Shinji Takeyama de retour au pays !

Takeyama, un sourire aux lèvres, relisait le message qu'il venait de recevoir le matin même.
Son sous-marin était marré à l'un des quais, l'activité du port de ....... était réduite à son minimum, sous l'accablante chaleur estivale.
Sa dernière mission s'était achevée peu de temps auparavant et l'équipage attendait avec impatience le moment de profiter de quelques semaines de repos.

"L'avion qui doit vous emmener décollera vers onze heures."

Takeyama avait tout juste le temps de préparer sa cantine. Quatorze heures d'avion l'attendaient ensuite avant qu'il n'arrive à l'aéroport de Narita.
Enfin, il allait retourner au pays !

Ce long périple de trois semaines devait le mener de Tokyo à Kyoto, tout d'abord (il s'attarderait plus longuement à Tokyo avant son retour), puis vers Hiroshima et l'île de Shikoku.
Il avant tant de choses à voir et à faire que le temps lui manquerait sûrement.
À peine 3 semaines. Chaque jour comptait.

Takeyama se demanda s'il reconnaitrait les siens depuis tant de temps passé si loin du pays.


Shinkansen entrant en gare : carénés comme des fuselage d'avions, ces trains rapides suivent leur horaire à la minute près...


Paysage vu du train : rizières, collines, forêts de bambous et maisons aux toits gris.

Kyoto !
Au détour d'une ruelle, dans le quartier de Gion, des "Maikos" se glissent furtivement pour aller rejoindre le restaurant où elles sont employées...


Plus loin, un tireur de "rickshaw", promène deux élégantes.

(j'adore leurs "Tabis" : les chaussures de toile où le pouce est séparé des orteils, avec une semelle de caoutchouc...)

Takeyama se rend dans un sanctuaire Shinto pour y faire ses dévotions et tirer un présage.


Si le présage est bon, on le garde, s'il est mauvais, qu'importe !
On l'accroche pour conjurer le mauvais sort ; les Kamis s'en chargeront...



(à suivre...)

On raconte partout des histoires sur la perte de nos bases dans le Pacifique et que le pays pourrait être à portée des bombardiers Américains.
Heureux de voir que l'ardeur patriotique est toujours intacte.




Pas de pénurie ici et l'activité est visible partout.

Préparation d'un Okonomiyaki


Le barbecue à la Jap.

Miam ! Un bon bol de ramen...

(en fait, on commande des trucs sans trop savoir ce que c'est... c'est rarement écrit en anglais... hasard et découverte)


Les salles de Patchninko : dans un bruit indescriptible, des types scrutent leur machine à sous... Plus geek que ça tu meurs !


(à suivre...)

Il fait beau aujourd'hui. Lourde chaleur mais pas de pluie. Avec Mama-San, nous allons vers le Kinkaku-ji, le Pavillon d'Or, toujours aussi majestueux.



(ça fait un peu carte postale, mais c'est vraiment comme ça... Par contre, il y a du touriste en pagaille, alors pas facile de cadrer sa photo...)

Un peu de shopping dans un Flee Market ; eh, des fois que je tomberai sur une pièce pour rafistoler mon "Sensuikan"...

Ah, foutue langue... comment on dit combien ça coûte ? Ah... "Ikura deska ?"... "Sen go hyaku en"... Ok,ok... écris-moi ça, ce sera plus facile...
t'aurais pas aussi un vieux drapeau Jap à vendre pas trop cher ? Une casquette de la Nihon Kaigun ?...
"Wakarimasen"... je comprends rien...
Ben on n'est pas sorti d'affaire...

Voilà la relève !
Nos futurs samouraïs sont bientôt prèts à aller au combat...



c'est quoi déjà le truc dans Dragon ball Z ?... à oui : "KAMEHAMEHA !!!..."

Allez ! Assez fait de tourisme.
Hiroshima nous attend et la base navale de Kuré où je vais pouvoir voir les nouveaux navires de la Flotte Impériale !...

(à suivre...)

Me voici dans l'Ouest d'Honshu.
Etape à Hiroshima, ce grand port et à Kuré (là où a été construite le Yamato), à une demi-heure de train, à peine.

Visite de l'île de Miya-Jima avec son célèbre tori les pieds dans l'eau.


Hiroshima, le nom inquiète presque... Bizarre de se trouver là.

voilà le seul vestige conservé du bombardement, le Genbaku-dome (ancien palais de l'industrie, qui a résisté parce que la bombe A à explosé à 500m d'altitude, pas loin, et qu'il était bâti avec des normes anti-sismiques correctes.
Toute la ville a été soufflée, ou presque.
Dans la mémoire collective japonaise, le traumatisme des 2 bombes est important.


vestige du bombardement : un vélo d'enfant calciné.
Y avait pas le droit de prendre des photos, mais d'ailleurs, voir des gens brûlés au 3ème degré en train de crever c'est pas passionnant...

Bon, passage dans un temple Bouddhiste pour se changer les idées.
Au moins, les petits bouddhas sont au dessus des c..... humaines et se marrent en toute circonstance...


(à suivre...)

Passons aux choses sérieuses !
L'état Major m'envoie à Kuré pour voir le nouveau modèle de sous marin qu'on nous livrera bientôt.
Celui-là devrait équiper prochainement la DRKA et causer quelques soucis aux "Amerikanjin"...


Sous marin "Asashio" devant le Musée Yamato à Kuré.

Je retrouve quelques modèles connus :



Mais évidemment, le joyau de la flotte c'est bien le Yamato !

C'est pas le vrai bien sûr... Celui-là est à l'échelle des Playmobils... Maquette au 1/10ème.

Le Musée Yamato retrace les étapes de la construction et les recherches pour retrouver l'épave, ainsi que les objets qui ont pu être remontés.

Il y a aussi quelques modèles intéressants :

Un Zéro, classique mais toujours sympa.


Une torpille-kamikaze Kaiten. De toute façon, c'est tellement étroit qu'une fois rentré dedans, on ne peut plus ressortir...

Ils ont décliné le truc sous toutes ses possibilités. En 1945, c'était vraiment leur recours de la dernière chance.
Toutes les grandes villes étaient rasées et réduites en cendres sous une avalanche de bombes incendiaires.
La Marine n'existait plus, l'aviation idem, il ne restait que les Kamikazes pour espérer arrêter les Américains.
Tout le monde était censé se sacrifier et il n'est pas dans la mentalité Nippone de remettre en question la hiérarchie ni de discuter un ordre.
Des amis français qui vivent à Tokyo nous ont raconté des discussions avec des historiens sur cette période : les bombes atomiques avaient peut-être finalement libéré
le pays et mis un terme radical à l'escalade des massacres dans la population, écrasés sous les bombes et sacrifiés par l'Armée... Point de vue qui se défend...

Avion-fusée Kamikaze Ohka (je l'ai vu au Musée Yushukan à Tokyo, mais pas le droit de photographier...)
Bateaux Kamikazes : vedettes rapides bourrées d'explosifs (idem)
Scaphandrier kamikaze avec une perche en bambou surmontée d'une charge d'explo destinée à faire péter les barges de débarquement...

Sous-marins kamikazes (divers modèles) : celui-là c'est le Kairyu.
2 torpilles, et si ça ne suffit pas on fonce sur la cible et on éperonne avec 600 kg d'explo pour finir le travail.
Equipage 2 hommes.

Le Japonais est fan de base-ball, et cela était déjà le cas avant la guerre.
à Hiroshima, le club local ce sont les" Carp" qui sont présents partout même sur les plaques d'égouts :


leur stade, le Mazda zoom-zoom (sponsor du club) n'est qu'à 500 mètres de la gare.
Hiroshima, c'est maintenant une grande ville industrielle et commerçante, lieu de fabrication des voitures Mazda.

Les grandes villes japonaises ressemblent à ça : rues étroites, des fils partout (car on ne peut rien enterrer à cause des tremblements de terre.)
Des restaurants où on place 10 personnes au maximum, au comptoir... Le manque de place est une constante.


Circuler en voiture en ville nécessite de construire des véhicules capables de se faufiler partout. Ici, vous avez le japonais typique, surnommé le roi du créneau, capable de ranger sa boite à chaussure dans un mouchoir de poche...


Pour voir un peu autre chose, on s'éloigne des circuits classiques urbains (les mégalopoles c'est fatigant...) :

La Mer intérieure (Mer de Seto, entre Honshu et Shikoku), avec un chapelet d'îles et un beau couché de soleil pris du ferry
qui nous ramène de l'île de Shodo-Shima


Les dunes de sable de Tottori (sur la Mer du Japon), la dune du Pyla locale.
Les Japonais ne se baignent pas, ils ne se mettent pas en maillot de bain.
Ils se baladent et se font photographier à dos de chameau (ou descendent la dune en snow-board...)


Et une bonne journée de marche en plein cagnard ne peut se faire sans un bon bol de wakame udon...


(à suivre...)

Shinji est assis, pensif, au bord de l'eau, cherchant désespérément un peu d'ombre et de fraicheur sous ce soleil de plomb qui écrase tout.
Son esprit s'évade et l'emporte à mille lieues de la réalité de la guerre qui semble si lointaine.
Il songe aux esprits des morts que l'on honore en laissant dériver ces petits bateaux de bois remplis d'offrande et qui vont s'échouer plus loin au gré du vent et des courants.



Le calme paisible d'un temple Bouddhiste ou d'un sanctuaire Shinto contraste tellement avec la vie trépidante des grandes villes.
Ce pays est fait de contrastes mais tout y semble une harmonie millénaire.


On passe en un instant d'un temple sorti tout droit du passé aux gratte-ciels des grandes villes.


Alors, vous le voyez le mont Fuji ?... Pas facile... Il a fallu que j'agrandisse l'image pour me rendre compte du petit dôme en haut à droite sur la photo...


Dans les sanctuaires Shinto, on trouve souvent des barils de Saké alignés. C'est un présent pour les Kamis...
Ils ont bon dos les Kamis... Mon oeil, oui ! Chacun son vin de messe, quoi... L'ivresse ici ne semble pas un délit, les gens bourrés dans la rue c'est fréquent...

Dans les rues, pas un papier par terre, même dans des villes de 10 millions d'habitants.
Le Japonais ne traverse que quand le petit bonhomme rouge est passé au vert (marée humaine du carrefour de Shibuya)
Je peux laisser ma valise sur le trottoir pour entrer dans un supermarché à côté d'une gare dans le centre de Tokyo, et sortir 15 mn après, personne n'y aura touché.
Le vol n'est pas dans les mentalités, c'est une honte et le japonais ne badine pas avec l'honneur...
Les chiottes à la jap' : la cuvette est chauffée... Il y a une petite musique pour couvrir les bruits incongrus qu'on pourrait surprendre de l'extérieur...
Et à la fin on peut avoir droit au petit jeu d'eau rince-cul...
Ceci dit dans les Shinkansen, c'est chiotte à la turque...
On ne se touche jamais : j'ai commis une erreur impardonnable avec un chauffeur de taxi qui me tendait la main :
je lui ai serrée, croyant qu'il voulait me dire bonjour !
Il voulait juste prendre mon sac (son visage s'est décomposé...)
On se salue en toute circonstance : dans le train, le contrôleur sort du wagon, et avant de franchir le seuil, se retourne et s'incline pour saluer les voyageurs.
Idem pour la soubrette qui passe avec son chariot distributeur de boissons et plateaux repas... J'imagine ça à la SNCF...
Je vais acheter une cannette de bière dans une supérette : la vendeuse se plie à angle droit en me remerciant chaleureusement (Arigato gozaïmâss...)
Je veux la même chose chez Carrefour ou Leclerc !

"Salut les "Gaijins", vous cherchez quelque-chose ?... Pourquoi j'ai ce truc sur la tête ?
Ben on fait partie des unités d'attaque spéciale qui crachent le feu et lancent des éclairs... Tu ne me crois pas ? Alors regarde plus bas..."
Et non, le Japonais n'a jamais peur d'affronter le ridicule !


dans les gares, il y a toujours une table avec un tampon encreur à l’effigie d'un Pokémon ;
les mômes ont un cahier spécial et ils valident leur passage. Quand tout le cahier est plein, ils peuvent avoir un cadeau.
Nous on voulait juste le bandeau mais ça n'a pas été possible...

Shinji Takeyama est bientôt sur le départ.
Sa permission s'achèvera sous peu et il prendra l'avion à l'aéroport d'Haneda pour regagner son port d'attache.

Il profite de ses dernières soirées pour sortir, ramener encore quelques souvenirs des chaudes nuits de Tokyo et faire quelques rencontres...


le chapeau à moustiquaire, très pratique sous les tropiques.

Pour les fans du manga Great Teatcher Onizuka, les lycéennes en minijupe...


Et pour les fans de Cosplay, un petit détour par le quartier d'Harajuku...


ça s'était dans une gare, je ne sais plus où...
Il y avait tout un défilé de minettes en kimono pas farouches...


Dans le quartier de Shibuya, un jeu commercial à la japonaise : 2 marques de biscuits/gâteaux/bonbons s'affrontent. il faut alpaguer le plus possible de passants
en leur proposant de goûter un échantillon. Tu aimes la marque bleue, tu colles une pastille bleue sur le panneau derrière ; tu aimes la marque rose, tu colles la pastille rose.
Tu ne sais pas quelle fille bonbon choisir ? Ben tu prends les 2 groupes...
Tradi en kimono ou version cow boy, il y en a pour tous les goûts... (j'ai voté kimono...)



Elles sont toujours craquantes les petites japs... Il y a quelques "Maguro" quand même (Maguro = thon) mais elles sont bien fichues, fines, et souriantes.
Pas toujours jolies de visages, mais bon...
Ah, Sakura-san, que ne suis-je célibataire avec 20 ans de moins...
(je précise, toutes les photos de filles sont prise par ma femme qui est horriblement jalouse pour éviter que ce ne soit moi qui le fasse... ^^)

(à suivre...)

Une dernière visiter au sanctuaire Yasukuni Jinja pour honorer la mémoire de nos valeureux soldats morts au combat, et une dernière vue de la ville, puis vient l'heure du départ.


Le sanctuaire Yasukuni Jinja est le lieu de mémoire des 2,5 millions de soldats japonais mort durant les guerres depuis 1 siècle.
Il est vu comme le lieu de rassemblement des nationalistes japonais et assez critiqué pour cela...
D'autant que dans le musée attenant, le Yushukan, on trouve l'histoire militaire japonaise avec la justification des différents conflits ayant impliqué le pays (et la glorification des héros, avec en particulier quelques criminels de guerre...)


Dans sa valise, Takeyama ramène quelques souvenirs personnels (ainsi que l'indispensable climatisation qu'il fera installer à bord de son sous-marin, et des chiottes rince-cul tout confort...) et du saké à partager avec ses officiers.


de gauche à droite : une casquette de la Nihon Kaigun, achetée dans un surplus à Tokyo (chez Nakata, à Ueno. Celle là valait 2000 Yens, 20 € environ, il y en avait à 9000 Y...)
Un billet de 1000 Y en souvenir; une carte postale du I-52 avec le stylo à l'effigie du sous-marin (ça c'est pour qu'Umberto nous propose de beaux cadeaux pour la prochaine IRL.
Achetés avec le foulard bleu à la mémoire de l'Amiral Yamamoto et les autres cartes postales au musée Yamato de Kuré.)
Le bandeau des Unités d'Attaque Spéciale, noir, avec l'inscription "Victoire Certaine" en Kanjis. Acheté 250 Y à Kyoto.
Un poignard Tanto avec fourreau noir, acheté à Asakusa (Tokyo) pour 6800 Y. Tous les sabres sont très chers...

J'aurai pu mettre les bouteilles de saké (on en trouve à tous les prix en supermarchés, en cubi ou en bouteille de 4 litres et même au simple verre à 100 Yens...)
Un bouquin de photos sur la guerre en Mandchourie, 50 Yens chez un bouquiniste...
Et des babioles à n'en plus finir...

Adieu à Tokyo et à ce pays lointain.
En espérant y revenir un jour au printemps, quand les cerisiers sont en fleur...


vue de Tokyo d'un des immeubles gouvernementaux de Shibuya. 47ème étage.
Visite gratuite, alors on en profite...

Pour ceux qui veulent aller un jour là-bas, je peux vous tuyauter sur les hôtels pas trop chers.
Le budget a été de 3000 € par personne pour 18 jours sur place : avion, transports (railway pass pour le train), hébergement, bouffe et loisirs compris.

Merci à tous ceux qui ont suivi mon périple...

Deux ans ont passé et beaucoup d'eau à coulé dans le Pacifique. Les destins se sont révélés et les Kamis ont récupéré l'âme de quelques valeureux descendants de samourais.
Shinji Takeyama n'est plus. Son sous marin a disparu dans l'océan Indien.
Une petite cérémonie funéraire à sa mémoire a été organisée dans sa ville natale.



L'urne funéraire a été portée par quelques vaillants soldats et remise à sa famille, où elle sera honorée comme il se doit.


Photos que j'avais acheté pour 1000 yens sur un marché aux puces à Kyoto.

La mémoire de Shinji Takeyama est désormais honorée par un de ses cousins, Kimitake Iraoka.
Les cerisiers sont en fleur, son âme repose en paix et son esprit vole librement dans ce beau pays sous le regard paisible du Daibutsu, le bouddha géant de Kamakura

Le printemps célèbre les amoureux.
Les fiancés posent sous les cerisiers en fleur.
Lui, il a trouvé.


Elles, elles cherchent encore...


"Tu sais Sakura... est-ce qu'on pourrait... peut-être... demander à ta mère la permission de se tenir la main lors de nos promenades ?..."
"Tu crois ? Il ne faut rien précipiter... ça ne fait que 12 ans qu'on se connait..."

Kimitake poursuit sont voyage.
Partout le paysage le laisse rêveur et sa fierté est à son comble lorsque le train passe devant le majestueux "Fuji-san " !



De la Mer du Japon à l'océan Pacifique, son regard s'emplit de tout ses paysages. Bientôt il faudra songer au retour vers le front.


Parc de Kanazawa


falaises de Jogazaki ; péninsule de Izu Hanto au sud de Tokyo

Mais la mer recèle aussi des dangers permanents, plus dévastateurs que toute la flotte américaine...

Panneaux mettant en garde contre les risques de tsunamis ; même à 21 mètres au dessus du niveau de la mer...

Un voyageur ne prends pas le train sans son "Ekiben", le plateau repas qu'on achète dans les gares.
Une super boite avec l'étui à baguettes...


Tout est toujours frais, bien présenté et pas trop cher.
Au Japon, la nourriture n'est jamais bâclée, même dans les gares (le sous sol de la gare de Kyoto est un immense supermarché où vous pouvez acheter vos sushis sans aucun risque.)

Quelques exemples : ekiben à 1000 yens (1 € = 140 yens environ)




Et on termine par une petite briquette de saké à déguster à la paille (ça coûte 100 yens... même pas 1 euro)

merci à vous pour le partage de ces magnifiques photos

Je continue !...

Le Japon est (parfois ? souvent ?...) le pays de l'hallucination pour nos pauvres esprits occidentaux...
Napoléon brandissant un dessert au thé vert ? Improbable, sauf là bas ! (c'était pas mauvais !...)



Les animaux domestiques font l'objet de délires perso (ici un immonde représentant d'une espèce à quatre pattes, sans doute un chien à l'origine, déguisé en supporter du FCNantes ?...) ; les gens les promènent parfois dans des poussettes... Le meilleur côtoie parfois le pire.
Il y a peu d'animaux domestiques, alors quand ils en voient, ça tourne à l'hystérie : à Tokyo il y a des bars où on peut jouer/caresser des chats pendant 30 mn (coût 1000 yens)...



Marchand de sucettes au poisson, typique lors des fêtes locales... On a essayé celui des sucettes au poulpe grillé (un peu sec et caoutchouteux...)

Revenons sur un sujet plus sérieux : les filles japonaises !...

La sportive : meneuse qui joue dans un groupe de percussion (tambour Taiko) dans une petite ville de province, et renvoie une énergie dévastatrice.


La Tartinée : à Kyoto, on se balade souvent en costume traditionnel, et les plus audacieuses (mais pas forcément les plus jolies) sont déguisées en Maikos (les apprenties Geishas). Le touriste avide de photos n'en rate pas une et ça fait plaisir aux petits boudins (rhaaa, je suis caustique...)


La Tokyoïte typique : minijupe et talons, c'est aussi fait pour ne pas passer inaperçu. Elle manque de sa casser la figure à chaque pas tant elle semble ne pas avoir l'habitude de marcher comme ça. Sa démarche les pieds rentrés en dedans n'est pas forcément très gracieuse mais c'est quand même marrant à voir...

Mais qu'a t'elle de coller dans ses cheveux roux?
On dirait... d'la bave pp:/

Kimitake, en ce beau dimanche matin, se rend au bureau de recrutement de la Nihon Kaigun.
La DKA n'est pas une grande flottille ; elle a besoin d'étoffer ses équipages.
"Il nous faut plus de monde", a suggéré Isamu-san.

Mais en ces temps incertains, recruter n'est pas facile. Kimitake est obligé de fouiller dans les fonds de tiroirs pour trouver des équipages.
Il est dubitatif sur l'efficacité des postulants.


les photos affichées à l'extérieur des "Koban", les postes de police locaux, montrant les méchants criminels du Japon, encore recherchés.


Que penser de ces deux-là ? Nous étions en train de nous prendre en photo sous les cerisiers en fleur de Kyoto, activité classique des touristes dans un plan "Gaijin Lovers" quand ces 2 zigotos ont tenu à ce qu'on les prennent en photo. L'un exhibant fièrement ses tatouages, ce qui, dans le pays est un signe distinctif plutôt mal vu (ancien taulard ? Yakusa ? Militaire ?...) Bref, nous avions un échantillon intéressant pour la suite de cette étude !

"Commandant Isamu ! Je crois que j'ai trouvé la perle rare, celui qui peut tout faire, le multi tâche, insaisissable et capable de tenir 8 objets en même temps.
On l'appelle "Tako" (la pieuvre), pas bavard mais efficace.


La pieuvre, c'est très utile dans son garde-manger. On coupe un bras de temps en temps, ça repousse, et ça permet d'avoir toujours un truc à mettre sur ses sushis...

"Capitaine Iraoka, vous avez trouvé là la perle rare ! En plus, il sait faire du lait de poulpe ! C'est le chef cuisto qui va être content !" ^^

HRP : Pour le recrutement, c'est le problème mais on ne désespère pas ;-)
HRP 2 : J'espère un jour avoir la chance de me rendre au Japon.

"Oser le Japon !"

Loin des idées reçues, le voyage n'est pas excessif (vol aller-retour à 650 €/personne quand on s'y prend bien à l'avance et sans prendre le risque d'une compagnie peu fiable : Lufthansa/ANA ; éviter Aeroflot...).
Certes, c'est un budget mais à comparer aux vols vers les USA par exemple. Même pour la Thailande, pas grand chose à moins de 800 €...
C'est loin, c'est sûr : 12 heures de vol sans escales, 7 heures de décalage horaire.

La vie sur place est abordable, pour peu qu'on fasse attention à son budget. On peut manger pour 5 € (700 Yens), des nouilles Ramens, ou un plateau repas dans un "Combini" (une supérette). Dans les auberges de jeunesse, il y a toujours possibilité de se faire sa popotte (et on peut toujours acheter un bol de cup noodles pour 100 yens environ.
Évidement, il y a des restaurants très chers où l'addition atteint des sommets mais pour 3000 Yens (un peu plus de 20 €), on mange très bien pour 2. La bière, par contre est assez chère (500 Yens le plus souvent).
Le saké : il y a les petites briques à 100 Yens...
L'hébergement c'est le point faible, car le tourisme n'étant pas très développé, il y a peu d'hôtels bon marché : les réservations sont obligatoires, c'est un voyage à préparer à l'avance surtout si on décide de partir dans les périodes très demandées (printemps).
Des hôtels comme les K's house [ http://kshouse.jp ], près des gares, et pas chers offrent un hébergement autour de 3500 Yens par personne et par nuit.
Si on veut plus classe, l'addition monte vite (Ryokan à 15.000 Yens par nuit). Il y a aussi des hébergements dans les temples bouddhistes (c'est un peu spartiate, réveil à 6h30... mais prix modique)
J'ai croisé quelques backpackers qui voyageaient dans des bus de nuit pour économiser l'hôtel, un qui dormait à la belle étoile dans les parcs... Bref, c'est possible d'aller là-bas même avec un budget restreint.
Nous, on avait pris le JR railway pass pour 14 jours (306 €) et on peut prendre tous les trains des lignes JR.
Pour le métro à Tokyo il y a des cartes à la journée ; à Kyoto, le bus c'est mieux.

"Osez le Japon ! C'est tellement différent et dépaysant "
Mais préparez le voyage, apprenez quelques phrases pour ne pas être trop largué car le japonais ne maitrise pas beaucoup l'anglais.

Ca donne envie tout ça ^^
Et je pensais que c'était bien plus cher le voyage en avion et la vie sur place.
Pour le japonais, j'avais appris en autodidacte le Hiragana et le Katakana. Faudrait que je m'y remettre ^^

Je vais réfléchir à un voyage dans quelques années.

Kyoto, là où tout commence et tout finit.
Recueil au majestueux Nanzen-ji, le temple Zen siège de l'école Rinzai, dont l'austère bâtiment semble inébranlable.



Le jardin du Ryoan-ji : 15 rochers énigmatiques placés de manière à ce qu'on ne puisse en voir que 14 simultanément, quelque soit sa position... Un jardin Zen doit rassembler les 7 qualités de l'art Zen :
Asymétrie, Austérité, Liberté, Naturel, Simplicité, Sérénité, Subtilité.



Et pour finir, le long couloir de Torii du sanctuaire Shinto, Fushimi Inari : sur plusieurs kilomètres, l'allée serpente dans la montagne jusqu'au sommet d'une colline.



Je laisse mon foyer et ma famille sous la protection des Kitsune. Mon navire reprendra la mer bientôt.
La guerre et ce combat final, nous appelle.

Quelques années après la guerre. Le Japon est défait et cherche dans la lutte économique à retrouver sa place sur la scène mondiale.
Par le plus grand des hasards, Kimitake (le petit gros à droite) retrouve dans un bar son ancien chef de flottille, Isamu Kobayashi (le plus vieux avec la moustache).
Ils se remémorent le bon vieux temps en éclusant quelques verres de whiskies, à la façon des "tontons flingueurs"... Et comme ça, vous ne pourrez plus oublier l'hymne de la Marine Impériale !...



vidéo extraite du film " Le goût du saké, par Yasujiro Ozu (1962)