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Le renouveau roumain
Jeu 26 Sep 2013, 18:51
Odessa, septembre 19**
Mon commandant en second me tapa sur l’épaule en me souriant. Je lui rendis son sourire. Nous avions réussi, enfin réussi. Je ne voulais pas gâcher l’ambiance alors je cachais mon amertume d’avoir perdu ces 2 boîtes de conserve. Pourtant personne ne semblait m’en tenir rigueur. Était-ce peut-être dû à la forte présence germanique dans le secteur ? Il serait mal venu de vexer les renforts tant attendus ? Je ne le saurais sans doute jamais. Je m’en tire bien et mon équipage aussi, aucun mort, à peine quelques blessures légères.
L’amiral Glogojanu me sortit de mes pensées. Kapitän ! Voici votre chef mécanicien, le lieutenant de vaisseau Mikaïl Alexianu.
Ah ! Bonsoir lieutenant, rien que tel qu’un homme du pays s’occuper de notre bijou lui répondis-je en me retenant de rire. Le reste de l’équipage éclata de rire et les roumains ne tardèrent à suivre. Mais il est peu probable qu’ils rient pour la même chose. Mon second me chuchota à l’oreille. Commandant, vous cherchez à flatter nos hôtes ?
Quoi ? C’est pas vrai ? Comparé au CB le Katsonis est une perle, non ? lui répondis-je. Il rit de plus belle.
La soirée allant et l’alcool aidant, roumains et allemands se tenaient par les épaules et entonnaient des chansons paillardes.
Déjà quelques années que je n’ai pas touché à une goutte d’alcool. Lorsqu’on a l’alcool mauvais et qu’on ne supporte pas d’être contrarié. C’est préférable de s’en abstenir. Je l’ai appris à mes dépens. En quittant discrètement la salle de réception, j’en repérais un ou deux qui devrait tôt ou tard l’apprendre à leur tour.
Pfff…. Dis-je en soupirant. Ce ne sont pas des miens.
Mon commandant en second me tapa sur l’épaule en me souriant. Je lui rendis son sourire. Nous avions réussi, enfin réussi. Je ne voulais pas gâcher l’ambiance alors je cachais mon amertume d’avoir perdu ces 2 boîtes de conserve. Pourtant personne ne semblait m’en tenir rigueur. Était-ce peut-être dû à la forte présence germanique dans le secteur ? Il serait mal venu de vexer les renforts tant attendus ? Je ne le saurais sans doute jamais. Je m’en tire bien et mon équipage aussi, aucun mort, à peine quelques blessures légères.
L’amiral Glogojanu me sortit de mes pensées. Kapitän ! Voici votre chef mécanicien, le lieutenant de vaisseau Mikaïl Alexianu.
Ah ! Bonsoir lieutenant, rien que tel qu’un homme du pays s’occuper de notre bijou lui répondis-je en me retenant de rire. Le reste de l’équipage éclata de rire et les roumains ne tardèrent à suivre. Mais il est peu probable qu’ils rient pour la même chose. Mon second me chuchota à l’oreille. Commandant, vous cherchez à flatter nos hôtes ?
Quoi ? C’est pas vrai ? Comparé au CB le Katsonis est une perle, non ? lui répondis-je. Il rit de plus belle.
La soirée allant et l’alcool aidant, roumains et allemands se tenaient par les épaules et entonnaient des chansons paillardes.
Déjà quelques années que je n’ai pas touché à une goutte d’alcool. Lorsqu’on a l’alcool mauvais et qu’on ne supporte pas d’être contrarié. C’est préférable de s’en abstenir. Je l’ai appris à mes dépens. En quittant discrètement la salle de réception, j’en repérais un ou deux qui devrait tôt ou tard l’apprendre à leur tour.
Pfff…. Dis-je en soupirant. Ce ne sont pas des miens.
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Re: Le renouveau roumain
Dim 29 Sep 2013, 14:19
Le lendemain, je retrouvais mon équipage à quai. Ils s’affairaient autour de notre bijou, le K-122. J’étais satisfait de ce que je voyais devant moi. Un submersible de 63 m de long avec 4 tubes, équipé d’un canon de 100 mm, de 2 mitrailleuses anti-aériennes et 30 hommes d’équipage. J’avais enfin l’impression de commander un bâtiment digne de ce nom.
Mon second vint vers moi.
Commandant ! Le plein est fait, les torpilles sont chargées, le contrôle des équipements a été fait, nous finissons de répartir au mieux les vivres et nous seront prêt à l’embarquement.
J’acquiesçai de la tête.
Excellent. Je préfère effectuer quelques contrôles par moi-même avant d’embarquer.
Très bien commandant me répondit-il avant de me tendre un dossier cacheté. Nos ordres de mission commandant.
Merci Hugo.
Notre première patrouille consistait à effectuer des manœuvres d’exercices dans la partie occidentale de la mer noire. Par la même occasion, nous devions emprunter la ligne des convois fréquemment attaquée par les soviétiques afin de connaître l’un de nos théâtres d’opération. L’amirauté nous autorisa à engager les navires alliés peu escortés. La consigne était claire, pas de prise de risque inutile. Parmi ces documents, une notice émanant directement de l’amirauté allemande m’informait de la venue de capitaines expérimentés de la 8. Il y faisait également mention de la promotion du commandant Hans Verner, au grade d’amiral de flotte, désormais en charge de la 1- Regala Romana A Flotei.
Jusqu’ici, j’étais dubitatif envers l’ampleur des moyens misent en œuvre pour assurer notre hégémonie en mer noire. Cette fois, presque tous les voyants étaient au vert. La réussite de cet objectif dépend maintenant aussi, de ma réussite personnelle à commander un submersible composé d’un équipage mixte.
Une fois les derniers contrôles effectués par mes soins et l’embarquement terminé, j’annonçais notre objectif de patrouille et l’arrivée de renforts à l'équipage.
Les hommes se sont enthousiasmés de savoir que des camarades venaient leur prêter main forte. Sur le coup, je ne vu plus de différence entre allemands et roumains.
Cap au 065 en flank !
Mon second vint vers moi.
Commandant ! Le plein est fait, les torpilles sont chargées, le contrôle des équipements a été fait, nous finissons de répartir au mieux les vivres et nous seront prêt à l’embarquement.
J’acquiesçai de la tête.
Excellent. Je préfère effectuer quelques contrôles par moi-même avant d’embarquer.
Très bien commandant me répondit-il avant de me tendre un dossier cacheté. Nos ordres de mission commandant.
Merci Hugo.
Notre première patrouille consistait à effectuer des manœuvres d’exercices dans la partie occidentale de la mer noire. Par la même occasion, nous devions emprunter la ligne des convois fréquemment attaquée par les soviétiques afin de connaître l’un de nos théâtres d’opération. L’amirauté nous autorisa à engager les navires alliés peu escortés. La consigne était claire, pas de prise de risque inutile. Parmi ces documents, une notice émanant directement de l’amirauté allemande m’informait de la venue de capitaines expérimentés de la 8. Il y faisait également mention de la promotion du commandant Hans Verner, au grade d’amiral de flotte, désormais en charge de la 1- Regala Romana A Flotei.
Jusqu’ici, j’étais dubitatif envers l’ampleur des moyens misent en œuvre pour assurer notre hégémonie en mer noire. Cette fois, presque tous les voyants étaient au vert. La réussite de cet objectif dépend maintenant aussi, de ma réussite personnelle à commander un submersible composé d’un équipage mixte.
Une fois les derniers contrôles effectués par mes soins et l’embarquement terminé, j’annonçais notre objectif de patrouille et l’arrivée de renforts à l'équipage.
Les hommes se sont enthousiasmés de savoir que des camarades venaient leur prêter main forte. Sur le coup, je ne vu plus de différence entre allemands et roumains.
Cap au 065 en flank !
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Re: Le renouveau roumain
Ven 10 Jan 2014, 18:06
Mer noire, début d'après midi du 2 octobre 19**
Je me trouvais sur le kiosque lorsque mon second m'informa de la réception d'un message important. Un silence pesant gagna l'équipage pendant la lecture.
Messieurs! A vos postes de combat!
Le calme avant la tempête. Le silence fût rompu violemment et les hommes s'exécutèrent.
Je m'adressais à mon second à part.
Le capitaine ******* est repéré et est sous le grenadage ennemi à 50 milles marins de Sébastopol. Son submersible est endommagé. L'équipage est au prise avec une voie d'eau et il est peu probable qu'il puisse se soustraire à son adversaire.
Nous sommes les plus proches, c'est à nous de les sortir de là.
Oui capitaine! me répondit il énergiquement.
Je veux des vigies aux yeux de faucons, les tubes et le canon prêt à faire feu.
A vos ordres commandant!
Mer Noire, fin d'après-midi, 2 octobre 19**
Bâtiment soviétique repéré! Bâtiment soviétique repéré! crièrent les vigies.
Identifiez le navire! criai-je à mon tour depuis la salle de commandement. Aucune réponse ne me parvint. Identifiez ce navire bordel!!!
Trop petit pour être un garde-côte mais il me semble trop imposant pour être une vedette.
C'est une identification ça?!? Bande de ... Un vapeur auxiliaire ASM commandant!
La pression descendu d'un cran.
Passez en vitesse lente! Passez en vitesse lente, répéta mon second! Passage en vitesse lente répondit le chef mécanicien.
L'aube va tomber dis-je à mon second. Il me regarda hésitant.
Nous ne pouvons attendre la nuit. Nos camarades sont en danger de mort, lui dis-je.
Pas de nouveau message demanda mon second à l'officier radio. Non, monsieur.
Mon second soupira. Ils doivent être en plongée profonde.
J'acquiesçais de la tête. C'est possible, ne pouvant fuir, peut-être, tentent-ils l'esquive.
Je montais sur le kiosque avec mon second et scrutait le navire ennemi avec des jumelles. La situation me paraissait délicate. Mon officier en armement confirma mes craintes. Je pris la décision d'intervenir à la torpille.
Tout le monde descend! Ordonnai-je HOP! HOP!
Une fois tous les hommes descendus et le submersible hermétiquement fermé, l'ordre de plonger fut donné.
Vitesse lente, cap au 120.
Je me trouvais sur le kiosque lorsque mon second m'informa de la réception d'un message important. Un silence pesant gagna l'équipage pendant la lecture.
Messieurs! A vos postes de combat!
Le calme avant la tempête. Le silence fût rompu violemment et les hommes s'exécutèrent.
Je m'adressais à mon second à part.
Le capitaine ******* est repéré et est sous le grenadage ennemi à 50 milles marins de Sébastopol. Son submersible est endommagé. L'équipage est au prise avec une voie d'eau et il est peu probable qu'il puisse se soustraire à son adversaire.
Nous sommes les plus proches, c'est à nous de les sortir de là.
Oui capitaine! me répondit il énergiquement.
Je veux des vigies aux yeux de faucons, les tubes et le canon prêt à faire feu.
A vos ordres commandant!
Mer Noire, fin d'après-midi, 2 octobre 19**
Bâtiment soviétique repéré! Bâtiment soviétique repéré! crièrent les vigies.
Identifiez le navire! criai-je à mon tour depuis la salle de commandement. Aucune réponse ne me parvint. Identifiez ce navire bordel!!!
Trop petit pour être un garde-côte mais il me semble trop imposant pour être une vedette.
C'est une identification ça?!? Bande de ... Un vapeur auxiliaire ASM commandant!
La pression descendu d'un cran.
Passez en vitesse lente! Passez en vitesse lente, répéta mon second! Passage en vitesse lente répondit le chef mécanicien.
L'aube va tomber dis-je à mon second. Il me regarda hésitant.
Nous ne pouvons attendre la nuit. Nos camarades sont en danger de mort, lui dis-je.
Pas de nouveau message demanda mon second à l'officier radio. Non, monsieur.
Mon second soupira. Ils doivent être en plongée profonde.
J'acquiesçais de la tête. C'est possible, ne pouvant fuir, peut-être, tentent-ils l'esquive.
Je montais sur le kiosque avec mon second et scrutait le navire ennemi avec des jumelles. La situation me paraissait délicate. Mon officier en armement confirma mes craintes. Je pris la décision d'intervenir à la torpille.
Tout le monde descend! Ordonnai-je HOP! HOP!
Une fois tous les hommes descendus et le submersible hermétiquement fermé, l'ordre de plonger fut donné.
Vitesse lente, cap au 120.
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Re: Le renouveau roumain
Lun 10 Mar 2014, 10:16
Mer noire, 15 milles de Sébastopol, début de nuit du 2 octobre 19**
Malgré la situation critique, le Kapitän Otto Mann attendit la nuit pour intervenir. Son intervention se devait d'être décisif. Il était nécessaire de mettre toutes les chances de son côté et de ne rien négliger. Son officier en armement établissait une solution de tir idéale pendant que le Kapitän assistait a un formidable spectacle, un capitaine roumain expérimenté au prise avec a un capitaine soviétique fébrile. A plusieurs reprises, le vapeur auxiliaire ASM, sembla perdre la trace du submersible de l'axe. De nombreux grenadages ratés en résultèrent.
A la tombée de la nuit, le submersible traqué osa une manœuvre des plus audacieuses. Il remonta en surface, empêchant son adversaire de procéder a tous nouveaux grenadages. Le moment d'intervenir était idéale. Le K-122 couvrirait sa fuite.
Los!
L'ordre de lancement du tube numéro 1 fut donné. Une minute trente plus tard, la torpille à impact vint se fracasser contre le fragile navire soviétique. Celui-ci se trouva en piteuse état. A vue d'œil, une belle voie d'eau semblait agiter l'équipage. L'heure n'était pas a la pitié, des heures durant, ils chassèrent sans relâche nos camarades qui sont sain et sauf, notamment, grâce a la dextérité de leur commandant.
Los!
Le deuxième tube se vida présageant de la fin du bâtiment soviétique. L'impact brisa la coque fragilisée du vapeur auxiliaire ASM qui coula en quelques minutes. Une victoire modeste au vue de l'adversaire mais grande au vue du symbole. En répondant favorablement à l'appel de détresse de son homologue, le Kapitän Otto Mann gagna, entre autre, le respect de son équipage et de ses pairs.
Cap au 270, vitesse flank!
Malgré la situation critique, le Kapitän Otto Mann attendit la nuit pour intervenir. Son intervention se devait d'être décisif. Il était nécessaire de mettre toutes les chances de son côté et de ne rien négliger. Son officier en armement établissait une solution de tir idéale pendant que le Kapitän assistait a un formidable spectacle, un capitaine roumain expérimenté au prise avec a un capitaine soviétique fébrile. A plusieurs reprises, le vapeur auxiliaire ASM, sembla perdre la trace du submersible de l'axe. De nombreux grenadages ratés en résultèrent.
A la tombée de la nuit, le submersible traqué osa une manœuvre des plus audacieuses. Il remonta en surface, empêchant son adversaire de procéder a tous nouveaux grenadages. Le moment d'intervenir était idéale. Le K-122 couvrirait sa fuite.
Los!
L'ordre de lancement du tube numéro 1 fut donné. Une minute trente plus tard, la torpille à impact vint se fracasser contre le fragile navire soviétique. Celui-ci se trouva en piteuse état. A vue d'œil, une belle voie d'eau semblait agiter l'équipage. L'heure n'était pas a la pitié, des heures durant, ils chassèrent sans relâche nos camarades qui sont sain et sauf, notamment, grâce a la dextérité de leur commandant.
Los!
Le deuxième tube se vida présageant de la fin du bâtiment soviétique. L'impact brisa la coque fragilisée du vapeur auxiliaire ASM qui coula en quelques minutes. Une victoire modeste au vue de l'adversaire mais grande au vue du symbole. En répondant favorablement à l'appel de détresse de son homologue, le Kapitän Otto Mann gagna, entre autre, le respect de son équipage et de ses pairs.
Cap au 270, vitesse flank!
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Re: Le renouveau roumain
Mar 29 Avr 2014, 10:13
Des mois passèrent. Mer noire, avril 194*.
Une foule immense s'était déplacée pour accueillir l'équipage. Les quais étaient bondés et les fenêtres des bâtiments environnants étaient toutes occupées. Les submersibles faisaient rarement escale par ici. La population ne voulut pas manquée ce passage exceptionnel malgré un ciel couvert. Quelques éclaircis, ça et là, apparaissaient et réchauffaient les visages. Parmi cette foule, des anciens militaires fiers de leur patrie, des femmes intriguées par ces marins particuliers et des enfants conquit par le spectacle improvisé que représentait l'entrée au port du NMS Resquinul. Les hommes sur le pont saluèrent la foule qui les applaudissait.
Le NMS Resquinul resterait 48h au chantier naval. Il est prévu un ravitaillement complet, torpilles, carburant et vivres, ainsi que la réparation de la coque. Les derniers affrontements causèrent au submersible océanique des dégâts superficielles qu'ils convenaient de réparer avant la prochaine mission. Hans m'avait déjà fourni les grandes lignes de ma prochaine patrouille. Au port, un dossier m'attendait avec les détails. Je reçus par la même occasion mon courrier. Je découvris l'écriture de ma femme accompagnée de la signature de mes enfants. Les nouvelles étaient bonnes. Ils attendaient avec hâte la victoire de l'Allemagne et mon retour. Je reçus également une lettre de Roman, mon ami d'enfance ingénieur aux ateliers mécaniques et navals GERMANIA. Il m'informa d'un transfert de technologie et de l'envoi d'instructeurs vers le Japon. Ces nouvelles me réjouirent énormément.
Le soir, une réception fût donnée en notre honneur. Rien ne me déplaisait plus que ces réceptions mondaine qui n'étaient que des comédies ridicules. Un vrai repas, pour mes hommes et moi, valait bien que je serve de bouffon à l'amiral et à sa cour.
La femme d'un notable m'interpella. Capitaine, racontez nous comment s'est déroulé votre dernière patrouille en mer.
J'ai reçu comme mission de partir en reconnaissance dans la partie orientale de la mer noire. Après quelques jours de navigation, je me trouvais au large de Sébastopol. Pour ne pas me faire repérer par la défense côtière, je poursuivis en immersion périscopique. Quelques heures plus tard, un Schuka V sortait du port en surface. J'ordonnais le tir d'une torpille magnétique. L'impact se produisit à l'arrière du kiosque. L'impact fût si violent que la structure se souleva avec les gerbes d'eau.
Oh! Félicitation! S'exclama t'elle.
Je réussis à sortir indemne du secteur. Deux jours plus tard, je m'attaquais aux précieux convois alliés et je coulais deux petits tankers soviétiques. Là encore, malgré la sortie de patrouilleurs ASM, je pus quitter le secteur sans dommage. La chance continua à me sourire, le dernier fleuron ASM soviétique, affecté à la Tchernomorskii Flot, se trouvait dans mon périscope. Je le pris en chasse pendant 7 jours avant de pouvoir tirer mes deux premières torpilles. La chance semblait faire partie de l'équipage, le Maxim Gorkiy se replia sur ma position de fuite. Ses heures étaient désormais comptées. Le 18.04 à 11h07, le coup de grâce était donné.
Les félicitations pleuvèrent de tous les bords de table. Mes hôtes semblaient satisfait autant que moi de l'épopée du NMS Resquinul. Mais je savais que le vent tournait. La réussite m'accompagna pour cette patrouille mais je ne savais quel serait le prochain passager clandestin pour ma prochaine mission.
Une foule immense s'était déplacée pour accueillir l'équipage. Les quais étaient bondés et les fenêtres des bâtiments environnants étaient toutes occupées. Les submersibles faisaient rarement escale par ici. La population ne voulut pas manquée ce passage exceptionnel malgré un ciel couvert. Quelques éclaircis, ça et là, apparaissaient et réchauffaient les visages. Parmi cette foule, des anciens militaires fiers de leur patrie, des femmes intriguées par ces marins particuliers et des enfants conquit par le spectacle improvisé que représentait l'entrée au port du NMS Resquinul. Les hommes sur le pont saluèrent la foule qui les applaudissait.
Le NMS Resquinul resterait 48h au chantier naval. Il est prévu un ravitaillement complet, torpilles, carburant et vivres, ainsi que la réparation de la coque. Les derniers affrontements causèrent au submersible océanique des dégâts superficielles qu'ils convenaient de réparer avant la prochaine mission. Hans m'avait déjà fourni les grandes lignes de ma prochaine patrouille. Au port, un dossier m'attendait avec les détails. Je reçus par la même occasion mon courrier. Je découvris l'écriture de ma femme accompagnée de la signature de mes enfants. Les nouvelles étaient bonnes. Ils attendaient avec hâte la victoire de l'Allemagne et mon retour. Je reçus également une lettre de Roman, mon ami d'enfance ingénieur aux ateliers mécaniques et navals GERMANIA. Il m'informa d'un transfert de technologie et de l'envoi d'instructeurs vers le Japon. Ces nouvelles me réjouirent énormément.
Le soir, une réception fût donnée en notre honneur. Rien ne me déplaisait plus que ces réceptions mondaine qui n'étaient que des comédies ridicules. Un vrai repas, pour mes hommes et moi, valait bien que je serve de bouffon à l'amiral et à sa cour.
La femme d'un notable m'interpella. Capitaine, racontez nous comment s'est déroulé votre dernière patrouille en mer.
J'ai reçu comme mission de partir en reconnaissance dans la partie orientale de la mer noire. Après quelques jours de navigation, je me trouvais au large de Sébastopol. Pour ne pas me faire repérer par la défense côtière, je poursuivis en immersion périscopique. Quelques heures plus tard, un Schuka V sortait du port en surface. J'ordonnais le tir d'une torpille magnétique. L'impact se produisit à l'arrière du kiosque. L'impact fût si violent que la structure se souleva avec les gerbes d'eau.
Oh! Félicitation! S'exclama t'elle.
Je réussis à sortir indemne du secteur. Deux jours plus tard, je m'attaquais aux précieux convois alliés et je coulais deux petits tankers soviétiques. Là encore, malgré la sortie de patrouilleurs ASM, je pus quitter le secteur sans dommage. La chance continua à me sourire, le dernier fleuron ASM soviétique, affecté à la Tchernomorskii Flot, se trouvait dans mon périscope. Je le pris en chasse pendant 7 jours avant de pouvoir tirer mes deux premières torpilles. La chance semblait faire partie de l'équipage, le Maxim Gorkiy se replia sur ma position de fuite. Ses heures étaient désormais comptées. Le 18.04 à 11h07, le coup de grâce était donné.
Les félicitations pleuvèrent de tous les bords de table. Mes hôtes semblaient satisfait autant que moi de l'épopée du NMS Resquinul. Mais je savais que le vent tournait. La réussite m'accompagna pour cette patrouille mais je ne savais quel serait le prochain passager clandestin pour ma prochaine mission.
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Re: Le renouveau roumain
Mar 06 Mai 2014, 18:19
Burgas, avril 194*
Le ciel se couvraient de plus en plus et un vent fort se levait. Vers la fin de la réception, l'orchestre devait partagé la scène avec le vent intrusif qui se faufilait dans la vieille bâtisse, un hôtel de renom, datant de 1850. Des bourrasques de vent frappaient et secouaient les volets alors qu'une pluie torrentielle ruisselait de part et d'autre sur la toiture. Le Kapitän Otto Mann s'exclama à très haute voix. Il ne manque que la houle et c'est comme si vous étiez en mer! Une grande partie des convives étaient des civils de haut rang, politiciens, industriels, armateurs, notables et haut fonctionnaires. La mer, plus encore la haute mer, leur était inconnue dans ses moments de colère. Ce soir là, Burgas avait des aires de Kiel. Ces deux villes pourtant très différentes par beau temps se ressemblaient à s'y méprendre par très mauvais temps.
L'amiral m'invita à prendre un dernier verre dans un salon privé où cette fois, seul un nombre restreint de militaire était présent. Encore une fois, je reçus des félicitations pour l'ensemble de la flottille. Les combats étaient rudes, le matériel parfois défaillant et obsolète. Ces éléments eurent raisons de bien quelques capitaines depuis le renouveau roumain. Néanmoins, un noyau dur de plus en plus rôdé et soudé s'implantait solidement dans le conflit.
L'amiral tenta de me servir un verre de vodka roumaine que je refusais avec insistance au profit d'un simple café.
Pour me rassurer, il m'indiqua les dates approximatives des sorties des chantiers navals et affirma que tout était mis en œuvre pour fournir des bâtiments de qualité en nombre suffisant. Il me fît même miroiter le commandement d'un trans-océanique. Je me pris à rêver, à espérer tapir le fond de la mer noire par des coups au but de jour comme de nuit.
Il sortit ensuite des plans très précis des défenses de Sébastopol. Nous attendons l'arrivée des unités allemandes, en particulier les unités d'artillerie lourdes, pour lancer l'assaut contre la forteresse soviétique. La chute du Kronshtad nous protège désormais d'un bombardement naval me dit il.
Une grande partie de la nuit s'écoula en conversation stratégique, tactique et même politique. L'après guerre était déjà dans l'esprit de ce haut gradé.
A 08h00 le NMS Resquinul largua les amarres pour sa nouvelle patrouille.
Le ciel se couvraient de plus en plus et un vent fort se levait. Vers la fin de la réception, l'orchestre devait partagé la scène avec le vent intrusif qui se faufilait dans la vieille bâtisse, un hôtel de renom, datant de 1850. Des bourrasques de vent frappaient et secouaient les volets alors qu'une pluie torrentielle ruisselait de part et d'autre sur la toiture. Le Kapitän Otto Mann s'exclama à très haute voix. Il ne manque que la houle et c'est comme si vous étiez en mer! Une grande partie des convives étaient des civils de haut rang, politiciens, industriels, armateurs, notables et haut fonctionnaires. La mer, plus encore la haute mer, leur était inconnue dans ses moments de colère. Ce soir là, Burgas avait des aires de Kiel. Ces deux villes pourtant très différentes par beau temps se ressemblaient à s'y méprendre par très mauvais temps.
L'amiral m'invita à prendre un dernier verre dans un salon privé où cette fois, seul un nombre restreint de militaire était présent. Encore une fois, je reçus des félicitations pour l'ensemble de la flottille. Les combats étaient rudes, le matériel parfois défaillant et obsolète. Ces éléments eurent raisons de bien quelques capitaines depuis le renouveau roumain. Néanmoins, un noyau dur de plus en plus rôdé et soudé s'implantait solidement dans le conflit.
L'amiral tenta de me servir un verre de vodka roumaine que je refusais avec insistance au profit d'un simple café.
Pour me rassurer, il m'indiqua les dates approximatives des sorties des chantiers navals et affirma que tout était mis en œuvre pour fournir des bâtiments de qualité en nombre suffisant. Il me fît même miroiter le commandement d'un trans-océanique. Je me pris à rêver, à espérer tapir le fond de la mer noire par des coups au but de jour comme de nuit.
Il sortit ensuite des plans très précis des défenses de Sébastopol. Nous attendons l'arrivée des unités allemandes, en particulier les unités d'artillerie lourdes, pour lancer l'assaut contre la forteresse soviétique. La chute du Kronshtad nous protège désormais d'un bombardement naval me dit il.
Une grande partie de la nuit s'écoula en conversation stratégique, tactique et même politique. L'après guerre était déjà dans l'esprit de ce haut gradé.
A 08h00 le NMS Resquinul largua les amarres pour sa nouvelle patrouille.
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