS champs de mines, dans un premier temps, et dans un autre, le repérage d’un cuirassé allemand à proximité du chenal menant au port choisit. La cerise sur le gâteau ? Il faut qu’on dégage le chenal de tout ennemi.
-          Sans être du harcèlement, dis le second en lisant les rapports, il y a comme un cousinage…
-          Ça va aller, dis-je,…Radar ?! Position du Valliant ?
-          Environ à un mile par tribord avant commandant…répond le matelot.
-          Ok, dis-jerappelez aux postes de combat !!
-          AUX POSTES DE COMBAT !!! S’en suit la sonnerie de cloche synthétique habituelle.

Cette fois ci, la coordination entre le « H.M.S Valliant », blessé, et nous semble porter ses fruits.
A moins que ce ne soit les gars  de la direction de tir qui affinent leurs calculs aux plus justes, mais toujours est-il qu’à deux vaisseaux, nous endommageons lourdement le prussien flottant.
Je regarde le bâtiment qui est devenu la proie des flammes aux jumelles prendre de la gîte, tandis que  son équipage se démène pour mettre les radeaux de sauvetage à la mer, n’ayant plus d’illusion sur la suite.
-          Rechargez pour une nouvelle salve, hausse zéro, même azimut…dis-jeachevons le.
-          Tourelles parées Commandant...
-          Feu !
Des huit canons de 120 jaillissent de nouvelles gerbes de flammes aussitôt l’ordre donné. Les obus perforants viennent éventrer la coque de ce qui fut un fier navire, et ne sera plus désormais, qu’une épave reposant par plusieurs centaine de mètres de fond.
-           Second,  fais recharger les tubes et fais rompre aux postes de combat... Radio ?!transmettez à la flottille : «  Avons coulé le navire ennemi –stop-  accès au port libéré –stop »
-          Yes sir !
 
Je redescends dans ma cabine.
Une fois seul je m’adosse un instant à la porte, jette ma casquette sur ma bannette  et laisse échapper un profond soupire.
Puis je vais  m’assoir à mon bureau. J’ouvre le livre de bord, et d’une plume appliquée, j’écris, résumant un combat en quelques mots:
« 05 Mars 194x – 07h53  - avons coulé l’Eger, cuirassé de poche » 
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Dim 10 Mar 2019, 10:56
H.M.S Pictes,  dans quartiers de l’équipage…
 
Il règne dans cette pièce un joyeux capharnaüm.
Les hommes d’équipage fêtant joyeusement notre dernière victoire. Celle-ci, pour eux, résonnait comme une promesse d’une permission à terre tandis que la flotte panserait ses blessures.
Les discussions et railleries diverses fusaient :
-          J’vais passer toute ma perm’ avec une jolie p’tite danseuse dit un matelot
-          La fille qui voudrait d’un foutu irlandais comme toi O’hara n’est pas née !! répond un autre, d’un ton blasé.
L’un des deux hommes se lève, l’Irlandais, prêt à mettre les choses « aux poings » avec celui qui l’a insulté. D’autre se joignent à eux, commençant à former un cercle tandis qu’un petit malin commence à prendre des paris.
-          Votre attention s’il vous plait….ici le Commandant...
-          Chutt !! dit l’un des matelots levant un doigtla voix de notre maître…
-          Changement de programme Messieurs, nous ne rentrons  plus au port….je marque un tempsje sais que certains avaient d’autres projets, mais ce n’est que partie remise…
-          J’t’en foutrais moi des projets ! peste un matelot donnant un coup de dans la cloison métallique…
 
Sur la passerelle…
 
Nous venions de finir une série d’exercices de lutte A.S.M, et pour tous la perspective de quelques jours à terre était agréable.
J’imagine assez la tête des hommes lorsque je commence à parler dans la diffusion générale. Certains doivent être prêts à me passer par-dessus bord, et j’avoue  que je les comprends.
Mais la guerre ne se préoccupe pas des projets de chacun.
-          …Nous devons nous rendre à un nouveau point de ralliement : La flotte doit se regrouper : On a du pain sur la planche. Quelques bâtiments ennemis, dont un important, ont été repérés, et compte sur nous…Rappel aux postes de combat à 18h00….terminé !!
Je raccroche le micro, et donne les ordres de manœuvre pour prendre la direction du point de ralliement.
Quelques heures de navigation plus tard, nous sommes en position.
Le navire amiral nous envoie en scope le signal d’attaque. Immédiatement, je décroche la diffusion générale :
-          Equipages aux postes de combat !!!...les deux machines en avant toute !!
-          Commandant ?! …..Navires en vue !!!gisement 25
Je porte mes jumelles à mes yeux, et distingue  un gros navire atelier.
-          Très  bien Messieurs,…dis-je reconnaissant l’objectifnotre cible c’est ça !! Officier de tir : feu à volonté !
A l’instar des autres bâtiments de la flotte, nous ouvrons le feu.
Les premiers tirs encadrent rapidement la cible, facilitant le réglage des suivants.
Les premiers incendies se déclarent sur le pont de navire ennemi : ce doit être l’antichambre des enfers là-bas.
Le gros navire atelier prend de la gîte, et sur un dernier tir d’un navire allier, finit par s’enfoncer rapidement sous les flots.
 
Cela pourrait être une victoire, puisque les autres ennemis prennent la fuite.
C’est à ce moment que deux explosions viennent secouer le « William the conqueror ».
-          Passerelle ?!...ici Sonar : On un sub’ dans le coin !!
-          Noooooon, sans rire ?!….dis-je caustique. …Trouvez-moi ce salopard !!!
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Dim 10 Mar 2019, 16:16
La traque…
 
J’avais laissé la passerelle au Second avec des consignes claires.
De mon côté, je devais remplir le journal de bord, et  surtout, prendre une tasse de thé, au calme.
De toute façon, on me préviendrait à la première alerte.
Tout le monde souffrait de la tension. Il y avait maintenant plusieurs semaines que l’équipage était de quart par bordée, le tout entrecoupé, par les appels aux postes de combat
Les cycles de sommeils étaient déréglés car les divers travaux de maintenances rognaient sur le peu de temps de repos disponibles.
A ce cocktail, ajouté le risque permanent d’une attaque.
 
J’en étais là dans mes pensées lorsque que la guerre me ramena à la réalité d’une manière on ne peut plus brusque. L’interphone de ma cabine grésilla un quart de seconde, et :
-          Commandant ?!...Message radio du « Lakeshire » : il a détecté un sous-marin.
-          J’arrive !...dis-jemettez le cap sur sa position. Rappelez aux postes de combat !!
-          A vos ordres commandant.
Je sens le pont trembler sous l’accélération du bâtiment qui pousse ses machines au maximum tandis que je rejoins la passerelle de commandement.
Nous sommes sur place rapidement.
Coup de chance, c’est Andrew qui est au sonar. Je vais le rejoindre.
-          Alors fiston ? …qu’est-ce qu’on a ?
-          Contact sonar….sous-marin possible… au zéro-zéro-neuf.
-          Commandant ? …radio : le Sussex confirme la présence du sous-marin, et passe à l’attaque.
-          Officier ASM ?!...réglez les grenades pour une profondeur de 30 m…timonier, on attaque à la suite du Sussex.
Je fais manœuvrer de telle façons que notre grenadage, et celui du Sussex couvrira une large zone.
-          Passerelle ?...Sonar : sous-marins confirmé….il vire légèrement pour échapper au Sussex…je…il vient droit vers nous !!
-          Ok Andrew…Je décroche le micro de la diffusion générale :…’tention pour les grenades !! larguez à mon ordre…intervalles : trois secondes !
-          On est sur lui commandant !!
-          LARGUEZ !!
 
Depuis la plage arrière, nous lâchons un chapelet de grenades.
Celle-ci, continues leur descente jusqu’à la profondeur réglée, avant d’exploser, faisant surgir à la surface, une immense gerbe d’eau donnant l’impression que la mer bondissait.
Et puis, monta des profondeurs une tache d’huile, qui commence à s’étendre sur les eaux grises de l’atlantique.
-          Commandant ? …ici sonar !...Bruits de coques à l’hydrophone : nous classons ça comme une mise à mort !
Je vais sur la passerelle extérieure, et je vois effectivement, une nappe noire encombrée de débris divers en surface. Nous l’avons eu…
Je reviens à l’intérieur, ou l’équipage se congratule, et vais vers la console ASM. Je tapote presque paternellement l’épaule d’Andrew :
-           Bravo fiston !!  dis-je. Puis, me tournant vers le local transmissionRadio ?! envoyez au Sussex : «  Merci du coup de main – Joli travail »
Nous pourrons peindre une silhouette de sous-marin à l’entrée du poste sonar.
Je me demande un instant si ces gars, qui sont tout à leur joie d’avoir coulé un sous-marins, se rendent compte qu’ils viennent de tuer une cinquantaine de marins de leur âge, écrasés sous la pression des eaux de l’Atlantique.
-          Qu’est-ce que c’est que ça ? cria une vigie ….Explosion par tribord !!
Je me ru à l’extérieur, jumelles à la main.
La vigie tend le bras dans une direction.
Je découvre, ahuri, que le Sussex est la proie des flammes. Le Second me rejoint, et dit, incrédule :
-          Il y en a un autre
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Lun 11 Mar 2019, 21:36
Quelqu’un venait de frapper…et fort.
Le Sussex commençait sous nos yeux à s’enfoncer dans les flots.
Fort heureusement, je pouvais aisément voir les radeaux de sauvetages  être mis à l’eau par l’équipage. De notre côté, nous ne pouvions rien faire : S’attarder ici avec un, ou des sous –marins dans le coin reviendrait à signer son arrêt de mort.
-          Second ?!....fais prévenir le Costal Command. Donnes la position du Sussex…dis-jeils enverront un hydravion.
Laisser un marin en pâture à la mer, n’est jamais chose facile pour les autres marins.
Je tentais de me donner bonne conscience en me disant que l’hydravion serait la sous peu, avec peut être une escorte de Wellington A.S.M pour sécuriser la zone et que Harry aurait fait la même chose.
Je laisse un instant trainer mon regard, sur ce qui reste du destroyer, et, comme pour tourner la page, je rentre dans l’abri de navigation tout temps.
L’équipage est secoué par ce qu’il vient de vivre, presque autant que moi. Tous me regardent, inquiets :
-          Ils s’en sortiront !!...j’en suis certain. 
J’aimerais en être sûre…
 
N’empêche que, le problème n’était pour autant résolu.
Il y avait un sous-marin, voir autre chose dans le coin qui était une menace potentielle pour ce qui restait de notre flotte.
-          Commandant ?….j’ai un écho en surface, qui vient apparaître.
-          Quoi ? je vais vers la console radar.
-          Visuel !! cri une vigieDestroyer par bâbord avant !!!
Les hommes sont remontés comme des pendules : ils veulent en découdre.
Preuve en est que l’homme de barre met le cap dans la direction indiquée, sans que je n’aie eu le temps d’en donner l’ordre.
Pendant ce temps, les tirs venant des autres navires de la flotte commence à partir.
La nuit s’illumine des tirs des 380 du « H.M.S  Valliant » et autres.
Celui-là, ne nous échappera pas…nous devons venger le Sussex.
-          Commandant ?!...dit le second, posant l’interphone en attente sur son épauleon a une solution de tir pour les TLTs.
-          Parfait !...timonier ? ! cap au 170 : on se met  parallèle à lui…Second dis à l’officier torpilleur que s’il rate ce coup là, je le fais muter à Hong-Kong sur une jonque pour faire le commerce de rouleaux de printemps.
-          Tube paré !!
-          Feu !!
Nos quatre « poissons » jaillissent des tubes un à un, et filent, laissant un sinistre sillage blanc derrière eux.
Quelques minutes plus tard, une boule de feu vient achever le destroyer.
C’est presque sans considération ni pitié que je regarde ce bâtiment s’enfoncer lentement, la mer bouillonnant autour de lui : Harry est vengé.
-          Radio : signalez à la flotte : «  Zone claire en surface…restons en surveillance…attendons consignes »je regarde les hommes sur la passerelleexcellent travail Messieurs...Second ? tu prends le quart !
 
Deux mises à mort en moins de 24h00…
J’ai de quoi écrire dans le journal de bord,…et à Malte.
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Mer 13 Mar 2019, 18:48
Plage arrière du H.M.S Pictes…
 
La météo alternait entre éclaircies, et  de légères ondées de passages : Bref, un temps typiquement anglais. L’équipage lui, se tenait au garde-à-vous.
Enfin, nous étions  à terre.
 
Une escale bienvenue : j’avais octroyé quelques heures de permissions à terre à certains membres de l’équipage, en récompense de nos dernières victoires.
Quelques heures, …le temps nous manquait cruellement, et déjà on entendait l’appel du devoir dans le souffle du vent.
Sur le quai, déjà viennent se garer des camions chargés de matériels divers, munitions…etc…etc...
-          Équipage au complet, excepté les hommes de quart Commandant !! me dit « Yessire » en saluant
-          Merci Second…dis-je faisant de même. Puis je me tourne vers les hommesMessieurs encore bravo pour ces derniers exploits. Le bâtiment fait escale pour quelques heures : les hommes dont les noms suivront auront une permission…je marque un temps…les autres, et le personnel de quart resteront à bard pour les opérations de maintenance et aider au réapprovisionnement. Ce sera toutje salue, et fait demi-tour alors que le second procède à l’appel aux permissionnaires.
J’allais quitter le pont quand une jeep se gara devant l’échelle de coupée.
Un officier de liaison de l’Amirauté en descendit. Je vais le rejoindre, retrouvant non sans surprise la terre ferme. Nous nous saluons, et il me tend épaisse enveloppe scellée.
-          Vos ordres commandant !
-          Merci lieutenant…dis-je avant remonter à bord.
 
Le H.M.S Pictes était amarré à la jetée de ravitaillement
Je retrouve la passerelle, dans laquelle il règne un calme tout le relatif, mais qui tranche avec les dernières heures. Quelques officiers, ceux de quart, sont rassemblés là dans une réunion informelle, se partageant les tâches qui les attendent, selon leur spécialité,  et déjà, les équipes à terre préparaient  l’approvisionnement en mazout  sous la supervision du chef mécanicien.
L’officier d’armement se chargerait, lui de faire remplacer l’unique torpille que nous avions tiré, et de compléter les stocks de munition le cas échéant.
Mis à part ça, la seule chose qui aurait encore besoin d’être embarquée, serait les vivres. Je pouvais m’occuper de la paperasse et découvrir nos nouveaux ordres.
Je les laisse donc, et vais rejoindre ma cabine.
Une fois la porte fermée, je m’installe à mon bureau.
Je dois finir le rapport de patrouille, le donner à un messager qui le transmettra au chef de d’escadre. Je pourrai le faire moi-même, mais le temps manquait.
La chose faite, je prends l’enveloppe scellée qui m’a été remise : Dedans, je trouve une note de synthèse des différentes nouvelles du front dans l’Atlantique ; La situation n’est pas des plus favorables visiblement, mais nous tirons notre épingle du jeu.
 
Bien, les ordres étaient clairs : Nous devrons appareiller d’ici une douzaine d’heures afin d’être à l’heure au point de rendez-vous. Ensuite…le destin prendrait les choses en main.
On tape à la porte : Serions –nous déjà prêt ?
-          ‘trez !! dis-je. La porte s’ouvreah ! c’est toi Second !...’sieds toi, dis-je me levant. J’ouvre un placard, et en sort deux verres ainsi qu’une bouteille remplie d’un liquide ambréPur Malt : 12 ans d’âge…je le sers et moi après, puis m’assois à mon tour.
-          On va où cette fois…demande-t-il  après avoir bu une gorgée…tu connais les hommes : ils sont déjà en train de faire toutes sortes de paris sur la destination.
-          Ils le sauront bien assez tôt, dis-je,…et nous aussi. A combien est la cagnotte ?
-          Euh…aux alentours de 3500 Livres je crois...
Je laisse échapper un sifflement admiratif, et, un léger sourire aux lèvres, j’ajoute :
-          Laissons monter encore un peuje tire un atlas de l’étagère près de moi, et l’ouvre à la page des iles britanniquesje te donne un indices :…ici ? trop de sub’s….je montre un autre coin…ici ? …impossible….un dernier pointici ?...Pourquoi faire ?


Le Second, opine, du chef…grimace…suit une trajectoire des yeux, sur la carte, et lâche :
-          J’en connais qui vont être contents…
-          Et moi donc !...dis-je finissant mon verreet moi donc !
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Dim 17 Mar 2019, 14:42
Au large, bien plus tard…
 
Les embruns me giflent le visage, et j’aime ça.
La flottille fonce dans  les mâchoires d’un vent de force sept, quarante nœuds  au moins. La mer, elle, est d’un vilain vert fouetté d’écume, des embruns arrachés aux crêtes blanches de vagues filent à l’horizontal. Le destroyer escalade des rouleaux à pic, et plonge dans des creux de sept mètres, et cela dure depuis plus de six heures.
Les mouvements du navire sont brutaux : Chaque fois que la proue bascule, c’est comme un coup de frein violent.
A l’intérieur de l’abri de navigation, et dans le reste du navire, les hommes se cramponnaient à ce qu’ils trouvaient, et se tenaient les jambes écartées pour tenter de garder un semblant d’équilibre. Ceux qui comme moi, sont sur la passerelle découverte, porte des brassières de sauvetage et une vareuse à capuchon.
 
Ce genre de temps, rend le combat presque impossible que ce soit d’un côté ou de l’autre de ce conflit.  Du moins il va être difficile pour nous de détecter un sous-marins. En effet, notre sonar monté à l’avant, ne faisant que monter et descendre, décrit un arc de cercle de sept mètres, et par moment, il sort pratiquement de l’eau.
Certes commandant de sous-marins, pourrait tenter de remonter à l’immersion périscopique, et tenté une attaque, mais, il prendrait le risque de se prendre une déferlante par le travers, et perdre quelques minutes le contrôle de son submersible et perdre le contact visuel.
Bref, pour tout le monde, le gros temps, du moins celui-ci est signe de repos.
-          Thé Commandant ? je me retourne, le chef Stevenson vient de sorti r, une tasse à la main, qu’il prit soin de recouvrir d’une soucoupe pour la protéger de l’eau de mer.
-          Merci, dis-je. Je prends la tasse et la vide à moitié. Comment se comporte l’équipage ?
-          Trop fatigué pour vomir Commandant, me répond le chef, hilare. Ça va durer encore combien de temps de ce merdier ?
-          Encore une douzaine d’heure, et ça devrait se calmer dis-jeil y a une zone de haute pression derrière
Le rapport météo venait de tomber : la tempête s’éloignait vers le sud, et une majorité de temps clair pendant deux semaines après. Magnifique non ?
Le chef se  penche un avant histoire de voir comment se comportent les apparaux de la plage avant. Tous les troisièmes ou quatrièmes creux, le HMS Pictes plonge du nez, et l’eau verte recouvre l’avant Elle vint claquer contre les infrastructures, et  c’est le travail du chef de les maintenir en état.
-          Le Bâtiment tient bien  commandantje hoche la têtejusqu’à présent, rien de gros, n’a été démoli, …tant qu’on n’accélère pas.
-          Parfait Chefdis-je finissant ma tasse. Je la lui rendsde toute façon, on doit se regrouper
 
Nous savons tous les deux qu’on n’accélèrerait pas.
Nous étions a plus de  dis nœuds, et le destroyer ne pouvait guère aller plus vite dans une houle pareille.
-          Je rentre. Dit-il.
J’opine du chef. Machinalement mon regard se porte vers les veilleurs aériens ou de surfaces,  pour vérifier qu’ils sont bien en alerte.
Probabilité ou non, il y a toujours un danger de ce côté-là.
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Dim 24 Mar 2019, 19:33
Foutu temps….
 
Le temps calme avait duré suffisamment longtemps pour que les hommes reprennent du poil de la bête, et que le chef Stevenson puisse procéder aux diverses opérations de maintenance.
Mais depuis, tout avait changé.
Le plafond était bas, et il était parfois difficile de faire la différence en la mer et le ciel.
Maintenant, la mer était redevenue grosse, et sous ces latitudes, les paquets de mer qui s’effondraient sur le pont, presque aussi tôt, se transformaient en glace.
Les hommes devaient alors s’équiper et venir briser à coups de pelles ou de pioche la couche de glace qui pourrait finir par déséquilibrer le bâtiment.
Bref…les joies de la navigation à quelques miles du cercle polaire.
 
Pour autant, la flottille avait fini par se regrouper, ou presque, la météo n’aidant en rien dans ce cas de figure. Le Second tenait le quart. Je savais que le PCNO était entre de bonnes mains.
Alors de mon côté, j’étais dans ma cabine, m’octroyant un moment d’intimité.
Égoïstement, bien emmitouflé dans mon pull de laine, mes pensées sont dirigées vers un caillou perdu en pleine méditerranée : Malte.
Contraste saisissant des couleurs, de la chaleur, des odeurs…
Alors j’ai écrit une lettre, une de plus que je posterais à la prochaine escale. Une lettre qu’elle lira,…ou pas. Foutu destin !!
Je suis en train de la ranger dans ma sacoche lorsque grésille l’interphone dans ma cabine.
-          Commandant ? ici la passerelle …crache-celui-ci...plusieurs échos radar repérés.
-          Reçu…dis-jene les perdez pas de vue : j’arrive !!
Le temps d’enfiler mon battle-dress de la R.A.F et me voilà dans les coursives du navire, direction la centre d’opération.
 
« commandant sur la passerelle » signale un matelot à mon entrée.
Je me dirige vers la console radar. Le Second est déjà penché sur les épaules de l’opérateur, cherchant à estimer la distance des navires potentiellement hostiles.
-          Alors ?
L’opérateur tapote du doigt l’écran radar :
-          Des pétroliers surtout, rien de vraiment dangereux …dit-ilpar contre ça…il montre deux points précis…j’aime moins déjà !
-          Pourquoi ?demande le second
-          Trop rapide pour des marchands…grimace-t-ilet ça vient dans notre direction.
Je vais sur la passerelle découverte.
Là, luttant contre le froid et les éléments, une bonne dizaine de paires d’yeux scrutent l’horizon.
Je me joins à eux, portant mes jumelles, à mes yeux.
-          Rien en vue ? Je demande ça comme une confirmation.
-          Pas encore répond le chef des veilleursle radar porte plus loin que nos yeux avec ce temps !
J’opine du chef. Foutu temps !!
Je rentre,  m’essuie le visage de la main.
-          Radio ?! Signaler à flotte : «  Navires ennemis non-identifiés sur  radar »…donnez cap et position des contacts.
 
Je vais vers la table de cartes ;
Quelques mesures avec le compas, pour estimer le temps de parcours jusqu’à notre destination, et trace rapidement  au crayon rouge la route estimé des contacts repérés.
-          Commandant ? …le navire amiral confirme les contacts.
-          On fait quoi ? demande le second
-          Rien…dis-jerien…pour l’instant.
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Dim 31 Mar 2019, 19:46
Juste une mise au point…
 
Une brume flotte au-dessus de la mer étrangement calme. J’ai demandé aux veilleurs ainsi qu’à l’opérateur radar la plus grande vigilance. Spectacle qui pourrait être féerique dans d’autre circonstances, puisque de ce décors pourrait surgir un groupe de navires ennemis.
Et puis, il y autre chose qui me perturbe. Nous serons bientôt sur zone, c’est une question de jours, aux mieux….d’heures, au pire.
Je m’approche de la table des cartes, et, avec un compas sec, je mesure la distance qui nous sépare de notre base la plus proche en grimaçant.
Le rayon d’actions des « Wellington » du Costal  Commande est trop court en cas de pépin.
Je fouille ma barbe naissante de ma main droite, réfléchissant. Je devine les coups d’œil interrogateur des hommes de quart sur la passerelle dans ma direction.
-          Commandant ?!...Messages radios.
Je remercie le planton d’un signe de tête e prenant la planchette de bois, et signe la réception des messages : un rapport météo de plus, et les derniers ordres de l’Amiral concernant notre positionnement.
 
La cloche sonne le changement de quart.
Les équipes se relèvent, s’échangent les consignes nécessaires à la poursuite de la mission.
Je demande à ce qu’on me fasse prévenir à la moindre alerte : il faut qu’on soit réactif si près de l’ennemi. Je vais à mon tour rejoindre ma cabine, après avoir laissé mes consignes au Second.
Une fois la porte fermée, je jette ma casquette sur mon lit, et me sert un verre de whisky.
Le liquide ambré me brûle agréablement la gorge à la première gorgé que je déguste,  en fermant les yeux.
Dehors, la nuit touche à sa fin. Si tant est qu’elle finisse un jour sous ces latitudes.
Je finis mon verre rapidement, et m’apprête à m’allonger, prendre un peu de repos : profiter du calme avant la tempête.
Un grésillement bien connu, celui de l’interphone m’en empêche.
-          Commandant ?!...Alerte radars !!
Allez hop !! C’est reparti pour un tour !
Tant pis pour le matelot que je bouscule dans la coursive avant d’arrivée dans le Poste Central.
-          Qu’est-ce qu’on a ?
Sans un mot l’opérateur me désigne son écran saturé de points brillants. Je déglutis
-          Ils sont sortis de nulle part…
-          Rappelez aux postes de combats !! dis-je.
       
Presque immédiatement la sirène sonne dans le bord tirant les hommes de leur routine. Le bateau semble pris d’une seconde vie. Je décroche la diffusion générale :
-          Ici le commandant…les enfants nous avons de la visite, dis-je,...que chacun suivent les consignes, et tout se passera bien. Terminé !!
Alors que je raccroche le micro, les premières salves dirigées contre notre flotte se font entendre. Je monte sur la passerelle de veille pour avoir une vue d’ensemble. Déjà, je peux voir flamber un croiseur allemand, visiblement hors d’état de nuire.
-          Contrôle de tir !...ciblez en priorité des  destroyers !!!...Feu à volonté !!
-          Navire par bâbord avant !! signale une vigie.
-          A gauche quinze !! dis-je…
Je manœuvre le navire de façon à barrer le T de la flotte adverse.
 
Au crépuscule, il ne reste que des débris des destroyers allemands. Une épaisse fumée noire monte des carcasses qui refusent de sombrer, dans un geste d’ultime défi.
Mais leur compte est bon….
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Lun 08 Avr 2019, 20:02
Les jours passent, et se ressemblent…contrairement à ce que dit le dicton.
D’étranges parties de cache-cache entre les allemands et nous  dans les fjords. La règle est simple : le premier qui voit l’autre tir…
Alors c’est ce qu’on fait...
Nous avons dû ravitailler deux fois depuis notre arrivée sur zone.
Autant la première s’était bien passée, autant la seconde fut presque catastrophique.
 
J’avais fait transmettre un message radio, demandant qu’on vienne nous ravitailler.
Aucuns échos « hostiles » sur l’écran radar, …rien à la jumelle…la zone semblait claire. En plus, le soleil commençait à décliner vers l’ouest, et nous savions les réticences de l’ennemi à une attaque en surface de nuit. Quant aux submersibles, les rapports de l’amirauté les positionnaient plus vers l’atlantique.
Deux navires de notre flotte vinrent se positionner parallèlement à nous.  Des filins surent envoyés afin que, par un système de poulies, puissent nous être transférées les différentes caisses de munitions demandées.
La chose faite, nous donnâmes un coup de sirène en signe de remerciement, tandis que chacun s’éloignait du bord de l’autre, histoire de reprendre une bonne marge de manœuvre.
C’est là que tout bascula
 
-          Navire ennemi en vue !!
Ce cri d’alarme provint aussi bien de la passerelle de veille que du local radar !!
Le temps que je sorte du PCNO pour avoir un visuel sur la menace, un de leurs foutu s croiseurs légers, que je vois des panaches de fumée sortie de ses tubes.
-          AUX POSTES DE COMBATS !!! hurle-je….A DROITE TOUTE !…MACHINE AVANT TOUTE !!
Je me demande encore pourquoi j’ai lancé cet ordre.
Il était inutile.
Les obus de gros calibres tirés par le navire allemand viennent s’écraser sur notre destroyer, le touchant lourdement.  Nous avions déjà subi quelques dégâts lors d’un précèdent engagement. Certes, sans trop de gravité. Ils avaient été réparé par l’équipage, et ne semblait pas trop gêner la marche du navire.
Là, c’est différent
-          A tous les postes :…je veux un rapport détaillé des avaries !!
Quelques secondes après, l’ensemble des secteurs du bateau m’a transmis par diffusion générale son état des lieux.
Un incendie se déclare en plage arrière, faisant craindre une explosion des charges sous-marines.
La coque quant à elle, est criblée de toute part. Notre bon vieux « Pictes » tient plus de la passoire que du fier guerrier celte dont il porte le nom.
Par chance, aucune voie d’eau…aucuns systèmes d’armes ou de navigations n’est touchés.
Je me tourne vers le chef mécanicien :
-          Chef !...la nuit va tomber sous peu : remettez-moi ce rafiot en état !
-          Yes sir !
La nuit tombe,  et vite, sous ces latitudes, profitons du moment.
C’est ce que nous avons fait : croisant la route d’un croiseur allemand, à la faveur de l’obscurité, nous lui avons décroché nos quatre anguilles faisant mouche de belle façon.
 
Je fais faire route vers un fjord, que j’espère « sûre », histoire de faciliter les réparations.
Le Second, près de moi, consulte lui aussi les rapports d’états du navire.
-          Tu sais commandant…dit-il…encore une attaque de ce type-là, et finira comme menu à la fête des crabes !!
-          On flotte…on peut répondre en cas d’attaque….dis-jerien ne presse.
Mais de toute façon, il ne fallait pas que l’on traine trop dans le coin.
 
Il faut croire que les grands esprits se rencontrent parfois.
Alors que je réfléchissais à un moyen d’aller se refaire une santé dans un port acquis à notre cause, nous reçûmes un message de notre navire amiral.
Celui-ci nous donnait l’ordre de faire route vers une base secrète. J’avais bien entendu quelques rumeurs sur ce port mystérieux dans les divers bars entourant l’arsenal de Scapa Flow.
Mais pour moi, ce n’était que des histoires de marins…
-          Où allons-nous ? demanda le second
Silencieusement, je viens poser mon doigt sur un point de la carte.
Le Second, lève un sourcil interrogateur :
-          T’es sérieux Commandant ?
-          Ouaip…
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Sam 13 Avr 2019, 12:29
Du cauchemar... aux rêves…
 
Les dernières choses que je me rappel, c’est la voix anxieuse de l’opérateur sonar  arrachant son casque et hurlant : « Torpille à l’eau !! ».
Après, c’est une série d’explosions qui secouent le navire…des hommes qui crient, courent, …une sirène qui retentit dans le bord…après ? Plus rien…
Je ne sais comment je me suis retrouvé sur ce radeau de sauvetage. Surement avec l’aide du Second ou avec n’importe qui d’autre. Quand je reprends connaissance, je cherche, en vain,  du regard ce qui a été mon navire il n’y a pas si longtemps…
J’ai des flashs de mémoire : des radeaux de sauvetages…la résistance Norvégienne, qui nous met en contact avec des russes….O ’Sullivan qui décoche un formidable coup de poing à l’officier Russe qui le salut d’un baiser sur la bouche traditionnel, et  ainsi que la bagarre générale qui s’en suivit.
Après moult discussions entre les différentes ambassades et états-majors de nos deux armées, il été convenu, que les russes, bien heureux de se débarrasser de cette bande de «  Angliyskiye piraty » (*) nous renverraient par voies aérienne vers  notre port d’attache.
Je vous laisse imaginer le sourie qui nait sur mon visage.
 
C’est par saut de puces aérien que nous faisons route, trompant l’ennui par le sommeil et les cigarettes que les marins soviétiques ont bien voulus nous offrir avant de partir. Mourmansk…Moscou…Beyrouth…chypre…et en fin nous voici arrivés.
Cela fait un moment que je guette par le hublot du DC3, fouillant des yeux le bleu de la mer et du ciel l’ile libératrice. Mon impatience grandie même si j’appréhende la remontée de bretelles officielle qui nous attend à l’amirauté.
Un des membres d’équipage du DC3 vient nous dire que nous allons bientôt atterrir. Il nous informe que la piste et la ville viennent de subir un nouveau raid aérien : bref, nous allons arriver en plein chaos.
Le crissement caractéristique du train d’atterrissage heurtant la piste déclenche les hourras parmi mes hommes, ou ce qu’il en reste.
Les moteurs s’arrêtent…on ouvre la porte, et un par un nous empruntons la petite échelle mis à disposition pour nous faciliter la descente sur la terre ferme.
C’est un équipage dont les traits sont creusés, les visages émaciés et mangés par une barbe sale qui débarque de l’avion.
Je descends en dernier, surpris par la lumière du soleil, je porte une de mes mains en visière un instant pour m’habitué à ce changement de luminosité.
 
Une jeep, et deux camions militaires arrivent peu après.
Dans un des camions  deux « rampants » chargent nos quelques bagages. Un officier descend de la jeep et demande à un de mes hommes, où est l’officier commandant. L’autre me désigne de la tête et Il se présente à moi réglementairement :
-          Squadron leader Mahoneydit-il en saluant…je suis chargé de vous accueillir.
Je lui rends son salut, me présentant à mon tour :
-          Captain Mc Leod…nous nous serrons la main…heureux de vous voir.
-          J’ai pour consigne de vous conduire vos hommes et vous à l’hôpital de militaire, histoire de faire quelques examen, et puis ensuite…vous aurez droit a quelques jours de repos…il fronce le nez…mais avant, une bonne douche ne sera pas du luxe.
J’opine du chef.
 
Nous embarquons, quittons rapidement l’enceinte de la base aérienne.
Sur la route sinueuse qui nous conduit en ville, nous échangeons sur des choses diverses. Il me questionne sur les conditions de mon naufrage, opinant ou grimaçant suivant mes dires, avant de lâcher, pensif :
-          Moi aussi j’ai été descendu…je pense savoir ce que vous ressentez.
Nous franchissons un antique perron, gardé pas des sentinelles et nous remontons une allée jusqu’à un énorme bâtiment flanqué d’un drapeau de la croix rouge.
Visiblement nous sommes attendus là aussi.
Un groupe d’hommes en blouse blanche discute devant l’entrée de l’hôpital.
Nous descendons des véhicules, et l’officier qui nous mené jusqu’ici me dit :
-          Je repasserais vous voir. Puis, il prend la route du retour, redescendant l’allée en klaxonnant.
Un des infirmiers ou médecin, je ne sais encore s’approche de nous.
-          Messieurs, bienvenu à l’hôpital militaire…dit-il…nous allons vérifier que vous êtes toujours aptes au service, puis vous reprendrez vos fonctions respectives le cas échéant. Des questions ? …non ? …bien : Les officiers et sous-officiers avec moi…les autres, suivez le major Johnson.
 
Nous pénétrons dans une des ailes de l’édifice.
Une suite de couloirs sans suite, des salles d’examen et des salles d’attente à n’en plus finir.
On nous fait prendre une douche, et vêtus d’un simple maillot de corps et de notre caleçon, tenant le reste de nos vêtements dans un sac de linge, nous défilons l’un à après l’autre devant plusieurs médecins et infirmiers.
Je rentre à mon tour dans un des box : Un médecin m’accueille tandis qu’une infirmière prépare un peu à l’écart quelques instruments :
-          Nom, prénom et grade… demande l’homme en blanc d’une voix monocorde.
-          Mac Leod…Angus…Capitaine de la Royal Navy.
Le bruit d’objets métallique tombant au sol arrête le début de la conversation.
Nous nous tournons vers l’infirmière. Celle-ci semble figée dans un premier temps, puis lentement, se retourne les yeux surpris et humides.
J’en reste bouche bée, avant de lancer, aussi surpris qu’elle :
-          Dorothy ?!
 
Plus rien n’existe : ni le box, ni les examens, ni le médecin, ni cette foutue guerre.
Nous sautons dans les bras l’un de l’autre sous les yeux du médecin éberlué.
Si je n’ai pas pu avoir la bête…j’ai retrouvé ma belle.
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Mar 23 Avr 2019, 15:22
Quelques jours plus tard…
 
Profiter de la vie, du soleil, des petites criques sauvages de l’ile.
C’est ce que nous avions fait. Apprendre à se connaitre…s’apprendre…construire presque une vie normale dans les turpitudes de la guerre.
Entre temps, Dorothy avait demandé sa mutation pour le front Ouest, en Angleterre.  Je devais en effet regagner le front atlantique. Celle-ci à notre grande joie avec été acceptée.
 
Par un harcèlement diplomatique en règle, j’avais obtenu le droit de prendre la mer sur un destroyer en fin de carrière pour le mener. Cerise sur le gâteau, ma Belle pouvait m’accompagner.
C’était un navire hors d’âge dont on m’avait confié le commandement
Les marins étant par essence superstitieux, je ne vous cache pas que l’arrivée d’une femme à bord fut vue d’un mauvais œil, surtout que je portais à leurs yeux l’étiquette
Au début, je tentais de faire fi des messes basses, et autres regard méfiant que l’équipage nous lançait, mais on pouvait quand même sentir une tension qui montait au sein du navire. Afin de minimiser les risques, j’avais demandé à Dorothy de ne quitter la cabine qu’en cas d’extrême nécessité. Je l’autorisais à prendre l’air sur le pont à la nuit tombée : Moins les hommes la voyaient, plus la croisière serait sereine.
-          Le pacha ?!....ce type-là porte le mauvais œil …j’vous l’dit moi ! lance un matelot.
-          ‘Parait qu’il a été couléplusieurs fois dit un autre
-          Voilà ou ça mène quand on navigue avec une bonne femme à bord ! dit encore un autremoi à sa place je…
-          Vous ?...demandais-je ironique, ayant surpris la conversation ; Là gêne gagnât rapidement les concernés…je vois. Dans ce cas je vous conseille de regagner vos postes et de vous tenir à carreaux, parce que le premier que je surprends à parler comme ça, je lui colle une mutinerie sur le dos, et je le fais passer sous la quille du destroyer….je marque un tempset c’est du sérieux, la quille d’un destroyer. Compris ?
-          A vos ordres !
Maintenant, tout le monde savait à quoi s’en tenir, même si je sais pertinemment que je ne pourrais pas empêcher les hommes de parler entre eux…
 
La traversée vers Alexandrie se passa sans encombre, et nous arrivâmes au port millénaire alors que le jour commençait à décliner.
Les manœuvres d’amarrage terminées, je cédais mon commandant avec un soulagement non dissimulé. Un véhicule nous attendait, et nous mena jusqu’à notre lieu d’hébergement.
Dorothy, fourbue, décida de prendre un bain, et de profiter de sa soirée.
Moi ? ...J’étais attendu au quartier général….
Un véhicule m’y mena, serpentant dans les rues de la ville, et un planton me mena jusqu’à un bureau. J’entrais, et saluais.
-          Captain Mc Leod, à vos ordres  Sir !
-          Ha !...bienvenu Angusdit-il, presque enthousiaste : Ça, je me demande si c’est de bon augure.j’ai beaucoup entendu parler de vous ! asseyez-vous !
Je m’exécute, tandis qu’il fait de même, ajustant se lunettes,  et consulte le dossier de mes états de service.
-          Je vois….je vois….dit-il, reposant ses lunettesMon cher, à force de couler, Churchill en personne va finir par se demander si vous êtes avec,...ou contre nous.
-          Sir je….Il lève la main.
-          A la guerre on gagne, ou on perd…..dit-il…le tout étant de ne pas perdre trop souvent, il reprend sa lectureje lis ici que vous êtes accompagné de…..d’une auxiliaire féminine?!
-          C’est exact Sir…c’est …un petit mensonge ne fera pas de malma fiancée.
-          Quoiqu’il en soit, les papiers sont signés en bon et due forme, dit-il me les tendantvous prenez l’avion demain matin à la première heure Par contre, tâchez de mettre un uniforme réglementaire.il me salue, je le lui rends
-          Thank you sir !...Pour l’uniforme mon coco, tu peux toujours attendre…
 
Une vingtaine d’heures de vol encore, et nous serons rendus en Angleterre.
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Mer 24 Avr 2019, 11:15
De longues heures plus tard,…pour ne pas dire « jours »….
 
Une main énergique me secoue.
J’émerge des bras de Morphée, difficilement, et je jette un rapide regard autour de moi
Dorothy dort, enroulée dans une couverture
L’officier de la RAF engoncé dans son blouson fourré me tend un quart de thé, tiré du thermos qu’il tient en main.
-          J’espère que vot’ dame a pas eu trop froid Sir !
-          Ça a l’air d’aller, répondis-je la regardant dormir.
-          On commence notre descente Sirdit-ilvu le temps, ça risque de secouer un peuil désigne mon battle-dress de la RAFvous d’vez savoir de quoi je parle !
-          Bah !je souris, et hausse les épaules ironiquementj’suis de la Navy !! mais un coup de vent en mer ou dans les airs, c’est pareil non ?
-          S’pas fauxdit-il déconcerté.
 
Je bois une gorgée de thé.
La boisson chaude me fait du bien et je me promets d’en garder la moitié pour Dorothy à son réveil.
Une nouvelle secousse, que les béotiens appellent « trou d’air », secoue l’appareil.
Elle ouvre un œil, me regarde un peu surprise, et finalement me sourit
-          On arrive ?
-          Bientôt, dis-je, lui tendant mon quart de thé. Elle en boit une bonne gorgée, se réchauffant les mains au contact du métal émailléje reviens, dis-je avant de me diriger vers le poste de pilotage.
Je me cramponne à ce que je peux, pour ne pas me retrouver les quatre fers en l’air et viens le positionner entre les deux sièges des pilotes et co-pilotes.
Si je regarde devant moi, je veux dire au-delà des nombreux compteurs et indicateurs qui occupent le tableau de bord, à travers les vitres du cockpit, c’est une vision de cauchemar : le ciel est noir, gris et zébré d’éclairs…et nous, nous fonçons vers un cumulonimbus impressionnant.
Là où moi je ferais un changement de route pour éviter l’obstacle, les deux aviateurs, souriant, s’engagent là-dedans en chantant « tea for two ».
 
Je ne sais pas si on peut parler d’atterrissage au sens propre du terme.
Vu les secousses que nous avons dut encaisser avant, et pendant celui-ci, je parlerais plus de « crash contrôlé ». Mais au moins, nous étions en vie, et surtout, arrivés à bon port.
En descendant de l’appareil, je humais l’air du pays, un sourire barrant mon visage.
Une jeep arriva, capote relevée. Je m’en approchais, le conducteur me salua rapidement :
-          Commandant Mc Leod ?!...j’opinais du chef, rendant le salutj’ai ordre de vous conduire à votre nouveau bateaumon regard se tourne vers Dorothy, devinant ma question, le chauffeur ajoutevot’dame attendra là-bas, dit-il montrant la tour de contrôle…un véhicule viendra la chercher.
Je serre dans mes bras la Belle, lui glisse un baiser dans le cou avant de jeter mon sac à l’arrière de la jeep et de m’engouffrer à côté du chauffeur. Celui-ci démarre rapidement. Dans le rétroviseur, je peux voir la silhouette de Dorothy agiter la main en guise d’au revoir.
 
Nous quittons la base aérienne, et prenons la direction de l’arsenal.
Le chauffeur tire de son battle-dress une enveloppe de papier kraft qu’il me tend accompagnée d’un «  vos ordres, Capitaine »
Je parcours les feuilles dactylographiées ne prêtant plus attention à la route : on me confie un nouveau bâtiment, un destroyer…les ordres sont de l’armer au plus vite et de prendre la mer avec le reste de la flotte.
-          Rien de plus ? je demande ça en rangeant les feuilles.
-          Si,…dit le chauffeurvous gardez les survivants de votre équipage : ils doivent déjà être à bord.
Une bonne nouvelle,  ça, pensais-je intérieurement.
 
Un nouveau bâtiment…
Une nouvelle mission
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Ven 26 Avr 2019, 08:51
Avant de me présenter à bord, j’ai insisté pour faire un brin de toilette, histoire de reprendre figure humaine après ces longues et interminables heures de vol.
Alors mon chauffeur nous arrêta dans un pub. Pendant qu’il prenait une pinte à mes frais, je profitais d’une douche chaude avant de revêtir une tenue plus confortable à mes yeux, à défauts d’être réglementaire
Lui aussi fut surpris de me voir porter une veste de la RAF sous un pull-over de laine écrue
-          Une pinte… demande-je, en m’installant à côté de lui.
Nous bûmes en devisant de choses et d’autres, puis, nous reprenons la route.
 
Base navale, un peu plus tard…
 
Notre voiture arriva finalement à la base navale.
Nous passâmes les différents points  de sécurité jusqu’au quai où était amarré mon nouveau bâtiment. Mon chauffeur me laissa là, après m’avoir rendu mon sac de marin.
C’est donc à pieds que je rejoints la coupée de mon nouveau Destroyer.
J’ai l’agréable surprise de retrouver « yessir » au pied de celle-ci.
Autour de lui, un vas-et-viens d’hommes embarque vivres, et munitions à bord, déchargeant camions après camions avec l’aide d’une grue.
Nous  nous serrons chaleureusement la main.
-          Content de te voir Commandant 
-          Moi aussi Second !...Je désigne d’un signe de tête le navire, et ajoutetu me fais visiter ?
Nous montons saluant au passage la sentinelle de quart.
Il m’accompagne jusqu’à ma cabine, me montrant au passage : la passerelle de veille,… celle de navigation…le local radio et le local A.S.M. Il me présente les nouveaux affectés sur le bâtiment, et, étrangement, c’est à cet instant là que je me rends compte de ceux que nous avons perdu…
J’aurai le temps de faire connaissance avec eux de manière plus approfondie plus tard.
Ma cabine, enfin…
-          Ton chez toi, loin de chez toi.dit-il, ouvrant la porte. Je te laisse t’installer Commandant,  je vais vérifier les divers approvisionnements.
J’opine du chef et le regarde quitter la cabine.
Une fois seul, je pose mon sac de mer sur la bannette, et commence à ranger mes maigres effets personnels : quelques livres, prennent place sur une étagère, une photo encadrée que je pose sur mon bureau...Je range mes vêtements dans un placard : bref, je prends possession des lieux.
Je relis encore une fois, au calme les ordres de l’amirauté. Je suis encore plongé dans les estimations de cap, qu’on frappe à ma porte.
Je me lève, et vais ouvrir.
-          Commandant ? Le second vous fait dire que le navire est paré. Il vous attend sur la plage arrière.
-          J’arrive,  dis-je simplement.
Lorsque je me présente sur la plage arrière, l’équipage, est rassemblé. Le second me salut annonçant haut et fort : « Equipage complet et présent  Sir ! Les  pleins de vivres, munitions et mazout faits ! Paré à prendre la mer ! »
Je le salue à mon tour, protocole oblige et le remercie.
-          Parfait Second ; Messieurs, à nous de jouer dis-je…Aux postes de manœuvre !!
-          Aux postes de manœuvre !
L’ordre est répété plusieurs fois dans les différents postes, et le second et moi regagnons la passerelle de veille.
-          Larguez l’arrière !! larguez l’avant !...je regarde les hommes manœuvrer. Lorsque le bâtiment est libre de ses attaches,  un coup de sirène annonce que nous avons effectivement appareillé : je fais hisser les couleurs, ainsi que le drapeau Ecossais…Nous avançons lentement dans le chenal…l’équipage échange des signes avec les « terriens » restés sur le quai tandis que nous éloignons.


Je me tourne vers le Second :
-          A toi de jouer Second…je redresse ma casquette sur le haut de mon crâne….fais nous prendre la mer.
Il opine du chef, et commande :
-          Les deux machines en avant toutes !!
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Dim 05 Mai 2019, 18:54
En mer, plus tard…
 
On ne voit plus là côte.
Le bâtiment à retrouver son élément, et les quarts se succèdent entrecoupés d’exercices divers. Il faut que je transforme des nouvelles recrues, de la bleusaille à peine sortie de l’académie navale, en vieux loup de mer.
 
J’ai donc demandé au Second de me rejoindre dans ma cabine, avec les autres officiers. C’est une réunion informelle. On en profite pour prendre un thé, et je leur explique mon idée.
« Yessir » a prit soin d’accrocher la carte maritime de notre première zone de recherche :
-          Bon les enfants,… je bois une gorgée et désigne le point de rassemblement prévunous serons sur zone rapidement, ce qui veut qu’on a peu de temps pour se préparer...je regarde les « anciens » et les désignes d’un signe de têteet je compte sur vous  pour former les jeunes.
-          Nous sommes diplômés Sir, dit un des jeunes officiers.
Je le regarde un instant, pensif, et repose mon quart de thé. D’où est-ce qu’il sort celui- là ? Un spécimen de la jeune garde sans doute : tout feu, tout flamme.
J’essaie de ne pas le froissé :
-          La guerre, jeune homme….elle ne s’apprend pas à l’école. Je plante mon regard dans le sienOn en reparlera le jour où vous serez sur un radeau de sauvetage !...Revenons à nos moutonsje veux que les gars de l’ASDIC soient capables de faire la différence entre une baleine, une crevette et un sub’ avant qu’on soit sur zone !...quelques rires amuséspas de quoi pavoiser les artilleurs ! je veux que vous connaissiez votre canon par cœur, que la télémétrie soit au point : chaque coup doit porter !!...je les regarde tous, les visages sont tendusMessieurs, on compte sur nous : Montrons de quoi nous sommes capables. Des questions ? …non ? …alors vous pouvez regagner vos postes.
Tous se levèrent, commentant mon petit laïus, en sortant,  mais je savais qu’ils allaient prendre les choses en main. Dans la pièce, il ne resta plus que le second et moi.
Il décroche la carte lentement, et la roule avec soins.
-          Au moins le message est clair, dit-il souriant.
-          Les allemands disent «  la sueur épargne le sang », ça ne coûte rien d’essayer…je clos la discussion d’un «  allons sur la passerelle ».
Ce que nous faisons, d’un pas décidé.
En arrivant là-bas, je demande un rapport succinct sur notre situation. L’officier de quart me donne le cap, l’allure du navire, en me signalant qu’aucun bâtiment ennemi n’est dans les parages a cette heure-ci : au moins de ce côté-là, tout va bien.
Je me dirige vers le local radio. L’opérateur me tend les écrits des derniers messages reçus.
Je les parcours des yeux, les signes, montrant ainsi que j’en ai pris connaissance, et les lui rends. Et je me dirige, suivis du Second vers la table des cartes.
Je fais un point rapide en tenant compte des dernières données : cap, météo, rapports de positions …je trace une route direct jusqu’au  nouveau point de rendez-vous.
-          L’Amirauté signale une voir deux flottes d’U-Boots dans ce secteur…dis-je
-          Et, laisses moi deviner…répond le second en soupirant…on va droit dessus ?!
J’opine du chef.
-          Nous serons sur place d’ici un ou deux jours…Je marque un temps… Que ceux qui ne sont pas de quart se reposent
 
Encore plus tard…

Nous somme sur zone, la flotte se regroupe.
J’ai demandé à tous les officiers de me rejoindre en passerelle.
Nous sommes tous autour de la table de carte. L’ennemi est dans le secteur, c’est certain.
Tous les hommes, dans tous les navires  sont en état d’alerte. S’il y a un sous-marin la dessous, nous le trouverons.
-          L’Amirauté signale la présence de navires de surfaces, voire de sous-marins ennemis sur cette zonele fait que la résistance a signalé plusieurs départs …je souris, narquoisque l’ennemi voulait « discrets ». ..petits rires dans l’assembléeen attendant, on va avoir du boulot.
-          A-t-on parlé d’attaque aérienne ? demande un jeunot.
-          J’crois qu’on a assez d’ennuis comme ça non ? répond le second.
-          Le cas échéant, on a de quoi répondre…ajoute un autre officier.
-          Nous sommes bien d’accord…dis-je, regardant ma montre. Messieurs,…c’est l’heure : Aux postes de combat !
Dans tout le bâtiment, la sirène tire les hommes de leurs occupations, de leurs bannettes.
Les machines tournent à plein régime.  Les différents compartiments rendent  compte de leur état de préparation au combat.
Je me rends sur la passerelle, vers les vigies : Il y a une bonne demi-douzaine de navires ennemis en surface. Cela va du Destroyer au torpilleur, en passant par des bateaux encore plus petits.
Je donne l’ordre aux canons de pont de viser les Destroyer en priorité. Les coups partent, les obus déchirent l’air et viennent encadrer la cible.
Une nouvelle salve…puis une autre…et encore une autre…enfin nous voyons le destroyer prendre de la gîte et s’enfoncer lentement.
-          Un torpilleur se dirige vers nous  par Tribord avant ! hurle une vigie
Vite, il faut manœuvrer, ce que nous faisons, pour présenter le moins de surface possible a ses torpilles tout en gardant une belle zone de tir pour nos 40mm…et éviter de percuter nos ailiers qui tentent de leur coté de faire de même.
L’engagement prend fin…
La mer autour de nous semble en feu. Une fumée épaisse et âcre monte des carcasses des navires qui n’ont pas encore fini de couler. Des naufragés s’accrochent à ce qu’ils peuvent ou font des signes depuis des radeaux de sauvetages, tentant de s’extraire des eaux glacées, et mazoutées.
La guerre à ses lois, et la mer ses usages : Je donne l’ordre de s’approcher d’eux.
Nous ne pouvons pas prendre de prisonniers à bord…mais je tiens à préserver ma conscience.
J’ai donné l’ordre au bosco de leur faire distribuer du pain et quelques bouteilles d’eau, et  de rhum.
Je devrais encore expliqué ma vision de la guerre maritime aux jeunes embarqués
 
Je regagne la timonerie, et suis intercepter au passage par le radio. Je lis le message qu’il me temps et opine du chef. Un rapide point fait sur la carte, et je décide :
-          Cap au 140..machine en avant deux tiers, on a besoin de nous là-bas !...au secondfais rompre aux postes de combat. Rapport  sur l’état du navire des officiers dans deux heures !
Et je regagne ma cabine, sans un mot de plus.
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Mar 14 Mai 2019, 16:59
Autour de la table des cartes, le second et moi faisons un point rapide de la situation.

La flotte poursuit son chemin, traquant l’ennemi.

Mis à part quelques navires de surface, des proies faciles pour nos croiseurs, nous n’avons pas encore rencontré les sous-marins ennemis qui inquiètent tant l’amirauté.

Néanmoins, nous restons sur le qui-vive.

 

La passerelle de navigation vie au son régulier des « Ping » que lance le sonar.

Même si les hommes sont tendus, ils s’efforcent de rien montrer. Les armes ont été rechargées, vérifiées et revérifiées. Nous sommes prêts…

Soudain, les vigies signalent une explosion par tribord. Tout le monde se rue à l’extérieur. Au loin, un panache de fumée épais monte du « Lakeshire ».
-          Aucun navire ennemi en vue dit le secondOn a un sub dans le secteur.
Une partie de la flotte de Destroyer par en chasse, l’autre dont nous faisons partie, surveille les abords de notre groupe.

Et grand bien nous fasses : Notre navire Amiral nous signale la présence d’un autre sous-marins dans le secteur. Aussitôt, nous nous mettons à sa recherche. Je compte bien lui régler son compte.
-          Contact ASDIC Commandant….gisement 250… dit l’opérateur sonaren rapprochement.
-          Ne le lâcher pas !!...dis-je.

Dans les écouteurs de l’opérateur, les « ping » se rapprochent de plus en plus tandis que sur la plage arrière, les grenadeurs se tiennent prêt à larguer leurs charges mortelles.

La tension monte d’un cran à bord.
-          Signal continu… l’opérateur appuie sur un boutonlarguez !!
Une sonnerie retentie en plage arrière, et on lâche le premier chapelet de grenades. Dans notre sillage, la mer semble bouillonner, et  monte bientôt de grosses gerbes d’eau à chaque explosion de nos charges de profondeurs.

Sur la passerelle, une fois les eaux plus calme, je cherche les traces d’un éventuel succès de notre attaque, mais rien : aucun débris ni trace d’huile
-          On refait un passage ! dis-je….réglez pour une profondeur de 20m.
Guidé par l’ASDIC, nous effectuons une manœuvre qui nous amène de nouveau à  la verticale du sous-marin repéré.

Nouveau grenadage, les mêmes images de gerbes et d’écumes,…pour le même résultat.

Pourtant, pour eux, en dessous, ce doit être l’enfer : je préfère ma place à la leur.

Nous renouvelons encore deux fois la manœuvre avant qu’en fin, remonte à la surface une mare de débris divers : gilets de sauvetage, morceaux de bois, remontées de mazout et d’huile
-          Commandant ?!...l’Hydrophone confirme : c’est une mise à mort.
Je me dirige vers le local ASM, et l’opérateur me temps une paire d’écouteur que je coiffe. Effectivement, je peux entendre l’eau se ruer dans les compartiments, la coque se tordre et imploser sous la pression. J’opine du chef
-          Joli boulot les gars, dis-je tapotant l’épaule de l’opérateur.

Une fois de retour en passerelle, je décroche la diffusion générale.
-          Ici le commandant : Bravo à tous, une belle victoire…mais ne baissons pas la garde pour autant. Terminée ! Je raccroche, et demande au radio de transmettre au navire amiral notre fait de guerre :Transmettez : «  Avons coulé sub ennemi –stop », donnez la position, et demandez instructions.
-          A vos ordres Sir !!



Quelques instants après, la réponse arrive. Je lis le feuillet, et le  signe après avoir pris connaissance des ordres. Je regarde le second :
-          Nouveau cap au 320…machines en avant  deux tiers !! L’ordre est répercuter a la timonerie…et j’ajouterapports sur l’état des munitions et mazout Second.
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Jeu 23 Mai 2019, 20:47
Quelques temps plus tard, en mer…
 
Nous étions au mouillage, à  la sortie d’un fjord lorsque, perçant la brume, les navires ennemis arrivèrent un peu avant l’aube. Ce n’était pas une attaque surprise : Nous savions qu’ils arrivaient, et ils étaient là, sur les écrans radars de la flotte depuis de longues heures.
La seule chose que nous avions à faire, c’était de de  nous préparer au mieux au déluge de fer et de feu qui viendrait avec le jour.
Et le jour, est là…
 
Dans tous les postes, c’est le règne de la tension,…de l’angoisse…
Chacun sait que la lutte sera rude, qu’il joue sa vie à pile ou face.
Certains ont passé la nuit à écrire une lettre à un proche, à une fiancée, à je ne sais qui …qui ne, on le sait, ne la recevra jamais. Mais cela soulage la conscience…ou l’âme
D’autres essaient de profiter d’une autre façon ce qui pourrait être leurs derniers instants
En ce qui me concerne, je n’ai pas écrit à Dorothy : S’il doit m’arriver quelque chose, je préfère qu’elle pense que cela est arrivé par un coup de malchance, …ne pas avoir été au mauvais endroit, au mauvais moment.
-          Les voilà…dit le Second, portant ses jumelles à ses yeux.
Avec les premières lueurs de l’aube, vinrent celles des premières salves, et avec elles, les gerbes qui viennent arroser le pont. Nous ne ripostons pas encore… je veux choisir ma cible, …j’attends qu’ils soient plus près. Je veux faire en sorte que chaque coup porte.
Ce choix fait que, à mon grand regret, nos premiers blessés : En effet, les gerbes se transforment en impacts.
Nous sommes enfin à portée de tir.
J’ordonne une manœuvre qui nous amène presque, tout est relatif, bord à bord avec un destroyer allemand.
Je décroche le micro de la diffusion interne :
-       A toutes les batteries :….Feu à volonté !! Dis-je
Nous tirons notre première salve, qui fait mouche.
Les équipes, bien rodées, rechargent au plus vite, et font feu une nouvelle fois tant que nous sommes en position favorable.
Si sur leur bateau, la position n’est pas enviable, elle ne l’est guère non plus sur le nôtre : Le premiers blessés sont déjà à terre, et la coque subit quelques dégâts, certes encore mineurs.
Il est hors de question que nous finissions au fond cette fois encore.
Avec le temps, la flotte ennemie qu’on pensait menaçante résiste mal aux coups de canons de nos Destroyers et croiseurs.
Je jette un coup de jumelle sur notre cible : Elle est à l’agonie…autant l’achever.
Notre dernière salve envoie par le fond le Destroyer allemand
 
La bataille n’a duré que quelques heures. Les canons se sont tus .La flotte ennemie est décimée.
Peu de dégâts  du moins visuellement parmi les nôtres, heureusement.
En ce qui nous concerne, les premiers rapports d’avaries remontent des différents postes : La coque est touchée, mais pas percée…quelques éléments des superstructures sont touchés aussi, mais, le navire est à flots, et toujours en état de combattre.
Je fais un tour d’horizon à la jumelle depuis la passerelle de navigation : autour de nous, les carcasses des navires coulés finissent de sombrer, un panache de fumée noire qui monte dans le ciel clair tenant lieu de stèle.
-          Zone calme…dis-je… Second ?! fais transmettre à l’Amiral : un destroyer coulé…navire en état, en attente des ordres…et je veux un état des munitions, un rapport d’état du bâtiment au plus vite.
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Dim 09 Juin 2019, 11:59
Quelque part au large, en mer du nord…

La flotte est à nouveau regroupée.
L’ennemi semble avoir décidé de nous accorder une sorte de trêve. . Aussi courte soit-elle, elle est la bienvenue. Je griffonne sur le journal de bord les derniers événements que nous avons traversés.
D’un trait de plume appliqué, j’égraine la liste des navires ennemis que nous avons, au pire endommagé, au mieux, ceux que nous avons coulés.
De notre côté, nous en profitons pour pour remettre en état hommes et matériels. Les uns ayant besoin de repos, les autres d’une bonne révision.


Nous sommes toujours à la recherche de ces foutus sous-marins fantômes signalés par l’Amirauté.
L’ennui, c’est que le trafic maritime dans le secteur nous empêche de mener notre guerre comme nous le voulons. Trouver un sub’ dans un tel vacarme d’hélices, de crevettes grises et des chants de baleine relève de l’impossible. On trouverait plus facilement une aiguille dans une meule de foin…ou alors, il faudrait qu’on tombe sur un capitaine suicidaire.
La porte de ma cabine s’ouvre, et le Second me demande de le suivre : du nouveau ? …peut-être.
Dans le poste centrale, il m’explique qu’un Sunderland du Costal Command à repérer un sous-marin en surface. Il me tend les coordonnées.
Je fais un point rapide, estimant la distance entre lui et nous en prenant en compte notre vitesse, et effectue un rapide calcul dans ma tête tout en traçant d’hypothétiques routes au crayon sur la carte marine. Je plante la pointe du  compas dans le plateau de table des cartes en soupirant de déception :
  - Trop loin…dis-je.
Un matelot m’apporte une tasse de thé. En buvant une gorgée, je peux lire la déception sur certains visages.
  - Le prochain sera le bon, dit « Yessir » histoire de détendre l’atmosphère.
  - Nouveau message radio Commandant…l’officier radio me tend le message.
Le Second me regarde, interrogatif tandis que je parcours la feuille dactylographiée.
  - Message de l’Amiral Macferlanedis-jenous rentrons à la maison !...je décroche le micro de la diffusion générale du bordMessieurs, ici le Commandant : Les augures ont parlé, nous rentrons au pays. Terminé !...j’entends les salves de « hourra » venant des coursivesRadio ? accusez réception du message ! …timonier, cap au 270, machine en avant toutes !
  - Hye Sir !
Plus tard… je suis accoudé au bastingage, je regarde les dauphins jouer avec la vague d’étrave. Nous approchons de la terre. Le parfum de l’air a changé…Nous croisons les premières bouées de navigation. Le Second vient me rejoindre :
  - Nous serons à quai avant la nuit dit-il.
J’opine pensivement du chef en répondant :
  - Foirfe (*)


Quelque part dans un port Anglais…

L’endroit est toujours aussi encombré. Nous devons nous frayer un passage parmi le trafic du port jusqu’au quai. Le Navire amirale est déjà là, ainsi que les grosses unités de notre flottille. Je fais hisser les couleurs et saluer les équipages de celles-ci. Tous les hommes sont  en tenue, aligné sur bâbord.
Un long coup de sirène ponctuant le tout.
Le quai approche, lentement mais surement. De l’aileron de passerelle, je contemple cette rade que je connais bien, m’inquiétant du courant et du vent tandis que nous nous entamons nos manœuvres d’accostage.
Une risée de vent venant du large nous aide à nous approcher du quai. Sur la plage arrière un matelot lance une amarre aux hommes à terre. L’officier de quart fait un signe de la main en direction de la passerelle de commandement. Le haut-parleur de la diffusion générale crépite, et une voix lance :
  - Poste de manœuvre, paré à accoster…


Traduction du Gaélique d’Ecosse :
(*) Parfait.
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Jeu 25 Juil 2019, 11:35
Quelque part, dans l’atlantique…
 
J’avais pris, pour ma plus grande joie,  le commandement d’un croiseur léger.
Une partie de l’équipage m’avait suivi, et l’effectif avait été complété par de nouvelles recrues quelques temps avant que nous ne prenions la mer.
Afin que tout le monde prenne ses marques, nous avions fait une sortie en mer que j’avais agrémenté de nombreux exercices et fausses alertes dans le bord. Il faillait se familiariser avec les nouveaux systèmes d’armements et équipements divers.
Puis, les ordres étaient tombés : La flotte devait se regrouper après un rapide ravitaillement à terre, et faire route dans une nouvelle zone de combat.
 
Allongé dans sur ma bannette, je relisais pour la énième fois la lettre que Dorothy avait glissé dans la poche de mon battle-dress de la R.A.F lors de notre dernière escale.
Dans une écriture fine et délicate aux lettres arrondies, elle m’annonçait qu’un petit être grandissait en elle. J’allais être papa…Il allait sûrement falloir que l’on régularise notre situation, un jour ou l’autre.  Je remets la lettre dans son enveloppe, et la range dans un des tiroirs du bureau qui meuble ma cabine, et vais rejoindre la passerelle.
J’y retrouve le Second et quelques officiers de quart autour de la table des cartes. Ils rectifient leurs positions, alors que je pénètre dans le local, je fais  un rapide salut, ordonnant un « repos Messieurs !...Poursuivez, je vous en prie. » en m’approchant à mon tour.
Visiblement, si j’en crois les marquages sur la carte, nous allons bientôt rejoindre le grand large et quitter le plateau continental.
Je sors sur la passerelle de veille, et fais un rapide tour d’horizon à la jumelle.
« Yessir » me rejoint, un peu surpris de mon attitude :
-          T’as pas l’air dans ton assiette Commandantdit-il…un souci ?
-          Non…dis-je repensant à la lettre…tout va pour le mieux. Autour de nous, les veilleurs scrutent la mer, cherchant la moindre fumée, la moindre trainée de périscope.
Le second lui regarde notre flottille naviguant de concert en échelon
-          Y ‘ a pas à dire : vu comme ça, ça de l’allure.
Je regarde à mon tour, m’accoudant au bastingage, et avec un demi-sourire je réponds :
-          Si un commandant d’U-boot nous observe, il doit dire exactement la même chose…je marque un temps…mais oui, tu as raison : joli spectacle.
 
Nous restons là, sans rien dire,  quelques instants, profitant de ces instants de calme rares et précieux en temps de guerre. Encore quelques bouffées d’air iodé, et je rentre, direction le poste central.
Il y règne une atmosphère détendue, quoique sérieuse que ne semble pas troublée mon arrivée.
Il en et tout autrement lorsqu’un des matelots de quart fait irruption en passerelle de navigation, agitant nerveusement la planchette de bois portant des feuilles de papier.
-          Commandant !!...Message prioritaire!
Je tends la main, récupère la dite planchette. Je signe, attestant la réception des différents messages, et parcours les différents messages.
A la lecture de l’un d’eux, j’affiche une légère moue et opine du chef.
Je rends le matériel au radio, et ordonne :
-          Timonerie, cap au 120 ! machines en avant toutes !
-          Hye Sir !! répond-il répétant mes consignes.
Sous mes pieds, je sens le pont vibrer sous le coup du changement d’allure.
Je fais un point rapide sur la table des cartes, histoire d’avoir une idée de l’heure approximative de notre arrivée sur zone.
-          Chef ?! je me tourne vers l’officier d’armement…je veux toutes les batteries approvisionnées et chargées !
-          ‘Vos ordres Commandant !

 
Visiblement, toute la flottille a réagi en même temps aux nouvelles directives et les navires prennent leur nouveau cap dans mouvement tactique digne d’une parade navale.
Dans les postes, la nervosité est montée d’un cran, et les hommes sont sur le qui-vive.
Les machines tournent à plein régime, faisant cracher d’épais nuages de fumées noires.
Soudain, une des vigies hurle :
-          Avion repéré !! gisement 220 !!
Le second et moi sortons en trombe et pointons nos jumelles dans la direction indiquée.
Effectivement, un point noir dans le ciel bleu est visible. L’engin est très haut, mais facilement repérable car trahi par les éclats du soleil sur sa verrière.
Heureusement les lentilles de nos jumelles sont assez puissantes pour que l’on puisse reconnaitre sa silhouette :
-          D’où est-ce qu’il sort celui-là…pestais-je.
-          On dirait un italien….tente le second retournant à l’intérieure...mais je ne suis sûre de rien.
-          Nous voilà bien avancés…
-          S’pas un gars à nous en tous cas…dit une vigie
Je continu à scruter le ciel, cherchant à identifier ce « moustique ». Ce type-là guide renseigne l’ennemi sur notre position, i ne peut pas en être autrement.
Cette impression est confirmée par l’appel du poste radar. Je me rapproche de l’écran de l’opérateur :
-          Qu’est qu’on a ? demande-je
-          Un écho dans notre 180…répond-il...un navire : vitesse estimé à 25 nœuds.
-          la distance reste constante ?
-          firmatif commandant.
-          Ok fiston ne  le perd pas !! dis-je en le tapant sur l’épaule…et tiens-moi au courant régulièrement.
Je retourne sur la passerelle de veille, et naturellement, point mes jumelles sur l’horizon a notre arrière. Je crois percevoir, serait-ce une illusion, un fin panache de fumée : c’est lui ! J’en suis sûre.
 



 Deux jours plus tard …
 
Notre chaperon nous colle toujours aux fesses.
De deux choses l’une : soit il s’inspire de la tactique de la » meute »cher aux sous-mariniers allemands et dans ce cas, on va se retrouver sous peu face une armada ennemie nous attendant en chemin, soit ce capitaine confond inconscience et courage.
C’est du moins ce que je note en commentaire dans notre journal de bord
J’en suis là dans mes pensées quand le second m’appelle :
-          Commandant ?! tu devrais venir au radar…dit-il
-          J’arrive !!
Je m’engouffre dans la coursive, manquant de faire tomber le matelot qui venait m’apporter mon thé, et entre dans le local radar :
-          Du Neuf ?
-          Oui commandant dit l’opérateur…le contact t s’est rapproché : il n’est plus qu’à un mile de nous.
Je grimace, réfléchis aussi rapidement que possible.
-          Radio ?! message pour le « MacInnis » …je dicte… « sommes toujours suivit par navire ennemi –stop- demande permission d’engager –stop -»
Quelque minute après, la réponse arrive. Le Second agite une feuille de papier :
-          Permission d’engager !! …le MacInnis nous épaulera !
-          Equipage aux postes de combat !! …on fait demi-tour et on coule !! …à l’officier d’armement…attaque au TLTs : je veux ne lui laisser aucunes chances !!
 
 Profitant de la nuit, nous attaquons l’ennemi : En quelques minutes deux tirs de torpilles envoient par le fond le navire ennemi qui nous suivait depuis quelques jours.
Voilà un problème de réglé, pensais-je alors que les cris de victoire de l’équipage résonnaient à bord.
En regardant l’épave s’enfoncer par la proue, je distingue enfin nettement le pavillon roumain, qui flotte encore pour quelques instants au mât.
Un des hommes d’équipage peindra demain la silhouette d’un destroyer à l’entrée de la passerelle de navigation.
-          Timonier, on reprend le cap initial !...les machine en avant 2/3.
-          A vos ordres Commandant.
 
Il ne me reste plus qu’a consigné cette victoire dans le journal de bord.
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Mar 30 Juil 2019, 12:17
Golf de Gascogne, quelques jours plus tard…
 
Mauvaise nouvelle : notre victoire récente victoire sur l’ennemi n’a pas eu l’effet escompté.
En effet, loin de rebrousser chemin, celui-ci c’était mis en tête de nous poursuivre avec une détermination digne du capitaine ACHAB, le capitaine traquant Mony Dick.
Et nous somme dans le rôle de la baleine…
 
Du coup, nous sommes obligés de calculer notre route au plus juste.
Il nous faut tenir compte de chacun de leurs mouvements, changement de cap, sans parler des rapports météo qui pourraient jouer en notre faveur.
Par chance, nous arrivons pour l’heure à jouer avec tous ces éléments, et tirons pas mal notre épingle du jeu. J’imagine que dans tous les navires de la flotte, ce doit être la même ambiance autour de la table des cartes, chacun cherchant un moyen de semer l’ennemi.
L’Amiral semblait avoir une nouvelle idée derrière pour nos débarrasser des affreux, et de mon côté, je faisais en sorte que les gars du radar soient sur le pied de guerre : il ne s’agirait pas de se faire surprendre.
-          Ils sont toujours à nos trousses ?
-          Toujours Commandant…en approche rapide, mais toujours hors de portée répond l’opérateur.
-          La nuit va tomber, dis-je, …avec un peu de chance, on va sortir de leur champ de vision, et on en profitera pour changer de cap.
Ce que nous fîmes : profitant d’une nuit sans lune, nous forçâmes l’allure et changeâmes de cap.
Bientôt les spots des navires ennemis disparurent des écrans radars, au grand soulagement de tous  à l’aube il régnait une atmosphère plus sereine  dans le navire.
Pas pour longtemps…
 
Je m’éveille, et tout en m’asseyant sur le bord de ma bannette, me passe les mains sur le visage pour chasser les brumes d’une nuit agitée. Je m’étire, et tire le rideau qui masque le hublot le plus proche pour avoir un aperçu du temps. La journée sera belle, à défaut d’être bonne.
J’enfile mon battle-dress de la R.A.F et  fait une toilette qui ferait honte à un chat avant d’aller rejoindre la passerelle de navigation :
-          Messieurs ! dis-je saluant l’équipage de quart…quelles sont les nouvelles ?
-          Moches….répond le second…la flotte compte deux navires en moins.
-          Hein ?
-          Le radio a capté les S.O.S …il grimace…peu de survivants. ça s’est passé dans cette zone, …il montre un point sur la carte…le Costal Command a envoyé deux Sunderland à l’aube
-          Qui a-t-on perdu ?…je redresse ma casquette sur le haut de mon crâne.
-          Un ASM et le navire atelier.
-          Foutue journée…pestais-je.
Je fais un point rapide sur notre position, notre cap et notre vitesse actuelle. Inutile de tergiverser sur le pourquoi du comment du succès des Italiens. Ce qui est fait est fait. Il ne reste plus qu’à prier pour qu’il y ait le plus de survivants possible à l’arrivée des hydravions.
Yessir semble un peu décontenancé par mon attitude. Je dois passer à ses yeux pour un monstre de sang- froid. Il s’approche me tendant une tasse de thé :
-          Quels sont les ordres ? demande-t-il.
-          Inchangés : on garde le cap et la vitesse…dis-je finissant de tracer une route au crayon…on ouvre l’œil et on reste groupé au reste de la flotte.
 
Les ordres sont répercutés tandis que je bois une gorgée de man thé, pensivement.
Nous avons encore pas mal d’autonomie. Je ne sais toujours pas avec certitude où nous nous dirigeons, mais j’ai ma petite idée la dessus.
La mer est cruelle…le destin peut l’être tout autant qu’elle.
A nous de faire attention…
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Sam 03 Aoû 2019, 15:15
Gibraltar…
 
Toute la flotte va faire escale dans l’enclave anglaise en territoire Ibérique. Gibraltar en période de conflit est impressionnant.
Le port et la rade extérieure bourrés de bâtiments, présente une animation prodigieuse.
 
Certains doivent ravitailler en mazout et munitions, d’autres moins chanceux, faire quelques réparations de coques. Quoiqu’il en soit, cette escale sera la bienvenue.
Pour cela, il nous falloir nous frayer un chemin entre les nombreux champs de mines qui verrouillent cet accès à la méditerranée. Par chance, nos cartes sont précises.
 
Notre approche se fait alors que l’aube commence à pointer.
Le ciel à l’est, hésite encore entre le rose et le blanc, et de la passerelle, nous voyons les feux de navigations des différents navires qui patrouillent sans relâche afin de garantir le passage entre « la baignoire » et « la vraie mer ».
-          On a un pilote ? me demande le Second.
-          Pourquoi faire ?  dis-je…on sait manœuvrer un bâtiment non ?
-          Mouais….répond-il…’fin je serais plus tranquille si on avait un pilote.
-          On fera sans…
Nous venons de recevoir l’autorisation d’entrer dans le chenal. Le gros de la flotte nous a déjà précédés. A bord certains espère une permission : s’ils l’ont, elle sera de courte durée je pense. Mais il faut bien célébrer d’une façon ou d’une autre notre dernière victoire.
Les consignes du Captain Dockyard (*)  sont claires : «  Après avoir franchi le barrage, vous irez vous amarrer au poste 25 –  vous serez réapprovisionné en mazout et munitions – Ordre de reprendre la mer au plus vite. »
Je prends la manœuvre, et donnes les directives aux coups par coup pour faire accoster notre navire.
Les ordres à terre ont été donnés, et déjà les équipes attendent. Des matelots  en bleus de chauffe patientent, soit adossés à des camions surement chargés de caisses de munitions en fumant, soit aux pieds d’énormes grues. De mémoire je n’ai vu le port de Gibraltar aussi  chargé.
-          Plage avant ! plage arrière ! faites doubler les haussières !!  dis-je à la diffusion générale…prendre les postes de veilles ! …les officier d’armements, et machines supervisent les approvisionnements….je me tourne vers le Second…appel des permissionnaires.
-          A tes ordres Commandant.
-          On se retrouve au Mess des officiers.
Nous nous séparons après nous être salués réglementairement.
 
Je retrouve quelques temps la solitude de ma cabine.
Je dois moi aussi me rendre à terre. Je sais que le navire est entre de bonnes mains, et je dois faire parvenir à l’Amirauté, comme tous les autres capitaines, différents rapports.
Sans compter la petite liasse de lettres que je dois envoyer à Dorothy.
En quittant le bord, je salue le drapeau et le planton qui monte la garde à la passerelle de coupée.
C’est une drôle de sensation que de sentir la terre ferme après tous ces jours de mers.
Je hèle une jeep, et me fais mener aux bureaux de l’Amirauté ; là, je dépose les copies des différents rapports de service, ainsi que mon journal de bord.
Une fois la chose faite, je peux m’occuper de mes affaires personnelles.
Je me rends au bureau de la poste des armées : Là une jeune femme en uniforme pèse mes lettres que j’ai pris soin de lier entre elles, et d’un coup de tampon énergique les affranchies.
Je ne sais quand Dorothy les recevra, mais au moins, elle saura que, jusqu’à cette date, j’étais en vie.
Il est temps de rejoindre le Second.
 
 
J’entre, après un petit tour en Jeep, dans une salle bondée.
Dans un coin, un enseigne de vaisseau martyrise un piano en braillant ce qui, pour lui, doit être un air à la mode. Et d’un coup, la musique s’arrête et tous les regards se portent vers moi. Je vais pour faire quelques pas pour rejoindre « Yessir » quand deux jeunes officiers, des aspirant à peine sortie de l’académie navale  surement, viennent me barrer la route :
-          Désolé « Sir »…dit l’un d’eux…Vous ne pouvez pas entrer.
-          Votre….l’autre grimace, l’air hautain avant de poser un index sur ma poitrine…votre tenue n’est pas adapté.
Je fronce les sourcils, regardant autour de moi. Le second, m’ayant vu entrer, vient me rejoindre, une pinte de bière à la main.  Avant de répondre aux jeunes effrontés je bois une gorgée de stout, et m’essuie les lèvres d’un revers de manche.
-          Je m’occupe de lui…dit le second, me tirant par la manche.
-          On laisse vraiment entrer n’importe qui de nos jours, je vais faire un rap…
Il ne finit pas sa phrase.
Mon poing vient s’écraser sur son nez qui éclate comme un fruit trop mûr.
S’en suit une mêlée confuse dont le Second et moi arrivons à nous sortir, en passant une fenêtre, juste avant l’arrivée de la Police Militaire.
Nous regagnons le bord juste à temps, en même temps que les permissionnaires de l’équipage.
 
Un rapide pointage pour être certain que personne ne manque à bord, et nous voilà e nouveau prêt à reprendre la mer.
Nous appareillons au plus vite, pour rejoindre la flotte. Quand nous passons le barrage, je distingue, à la jumelle, les gyrophares des véhicules des M.P
Encore un endroit où il nous faudra, à l’avenir, faire preuve de discrétion.
 
 
Traductions et divers.
(*) Equivalent de major général des arsenaux dans la marine française.
angus Mac Leod
angus Mac Leod
Bonne brise
Autre pseudo : Archibald Pierce
Nation au Front Atlantique : angleterre
Flottille au Front Atlantique : force B
Nation au Front Pacifique : Canada
Flottille au Front Pacifique : CANADA
Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 07/07/2018

Infos
Nationalité: ???

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Lun 12 Aoû 2019, 12:44
Plus tard, près des côtes d’Afrique du nord…
 
Accoudé au rebord de l’une des ailes de la passerelle de veille, je regarde la cote, baignée de soleil.
Les murs blancs de la ville, tranche avec le bleu de la mer. Nous sommes bien loin des falaises de Douvres ou des rivages du Firth of Clyde, où un proverbe dit : «  Si on voit les collines, c’est signe de pluie ; Si on ne les voit plus, c’est qu’il pleut.
Ici, tout est gorgé de soleil. Parfois, mais cela est fugace, un vent venu de la terre amène des bribes d’effluves de jasmin et d’eucalyptus.
Naviguer si près des côtes avait un avantage : peu de chance de tomber sur un sub dans le coin. Par contre, nous étions à la merci de n’importe quel observateur ennemi. J’étais là dans mes pensées quand le second, vint à moi, l’air embêté :
-          T’as un instant Commandant ? demande-t-il.
Je reviens à la réalité des choses, et me tourne vers lui :
-          Qu’est-ce qui se passe ? je prends la feuille qu’il me tend, et la lis en même temps qu’il me l’explique de vive voix.
Visiblement un gros ponte de l’Amirauté n’a pas apprécié notre « escale » sur le rocher ; celui-ci vient de pondre un rapport carabiné sûr, je site : «  la conduite inqualifiable d’un capitaine de la flotte de sa gracieuse majesté lors d’une escale tactique dans un port d’une importance stratégique notoire ». Je la roule en boule avant de la lui rendre :
-          Foutez-moi ce truc-là à la poubelle.
-          Mais …
-          C’t’un ordre Second…
-          Bien Commandant.
Je suis d’humeur maussade doit-il penser. Il n’en est rien.
Je retourne à ma cabine.
 
Vers 18h00 environ, on tape à ma porte. Je vais ouvrir, et me trouve nez à nez avec notre chef ingénieur mécanicien.  La chose est assez rare pour être notée, d’habitude, ce « fantôme » ne quitte que rarement la salle des machines. D’un air à la fois navré et furieux, il dit :
-          Commandant, je demande à stopper la machine bâbord : la ligne d’arbre chauffe.
Diable ! Il ne manquait plus que ça.
Je décide de descendre voir de visu de quoi il en retourne.
Dans le compartiment machine un matelot s’affairait, burette d’huile en main, à toutes les articulations des moteurs.
Le chef ingénieur me montra l’arbre. En effet, malgré toutes ses attentions,  l’arbre avait chauffé si fort que l’acier du chapeau d’un palier portait des traces irisées.
-          On ne peut pas continuer à cette allure, dit-il, …sinon c’est la casse assurée.
-          Vous n’y êtes pour rien Chef, dis-je…faites stopper : On continuera sur une machine jusqu’à l’escale.
-          Merci commandant …
 
Je remonte en passerelle de navigation, fais un point rapide jusqu’au port le plus proche.
Nous y serons en une douzaine d’heure  au lieu de six.
Je donne les ordres nécessaires, et bientôt, c’est à allure réduite que nous prenons la direction souhaitée.
J’ai entièrement confiance en l’équipe de mécaniciens : Ils feront l’impossible, voire plus, pour que le navire arrive sans autres soucis
Le lendemain, à l’aube, nous sommes à quai, et toute une armée de matelot s’affaire pour régler le problème de l’arbre de transmission.
Contenu sponsorisé

666, lets beat the beast... Empty Re: 666, lets beat the beast...

Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum