sur l’ Opalescence...

Quelque part en mer, une escadre de la F.A.N.A. remontais vers le nord de puis maintenant plusieurs jours. L’escadre était somme toute assez dispersée, mais on pouvait encore apercevoir quelques autres navires à vue pour la plupart.

Sur le pont de la passerelle de commandement, balançant doucement dans son hamac accroché la, un jeune capitaine à l’allure assez peu militaire faisait sa sieste quotidienne quand sur les coups de midi son estomac le rappela à l’ordre. Sortant, l’air hagard, de son sommeil il interpella son second…

Arthur… le cuistot a fait quoi à becter aujourd’hui ?

La même chose qu’hier capitaine… purée et poisson… fit le second avec une moue de dégoût.

Beuuuurk… salaud, j’suis sur qui roule pour les schleus celui-la… il veut nous faire crever avec sa tambouille…arf… mon navire pour un jambon beurre… et une bière bien fraîche…soupira Erwan…

Arriva à cet instant la, l’officier des communications avec son grand sourire habituel… Ordre du commandement mon capitaine… fit il en donnant un bout de papier à Erwan… Qu’est ce qu’il veut le pacha ?... Mouais… on ne l’a pas attendus pour s’entendre dire ce qu’on sait déjà… ‘fin bon… merci Manu…

Allez Arthur, l’grand chef à dis plein pot sur Las Palmas… alors fait cracher à ‘l’opalescence’ tout ce qu’elle à dans l’ventre… on va essayer de rejoindre le capitaine Martin…s’il tombe sur les fritz ou les ritals il va se faire allumer, isolé comme il est…

Mais euh capitaine…le commandant dis tout de même qu’il faut y aller avec prudence…et puis nos équipement ne sont pas encore tous rodé et…

Quand on veut être prudent on plante des carottes au fond de son jardin… on fait pas la guerre bordel de merde… et si on te demande, t’a qu’a dire que l’équipement en rodage à zappé l’message…

Accoudé sur le rebord de la fenêtre ouverte de la passerelle, l’océan ce reflétais dans les grand lunette de soleil de son capitaine…


PS : pour une description plus précise des Lafleurs voir ici : https://dasboot.forumactif.com/rp-port-neutre-f31/retrouvailles-t818.htm

Le soleil tapait fort en ce début d’après midi. La chaleur étouffante dans le poste de commandement, malgré les brises fraîches de l’océan, avait vite fait de faire tomber les t-shirts et chemises réglementaire des hommes présents. Seul Manuel, l’opérateur radio, semblait bien mieux supporter la chaleur que distillait, sur la tôle de la cabine, le brûlant soleil…
Erwan, qui pour une fois n’était pas dans son hamac, testait les instruments de mesures donnant de temps à autres un coup de pieds ou de poings sur l’équipement qui osais traînez à lui ‘répondre’…

Saleté de machine… vous verrez qu’un jour on fera tout avec des machines et quand ça tomberas en rade on sera tous dans las merde… vociféra t-il en prenant ces jumelles. Il sortit un instant pour observer la côte un morceau de carte à la main…

Ah bah voilà… on dois être la… euh non peut-être plutôt la… enfin dans ce coin la quoi…

Revenu à l’intérieur, il marque une large zone au crayon… on à passé la cap Bojador les gars… on va bientôt pouvoir apercevoir les îles Canaries… et en face la côte Marocaine…

A ces mots le second ne pus s’empêcher d’intervenir… aaaaaaaah la Maroc… Casablanca… ces bars et ces bordels… à ces mots les hommes présents éclatèrent de rire…

…enfin sauf Erwan qui en sortant à nouveau pensait plutôt à la maison que Manon avait sur place… aux longues journées passés sur sa moto… à ces blessures… à Samuel…à Leyla… mmm… Leyla, cette magnifique Marocaine qui travaillais chez Manon… des jambes élancées, des yeux noirs intense et des bras d’une douceur tel qu’il s’y était souvent abandonné… mais cette beauté sauvage n’était plus, elle avait été renversée par un camion alors qu’elle venait le voir à l’hôpital…

Erwan entendit encore Arthur et Manuel, plaisanter dans la cabine tandis qu’il regardait ce découper une ligne de sable et de dune devant lui… personne ne le remarqua mais sous ces grosses lunettes de soleil, une larme perla…

Prélude…

Comme un lion en cage… voilà comment on aurait pu décrire à cet instant le capitaine Erwan Lafleur, faisant les cents pas entre les murs trop étroits de sa cellule de la prison militaire de Palma de Majorque. Depuis trois jours maintenant, le rituel était bien rodé au rythme des maigre repas servi avec empressement par des gardes peu enclin à la conversation… même dans leur langue. Après le repas de midi, les gardes viendraient le chercher vers 14h pour un énième interrogatoire. La, se tiendraient devant lui deux officiers Espagnoles, un Allemand et un observateur sois disant neutre… en vérité un vendu soucieux de conserver sa gamelle et ces fesses bien au calme sous le soleil de l’île loin des zones plus tumultueuses de la guerre.
Encore et encore, les officiers le presseraient de questions auquel il ne répondrait que par « commandant Erwan Lafleur… forces navales françaises libres… matricule 14573 FN 43... » auquel il rajoutera juste pour le plaisir d’énerver le fritz… « et pour le reste j’t’emmerde ». Comme d’habitude l’Allemand s’énervera en voulant savoir ce que son devenu le haupmann Hermann Krüger et son officier navigateur Ludwig Von Stegel… pauvre fou s’il savait…

Erwan sourit un instant, seul dans son cachot en repensant à l’interrogatoire du premier jour… un planton était venu annoncer que la fouille de l’Opalescence n’avait rien donné… cela avait eu le don d’irriter encore plus le bosch…

Mais le sourire fit vite place à un regard plus triste… Erwan se foutais bien de sa situation, seul l’inquiétait de savoir si sa petite Manon avait été retrouvé, comment elle allait, si elle avait survécu à ces fils de pu…

Le verrou de la cellule sauta et la porte s’ouvrit…

Mains sur la nuque señor Lafleur… interrogatoire…

Commandant Erwan Lafleur… forces navales françaises libres… matricule 14573 FN 43... et pour le reste j’t’emmerde…

Schlack…. Un coup sec venait de s’abattre sur le visage d’Erwan. Depuis une bonne heure déjà l’officier Allemand ne se tenait plus, malgré les discrets appels au calme du planqué neutre. Le nez en sang, Lafleur relevait chaque fois le visage vers son interrogateur musclé, le défiant du regard avec un sourire en coin… « Ils » avaient retrouvé le navigateur Von Stegel, le crâne défoncé, méconnaissable. Le tavernier avait bavé… le salaud.
Un autre coup tombait déjà sur Erwan quand celui-ci d’un bond s’écarta. L’officier perdit l’équilibre et du se raccrocher in extremis au bureau. Erwan alors ce leva et lui asséna un coup de tête qui le mit quelques instants hors d’état.

Deux gardes lui sautèrent dessus et le conduisirent vers sa cellule. Un des deux gardes s’approcha de lui…

Vostres hombres es… euh… libertad… comprende? Erwan hocha la tête... Et mes officiers?... euh… Manu et Arthur… le garde le regarda un instant… Si si señor, Manuel e el navegante… Erwan aurait voulu encore lui poser d’autres questions mais l’homme reparti comme si de rien n’était… et la porte se referma…

Sur l’opalescence la vie avait repris son cours normal… enfin presque. Les matelots avaient été très vite relâchés par les autorités car pas un n’avait desserré les dents face aux questions. Si, à l’image de son capitaine, la discipline n’était pas le premier des soucis sur l’Opalescence, Erwan avait su instaurer quelque chose de plus fort. Ni hiérarchie, ni esprit de corps n’aurait pu égalé la solidarité d’un esprit de clan ou de famille comme il en régnais sur le navire… et c’est sans conteste cette loi du silence, appliqué à la lettre par tous qui avait permis aux matelots ainsi qu’a Arthur de se retrouver si vite libre.

Hey vous deux la bas… au lieu de faire les andouilles aider plutôt à la manœuvre et chargez moi ces bidons d’essence au plus vite… et quand vous aurez fini vous…

Merde Manuel qu’est ce qu’il t’arrive ? L’opérateur radio venait d’être libérer, mais il avait subis quelques coups… un espagnol qui servait à bord d’un navire français… les militaire du coin lui avait fait payer sa traîtrise…

Es no importante… Erwan ?

Toujours au mitard… d’ailleurs si tu pouvais envoyer un message radio au pacha pour lui expliquer la situation ici…

Si…

La mine grave, soucieuse même, un vieil homme marche dans les ruelles étroite de la ville de Palma de Majorque. Les derniers jours n’ont pas été de tout repos pour cet honnête commerçant… la military police puis la milice… chacun à tour de rôle étaient venu lui posé moult question… parfois avec des menaces à peine voilés.

Aaaaaaaaah… l’homme sursauta… un chat venait de passé en trombe devant ces pieds…

imbécil de gato… jura t-il… Soudain il s’arrêta net et se retourna.

¿quiénes son?... Lança t-il vers une ombre qui se tenait dans un recoin d’une porte de la ruelle que seul la lune éclairait encore…

¿qué me quieren? … les yeux du vieillard transpiraient la peur, comme si il avait vu le diable.

Sortant doucement de l’ombre un bras nu et musclé se leva vers lui, tenant à la main un revolver luisant…

No, no… piedad…

Il n’eut que le temps de voire cette étrange tatouage sur l’épaule de l’ombre avant que la nuit fut déchiré par un éclair …

L’ombre regarda un long moment le corps du vieux dans la rigole. Quelques gouttes de pluie vinrent s’écraser sur le petit voilier d’encre incruster dans la peau, s’évaporant au contact de la chaleur humaine. L’air était lourd, il pleuvrait toute la nuit…

Le verrou sauta pour la deuxième fois de la journée…

Mains sur la nuque señor Lafleur… vous avez de la visite…

Putain Arthur… ça fait plaisir de voire une tête connue… même la tienne mon salaud… les deux hommes éclatèrent de rire, c’était par l’humour que s’échappait aujourd’hui l’appréhension qui c’était fait compagne d’Erwan ces derniers jours.

Manon ??? Demanda t-il avant quoi que se soit, le regard anxieux…

Doria la récupérer… elle est vivante…

Il lâcha un gros soupir mais repris… Où est-elle ? Comment va-t-elle ? Qu’est ce qu’il lui on fait ? Qu… je n’en sais pas plus capitaine...coupa Arthur. Erwan passa ces mains sur son visage, tentant en vain de cacher les grosses larmes qui coulaient sur ces joues. Quel soulagement pour lui de savoir sa petite sœur hors des mains de ces salauds… Il du respirer profondément pendant un long moment pour évacuer tout le stress et reprendre le cours des choses.

Et les hommes ?

Sur l’Opalescence…

Bien…

Euh… Erwan… ils vont te poursuivre pour les meurtres des officiers allemands, pour voix de fait, rixes et trouble de l’ordre publique, refus d’obtempérer à la military police, usage de la force envers les autorités du port, démolition de matériel militaire,…

Erwan affichait un léger sourire… si c’est que ça… il fit un clin d’œil à son second. C’est le tavernier qui à baver… renseigne toi et va voir les filles de ce soir la, elle sont peut-être en danger, mets les à l’abris…

Bien…

Occupe toi de préparer l’Opalescence à larguez les amarres au cas ou…

C’est déjà fait capitaine…

Mains sur la nuque señor Lafleur… la visite est terminée…

Peu après son retour en cellule, la porte s’ouvrit encore une fois sur Pedro, le garde énigmatique.

Votre uniforme capitán… para su … procès…

Erwan souleva un sourcil... un uniforme... pour quoi faire... déjà qu’il en portait pas en temps normal, même aux bureaux de la FANA…
Il jeta un coup d’œil aux vêtements plier et impeccablement repassé qu’avait déposé Pedro… non décidément, il n’aimait pas le bleu marine…

L’accusation voudrais appeler le sieur Pablo Esteban à la barre votre honneur.

Faites entrer… la porte s’ouvrit… après un long moment, le planton de faction devant la porte passa la tête dans le couloir puis d’un haussement d’épaule fit comprendre qu’il n’y avait personne. Un soldat allemand entre alors dans la salle, un bout de papier à la main et viens le donner à l’officier. Vu la tête qu’il tire et ces joues qui deviennent rouges on peut supposer que ce n’est pas une bonne nouvelle.
Il jette un regard assassin vers le box de l’accuser puis s’adresse au juge…

Excusez moi votre honneur mais il semblerais que le témoin que nous voulions faire venir soit introuvable pour le moment…

C’est fort fâcheux pour vous her haupmann… mais cette court n’a pas le temps d’attendre… l’affaire est assez délicate comme ça…

Je comprends votre honneur mais…

Non, vraiment je suis désolé mais si vous avez d’autre témoins faites les venir sans quoi je suspendrais la séance…

L’officier allemand se tourna alors vers le soldat encore droit comme un ‘i’ et s’entretint avec. Plusieurs hochement de la tête, tous négatifs, et un aveux gestuel d’impuissance plus tard l’officier du se résigner à demander la suspension d’audience par manque de témoins…

Se tournant alors vers Erwan il le pris à parti… ne croyez pas commandant que vous vous en tirerais comme cela… faire disparaître ceux qui vous gênent ne fais que retardez votre propre sort…

Her haupmann ceci est une court martiale contenez vous…

L’officier n’avait que faire des paroles du magistrat et s’avança vers le box, le doigt accusateur… car bien sur c’est vous qui avez fait tuer le patron du bistrot n’est ce pas…et les prostituées… ou sont elles ces salopes… répondez espèce de…

Jusque la, Erwan étais rester étonnamment calme, toujours les pieds sur le bord du box ce balançant sur sa chaise en bois. Si dans la plupart des bars qu’il avait fréquentés lui et son équipage, il était connu pour avoir une droite qui partais plus vite que son ombre, la main gauche n’était pas en reste question rapidité. L’allemand le découvrit à ces dépend et ce retrouva le bras tordu derrière sa tête alors que le doigt accusateur se faisait tourner autour de lui-même…

On t’a dis que t’étais dans une court martiale ici… pas de récréation… puis se tournant vers le colonel… dis donc vous la le cul vissé sur votre chaise… j’croyais qu’on accusait pas sans avoir de preuves… à moins que ça ai changé depuis… ou que ce soit spécial lèche cul frisé à Palma…

Ce qui se dit après ne fut pas très audible car des gardes entrèrent de plusieurs endroits dans la salle et séparèrent les gens présent…

Pendant les jours qui suivirent, l’accusation fit témoigné plusieurs personnes et produire des rapports s’attachant ainsi à dépeindre le capitaine Lafleur comme une grosse brute sanguinaire et meurtrière. Le moindre acte qu’avait posé le commandant de l’Opalescence depuis son arrivé à Palma de Majorque avait été savamment mise en scène et détourné pour le faire passer lui et son équipages pour des calamités ambulantes.
S’il y avait certes une partie de vrai dans ces histoires, l’affabulation dont faisait preuve l’Allemand théâtralisais à outrance le procès.

Erwan, qui n’en perdait pas une miette et qui s’amusait beaucoup à voir gesticulé l’officier Allemand n’intervint que rarement dans sa plaidoirie douteuse, se contentant de relever de si delà quelques éléments de la mascarade et de tourné en ridicule son opposant.

Commandant Lafleur… voulez vous ajoutez quelques chose ?

Oui, colonel… Erwan se redressa quelques peu sur sa chaise… depuis maintenant plusieurs jours, l’accusation c’est évertué à me dépeindre comme une bête, comme un être malfaisant à enfermé voir à éliminer… ce qui je n’en doute point ferais grand plaisir à certain… il lança un regard provocateur vers l’allemand…

Objection votre honneur je…

Ho, ta gueule… je n’ai pas arrêté d’entendre tes conneries alors maintenant tu la fermes, tu poses ton cul sur ta chaise et tu fermes ta grande gueule de connard…

Messieurs un peu de tenue… cria le colonel.

Erwan s’essaya sur le bord du box… et repris, l’air détendu…

Je disais donc, l’accusation a produit moult témoins et rapports corroborant mon sale caractère de merde dont vous venez d’avoir un modeste aperçu… Mais, à part cela… l’accusation à-t-elle pus faire témoigner un témoin directe du meurtre dont on m’accuse sur la personne de l’officier navigateur Ludwig Von Stegel ?... Non… l’accusation à-t-elle pus faire témoigner un témoin directe du meurtre dont on m’accuse sur la personne du Haupmann Hermann Krüger ?... Non plus … l’accusation à-t-elle pus à tout du moins fournir le cadavre de celui-ci, pour preuve qu’il soit bien mort ? Pas le moins du monde… l’accusation rétorquera que sur mon ordre les témoins ont été éliminer… mais en ont-ils fournit la preuve devant cette cours… évidemment non… Et pourquoi ? Tout simplement parce que ces preuves n’existent pas. Elle sont née dans l’imagination fertile et quelques peu dérangé d’un officier Allemand que la couardise ou même l’imbécillité notoire à reléguez au rang de garde poules tout juste bon à ce faire astiquer le manche avec ce que l’Armée allemande à raclée de plus pitoyable dans ces fond de tiroir et le tout dans un arrière post aux allures de bordel - encore que, certains bordels sont mieux tenu et plus accueillant qu’ici - bien loin du front ou de vraies hommes combattent alors que lui… lui ne doit se contenter que de régler la circulation de son transit intestinale…

Voilà, messieurs la vrai physionomie de ce procès… un pauvre fonctionnaire blasé et vivant reclus dans son imaginaire nombrilistique, bien loin des réalités de notre monde et qui dans ce procès ne vois que l’occasion de se sortir de son trou… du t-il le faire en bafouant toutes les notions de droit et d’honneur qui on un jour pu effleurer son esprit visiblement peu réceptif…

A mesure qu’Erwan décochais ces flèches assassines à son attention, l’officier allemand pris un tient cramoisie tant et si bien qu’à peine le dernier mot prononcer il se rua sur le français.

Enfoiré… cria t-il en tendant ces mains vers Erwan, voulant probablement lui tordre le cou.

Mal lui en pris car ce dernier esquiva la bête furieuse que sa propre inertie empêcha d’éviter le croche pied qui devait l’envoyer se fracasser sur le bureau du juge…

Du con… nargua Erwan le sourire en coin, avant d’esquiver une tentative par derrière du second officier Allemand qui alla rejoindre fissa son supérieur avec l’aide d’un coup de poings qui lui explosa les cartilages nasals.


A nouveau la garde intervint dans un brouhaha indescriptible, séparant et renvoyant les protagonistes vers leurs quartiers jusqu'à la prochaine audience…

Messieurs… La Cour…


Au premier mot, les quelques personnes présentes c’étaient levés puis entra le colonel bedonnant qui vint s’asseoir dans son box. Tout le monde resta debout alors que le juge mis ces petites lunettes rondes sur le bout de son nez.

Accusé levé vous… j’suis déjà debout… euh… oui, bon… silence…

La cour à délibérer en son âme et conscience et à la vue des éléments matériels présents à ce procès.

En ce qui concerne l’accusation de meurtre sur la personne de l’officier navigateur Ludwig Von Stegel, vu l’absence de preuves, la cour vous déclare non coupable.

L’officier Allemand derrière sa table eu comme un mouvement d’exaspération...

En ce qui concerne l’accusation de meurtre sur la personne du Haupmann Hermann Krüger, vu l’absence d’indice prouvant la mort de celui-ci, la cour vous déclare non coupable.

L’allemand voulu protester, son conseiller le retint…

En ce qui concerne l’accusation de troubles de l’ordre public et voix de fait, la cour vous déclare coupable.

En ce qui concerne l’accusation de refus d’obtempérer à la police militaire de Palma de Majorque, la cour vous déclare coupable.

En ce qui concerne l’accusation de destruction de matériel militaire, la cour vous déclare coupable.

En conséquence de quoi, la cour vous condamne à une amende de 50 000 $, ainsi qu’à une peine de prison de 45 jours et un rapport sera transmis aux autorités compétentes. Vu le délais de détention déjà effectué, vous serez donc libérer dans 5 jours à partir de ce moment la vous aurez 24h pour quitter le port et serez interdit de séjour pour les 6 mois à venir.

L’audience est levée…


L’officier allemand furieux se précipita vers Erwan pour… bam… pour se retrouver aussi vite sur le cul deux mètres derrière après avoir pris une droite bien sentie dans les gencives…

Port de Palma de Majorque, ultimatum moins 3 heures :


Erwan, ça fait 10h qu’on est près et que tourne les machines… pourquoi on reste encore ?

T’inquiète, Arthur… on va y aller, j’attend juste de la visite…

La nuit précédente, un courrier anonyme avait été déposé au bureau de l’officier Allemand qui avait officié pendant les interrogatoires et le procès. Ce mot disait que le Haupmann Hermann Krüger serait visible pendant le départ du torpilleur français.

Sur les superstructures arrière, Erwan supervisait la manœuvre d’une lourde charge… Allez y les gars montez moi ça ici… ouais, encore un peu… encore… ça y est, stop… c’est bon… amenez moi c’machin par ici… la, capitaine ?... parfait…

Erwan s’essaya dessus puis balança le haut du corps de droite à gauche et sifflotant en regardant vers les quais. Enfin apparu l’officier Allemand qui vint se pointer le regard encore plein de haine envers le FNFL.

Arthur… cria t-il…

Oui, Erwan ?

On dégage… vamos…

A vos ordres, capitaine… et lentement après quelques secondes on senti vibrer les deux turbines Parsons/Rateau-Bretagne et bouger lentement les 680 tonnes du navire. Lentement, l’Opalescence se décolla du quai… on aurait dis deux corps qui se séparaient tellement se fut lent et hésitant, presque charnelle. Puis ils quittèrent la rade de Palma de Majorque vers leur destination lorsque…

Capitaine, voici Maria et Theresa, les pu…euh… filles du bar…

Ola, salut les filles… les deux demoiselles s’approchèrent pour remercier le capitaine qui en fut tout émoustillé… faut dire qu’après plus de 40 jours mitard, n’importe quel homme et à fortiori un coureur de jupon comme celui la aurait des idées coquine en présence de deux jolies filles aux courbes si généreusement fournie.

Eh bien mesdemoiselles, si vous voulez bien nous allons descendre dans un endroit plus discret pour que je puisse vous expliquer les règles à bord… fit-il avec un large sourire entendu.

Erwan quitta le baril de carburant sur lequel il était assis faisant glisser ces bras dans le bas du dos des demoiselles. Entre les deux râteliers ou étaient rangé les grenades ASM, Marco tireur délite - de nos jours on dirait ‘sniper’ - se relevait alors que sur le quai un officier allemand était allongé… une balle entre les deux yeux…

Deux jours plus tard :

Capitaine ?

Oui, Mañuel…

Je n’ai pas tout compris… pourquoi vous avez fait envoyé un message à l’allemand ? Et aussi pourquoi vous avez fait monter ce baril sur le pont arrière en plein soleil, si il explose on est bon pour perdre nos canons arrière…

Ah, tu crois ?

Les deux hommes marchèrent jusqu'à la plage arrière. Erwan attrapa son fusil mitrailleur et cribla le baril de rafales. Le premier reflex du Mañuel fut de se jeter à plat ventre mais rien… non rien n’explosa, le baril était vide.

No comprende… si il est vide pourquoi pèse t-il si lourd ?

Erwan pris de la hauteur, puis lâcha une rafale dans le couvercle qui céda bien vite…

Putain sa pue…

Normal… Erwan souleva le couvercle qui avait été soudé à la va-vite pour découvrir le cadavre du Haupmann Hermann Krüger…

Ya un sac de ciment dans la soute… de l’eau… du ciment… on remue… et quand c’est sec tu me balance cette merde à la baille avant d’arriver à La Valette… comprende ?

Si, capitán… ah Mañuel... Si ?… joli ton voilier tatouer sur le bras… gracias…



A présent, quelque part entre Palma de Majorque et l’île de Malte un baril de pétrole a moitié cimenté traîne sur les fonds marins. Quant aux deux demoiselles, débarqués à La Valette, elles ont ouvert un bar, « au petit voilier », ou les marins de l’Opalescence reçoivent depuis lors toujours un accueil particulier et très très très chaleureux…