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Hans Baumer
Hans Baumer
Tempête
Autre pseudo : Erwin von Dieter
Flottille au Front Pacifique : Aucune
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Nationalité: Italien/Japonais

Le loup s'éveille dans le Pacifique Empty Le loup s'éveille dans le Pacifique

Ven 07 Mar 2014, 08:46
Avant propos

Alors que je mettait à jour mon RP côté Pacifique (oui, ça faisait très longtemps que je n'y avait pas touché ^^'), je suis retombé sur mon RP de passage en sous marin, que j'avais envoyé à Divym il y a environ un an pour passer sub dans le Pacifique. Comme il s'agit d'un RP "bien charpenté" comme je les aime, j'ai décidé de vous le partager, même si maintenant je ne suis plus en sous-marin sur ce front ^^

Pour rappel du contexte, j'incarne un capitaine allemand sur le front pacifique, j'avais fait un joli RP que vous pouvez trouver sur ma fiche personnage pour justifier mon nom et mon origine.

Puisque maintenant je ne suis plus sub sur ce front et que je ne poursuivrai donc pas ce RP, je serais très heureux de répondre à vos commentaires (si vous en avez) sur ce fil de discussion ^^

Bonne lecture !

___________________________________________


Tempête d’écume


Juin 194X. Dans l’océan pacifique, le commandant von Dieter, capitaine fraichement recruté de la TKU, était inquiet. La flotte avait refusé de se dérouter, alors qu’elle était en direction de Midway, malgré les signes annonciateurs de la tempête. La flotte continuait sa route, ignorant la peur, digne force de l’Empire du Soleil Levant. Rien ne pouvait la dévier de sa route, pas même un typhon. Hélas, les forces de la nature ne sont pas sujettes à l’intimidation…
Quelques heures plus tard, la tempête se déchaîna. Chaque goutte d’eau, emportée par le vent à vitesse extrême, frappait telle un poignard et le nombre des gouttes figuraient un acharnement que le capitaine, pourtant rude marin, n’avait jamais vu. La foudre frappait jusqu’à 10 fois par minutes,  une cadence qu’envierais n’importe quel capitaine de cuirassé. Des paquets de mer se déversaient sur les plages avant et arrière du navire. C’est après le passage d’une vague particulièrement grosse qu’Erwin entendit un cri. Le cri qu’il redoutait en pareille occasion.
-Un homme à la mer ! cria un marin japonais
-Dieu ait son âme… répondit presque automatiquement son navigateur, Wolfgang.
-Wolfgang, stoppez les machines, je vais le récupérer.
-Capitaine, vous n’y songez pas ! Vous allez vous tuer !
tenta d’objecter son second japonais, Hiro.
-Faites ce que je vous dis ! Alertez la flotte par radio, il faut qu’ils soient au courant.
-Bien capitaine. Schultz !

Et tandis que son second allait prévenir le radio, Erwin sortit  de la cabine et non sans peine, se rendit à la poupe du navire. Les flots déchaînés mugissaient leur fureur, et Erwin se surprit un instant à hésiter. Mais il conserva son sang-froid et, avisant trois matelots qui tentaient eux aussi de repérer le malheureux dans les flots, il leur ordonna de trouver une corde afin de s’attacher avant de plonger. Lorsque ceci fut prêt, il confia sa casquette et sa veste au matelot le plus proche, et il s’élança vers l’océan furieux.
Le choc de l’impact fut plus fort et plus violent qu’il ne s’y attendait, et il faillit perde connaissance. Mais le duel qu’il venait de commencer avec la mer était loin d’être terminée. Il se ressaisit et chercha l’homme qui avait été emporté. Il lutta longtemps contre les flots, les secondes s’étiraient pour laisser place aux minutes. Alors qu’il désespérait de le retrouver, un éclair frappa d’un seul coup son bâtiment, le Kotei, et Illumina la mer alentour comme en plein jour. Et c’est là qu’il l’aperçut.
Il crut d’abord voir une baleine, ou un cachalot. Une masse informe et obscure évoluait sous l’eau. Mais très vite, il se rendit compte de son erreur, au vu de la silhouette de la tourelle qui se dessinait dans l’élément liquide. Le doute n’était plus permis, un sous-marin opérait en dessous de lui. Mais il n’avait pas le temps de s’interroger plus longtemps sur ce sous-marin : un deuxième éclair lui révéla la position de la victime des océans, le marin tombé à l’eau, qui flottait entre deux eaux.
Il s’élança dans sa direction, mais il se rendit vite compte que la corde était trop courte pour l’atteindre. Après plusieurs secondes d’intense hésitation, il se détacha et nagea de plus belle vers le naufragé. Il l’attrapa et le hissa à la surface. Pendant quelques instants, il crut être arrivé trop tard, d’être à deux doigts de la mort pour rien. Mais le marin se mis à tousser, preuve qu’il était encore en vie. Erwin se rendit alors compte de sa situation, isolé au milieu de l’océan Pacifique. À ce moment précis, il commença à paniquer, et se mis à nager vers le Kotei mais de façon désordonnée, augmentant sa fatigue de minute en minute. Au bout de quelques temps à errer sans but, il sentit ses forces l’abandonner totalement. ‘’Tout est fini’’, se dit-il, avant de s’évanouir totalement. Il ne vit donc pas le sous-marin allemand faire surface, pas plus que l’équipage qui le tirait hors des griffes de l’océan…

Dans le ventre de fer


D’abord  lui virent les sons. Confus, sans suite logique au premier abord. Il entendait confusément des chocs sourds, des échos métalliques, des machines, des éclats de voix qui résonnent.
Puis virent les images. Le plafond gris et proche de lui, parsemé de rivets. Peut-être les échos venaient-ils de là ? Il tourna la tête : une armoire avec une croix rouge. Sans doute était-il dans une infirmerie de bord. Mais quel bord ?
Au toucher, il sentit le matelas, rude mais tout de même plus confortable qu’un matelas japonais à bord de leurs navires. Sans doute un lit d’hôpital, s’il s’en tenait à son premier raisonnement.
L’odorat lui revint alors. L’odeur de propreté et d’antiseptique faillit lui faire rendre le maigre repas qu’il se souvenait avoir pris il y a déjà plusieurs heures, mais son estomac lui fit savoir qu’il en avait fini la digestion depuis longtemps déjà. D’ailleurs, une odeur forte alléchante de friture mit son estomac tout à fait en éveil.
Enfin, le goût du sel et de l’iode marin se déversèrent dans sa bouche, et les souvenirs des dernières heures lui revirent. La tempête, le sauvetage, sa lutte contre les flots, son évanouissement ! Mais il devrait être mort !
Et l’homme qu’il avait sauvé ? Etait-il mort ? Avait-il été lui aussi sauvé ? Et par qui avait-ils avaient-ils été sauvés ? Il tendit l’oreille : les voix qu’il entendait avaient une sonorité occidentale, bien éloignée du japonais qu’il employait avec ses hommes. Il lui sembla même reconnaître… de l’Allemand ?
Il allait bientôt être fixé. Il entendait des pas se rapprochant de sa chambre. La porte s’ouvrit et laissa apparaître deux hommes en uniforme. Le premier, avec le stéthoscope autour du coup et la mallette à sa main, était vraisemblablement le docteur. Le deuxième, au vu des galons qu’il portait, était sans doute officier à bord de ce navire. Mais le plus intrigant était leur aspect. Tous deux était vraisemblablement européens. Etait-il prisonnier aux mains de marins roastbeefs ou Yankees ? Dans ce cas, il ne parlerait pas. Et il vendrait chèrement sa peau.
L’Officier prit la parole :
-Do you speak English ?
Erwin reconnu tout de suite l’accent Allemand, sa mère patrie.
-Ich spräche Deutsch, mein Herr.
-Ach, un camarade Allemand !
s’exclama l’officier,  visiblement content. Je me nomme Fritz Schneewind, commandant du U-511, en mission dans le pacifique, comme vous pouvez le déduire. Et voici le Médecin de Bord, Hans. Et vous, camarade ?
-Erwin von Dieter, Capitaine du Destroyer Kotei de la Marine Impériale Japonaise. Cela fait bien longtemps que je n’avais pas vu des visages du pays, en dehors d’une partie de mon équipage.
-Moi de même, Erwin. Alors, quelle folie peut-elle amener un capitaine allemand et un marin japonais en plein milieu du Pacifique durant une tempête ?
interrogera le commandant Schneewind
Erwin lui raconta toute l’histoire, incluant la chute, la lutte contre les flots, la corde abandonnée. Le commandant avait l’air impressionné par le récit, et à la fin il lâcha :
-Vous avez eu de la chance, Erwin, beaucoup de chance.  Si je n’avais pas regardé dans le périscope pour vérifier la provenance de l’écho de l’hydrophone, vous seriez peut-être mort noyé à l’heure qu’il est.  Qu’elle n’a pas été notre surprise de vous voir dans notre périscope !
-Je crois que j’avais perdu espoir, heureusement que vous étiez là, sinon, mon second aurait eu raison, et ça m’aurait fait mal de l’admettre !

Cette réflexion déclencha un éclat de rire chez les trois hommes, et Erwin su tout de suite que le courant passait entre eux.
-Camarade, vous devez être affamé ! Je vais laisser Hans vous examiner, puis on vous amènera votre repas. Puis, quand vous vous serez reposé un peu plus, je vous ferais visiter l’ U-511, pour faire passer le temps en attendant une accalmie de la tempête qui nous permettra de vous faire rentrer à bord de votre bâtiment. Notre radio a déjà pu envoyer un  message pour prévenir la flotte que vous étiez vivant et entre de bonnes mains !
Erwin remercia  chaleureusement Fritz, laissa Hans l’ausculter, et pris un repas et un repos bien mérité.

Une nouvelle voie


Erwin regardait plonger l’ U-511dans les fonds océaniques. Le retour du capitaine et du miraculé avait été une véritable fête sur le Kotei. Tout le monde louait le courage et la ferveur d’Erwin, et le marin japonais avait été bien entendu le premier à le remercier. Mais malgré cela,  Erwin ne pouvait détacher son regard de la mer où s’était enfoncé le sous-marin de Fritz. À bien y réfléchir, quelque chose lui taraudait l’esprit, et il avait bien l’intention de trouver quoi.
Pendant quelques jours, il rêva de cette mésaventure heureuse. La discrétion du submersible, que l’escorte de la flotte n’avait pas vu ou entendu venir, ainsi que la description détaillée à laquelle il avait eu droit lui avait donné des idées. Et plus le port de Midway approchait, plus cette idée lui était agréable. Abandonner la carrière de commandant de destroyer pour devenir sous-marinier. Remettre à sa place l’arme sous-marine dans l’arsenal de la Marine Impériale, injustement sous-estimé et délaissé. Lui faire prendre une place comparable à celle des U-Boot de sa patrie d’origine, l’Allemagne.
C’était décidé. Dès l’arrivé à Midway, il soumettrait sa demande à l’amirauté japonaise. Nul doute qu’elle y serait favorable, un capitaine japonais d’origine allemande  sèmerait la terreur à travers la flotte Anglo-Américaine.
Quelques jours plus tard, Erwin atteignit l’atoll de Midway,  tombés quelques mois plus tôt sous la coupe japonaise. Il débarqua en hâte, semant la surprise parmi son équipage, et particulièrement de son second, Hiro. Il envoya son message à l’amirauté dans l’heure qui suivit l’arrivé à Midway.

De : Erwin von Dieter, commandant du Kotei
Destinataire : Amirauté Impériale Japonaise
Mes respects à l’amirauté,
Commandant actuellement le destroyer Kotei, je demande à être versé à l’arme sous-marine. En effet, je pense qu’il sera profitable pour la Marine Japonaise d’avoir à sa disposition une arme sous-marine d’une puissance comparable à celle des U-Boots. Je suis moi-même d’origine allemande mais je commanderais avec fierté un sous-marin japonais, comme je le fait actuellement avec mon destroyer.
Cordialement,
Erwin von Dieter

Pendant de longues journées, il attendit impatiemment la réponse. Ses hommes ne comprenait pas pourquoi leur capitaine était si nerveux, ni pourquoi la flotte était parti sans eux, les laissant provisoirement à Midway. Erwin s’était enfermé dans son bureau et passait sa journée à lire des ouvrages descriptifs des méthodes de chasse et de traques employées par les sous-marins allemands, que son cousin Hans Baumer et le commandant Schneewind lui avait remis. Puis enfin, la réponse tant attendue arriva.

De : Amirauté Impériale Japonaise
Destinataire : Erwin von Dieter, commandant du Kotei
Capitaine,
Après examen de votre demande, nous avons décidé de donner une réponse favorable. En effet, vos états de services sont excellents, et vous avez le profil idéal pour devenir un sous marinier au sein de votre flottille. Votre second actuel est nommé commandant du Kotei en remplacement, veuillez procéder rapidement à la passation de commandement pendant que nous envoyons votre futur bâtiment à Midway.
Cordialement

Erwin était calme en apparence, mais il bouillonnait intérieurement. Il allait être sous-marinier. Une nouvelle voie s’ouvrait à lui. Il espérait en être digne, pour l’honneur de la Marine Impériale et des U-Boots. Il mit au courant son second, qui ne réagit pas exactement comme il l’attendait, alors qu’il lui apportait une promotion.
-Ainsi, commandant, commença Hiro, vous nous quittez ? Alors que les hommes vous apprécient au plus haut point depuis que vous avez sauvé ce marin ? Jamais je ne serais à la hauteur pour vous remplacer…
-Hiro,
le coupa Erwin, vous êtes un excellent second, et un homme d’honneur. Je suis persuadé que vous arriverez à vous faire à ce nouvel emploi. Et puis vous êtes encore jeune, vous avez la vie devant vous. Tout comme moi. Nous saurons en faire bon usage, tous les deux. Allez, préparez-vous !
Hiro s’éloigna, visiblement peu convaincu. Mais Erwin en était persuadé : il ferait un excellent capitaine. Pour lui aussi, une nouvelle voie s’ouvrait…
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