- Augusto MiglioriniTornade
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Nation au Front Atlantique : Italie
Nation au Front Pacifique : Aucune
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L'Ere du changement ou du changement dans l'air
Dim 17 Avr 2011, 17:12
Augusto venait de passer une semaine riche en découvertes. Il avait remis le commandement du Giulio Cesare à Tarente comme l'amirauté le lui avait demandé et avait été emmené au siège de celle-ci pour prendre connaissance de sa nouvelle affectation.
Il était au courant que l'Italie tentait de se doter de portes avions. L'attaque Japonaise sur Pearl Harbor qui avait permis de détruire en quelques heures toute la flotte américaine du pacifique ainsi que le naufrage du Bismarck avaient ouvert les yeux des forces de l'Axe sur l'utilité de mettre en place de tel bâtiments. Cependant, mis à part le Japon, l'Allemagne et l'Italie avaient pris un retard considérable concernant la construction et la mise en service de portes-avions. Le retard accumulé comparativement aux alliés était énorme et maintenant tout l'effort de guerre des pays de l'Axe était tourné dans cette direction.
Néanmoins de là à penser que l'Italie avait maintenant des portes-avions disponibles et prêt à rentrer en service il y avait là un pas qu'il n'aurait pas osé franchir. Et pourtant voila que l'amirauté lui proposait de commander le plus grand porte avion des marines de l'Axe en Atlantique à savoir l'Aquila. Ce navire pouvait embarquer jusqu'à 66 avions qu'ils soient chasseurs, bombardiers ou encore torpilleurs. Pour palier à la carence d'avions d'excellence dans ces différents domaines, l'Italie et l'Allemagne avaient collaboré et des Stukas avaient été spécialement construits pour le décollage depuis un porte-avion. Les 2 puissantes nations partageaient maintenant leur matériel.
Rapidement après l'entrevue avec l'amiral, Augusto avait été conduit à son nouveau navire et y avait fait la rencontre de son second ainsi que des autres officiers supérieurs présents à bord du navire. Ceux-ci comprenaient bien entendu Augusto qui allait occuper le poste de commandant en chef mais également le poste de commandant en second ainsi que le poste de commandant de vol et de 3 chefs d'escadrille.
La notion de hiérarchie sur un porte-avion était quelque peu modifiée comparativement à ce qui était généralement en vigueur sur les autres navires de la marine. En effet les opérations en mer étaient sous le commandement du commandant en chef et du commandant en second mais les opérations aériennes elles obéissaient aux directives du commandant de vol. Ce dernier avait sous ses ordres les différents chefs d'escadrille qui eux même dirigeaient en vol en formation des chasseurs, bombardiers ou torpilleurs.
Concrètement sur le terrain ou plutôt dans le ciel parmi les officiers supérieurs, seuls les chefs d'escadrille volaient et participaient aux opérations aériennes. Néanmoins à bord de l'Aquila, chaque officier supérieur quel qu'il soit possédait son brevet de pilote. En effet, il fallait que la symbiose entre les opérations navales et aériennes soit parfaite pour qu'un tel bâtiment puisse délivrer 100 % de ses capacités. C'est donc aussi et sans doute pour cela qu'Augusto avait été choisi pour commander l'Aquila. Bien entendu il avait beaucoup d'expérience en terme de navigation mais possédait aussi son brevet de pilote acquis quelques années avant la guerre sur biplan.
Augusto avait donc passé une première semaine à bord avec tous ses hommes et les tests avaient été effectués non-stop. Décollage à la catapulte avec ou sans charges, atterrissages normaux ou en urgence, simulation d'attaques en piqué, au raz de l'eau etc ... Bref tout était répété afin d'être fin prêt à en découdre avec l'ennemi. Les officiers supérieurs étaient maintenant confiants car aucun incident n'était apparu pendant les exercices et ils savaient que cela promettait bien des victoire en situation de combat.
Après cette semaine d'exercices intensifs, l'Aquila recevait ses premiers ordres de mission. Il ne s'agissait pas encore d'une mission d'action offensive* mais il s'agissait tout de même d'une première mission et elle allait permettre à tous de se faire une idée de ce qu'était la vie à bord de l'Aquila en situation de guerre.
-------
* : La réforme de l'aviation n'étant pas encore en ligne, aucun raid d'attaque aérien n'est possible à l'heure actuelle avec les portes-avions ou les portes-hydravions. Les vols de reconnaissance restent cependant possibles durant le jour, l'aube et le crépuscule. Pour rappel, d'après le procès-verbal établit fin 2010 la réforme aviation devrait être mise en place durant le mois d'avril-mai 2011.
Il était au courant que l'Italie tentait de se doter de portes avions. L'attaque Japonaise sur Pearl Harbor qui avait permis de détruire en quelques heures toute la flotte américaine du pacifique ainsi que le naufrage du Bismarck avaient ouvert les yeux des forces de l'Axe sur l'utilité de mettre en place de tel bâtiments. Cependant, mis à part le Japon, l'Allemagne et l'Italie avaient pris un retard considérable concernant la construction et la mise en service de portes-avions. Le retard accumulé comparativement aux alliés était énorme et maintenant tout l'effort de guerre des pays de l'Axe était tourné dans cette direction.
Néanmoins de là à penser que l'Italie avait maintenant des portes-avions disponibles et prêt à rentrer en service il y avait là un pas qu'il n'aurait pas osé franchir. Et pourtant voila que l'amirauté lui proposait de commander le plus grand porte avion des marines de l'Axe en Atlantique à savoir l'Aquila. Ce navire pouvait embarquer jusqu'à 66 avions qu'ils soient chasseurs, bombardiers ou encore torpilleurs. Pour palier à la carence d'avions d'excellence dans ces différents domaines, l'Italie et l'Allemagne avaient collaboré et des Stukas avaient été spécialement construits pour le décollage depuis un porte-avion. Les 2 puissantes nations partageaient maintenant leur matériel.
Rapidement après l'entrevue avec l'amiral, Augusto avait été conduit à son nouveau navire et y avait fait la rencontre de son second ainsi que des autres officiers supérieurs présents à bord du navire. Ceux-ci comprenaient bien entendu Augusto qui allait occuper le poste de commandant en chef mais également le poste de commandant en second ainsi que le poste de commandant de vol et de 3 chefs d'escadrille.
La notion de hiérarchie sur un porte-avion était quelque peu modifiée comparativement à ce qui était généralement en vigueur sur les autres navires de la marine. En effet les opérations en mer étaient sous le commandement du commandant en chef et du commandant en second mais les opérations aériennes elles obéissaient aux directives du commandant de vol. Ce dernier avait sous ses ordres les différents chefs d'escadrille qui eux même dirigeaient en vol en formation des chasseurs, bombardiers ou torpilleurs.
Concrètement sur le terrain ou plutôt dans le ciel parmi les officiers supérieurs, seuls les chefs d'escadrille volaient et participaient aux opérations aériennes. Néanmoins à bord de l'Aquila, chaque officier supérieur quel qu'il soit possédait son brevet de pilote. En effet, il fallait que la symbiose entre les opérations navales et aériennes soit parfaite pour qu'un tel bâtiment puisse délivrer 100 % de ses capacités. C'est donc aussi et sans doute pour cela qu'Augusto avait été choisi pour commander l'Aquila. Bien entendu il avait beaucoup d'expérience en terme de navigation mais possédait aussi son brevet de pilote acquis quelques années avant la guerre sur biplan.
Augusto avait donc passé une première semaine à bord avec tous ses hommes et les tests avaient été effectués non-stop. Décollage à la catapulte avec ou sans charges, atterrissages normaux ou en urgence, simulation d'attaques en piqué, au raz de l'eau etc ... Bref tout était répété afin d'être fin prêt à en découdre avec l'ennemi. Les officiers supérieurs étaient maintenant confiants car aucun incident n'était apparu pendant les exercices et ils savaient que cela promettait bien des victoire en situation de combat.
Après cette semaine d'exercices intensifs, l'Aquila recevait ses premiers ordres de mission. Il ne s'agissait pas encore d'une mission d'action offensive* mais il s'agissait tout de même d'une première mission et elle allait permettre à tous de se faire une idée de ce qu'était la vie à bord de l'Aquila en situation de guerre.
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* : La réforme de l'aviation n'étant pas encore en ligne, aucun raid d'attaque aérien n'est possible à l'heure actuelle avec les portes-avions ou les portes-hydravions. Les vols de reconnaissance restent cependant possibles durant le jour, l'aube et le crépuscule. Pour rappel, d'après le procès-verbal établit fin 2010 la réforme aviation devrait être mise en place durant le mois d'avril-mai 2011.
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Re: L'Ere du changement ou du changement dans l'air
Dim 24 Avr 2011, 20:32
La sirène d'alarme retenti à bord de l'Aquila et d'un coup le branle bas de combat fut décrété. Un navire ennemi était repéré, la chasse allait pouvoir commencer. Comme à l'accoutumée, les chasseurs CR42 Falco prirent leur envol les premiers afin de sécuriser l'espace aérien du porte-avions le temps que les bombardiers CR 32 ou les torpilleurs Ba 65 ne décollent eux aussi.
Néanmoins les ordres transmis par le commandant de vol étaient clairs et cette fois-ci seuls les chasseurs et les torpilleurs Ba 65 passeraient à l'attaque. Dans un vacarme assourdissant les moteurs des avions se mirent en route et ceux-ci se placèrent de façon à se présenter les uns après les autres au niveau de la catapulte de pont. Augusto observait la scène depuis le poste de commandement. Cela allait être la première fois que les Ba 65 allaient partir au combat, du moins c'est ce que les pilotes croyaient ... Certes ils avaient déjà eu droit aux exercices dans le golfe de Tarente mais cela ne suffisait pas à donner assez d'expérience pour éviter les accidents. Il fallait dire que les manœuvres pour décoller et apponter sur un porte-avion étaient on ne peut plus délicates. Cela ne posait pas encore trop de problèmes aux biplans ultra-maniables tels que les CR 32 ou 42 Falco mais c'était une tout autre paire de manches pour les monoplans tels que les Ba 65 moins maniables. C'est pourquoi le commandant de vol avait décidé de mettre en place avec l'accord du commandant de bord un entrainement déguisé en alerte pour essayer d'aider ses pilotes à parfaire la maitrise de leur appareil.
Lorsque tous les avions furent dans les airs, ils partirent vers leur cible qui allait s'avérer au final n'être qu'une cible flottante sur laquelle ils allaient devoir simuler des manœuvres d'attaque à la torpille. Cependant, sur le pont de l'Aquila l'équipe de matelots et d'officiers de pont s'affairait déjà à préparer le retour des pilotes et les opérations d'appontage.
Le bon déroulement de ces opérations reposait sur les brins d'accrochage positionnés sur le pont. Ces brins au nombre de dix étaient de longs câbles d'acier traversant la largeur du pont. Faits pour résister à des forces de 30 tonnes, ils étaient, à chaque extrémité, enroulés sur des tambours soumis à un mécanisme de freinage un peu semblable à celui qui freine le recul d'un gros canon. La force accrochant le câble agissait sur un piston, qui chassait un liquide à travers des trous de différentes grandeurs. Le brin, freiné par ce coussin hydraulique, minutieusement calculé, amortissait ainsi très rapidement le mouvement de l'avion jusqu'à l'arrêt. Aplatis quand les avions décollaient, les dix brins étaient aussitôt relevés, à environ 25 cm au dessus du pont. Si un avion, se présentait trop haut, manquait tous les brins, il risquait d'aller percuter les avions qui avaient atterri avant lui, et qui, faute de temps pour être descendus dans les hangars, restaient groupés à l'avant du pont d'envol. Afin d'éviter cela, une barrière en fils d'acier était tendue à travers le pont et fixée à chaque extrémité à de solides trépieds.
Après 1 heure de vol, les avions revinrent au-dessus du porte-avions. Les opérations de torpillage avaient été suivies en direct à la radio et sur les écrans radars par les opérateurs présents dans la salle de commandement du navire et maintenant elles faisaient place aux opérations d'appontage tout aussi délicates.
Les avions-torpilleurs Ba 65 étaient les premiers à devoir atterrir tandis que les CR 42 Falco continuaient à surveiller le ciel. Le premier Ba 65 se présenta donc trains et volets sortis de manière à pouvoir se poser sur le pont. Il volait encore à une vitesse de 160 km/h au moment ou il arrivait au-dessus du pont d'envol lorsque l'officier d'appontage grâce à ses raquettes qu'il agitait en tout sens lui ordonna de couper son moteur. L'avion descendit, nez en l'air et queue basse en direction du navire. Il manqua le premier brin, le deuxième et accrocha le troisième. Le brin tendu s'allongea. L'avion hésita, rebondit, toucha le pont, continua un peu plus loin, et s'arrêta: de 160 km/h à l'arrêt en 50 mètres seulement.
Aussitôt 2 hommes se précipitèrent et dégagèrent la crosse d'appontage. Un claquement signala que la barrière s'aplatissait sur le pont pour permettre à l'avion de rejoindre son aire de stationnement plus à l'avant puis se releva après son passage.
C'était maintenant au second Ba 65 d'apponter. A chaque fois les hommes présents sur le pont ou dans la salle de commandement ne pouvaient s'empêcher de retenir leur respiration tant chaque appontage était délicat. Comparativement au premier appontage, ici on pouvait clairement voir que l'avion qui se présentait à présent n'était pas dans une bonne position d'atterrissage. Il arrivait bien trop vite mais piqua tout de même pour approcher du navire. Cependant, avec sa vitesse trop élevée, il n'avait pas encore touché le pont qu'il était presque par le travers de la passerelle. L'avion dépassa finalement la passerelle sans avoir pu accrocher les brins, remit les gaz et n'évita que de quelques centimètres les avions qui venaient d'apponter et qui étaient groupés à l'avant.
Lorsqu'il se présenta à nouveau, un mauvais pressentiment saisis l'officier d'appontage qui tentait désespérément de faire comprendre au pilote qu'il devait se présenter plus bas en agitant ses raquettes colorées. Au dernier moment alors que le Ba 65, masse rugissante, allait arriver à sa hauteur, il lui refusa l'appontage.
Peut-être le pilote ne vit il pas le signal; peut-être essaya t il de se fier à son propre jugement ? Le Ba 65 se dandina, passa au-dessus de la moitié des brins, essayant encore de les accrocher. En vain. L'appareil, toujours rugissant, n'avait plus devant lui que la barrière. Le pilote essaya alors de cabrer l'avion pour passer au-dessus mais il était trop tard. Dans un grincement de métal déchiré, l'avion accrocha le haut de la barrière; le nez du fuselage se tordit, l'aile gauche se détacha; basculant, le reste de l'avion poursuivit sa route, heurta de l'autre aile l'avant de l'îlot, ricocha, et alla s'écraser contre le grue mobile rangée sur le bord droit du pont. Une seconde l'amas de ferrailles tordues resta en équilibre, puis il bascula par dessus bord.
L'avion fut rapidement engloutit par les eaux et son pilote également. Les secours ne purent rien faire tant tout cela s'était passé vite.
Ce furent l'adresse et surtout l'entrainement des autres pilotes qui leur permit d'apponter sans incident car ils étaient tous bouleversés par la soudaineté de la mort de leur camarade. Augusto comme tous les autres hommes à bord ne fut pas en reste. Il était choqué par ce qu'il venait de voir car il s'agissait là du premier accident qu'il voyait à bord de son navire. Néanmoins une phrase revint dans son esprit: "Combattre avec sa tête, non avec son cœur" . Rapidement il détourna son attention de la passerelle et reprit en main les opérations dans la salle de commandement. La guerre continuait.
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N.B. : Les détails en ce qui concerne les manœuvres d'appontage décrites dans le texte ci-dessus sont réelles et sont tirées du livre "Les éperviers de la mer" aux éditions "J'ai lu". L'auteur de ce livre est J.E. Macdonnell et son préface est de Pierre Clostermann: http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Clostermann
Néanmoins les ordres transmis par le commandant de vol étaient clairs et cette fois-ci seuls les chasseurs et les torpilleurs Ba 65 passeraient à l'attaque. Dans un vacarme assourdissant les moteurs des avions se mirent en route et ceux-ci se placèrent de façon à se présenter les uns après les autres au niveau de la catapulte de pont. Augusto observait la scène depuis le poste de commandement. Cela allait être la première fois que les Ba 65 allaient partir au combat, du moins c'est ce que les pilotes croyaient ... Certes ils avaient déjà eu droit aux exercices dans le golfe de Tarente mais cela ne suffisait pas à donner assez d'expérience pour éviter les accidents. Il fallait dire que les manœuvres pour décoller et apponter sur un porte-avion étaient on ne peut plus délicates. Cela ne posait pas encore trop de problèmes aux biplans ultra-maniables tels que les CR 32 ou 42 Falco mais c'était une tout autre paire de manches pour les monoplans tels que les Ba 65 moins maniables. C'est pourquoi le commandant de vol avait décidé de mettre en place avec l'accord du commandant de bord un entrainement déguisé en alerte pour essayer d'aider ses pilotes à parfaire la maitrise de leur appareil.
Lorsque tous les avions furent dans les airs, ils partirent vers leur cible qui allait s'avérer au final n'être qu'une cible flottante sur laquelle ils allaient devoir simuler des manœuvres d'attaque à la torpille. Cependant, sur le pont de l'Aquila l'équipe de matelots et d'officiers de pont s'affairait déjà à préparer le retour des pilotes et les opérations d'appontage.
Le bon déroulement de ces opérations reposait sur les brins d'accrochage positionnés sur le pont. Ces brins au nombre de dix étaient de longs câbles d'acier traversant la largeur du pont. Faits pour résister à des forces de 30 tonnes, ils étaient, à chaque extrémité, enroulés sur des tambours soumis à un mécanisme de freinage un peu semblable à celui qui freine le recul d'un gros canon. La force accrochant le câble agissait sur un piston, qui chassait un liquide à travers des trous de différentes grandeurs. Le brin, freiné par ce coussin hydraulique, minutieusement calculé, amortissait ainsi très rapidement le mouvement de l'avion jusqu'à l'arrêt. Aplatis quand les avions décollaient, les dix brins étaient aussitôt relevés, à environ 25 cm au dessus du pont. Si un avion, se présentait trop haut, manquait tous les brins, il risquait d'aller percuter les avions qui avaient atterri avant lui, et qui, faute de temps pour être descendus dans les hangars, restaient groupés à l'avant du pont d'envol. Afin d'éviter cela, une barrière en fils d'acier était tendue à travers le pont et fixée à chaque extrémité à de solides trépieds.
Après 1 heure de vol, les avions revinrent au-dessus du porte-avions. Les opérations de torpillage avaient été suivies en direct à la radio et sur les écrans radars par les opérateurs présents dans la salle de commandement du navire et maintenant elles faisaient place aux opérations d'appontage tout aussi délicates.
Les avions-torpilleurs Ba 65 étaient les premiers à devoir atterrir tandis que les CR 42 Falco continuaient à surveiller le ciel. Le premier Ba 65 se présenta donc trains et volets sortis de manière à pouvoir se poser sur le pont. Il volait encore à une vitesse de 160 km/h au moment ou il arrivait au-dessus du pont d'envol lorsque l'officier d'appontage grâce à ses raquettes qu'il agitait en tout sens lui ordonna de couper son moteur. L'avion descendit, nez en l'air et queue basse en direction du navire. Il manqua le premier brin, le deuxième et accrocha le troisième. Le brin tendu s'allongea. L'avion hésita, rebondit, toucha le pont, continua un peu plus loin, et s'arrêta: de 160 km/h à l'arrêt en 50 mètres seulement.
Aussitôt 2 hommes se précipitèrent et dégagèrent la crosse d'appontage. Un claquement signala que la barrière s'aplatissait sur le pont pour permettre à l'avion de rejoindre son aire de stationnement plus à l'avant puis se releva après son passage.
C'était maintenant au second Ba 65 d'apponter. A chaque fois les hommes présents sur le pont ou dans la salle de commandement ne pouvaient s'empêcher de retenir leur respiration tant chaque appontage était délicat. Comparativement au premier appontage, ici on pouvait clairement voir que l'avion qui se présentait à présent n'était pas dans une bonne position d'atterrissage. Il arrivait bien trop vite mais piqua tout de même pour approcher du navire. Cependant, avec sa vitesse trop élevée, il n'avait pas encore touché le pont qu'il était presque par le travers de la passerelle. L'avion dépassa finalement la passerelle sans avoir pu accrocher les brins, remit les gaz et n'évita que de quelques centimètres les avions qui venaient d'apponter et qui étaient groupés à l'avant.
Lorsqu'il se présenta à nouveau, un mauvais pressentiment saisis l'officier d'appontage qui tentait désespérément de faire comprendre au pilote qu'il devait se présenter plus bas en agitant ses raquettes colorées. Au dernier moment alors que le Ba 65, masse rugissante, allait arriver à sa hauteur, il lui refusa l'appontage.
Peut-être le pilote ne vit il pas le signal; peut-être essaya t il de se fier à son propre jugement ? Le Ba 65 se dandina, passa au-dessus de la moitié des brins, essayant encore de les accrocher. En vain. L'appareil, toujours rugissant, n'avait plus devant lui que la barrière. Le pilote essaya alors de cabrer l'avion pour passer au-dessus mais il était trop tard. Dans un grincement de métal déchiré, l'avion accrocha le haut de la barrière; le nez du fuselage se tordit, l'aile gauche se détacha; basculant, le reste de l'avion poursuivit sa route, heurta de l'autre aile l'avant de l'îlot, ricocha, et alla s'écraser contre le grue mobile rangée sur le bord droit du pont. Une seconde l'amas de ferrailles tordues resta en équilibre, puis il bascula par dessus bord.
L'avion fut rapidement engloutit par les eaux et son pilote également. Les secours ne purent rien faire tant tout cela s'était passé vite.
Ce furent l'adresse et surtout l'entrainement des autres pilotes qui leur permit d'apponter sans incident car ils étaient tous bouleversés par la soudaineté de la mort de leur camarade. Augusto comme tous les autres hommes à bord ne fut pas en reste. Il était choqué par ce qu'il venait de voir car il s'agissait là du premier accident qu'il voyait à bord de son navire. Néanmoins une phrase revint dans son esprit: "Combattre avec sa tête, non avec son cœur" . Rapidement il détourna son attention de la passerelle et reprit en main les opérations dans la salle de commandement. La guerre continuait.
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N.B. : Les détails en ce qui concerne les manœuvres d'appontage décrites dans le texte ci-dessus sont réelles et sont tirées du livre "Les éperviers de la mer" aux éditions "J'ai lu". L'auteur de ce livre est J.E. Macdonnell et son préface est de Pierre Clostermann: http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Clostermann
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Re: L'Ere du changement ou du changement dans l'air
Mer 11 Mai 2011, 22:54
Augusto était à bord de la passerelle, jumelles à la main comme la plupart des officiers présents sur le pont à ce moment là d'ailleurs observant le ciel frénétiquement. De temps en temps, il demandait un rapport au contrôleurs radar mais ils ne donnaient jamais la réponse tant attendue.
* Ils sont en retard ... Pourtant les conditions météo sont parfaites aujourd'hui. J'espère qu'ils n'ont pas rencontré de chasseurs alliés sinon ils n'arriveront jamais * pensa t il.
Un simple coup d’œil sur le pont d'envol de l'Aquila et n'importe quel quidam aurait pu dire que quelque chose de spécial était en cours. En effet, il y avait rarement autant de monde sur le pont et aujourd'hui qui plus est il était vide comme prêt à accueillir toute une escadrille alors que tous les avions de l'Aquila dormaient dans ses flancs.
Les hommes n'avaient pas été mis au courant mais ils se doutaient bien que l'Aquila allait recevoir des visiteurs puisqu'ils avaient tous été mis en service et qu'ils devaient se tenir prêt pour les manœuvres d'appontage.
En pleine journée, sous la soleil de méditerranée, les hommes sur le pont souffraient de la chaleur et en temps normal ils étaient relevés assez souvent mais ici le nombre de visiteurs attendus ne permettait pas une telle relâche. Du coup et pour les soulager, Augusto avait ordonné que les lances anti-incendie soient actionnées et qu'elles arrosent le pont à intervalles réguliers.
Soudain, le contrôleur radar appela Augusto ainsi que le commandant en charge des opérations aériennes:
" Commandants, j'ai un spot qui est apparu sur les écrans de contrôle. D'après la taille il pourrait s'agir de nos oisillons ".
Effectivement, en regardant l'écran il paraissait clair qu'une importante formation d'avions approchait à grande vitesse de l'Aquila. Néanmoins "les oisillons" comme le disait si bien le contrôleur radar étaient en retard et Augusto était méfiant. Alors qu'il s'apprêtait à ordonner le branle bas de combat au niveau des batteries anti-aériennes par mesure de sécurité la radio grésilla:
" Depuis Sturzkampfflugzeug à l'Aquila, nous recevez vous ? Avons le porte-avions en visuel, souhaitons avoir l'autorisation de commencer les manœuvres d'appontage ".
C'était bien eux finalement. Ils avaient près d'une heure de ratdr mais ils étaient finalement arrivés. Tant mieux cela faisait une inquiétude de moins pour Augusto. D'un signe de tête il fit comprendre à l'opérateur radio qu'il pouvait leur donner l'autorisation d'apponter et fit transmettre aux hommes situés sur le pont de se tenir prêts.
En ressortant sur la passerelle et en regardant aux jumelles, on distinguait maintenant très clairement un essaim noir se dirigeant vers l'Aquila. Quelques minutes plus tard, le groupe de Stuka de type Ju-87C, spécialement conçus pour opérer sur porte-avions survola le fleuron de la Regia Marina.
* Ils sont en retard ... Pourtant les conditions météo sont parfaites aujourd'hui. J'espère qu'ils n'ont pas rencontré de chasseurs alliés sinon ils n'arriveront jamais * pensa t il.
Un simple coup d’œil sur le pont d'envol de l'Aquila et n'importe quel quidam aurait pu dire que quelque chose de spécial était en cours. En effet, il y avait rarement autant de monde sur le pont et aujourd'hui qui plus est il était vide comme prêt à accueillir toute une escadrille alors que tous les avions de l'Aquila dormaient dans ses flancs.
Les hommes n'avaient pas été mis au courant mais ils se doutaient bien que l'Aquila allait recevoir des visiteurs puisqu'ils avaient tous été mis en service et qu'ils devaient se tenir prêt pour les manœuvres d'appontage.
En pleine journée, sous la soleil de méditerranée, les hommes sur le pont souffraient de la chaleur et en temps normal ils étaient relevés assez souvent mais ici le nombre de visiteurs attendus ne permettait pas une telle relâche. Du coup et pour les soulager, Augusto avait ordonné que les lances anti-incendie soient actionnées et qu'elles arrosent le pont à intervalles réguliers.
Soudain, le contrôleur radar appela Augusto ainsi que le commandant en charge des opérations aériennes:
" Commandants, j'ai un spot qui est apparu sur les écrans de contrôle. D'après la taille il pourrait s'agir de nos oisillons ".
Effectivement, en regardant l'écran il paraissait clair qu'une importante formation d'avions approchait à grande vitesse de l'Aquila. Néanmoins "les oisillons" comme le disait si bien le contrôleur radar étaient en retard et Augusto était méfiant. Alors qu'il s'apprêtait à ordonner le branle bas de combat au niveau des batteries anti-aériennes par mesure de sécurité la radio grésilla:
" Depuis Sturzkampfflugzeug à l'Aquila, nous recevez vous ? Avons le porte-avions en visuel, souhaitons avoir l'autorisation de commencer les manœuvres d'appontage ".
C'était bien eux finalement. Ils avaient près d'une heure de ratdr mais ils étaient finalement arrivés. Tant mieux cela faisait une inquiétude de moins pour Augusto. D'un signe de tête il fit comprendre à l'opérateur radio qu'il pouvait leur donner l'autorisation d'apponter et fit transmettre aux hommes situés sur le pont de se tenir prêts.
En ressortant sur la passerelle et en regardant aux jumelles, on distinguait maintenant très clairement un essaim noir se dirigeant vers l'Aquila. Quelques minutes plus tard, le groupe de Stuka de type Ju-87C, spécialement conçus pour opérer sur porte-avions survola le fleuron de la Regia Marina.
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Re: L'Ere du changement ou du changement dans l'air
Ven 03 Juin 2011, 15:07
Le jeune sous-lieutenant Alonzo Caglieri savourait son vol de reconnaissance à bord de son CR.42 Falco flambant neuf. Il avait reçu l'ordre de patrouiller avec 2 autres de ses camarades au dessus de la méditerranée afin de repérer d'éventuel navires ennemis. Lui et ses 2 co-équipiers étaient encore jeunes et insouciants. Ils étaient encore persuadés d'être immortels et le fait d'avoir été détachés sur le fleuron de la Regia Marina: le porte-avions Aquila n'avait pas eu pour effet de calmer leurs ardeurs.
Ils virevoltaient ici et là, stimulants des attaques en piqués entre eux plus qu'ils ne s'occupaient réellement d'effectuer leur patrouille. De toute façon ils avaient eu l'ordre formel de ne pas attaquer sauf si ils étaient bien entendu pris sous le feu de chasseurs ennemis.
Alonzo n'avait d'ailleurs toujours pas compris d’où venait cette timidité maladive de la part du haut commandement. Aucune des possibilités tactiques offertes par l'Aquila n'était exploitée ... Alors qu'ils auraient pu faire pleuvoir la mort depuis le ciel sur n'importe quel ennemi et cela n'importe où, on s'échinait à ne leur donner que des missions de reconnaissance.
Écœurés, démotivés, Alonzo et ses camarades passaient donc leur temps comme il le pouvaient et si l'E-M ne faisait pas d'efforts pour leur fournir de l'action ils ne voyaient plus beaucoup pourquoi ils auraient du se plier à ses exigences surtout lorsque personne n'était là pour les surveiller. Et c'est donc en attendant l'action qu'ils profitaient de manière infantile de la maniabilité et des performances hors du commun que leur procuraient les biplans de type CR.42 Falco. Ces biplans étaient les derniers au monde à avoir été mis au point et étaient construits avec une structure métallique plutôt qu'en bois. Le cousin d'Alonzo qui se battait sur le front Africain en pilotait un lui aussi et était souvent opposé à des biplans Gloster Gladiator anglais qui d'après lui ne faisaient pas le poids dépassés par les capacités techniques du biplan italien. Il prétendait même qu'en combat rapproché celui-ci pouvait tenir tête efficacement face aux Hawker Hurricanes mais Alonzo n'avait encore jamais pu tester la véracité de ces propos par lui-même ...
C'est alors qu'ils continuaient leur ballet aérien que Alonzo repéra un point noir sur l'eau à quelques kilomètres de leur position. Trop heureux de cette nouvelle distraction ils reprirent leur formation de patrouille et mirent les gaz dans la direction du navire signalé. Ils allaient l'identifier puis transmettraient les informations par radio à l'Aquila. C'était parfait car ainsi personne ne pourrait les accuser de ne pas avoir rempli leur mission de reconnaissance et de patrouille.
Ils firent une premier passage à basse altitude au dessus de ce qui apparaissait comme étant un Destroyer et ils l'identifièrent comme étant un navire Français de classe Chacal. Sur le pont l'on pouvait voir les hommes s'affairer et courir.
Bien que l'effet de surprise n'avait pas été utilisé pour attaquer le navire suite aux ordres de non-engagements reçus le sang bouillonnait dans les veines des 3 jeunes pilotes qui après leur première passe décidèrent de commun accord de refaire un passage et de mitrailler le pont du navire. Ils savaient déjà qu'ils prétendraient en rentrant avoir été prit à partie par des biplans SS.37 Sea Gladiator provenant de Malte.
Tout excités qu'ils étaient, l'idée même d'être abattus par la DCA du navire Français maintenant en alerte ne leur traversa même pas l'esprit ... Tous les 3 foncèrent de concert sur leur cible et ouvrirent le feu avec leur 2 mitrailleuses Breda SAFAT de 12,7 mm fauchant ici et là sur le pont quelques malheureux marins Français.
Quelques rafales s'élevèrent bien du pont de celui ci mais rien ne sembla avoir fait mouche du moins au début ... Alonzo suite à l'attaque exultait et communiquait avec ses 2 comparses par radio alors qu'ils prenaient le cap qui leur permettrait de rejoindre le porta-avions. Dans leur excitation les 2 pilotes ne remarquèrent même pas le silence radio de leur troisième ami. Ce n'est que lorsque celui ci ne vira pas comme prévu pour reprendre le cap annoncé qu'ils comprirent que quelque chose n'allait pas.
Pedro semblait inconscient la tête posée sur sa poitrine. Aucune réponse non plus de sa part via radio. Que c'était il passé ? Avait il fait un arrêt cardiaque ou avait il été touché par des balles tirées depuis la DCA du navire adverse ?
Imperturbable, la Falco de Pedro gardait son cap mais il perdait néanmoins un peu d'altitude au fur et à mesure que le temps passait. Alonzo et son co-équipier tentèrent à peu près tout et n'importe quoi pour réveiller Pedro. Des cris dans la radio jusqu'au tir de mitrailleuse à proximité en espérant que le bruit ne lui fasse reprendre ses esprits. Rien ni faisait et tandis que leur camarade perdait toujours plus d'altitude il fallu se résoudre à employer des moyens extrêmes.
Les 2 biplans restant allaient devoir se rapprocher de leur camarade au plus près de manière à soutenir les ailes de ce dernier et de remonter doucement. Un biplan devait donc se placer à gauche et l'autre à droite de l'avion sans pilote, chacun devant glisser respectivement son aile en dessous et au dessus de l'aile de leur malheureux comparse.
Le but de la manœuvre était simple: permettre à l'avion de garder son cap et ne ne pas aller s'écraser inexorablement dans l'océan. Alonzo était inquièt. Non seulement la manœuvre était compliquée même avec des biplans aussi maniables mais surtout ils ne pourraient pas rester ainsi éternellement à cause de l'autonomie de leurs réservoirs.
Il en informa son co-équipier:
" Si Pedro ne se réveille pas d'ici 20 minutes nous devront l'abandonner et retourner au porte-avions." Son ami acquiesça la mort dans l'âme.
Les 2 biplans se rapprochèrent donc de leur cible et réussirent à soutenir leur camarade tout en essayant via radio de le réveiller. Ce n'est qu'après quelques minutes qui leurs semblèrent interminables que Pedro releva la tête et bredouilla quelques mots:
" Ouch ma tête ... j'ai été touché les gars, j'ai pris une balle dans la jambe et je perd énormément de sang. Je ne me sens pas bien ..."
Alonzo répondit rapidement:
"On reprend le cap du porte-avions Pedro tu tiendra jusque là ? ... De toute façon tu n'a pas le choix il le faudra bien. "
Les 3 biplans prirent un virage serré en direction du porte-avions Aquila.
------------------------------
La manœuvre de maintien d'un avion à une altitude et à un cap donné alors que son pilote est inconscient n'est pas une manœuvre imaginée par mes soins. Elle a réellement existé et été mise en pratique durant la guerre et a été décrite dans plusieurs témoignages de pilotes notamment alliés.
Ils virevoltaient ici et là, stimulants des attaques en piqués entre eux plus qu'ils ne s'occupaient réellement d'effectuer leur patrouille. De toute façon ils avaient eu l'ordre formel de ne pas attaquer sauf si ils étaient bien entendu pris sous le feu de chasseurs ennemis.
Alonzo n'avait d'ailleurs toujours pas compris d’où venait cette timidité maladive de la part du haut commandement. Aucune des possibilités tactiques offertes par l'Aquila n'était exploitée ... Alors qu'ils auraient pu faire pleuvoir la mort depuis le ciel sur n'importe quel ennemi et cela n'importe où, on s'échinait à ne leur donner que des missions de reconnaissance.
Écœurés, démotivés, Alonzo et ses camarades passaient donc leur temps comme il le pouvaient et si l'E-M ne faisait pas d'efforts pour leur fournir de l'action ils ne voyaient plus beaucoup pourquoi ils auraient du se plier à ses exigences surtout lorsque personne n'était là pour les surveiller. Et c'est donc en attendant l'action qu'ils profitaient de manière infantile de la maniabilité et des performances hors du commun que leur procuraient les biplans de type CR.42 Falco. Ces biplans étaient les derniers au monde à avoir été mis au point et étaient construits avec une structure métallique plutôt qu'en bois. Le cousin d'Alonzo qui se battait sur le front Africain en pilotait un lui aussi et était souvent opposé à des biplans Gloster Gladiator anglais qui d'après lui ne faisaient pas le poids dépassés par les capacités techniques du biplan italien. Il prétendait même qu'en combat rapproché celui-ci pouvait tenir tête efficacement face aux Hawker Hurricanes mais Alonzo n'avait encore jamais pu tester la véracité de ces propos par lui-même ...
C'est alors qu'ils continuaient leur ballet aérien que Alonzo repéra un point noir sur l'eau à quelques kilomètres de leur position. Trop heureux de cette nouvelle distraction ils reprirent leur formation de patrouille et mirent les gaz dans la direction du navire signalé. Ils allaient l'identifier puis transmettraient les informations par radio à l'Aquila. C'était parfait car ainsi personne ne pourrait les accuser de ne pas avoir rempli leur mission de reconnaissance et de patrouille.
Ils firent une premier passage à basse altitude au dessus de ce qui apparaissait comme étant un Destroyer et ils l'identifièrent comme étant un navire Français de classe Chacal. Sur le pont l'on pouvait voir les hommes s'affairer et courir.
Bien que l'effet de surprise n'avait pas été utilisé pour attaquer le navire suite aux ordres de non-engagements reçus le sang bouillonnait dans les veines des 3 jeunes pilotes qui après leur première passe décidèrent de commun accord de refaire un passage et de mitrailler le pont du navire. Ils savaient déjà qu'ils prétendraient en rentrant avoir été prit à partie par des biplans SS.37 Sea Gladiator provenant de Malte.
Tout excités qu'ils étaient, l'idée même d'être abattus par la DCA du navire Français maintenant en alerte ne leur traversa même pas l'esprit ... Tous les 3 foncèrent de concert sur leur cible et ouvrirent le feu avec leur 2 mitrailleuses Breda SAFAT de 12,7 mm fauchant ici et là sur le pont quelques malheureux marins Français.
Quelques rafales s'élevèrent bien du pont de celui ci mais rien ne sembla avoir fait mouche du moins au début ... Alonzo suite à l'attaque exultait et communiquait avec ses 2 comparses par radio alors qu'ils prenaient le cap qui leur permettrait de rejoindre le porta-avions. Dans leur excitation les 2 pilotes ne remarquèrent même pas le silence radio de leur troisième ami. Ce n'est que lorsque celui ci ne vira pas comme prévu pour reprendre le cap annoncé qu'ils comprirent que quelque chose n'allait pas.
Pedro semblait inconscient la tête posée sur sa poitrine. Aucune réponse non plus de sa part via radio. Que c'était il passé ? Avait il fait un arrêt cardiaque ou avait il été touché par des balles tirées depuis la DCA du navire adverse ?
Imperturbable, la Falco de Pedro gardait son cap mais il perdait néanmoins un peu d'altitude au fur et à mesure que le temps passait. Alonzo et son co-équipier tentèrent à peu près tout et n'importe quoi pour réveiller Pedro. Des cris dans la radio jusqu'au tir de mitrailleuse à proximité en espérant que le bruit ne lui fasse reprendre ses esprits. Rien ni faisait et tandis que leur camarade perdait toujours plus d'altitude il fallu se résoudre à employer des moyens extrêmes.
Les 2 biplans restant allaient devoir se rapprocher de leur camarade au plus près de manière à soutenir les ailes de ce dernier et de remonter doucement. Un biplan devait donc se placer à gauche et l'autre à droite de l'avion sans pilote, chacun devant glisser respectivement son aile en dessous et au dessus de l'aile de leur malheureux comparse.
Le but de la manœuvre était simple: permettre à l'avion de garder son cap et ne ne pas aller s'écraser inexorablement dans l'océan. Alonzo était inquièt. Non seulement la manœuvre était compliquée même avec des biplans aussi maniables mais surtout ils ne pourraient pas rester ainsi éternellement à cause de l'autonomie de leurs réservoirs.
Il en informa son co-équipier:
" Si Pedro ne se réveille pas d'ici 20 minutes nous devront l'abandonner et retourner au porte-avions." Son ami acquiesça la mort dans l'âme.
Les 2 biplans se rapprochèrent donc de leur cible et réussirent à soutenir leur camarade tout en essayant via radio de le réveiller. Ce n'est qu'après quelques minutes qui leurs semblèrent interminables que Pedro releva la tête et bredouilla quelques mots:
" Ouch ma tête ... j'ai été touché les gars, j'ai pris une balle dans la jambe et je perd énormément de sang. Je ne me sens pas bien ..."
Alonzo répondit rapidement:
"On reprend le cap du porte-avions Pedro tu tiendra jusque là ? ... De toute façon tu n'a pas le choix il le faudra bien. "
Les 3 biplans prirent un virage serré en direction du porte-avions Aquila.
------------------------------
La manœuvre de maintien d'un avion à une altitude et à un cap donné alors que son pilote est inconscient n'est pas une manœuvre imaginée par mes soins. Elle a réellement existé et été mise en pratique durant la guerre et a été décrite dans plusieurs témoignages de pilotes notamment alliés.
- Augusto MiglioriniTornade
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Re: L'Ere du changement ou du changement dans l'air
Mar 11 Oct 2011, 00:08
Augusto était satisfait. Depuis les mois que lui et ses hommes s'entrainaient, ils avaient enfin atteint un niveau de professionnalisme sans égal. Le porte avions était maintenant complètement opérationnel et tout fonctionnait à merveille.
L'apothéose était maintenant en cours et il ne pouvait cesser un instant d'imaginer la tête de ses hommes et plus particulièrement de ses pilotes lorsqu'ils verraient arriver leur invité surprise ... Un homme peu commun que la gloire précédait et qui avait acquis une expérience non négligeable dans le type de mission que les appareils à bord de l'Aquila seraient amenés à réaliser.
Ce fut encore une fois grâce au radar de bord, spécialement développé pour l'Aquila que Augusto eut connaissance qu'un avion se dirigeait vers eux. Néanmoins, il ne pouvait le croire ... L'avion venait vers eux soleil, dans le dos comme si il amorçait une attaque. Et pourtant la coïncidence était impossible puisque l'appareil qui avançait maintenant en direction du navire se présentait exactement à l'heure convenue.
Il se retint pourtant d'ordonner le branle bas de combat. Trop dangereux ... Enfin, dans les 2 cas la décision était dangereuse ... Soit pour l'Aquila et son équipage, soit pour le pilote qui approchait maintenant.
Puis soudain, un grésillement à la radio se fit entendre:
" Ici le Stuka de type Ju-87C numéro 987370, demande l'autorisation d'apponter "
D'un signe de main Augusto donna à l'opérateur radio l'ordre de donner le feu vert pour l'appontage. En lui-même il n'était pas rassuré. C'était la première fois que ce pilote allait effectuer une manœuvre d'appontage et bien qu'il soit un as rompu au pilotage de ce type d'appareil, un appontage ne se négociait pas de la même manière qu'un atterrissage sur le plancher des vaches. Et pourtant, ce pilote avait tenu à venir rejoindre l'Aquila directement en pleine mer et à apponter. Il avait pour cela sciemment désobéit aux ordres de ses supérieurs et Augusto le savait mais que pouvait il faire d'autre ? Lui tirer dessus ? Ce n'était surement pas une option.
Le Stuka se présenta pourtant superbement face au pont du porte avions. L'officier d'appontage avait bien essayé au début de donner des indications pour aider le pilote dans son approche mais avait bien vite abandonné lorsqu'il s'était rendu compte que celui-ci ne suivait absolument aucune de ses directives.
Et pourtant l'on vit rarement une aussi belle manœuvre d'appontage à bord. L'avion accrocha même le premier brin à son premier passage.
Augusto ne pu s'empêcher de penser qu'il n'allait pas vraiment rencontrer un homme exceptionnel suite à son adhérence à des idées terrifiantes mais surement un pilote exceptionnel ça oui.
Lorsque le Stuka eut terminé d'être parqué à l'avant du porte avions et que son moteur fut arrêté, les hommes d'équipages quasiment tous rassemblés ici et là scrutaient avec intérêt cette arrivée impromptue et non annoncée. Puis un murmure traversa les rangs lorsque l'homme qui sortait de l'habitacle retira son casque de cuir:
" Rudel ... Bon sang les gars c'est bien lui c'est Hans Ulrich Rudel ... Le type qui a coulé le cuirassé Russe Marat ainsi que un croiseur et un destroyer en mer noire ..."
Le brouhaha créé par l'arrivée de ce pilote considéré comme un as aux commandes des appareils de type Stuka fut vite dissipé lorsque Augusto apparu sur le pont d'envol pour aller à la rencontre de son invité.
Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer et les pilotes de l'Aquila qui pensaient déjà tout connaitre allaient voir qu'au final ils n'avaient jusqu'à présent qu'appris à dompter leurs machines sans même en exploiter les pleines capacités. Hans Ulrich Rudel était là pour leur faire partager son expérience du combat et du bombardement en piqué. Les cours s'annonçaient intenses car ils disposaient de peu de temps. Juste le temps d'une permission en fait ...
L'apothéose était maintenant en cours et il ne pouvait cesser un instant d'imaginer la tête de ses hommes et plus particulièrement de ses pilotes lorsqu'ils verraient arriver leur invité surprise ... Un homme peu commun que la gloire précédait et qui avait acquis une expérience non négligeable dans le type de mission que les appareils à bord de l'Aquila seraient amenés à réaliser.
Ce fut encore une fois grâce au radar de bord, spécialement développé pour l'Aquila que Augusto eut connaissance qu'un avion se dirigeait vers eux. Néanmoins, il ne pouvait le croire ... L'avion venait vers eux soleil, dans le dos comme si il amorçait une attaque. Et pourtant la coïncidence était impossible puisque l'appareil qui avançait maintenant en direction du navire se présentait exactement à l'heure convenue.
Il se retint pourtant d'ordonner le branle bas de combat. Trop dangereux ... Enfin, dans les 2 cas la décision était dangereuse ... Soit pour l'Aquila et son équipage, soit pour le pilote qui approchait maintenant.
Puis soudain, un grésillement à la radio se fit entendre:
" Ici le Stuka de type Ju-87C numéro 987370, demande l'autorisation d'apponter "
D'un signe de main Augusto donna à l'opérateur radio l'ordre de donner le feu vert pour l'appontage. En lui-même il n'était pas rassuré. C'était la première fois que ce pilote allait effectuer une manœuvre d'appontage et bien qu'il soit un as rompu au pilotage de ce type d'appareil, un appontage ne se négociait pas de la même manière qu'un atterrissage sur le plancher des vaches. Et pourtant, ce pilote avait tenu à venir rejoindre l'Aquila directement en pleine mer et à apponter. Il avait pour cela sciemment désobéit aux ordres de ses supérieurs et Augusto le savait mais que pouvait il faire d'autre ? Lui tirer dessus ? Ce n'était surement pas une option.
Le Stuka se présenta pourtant superbement face au pont du porte avions. L'officier d'appontage avait bien essayé au début de donner des indications pour aider le pilote dans son approche mais avait bien vite abandonné lorsqu'il s'était rendu compte que celui-ci ne suivait absolument aucune de ses directives.
Et pourtant l'on vit rarement une aussi belle manœuvre d'appontage à bord. L'avion accrocha même le premier brin à son premier passage.
Augusto ne pu s'empêcher de penser qu'il n'allait pas vraiment rencontrer un homme exceptionnel suite à son adhérence à des idées terrifiantes mais surement un pilote exceptionnel ça oui.
Lorsque le Stuka eut terminé d'être parqué à l'avant du porte avions et que son moteur fut arrêté, les hommes d'équipages quasiment tous rassemblés ici et là scrutaient avec intérêt cette arrivée impromptue et non annoncée. Puis un murmure traversa les rangs lorsque l'homme qui sortait de l'habitacle retira son casque de cuir:
" Rudel ... Bon sang les gars c'est bien lui c'est Hans Ulrich Rudel ... Le type qui a coulé le cuirassé Russe Marat ainsi que un croiseur et un destroyer en mer noire ..."
Le brouhaha créé par l'arrivée de ce pilote considéré comme un as aux commandes des appareils de type Stuka fut vite dissipé lorsque Augusto apparu sur le pont d'envol pour aller à la rencontre de son invité.
Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer et les pilotes de l'Aquila qui pensaient déjà tout connaitre allaient voir qu'au final ils n'avaient jusqu'à présent qu'appris à dompter leurs machines sans même en exploiter les pleines capacités. Hans Ulrich Rudel était là pour leur faire partager son expérience du combat et du bombardement en piqué. Les cours s'annonçaient intenses car ils disposaient de peu de temps. Juste le temps d'une permission en fait ...
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Re: L'Ere du changement ou du changement dans l'air
Sam 15 Oct 2011, 00:28
Deux semaines s'étaient écoulées depuis l'arrivée de l'as de la Luftwaffe Hans Ulrich Rudel à bord de l'Aquila. Elles avaient été intenses pour tous qu'ils soient marins ou aviateurs tant les exercices s'étaient enchainés à une vitesse fulgurante. Chaque matin et soir Rudel tenait respectivement un briefing et un débriefing pour les pilotes avec les objectifs à atteindre et les résultats obtenus. Ils ne s'agissait pas encore d'opérations de combat mais seulement d'exercices de simulation. En effet, Rudel était à bord dans le cadre d'une permission spéciale au nom de l'entente germano-italienne et l'Aquila bien qu'en ordre de combat n'avait encore reçu aucune directives émanant du commando supremo (commandement suprême) de la Regia Marina lui demandant d'entamer des opérations de combat.
Cependant et malgré l'émulation collective qui résultait de cette rencontre pour le moins exceptionnelle, le personnel du porte-avions italien devait bien se résoudre un jour ou l'autre à laisser repartir son invité spécial. La veille du départ, une soirée d'adieu fut organisée à bord du fleuron de la Marine italienne et nombreuses furent les toasts portés en l'honneur des futures victoires remportées par l'Axe sur les Alliés. Ce n'est que le lendemain lorsque tous eurent reprit leurs esprits qu'ils purent venir saluer sur le pont d'envol de l'Aquila une dernière fois le pilote allemand qui reprit les airs en direction du front russe sur lequel il opérait en temps normal.
Augusto observa les manœuvres d'envol et regarda s'éloigner le Stuka au loin en pensant :
* Deux semaines intenses ... Mais quand allons nous recevoir nos ordres d'engagements ? Depuis le temps que nous sommes prêts maintenant au combat ! *
Comme si cette pensée fut une prémonition, l'officier en charge des opérations radio se présenta à lui sur la passerelle au garde à vous et lui tendant un message. Il s'agissait d'un message crypté provenant de l'amirauté:
A la lecture de ce message, Augusto n'en cru d'abord pas ses yeux et c'est avec frénésie qu'il le parcouru une seconde fois avant de se tourner, le regard encore moribond, face à l'officier qui était venu lui transmettre le message. Inconsciemment, Augusto espérait sans doute que celui-ci s'était trompé lors du décryptage des ordres. Malheureusement, ce dernier ne broncha pas fixant, obstinément le plafond afin d'éviter de croiser le regard de son supérieur. Quelques minutes s'écoulèrent durant lesquelles prit place un silence de mort. Dans la salle de commandement, tous fixaient maintenant leur commandant conscient que quelque chose d'important venait d'arriver. Déglutissant avec peine il réussit néanmoins à prononcer quelques mots à son second:
" Faites réunir les hommes sur le pont à 19 heures et préparez les parlophones. J'aurais à m'adresser à tout l'équipage. Et venez me chercher à ma cabine 5 minutes avant. "
Prenant le chemin de sa cabine il ne pu contenir les idées noires lui venant à l'esprit et en oublia même de saluer les nombreux membres d'équipage qui croisèrent sa route. Ce n'est qu'une fois arrivé dans ses quartiers qu'il s’essaya à son bureau et sortit du premier tiroir une bouteille de saké ... Il l'a conservait pour les grandes occasions en temps normal car il s'agissait d'un présent qu'il avait reçu d'un officier de marine japonais avec lequel il s'était lié d'amitié avant guerre lorsqu'il était allé en visite là-bas. Alors que se succédaient les verres et que le niveau de liquide présent dans la bouteille descendait rapidement tout se fit plus clair dans sa tête:
* Comment pourrions nous prétendre gagner cette guerre ? Là où pour une fois, nous aurions eu la possibilité de prendre l'initiative sur les alliés et avions préparé le futur en pariant sur l'ère de l'aéronautique et en mettant en service de nombreux portes avions qu'ils soient italiens, allemands ou bien japonais; voila que nos amirautés abandonnent les projets pour des raisons logistiques, n'ayant pu se préparer à temps à l'arrivée les défis du futur... Et tout cela pour quoi au final ? Pour retourner à la guerre traditionnelle ... Nous en viendrons bientôt à faire comme dans les temps anciens: "Après vous messieurs les Français, tirez les premiers ! " *
Augusto ne savait que penser de tout cela lui qui se faisait une joie d'aller bientôt apporter son aide et surtout celle de tout son batîment aux forces Allemandes et Italiennes qui combattaient en ce moment même les forces Anglaises aux alentours de Malte. Mais maintenant, qu'allait il se passer ? Avaient ils encore une chance de vaincre ? Il n'y croyait plus ... L'aviation était probablement leur seule chance de renverser la vapeur et cette voie leur était désormais totalement interdite. Pas plus tard que quelques jours encore, les services de renseignement de l'Axe étaient parvenu à dérober des plans alliés ...
Ces plans et les photos qui y étaient associées montraient le développement par les marines anglaises et françaises de nouveaux prototypes de croiseurs légers Dido et Duguay Trouin. Ces nouveaux navires se déplaçant à des vitesses hors du commun pour des bâtiments de cette taille et étant équipés d'un armement de surface déjà impressionnant se voyaient en plus équipés de nouvelles armes anti sous-marines. Il ne faisait maintenant plus aucun doute que ces 2 nations équipées également des destroyers Tribal et Mogador allaient réduire à néant les stratégies des forces de l'axe basées sur les attaques sous-marines et même de surface.
Augusto en vint à se demander quel genre de stratégie ou de batîment la Regia Marina pourrait bien opposer à ces nouveaux prédateurs des mers ... L'idée du croiseur Abbruzzi lui revint plusieurs fois à travers l'esprit mais il l'a chassa obstinément de sa tête. Ce croiseur qui fut jadis la fierté de toute une nation n'était plus que l'ombre de lui même, un spectateur dépassé par les événements auxquels il prenait part généralement en attendant un sort funeste. En effet, des défauts de fabrication récurrents au niveau de ses moteurs l'empêchaient d'atteindre les mêmes vitesses que ses opposants appartenant pourtant à la même classe. Il était donc toujours inéluctablement rattrapé au cours des affrontements et taillé en pièces. Non décidément il n'y avait plus d'issue possible ... La guerre allait bientôt se terminer et les noms des vainqueurs ne faisaient maintenant plus aucun doute dans son esprit.
L'alcool prit finalement le dessus et c'est avec un sentiment de gâchis et de tant de sacrifices passés inutiles et probablement à venir qu'Augusto s'endormit la tête posée sur son bureau.
Cependant et malgré l'émulation collective qui résultait de cette rencontre pour le moins exceptionnelle, le personnel du porte-avions italien devait bien se résoudre un jour ou l'autre à laisser repartir son invité spécial. La veille du départ, une soirée d'adieu fut organisée à bord du fleuron de la Marine italienne et nombreuses furent les toasts portés en l'honneur des futures victoires remportées par l'Axe sur les Alliés. Ce n'est que le lendemain lorsque tous eurent reprit leurs esprits qu'ils purent venir saluer sur le pont d'envol de l'Aquila une dernière fois le pilote allemand qui reprit les airs en direction du front russe sur lequel il opérait en temps normal.
Augusto observa les manœuvres d'envol et regarda s'éloigner le Stuka au loin en pensant :
* Deux semaines intenses ... Mais quand allons nous recevoir nos ordres d'engagements ? Depuis le temps que nous sommes prêts maintenant au combat ! *
Comme si cette pensée fut une prémonition, l'officier en charge des opérations radio se présenta à lui sur la passerelle au garde à vous et lui tendant un message. Il s'agissait d'un message crypté provenant de l'amirauté:
Expéditeur: Commando Supremo
Destinataire: Commandant Augusto Migliorini en charge des opérations à bord du porte avions Aquila
Objet:
Commandant Migliorini,
Le conseil stratégique du commandement suprême de la Regia Marina vous fait parvenir l'ordre de ramener dans les plus brefs délais et en évitant toute confrontation avec l'ennemi le porte avions Aquila à son port d'attache de Tarente. En effet, l'amirauté décidé que la mise en activité du porte avions Aquila n'était plus une priorité dans l'effort de guerre italien, son coût en terme de soutien logistique s'avérant notamment bien trop lourd à supporter comparativement aux ressources allouées à la Regia Marina. Une fois arrivé à Tarente, vous vous verrez confier le commandement du croiseur léger capitani romani: Scipione Africano.
A la lecture de ce message, Augusto n'en cru d'abord pas ses yeux et c'est avec frénésie qu'il le parcouru une seconde fois avant de se tourner, le regard encore moribond, face à l'officier qui était venu lui transmettre le message. Inconsciemment, Augusto espérait sans doute que celui-ci s'était trompé lors du décryptage des ordres. Malheureusement, ce dernier ne broncha pas fixant, obstinément le plafond afin d'éviter de croiser le regard de son supérieur. Quelques minutes s'écoulèrent durant lesquelles prit place un silence de mort. Dans la salle de commandement, tous fixaient maintenant leur commandant conscient que quelque chose d'important venait d'arriver. Déglutissant avec peine il réussit néanmoins à prononcer quelques mots à son second:
" Faites réunir les hommes sur le pont à 19 heures et préparez les parlophones. J'aurais à m'adresser à tout l'équipage. Et venez me chercher à ma cabine 5 minutes avant. "
Prenant le chemin de sa cabine il ne pu contenir les idées noires lui venant à l'esprit et en oublia même de saluer les nombreux membres d'équipage qui croisèrent sa route. Ce n'est qu'une fois arrivé dans ses quartiers qu'il s’essaya à son bureau et sortit du premier tiroir une bouteille de saké ... Il l'a conservait pour les grandes occasions en temps normal car il s'agissait d'un présent qu'il avait reçu d'un officier de marine japonais avec lequel il s'était lié d'amitié avant guerre lorsqu'il était allé en visite là-bas. Alors que se succédaient les verres et que le niveau de liquide présent dans la bouteille descendait rapidement tout se fit plus clair dans sa tête:
* Comment pourrions nous prétendre gagner cette guerre ? Là où pour une fois, nous aurions eu la possibilité de prendre l'initiative sur les alliés et avions préparé le futur en pariant sur l'ère de l'aéronautique et en mettant en service de nombreux portes avions qu'ils soient italiens, allemands ou bien japonais; voila que nos amirautés abandonnent les projets pour des raisons logistiques, n'ayant pu se préparer à temps à l'arrivée les défis du futur... Et tout cela pour quoi au final ? Pour retourner à la guerre traditionnelle ... Nous en viendrons bientôt à faire comme dans les temps anciens: "Après vous messieurs les Français, tirez les premiers ! " *
Augusto ne savait que penser de tout cela lui qui se faisait une joie d'aller bientôt apporter son aide et surtout celle de tout son batîment aux forces Allemandes et Italiennes qui combattaient en ce moment même les forces Anglaises aux alentours de Malte. Mais maintenant, qu'allait il se passer ? Avaient ils encore une chance de vaincre ? Il n'y croyait plus ... L'aviation était probablement leur seule chance de renverser la vapeur et cette voie leur était désormais totalement interdite. Pas plus tard que quelques jours encore, les services de renseignement de l'Axe étaient parvenu à dérober des plans alliés ...
Ces plans et les photos qui y étaient associées montraient le développement par les marines anglaises et françaises de nouveaux prototypes de croiseurs légers Dido et Duguay Trouin. Ces nouveaux navires se déplaçant à des vitesses hors du commun pour des bâtiments de cette taille et étant équipés d'un armement de surface déjà impressionnant se voyaient en plus équipés de nouvelles armes anti sous-marines. Il ne faisait maintenant plus aucun doute que ces 2 nations équipées également des destroyers Tribal et Mogador allaient réduire à néant les stratégies des forces de l'axe basées sur les attaques sous-marines et même de surface.
Augusto en vint à se demander quel genre de stratégie ou de batîment la Regia Marina pourrait bien opposer à ces nouveaux prédateurs des mers ... L'idée du croiseur Abbruzzi lui revint plusieurs fois à travers l'esprit mais il l'a chassa obstinément de sa tête. Ce croiseur qui fut jadis la fierté de toute une nation n'était plus que l'ombre de lui même, un spectateur dépassé par les événements auxquels il prenait part généralement en attendant un sort funeste. En effet, des défauts de fabrication récurrents au niveau de ses moteurs l'empêchaient d'atteindre les mêmes vitesses que ses opposants appartenant pourtant à la même classe. Il était donc toujours inéluctablement rattrapé au cours des affrontements et taillé en pièces. Non décidément il n'y avait plus d'issue possible ... La guerre allait bientôt se terminer et les noms des vainqueurs ne faisaient maintenant plus aucun doute dans son esprit.
L'alcool prit finalement le dessus et c'est avec un sentiment de gâchis et de tant de sacrifices passés inutiles et probablement à venir qu'Augusto s'endormit la tête posée sur son bureau.
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Re: L'Ere du changement ou du changement dans l'air
Mer 19 Oct 2011, 23:12
Les nuits à Tarente pouvaient être calmes comme elles pouvaient être endiablées. Tout dépendait au final du lieu et des fréquentations que l'on préférait avoir sur place. Augusto avait eu du mal à décuver le saké qu'il avait ingurgité durant le voyage retour du porte avions Aquila vers Tarente et pourtant il se souvenait sans problème du moment où il avait prononcé son rapide discours sur le pont du navire. La solennité du moment lui avait probablement permis de dessaouler rapidement. Néanmoins, des idées noires le tiraillaient et de ce fait il avait décidé qu'il voulait se distraire. Pour cela, il connaissait un bon moyen qui était en plus simple à mettre en œuvre. C'était celui qu'il avait apprit lors de son incorporation dans les élèves officiers de la marine: alcool, femmes et jeux. Oui décidément, il pensait bien que cela devrait faire l'affaire.
Il n'était évidemment pas parvenu à convaincre les officiers supérieurs de l'accompagner mais son chauffeur, Luigi n'avait quant à lui pas eu vraiment le choix ... C'est ainsi qu'il se retrouvèrent rapidement en plein milieu de la nuit dans les bas fonds de la ville, buvant et jouant à tous les jeux de hasard qu'ils pouvaient trouver. Il ne fallu cependant pas attendre longtemps pour que les 2 flambeurs portant des uniformes d'officiers hauts gradés de la Regia Marina ne soient repérés par les charmantes hôtesses du bar où ils se trouvaient mais aussi par des marins en permission ou faisant le mur. La notoriété d'Augusto au sein de la marine de guerre italienne n'était plus à faire et passé la première réaction d'étonnement, la plupart des matelots qu'il rencontrait devenaient bien vite de bons camarades de guindaille. La nuit fut longue et pleine de rebondissements mais au final lorsqu'il se réveilla à moitié défringué dans une chambre d'hôtel, une seule chose restait dans son esprit ... un visage féminin, un sourire et un prénom ... Amalia
Il n'eut cependant pas le temps de faire plus appel à sa mémoire probablement déficiente car un coup donné à la porte le fit tomber lourdement du lit où il était allongé de manière assez précaire. Et c'est avec les quelques forces qui lui restait encore qu'il parvint à aller l'ouvrir. Luigi se tenait face à lui dans un état de délabrement assez prononcé. Il balbutia:
" Je ... Heu... Mon commandant ... Comment dire ... Nous sommes attendus parait-il sur le pont du croiseur léger Scipione Africano dans l'heure. Je ..."
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un haut le cœur le prit, lui faisant vomir le contenu de son estomac sur le pas de la porte de chambre d'Augusto. Il s'en fallu de peu pour que ce dernier ne l'imite, préférant détourner son regard et se précipiter à la fenêtre pour respirer de maximum d'air frais possible. Après quelques secondes de respiration profonde, le jeune commandant lui répondit:
" Nous y serons Luigi, nous y serons sur leur maudit rafiot. Je te le garanti ! Dans quel état, je n'en sais encore rien mais nous y seront. "
Il n'était évidemment pas parvenu à convaincre les officiers supérieurs de l'accompagner mais son chauffeur, Luigi n'avait quant à lui pas eu vraiment le choix ... C'est ainsi qu'il se retrouvèrent rapidement en plein milieu de la nuit dans les bas fonds de la ville, buvant et jouant à tous les jeux de hasard qu'ils pouvaient trouver. Il ne fallu cependant pas attendre longtemps pour que les 2 flambeurs portant des uniformes d'officiers hauts gradés de la Regia Marina ne soient repérés par les charmantes hôtesses du bar où ils se trouvaient mais aussi par des marins en permission ou faisant le mur. La notoriété d'Augusto au sein de la marine de guerre italienne n'était plus à faire et passé la première réaction d'étonnement, la plupart des matelots qu'il rencontrait devenaient bien vite de bons camarades de guindaille. La nuit fut longue et pleine de rebondissements mais au final lorsqu'il se réveilla à moitié défringué dans une chambre d'hôtel, une seule chose restait dans son esprit ... un visage féminin, un sourire et un prénom ... Amalia
Il n'eut cependant pas le temps de faire plus appel à sa mémoire probablement déficiente car un coup donné à la porte le fit tomber lourdement du lit où il était allongé de manière assez précaire. Et c'est avec les quelques forces qui lui restait encore qu'il parvint à aller l'ouvrir. Luigi se tenait face à lui dans un état de délabrement assez prononcé. Il balbutia:
" Je ... Heu... Mon commandant ... Comment dire ... Nous sommes attendus parait-il sur le pont du croiseur léger Scipione Africano dans l'heure. Je ..."
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un haut le cœur le prit, lui faisant vomir le contenu de son estomac sur le pas de la porte de chambre d'Augusto. Il s'en fallu de peu pour que ce dernier ne l'imite, préférant détourner son regard et se précipiter à la fenêtre pour respirer de maximum d'air frais possible. Après quelques secondes de respiration profonde, le jeune commandant lui répondit:
" Nous y serons Luigi, nous y serons sur leur maudit rafiot. Je te le garanti ! Dans quel état, je n'en sais encore rien mais nous y seront. "
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Re: L'Ere du changement ou du changement dans l'air
Dim 23 Oct 2011, 21:00
Luigi conduisit la Lancia de service d'Augusto bien plus calmement qu'à l'accoutumée. Sans doute les effets de la nuit se faisaient ils ressentir ? Augusto ne pouvait également s'empêcher de penser que cela était mieux ainsi. Il n'avait jamais mal au crâne après une longue nuit festive mais son estomac en revanche le faisait toujours souffrir. En chemin il ne pu s'empêcher de penser à sa nouvelle affectation. Cela faisait maintenant longtemps qu'il n'avait plus commandé le type de batîment qu'on lui confiait maintenant à savoir un croiseur léger Capitani Romani, un spécialiste de la chasse aux destroyers adverses, qu'ils soient "leaders" ou non.
Ce type de croiseur léger était une vraie fusée. Il pouvait atteindre des vitesses allant jusqu'à 41 nœuds, soit la vitesse d'un PT Boat américain et était qui plus est très court. Tout cela lui permettait de prendre de vitesse n’importe quel adversaire et donc de se tirer d'affaire face à des navires plus gros. Cela devait également lui permettre d'éviter d'encaisser trop de tirs adverses... Et en effet, il valait mieux les éviter car ce type de navire ne possédait pour ainsi dire aucun blindage si ce n'est ici ou là des plaques de 6 ou 20 mm d'épaisseur par endroits.
Lorsque la Lancia arriva au niveau du ponton du navire dénommé Scipione Africano (Scipion l'Africain), l'officier de quart annonça la venue du nouveau commandant de bord à l'aide de coups de sifflet strident. Aussitôt, le rassemblement fut donné et Augusto monta à bord pour saluer marins et officiers. Les présentations furent faites rapidement et il pu ainsi prendre ses quartiers. Sur son bureau se trouvait déjà une lettre avec ses ordres de combat. Soupirant à l'idée de ce que cette amirauté sans initiatives novatrices allait encore lui demander comme ineptie, c'est sans aucune motivation qu'il ouvrit la lettre.
C'était pour une fois plutôt simple: Il s'agissait d'aller aider les marins italiens et allemands qui combattaient en ce moment même côte à côte les forces anglaises à mi chemin entre Malte et Messine. Le ravitaillement du navire ayant été effectué avant son arrivée, il ordonna le départ immédiat et dès la sortie de la rade de Tarente essaya son nouveau bolide des mers à pleine vitesse.
Il fallait bien le tester et il fallait également bien avouer que les performances étaient impressionnantes. De gros paquets d'écume bouillonnante recouvraient à intervalles réguliers le pont avant du navire qui malgré la vitesse, le navire conservait pourtant une bonne stabilité. C'était une bonne chose car cela permettait aux artilleurs d'ajuster correctement leurs tirs. La mer étant peu agitée, Augusto demanda à se que soit conservée l'allure afin de pouvoir prêter main forte au plus tôt à ses camarades de combat.
C'est ainsi qu'il arrivèrent moins de 24 heures plus tard dans la zone où la bataille faisait rage. Augusto eu vite fait de prendre contact via la radio avec les forces de l'Axe présentent sur place mais il s'avéra rapidement que la situation n'était pas à leur avantage. Il ne s'agissait nullement d'un problème de supériorité numérique ou d'absence de navires lourds puisque les forces anglaises qui faisaient face aux Italiens et Allemands possédaient quasiment les mêmes effectifs et le même matériel. Non le problème était plus profond, il manquait une organisation de combat car les principaux chefs de flottilles impliqués avaient été coulés quelques heures auparavant. De ce fait, les hommes étaient livrés à eux même et malgré des actions courageuses isolées, elles ne pouvaient rivaliser avec les actions menées avec plus de minutie du côté anglais.
Il fallait prendre les devants et vite. C'est ainsi qu' Augusto fort de son expérience en tant que chef de flotte prit contact avec les autres commandants sur place. Rapidement un plan d'action fut ainsi mis en place, une heure d'attaque précisée ainsi que les noms des commandants dont le batîment permettait encore de combattre transmis. A la vue des forces dont il disposait pour l'action commune, Augusto savait qu'ils ne pouvaient décemment pas espérer envoyer par le fond le croiseur de bataille Renown ou encore le croiseur lourd classe County que les anglais alignaient car ils étaient biens trop solides... Les forces de l'Axe étaient donc obligées de s'en prendre à des cibles moins résistantes mais tout aussi meurtrières comme des destroyers, croiseurs légers ou encore une cible intermédiaire ...
* Oui, c'est ça, il y a peut-être possibilité de s'en prendre à une cible intermédiaire comme le croiseur classe Edinburgh HMS Belfast qui fait partie de la force d'attaque anglaise par exemple * pensa Augusto
Les croiseurs de classe Edinburgh étaient de bons bâtiments. Globalement bien protégés mais pas autant que les croiseurs lourds ou de bataille, ils étaient aussi bien armés et avec leurs 12 canons de 152 mm ils pouvaient rapidement ajuster un ennemi sous un feu nourri et lui occasionner des dommages irréversibles. Rapidement Augusto suggéra cette cible à ses camarades et étaya les avantages et inconvénients qu'ils auraient à focaliser leurs tirs sur celle-ci plutôt qu'une autre. Tous donnèrent leur accord et l'heure de l'attaque fut décidée ... 22 heures pile c-à-d dans moins de 4 heures puisque l'horloge de la salle de commandement affichait 18 heures. Il fallait donc qu'ils tiennent bon encore 4 heures sous le feu ennemi et surtout qu'aucun de ceux qui voulaient porter l'attaque à 22 heures ne soient endommagés jusque là. Car moins ils étaient, moins de chances ils auraient de couler en une seule action concertée ce navire de la Royal Navy.
Augusto décida alors de porter son navire au devant de l'ennemi et de se positionner à la pointe de la flotte Italo-germanique. De cette manière, il espérait bien faire diversion et attirer à lui les éventuels harceleurs anglais. La théorie voulait que ceux ci le prenne pour cible et que aider par la vélocité du croiseur léger Scipione Africano il puisse éviter la plupart de leurs tirs. Et la pratique ne fut pas longue à rejoindre la théorie lorsque à peine quelques minutes après avoir prit cette position en tête de colonne, la vigie signala l'approche à pleine vitesse d'un patrouilleur TLT anglais. Rapidement Augusto donna l'ordre d'effectuer une manœuvre d'évasion. Heureusement, celle-ci porta ses fruits puisque la torpille lancée passa loin à l'arrière du croiseur léger. La patrouilleur UK n'attendit pas la réponse de l'Italien et battit en retraite dès le tir effectué rendant impossible toute contre-attaque.
Après ce premier accrochage, la tension devenait palpable à bord du navire et lorsque quelques minutes plus tard les puissants tirs de 380 mm du croiseur de bataille HMS Renown encadrèrent le Scipione Africano a plus de 20 Km de distance, tous à bord eurent ce désagréable frisson qui descendait le long de l'échine et donnait la chair de poule.
La crainte de ne pas revenir du combat était présente mais il fallait tenir bon et continuer à faire réagir les anglais qui se faisant détournaient leur attention de la bataille à venir. Pour le moment tout fonctionnait comme prévu mais Augusto savait que cela n'aurait qu'un temps et que pour finir les artilleurs anglais finiraient par réussir à ajuster de leur tir son batîment pourtant si rapide. Son pressentiment fut rapidement confirmé lorsque un destroyer de classe hunt fut signalé approchant à une vitesse d'attaque. De leurs jumelles les officiers présent dans la salle de commandement eurent le temps de voir les flammes et les nuages de fumée qui sortirent des 6 affûts de 100 mm du navire anglais mais moins d'une seconde après 2 d'entre eux tombaient raides morts.
Augusto se releva péniblement. Ses oreilles sifflaient et il avait du mal à entendre ce que les hommes autour de lui disaient. Manifestement les obus du destroyer avaient touché de plein fouet le navire et plus précisément la salle de commandement. Les corps des 2 officiers tués sur le coup gisaient là alors qu'un matelot hurlait, agonisant, le corps criblé d'éclats de fer. Et pourtant il fallait réagir rapidement. 2 morts et plusieurs blessés mais tout le reste de l'équipage était encore à préserver c-à-d plus de 400 hommes. C'est ainsi qu'une fois les morts et les blessés évacués, chacun reprit son poste de combat. Une heure et demie s'écoula sans aucune autre attaque, la navire italien continuant ses manœuvres de harcèlement et de diversion mais lorsque les vigies annoncèrent que le croiseur lourd County passait à l'attaque, les visages devinrent d'une blancheur maladive. Les ordres étaient donnés et tous savaient comment réagir mais les artilleurs anglais ne tombèrent pas dans le panneau et parvinrent promptement à ajuster le tir. Les obus de 203 mm encadrèrent là encore le navire commandé par Augusto, certains le touchant, d'autres passant à côté mais globalement n'occasionnant aucun dégâts importants.
Pas de dégâts importants mis à part la salle de commandement touchée mais il ne fallait pas que la situation continue comme cela encore longtemps. Augusto connaissait la résistance d'un croiseur léger et le sien venait clairement d'atteindre ses limites. Si il venait à subir encore un tir ou deux de plus il savait pertinement bien que les dégâts annexes allaient s'accumuler et qu'il ne pourrait alors plus participer à l'attaque de 22 heures. Néanmoins et fort heureusement, les anglais comme rassasiés ou démoralisés par la résistance improbable du croiseur léger italien ne lancèrent plus d'attaques. Les forces de l'Axe allaient pouvoir entre en action. Et ce fut encore une fois le Sciopine Africano qui donna le tempo se plaçant devant, en tant que fer de lance de l'attaque combinée des forces de l'axe.
Filant à pleine vitesse, zigzaguant afin d'éviter les tirs de riposte des vaisseaux anglais, le croiseur léger diminua brusquement sa vitesse laissant passer loin devant sa proue les tirs adverses pour permettre à ses artilleurs d'ajuster le classe Edinburgh HMS Belfast qu'il venait de repérer au milieu du convoi anglais. Successivement, deux salves furent tirées à l'aide des 8 pièces de 133 mm qui constituaient l'armement principal des croiseurs léger capitani romani. La première manqua de peu le croiseur qui essaya vainement d'augmenter sa vitesse pour ne pas avoir à subir la seconde salve mais celle-ci le percuta pourtant de plein fouet. Les 2 salves tirée, Augusto donna l'ordre de remettre les machines en FLANK et de s'éloigner rapidement afin d'éviter la riposte anglaise. De ses jumelles, il pouvait clairement voir que son attaque avait porté ses fruits. Le croiseur classe Edinburgh HMS Belfast était maintenant clairement touché par endroits et quelques panaches de fumée s'étiraient lentement vers le ciel signala de ce fait sa position au reste des bâtiments de l'Axe passant à l'action.
La bataille continua ainsi plus de 2 heures et ce fut peu après minuit que dans la radio grésillante, la voix d'un commandant allemand se fit entendre annonçant la fin du HMS Belfast. Ce n'est que quelques jours plus tard que le bilan de l'opération de surface pu être bouclé. Au final, il n'y avait pas de victoire alliée mais aucune de l'axe non plus. Certes, le croiseur anglais HMS Belfast avait été coulé mais en retour un croiseur italien Abbruzi dénommé le Vesuvio avait été forcé de se saborder à force de subir les tirs vengeurs des anglais blessés dans leur orgueil. Les combattants se replièrent donc chacun de leur côté pour panser leurs plaies, jurants de revenir la prochaine fois avec comme seul but la victoire finale mais en ayant acquis la certitude que leurs adversaires étaient quoiqu'en dise la propagande des hommes valeureux et honorables.
Ce type de croiseur léger était une vraie fusée. Il pouvait atteindre des vitesses allant jusqu'à 41 nœuds, soit la vitesse d'un PT Boat américain et était qui plus est très court. Tout cela lui permettait de prendre de vitesse n’importe quel adversaire et donc de se tirer d'affaire face à des navires plus gros. Cela devait également lui permettre d'éviter d'encaisser trop de tirs adverses... Et en effet, il valait mieux les éviter car ce type de navire ne possédait pour ainsi dire aucun blindage si ce n'est ici ou là des plaques de 6 ou 20 mm d'épaisseur par endroits.
Lorsque la Lancia arriva au niveau du ponton du navire dénommé Scipione Africano (Scipion l'Africain), l'officier de quart annonça la venue du nouveau commandant de bord à l'aide de coups de sifflet strident. Aussitôt, le rassemblement fut donné et Augusto monta à bord pour saluer marins et officiers. Les présentations furent faites rapidement et il pu ainsi prendre ses quartiers. Sur son bureau se trouvait déjà une lettre avec ses ordres de combat. Soupirant à l'idée de ce que cette amirauté sans initiatives novatrices allait encore lui demander comme ineptie, c'est sans aucune motivation qu'il ouvrit la lettre.
C'était pour une fois plutôt simple: Il s'agissait d'aller aider les marins italiens et allemands qui combattaient en ce moment même côte à côte les forces anglaises à mi chemin entre Malte et Messine. Le ravitaillement du navire ayant été effectué avant son arrivée, il ordonna le départ immédiat et dès la sortie de la rade de Tarente essaya son nouveau bolide des mers à pleine vitesse.
Il fallait bien le tester et il fallait également bien avouer que les performances étaient impressionnantes. De gros paquets d'écume bouillonnante recouvraient à intervalles réguliers le pont avant du navire qui malgré la vitesse, le navire conservait pourtant une bonne stabilité. C'était une bonne chose car cela permettait aux artilleurs d'ajuster correctement leurs tirs. La mer étant peu agitée, Augusto demanda à se que soit conservée l'allure afin de pouvoir prêter main forte au plus tôt à ses camarades de combat.
C'est ainsi qu'il arrivèrent moins de 24 heures plus tard dans la zone où la bataille faisait rage. Augusto eu vite fait de prendre contact via la radio avec les forces de l'Axe présentent sur place mais il s'avéra rapidement que la situation n'était pas à leur avantage. Il ne s'agissait nullement d'un problème de supériorité numérique ou d'absence de navires lourds puisque les forces anglaises qui faisaient face aux Italiens et Allemands possédaient quasiment les mêmes effectifs et le même matériel. Non le problème était plus profond, il manquait une organisation de combat car les principaux chefs de flottilles impliqués avaient été coulés quelques heures auparavant. De ce fait, les hommes étaient livrés à eux même et malgré des actions courageuses isolées, elles ne pouvaient rivaliser avec les actions menées avec plus de minutie du côté anglais.
Il fallait prendre les devants et vite. C'est ainsi qu' Augusto fort de son expérience en tant que chef de flotte prit contact avec les autres commandants sur place. Rapidement un plan d'action fut ainsi mis en place, une heure d'attaque précisée ainsi que les noms des commandants dont le batîment permettait encore de combattre transmis. A la vue des forces dont il disposait pour l'action commune, Augusto savait qu'ils ne pouvaient décemment pas espérer envoyer par le fond le croiseur de bataille Renown ou encore le croiseur lourd classe County que les anglais alignaient car ils étaient biens trop solides... Les forces de l'Axe étaient donc obligées de s'en prendre à des cibles moins résistantes mais tout aussi meurtrières comme des destroyers, croiseurs légers ou encore une cible intermédiaire ...
* Oui, c'est ça, il y a peut-être possibilité de s'en prendre à une cible intermédiaire comme le croiseur classe Edinburgh HMS Belfast qui fait partie de la force d'attaque anglaise par exemple * pensa Augusto
Les croiseurs de classe Edinburgh étaient de bons bâtiments. Globalement bien protégés mais pas autant que les croiseurs lourds ou de bataille, ils étaient aussi bien armés et avec leurs 12 canons de 152 mm ils pouvaient rapidement ajuster un ennemi sous un feu nourri et lui occasionner des dommages irréversibles. Rapidement Augusto suggéra cette cible à ses camarades et étaya les avantages et inconvénients qu'ils auraient à focaliser leurs tirs sur celle-ci plutôt qu'une autre. Tous donnèrent leur accord et l'heure de l'attaque fut décidée ... 22 heures pile c-à-d dans moins de 4 heures puisque l'horloge de la salle de commandement affichait 18 heures. Il fallait donc qu'ils tiennent bon encore 4 heures sous le feu ennemi et surtout qu'aucun de ceux qui voulaient porter l'attaque à 22 heures ne soient endommagés jusque là. Car moins ils étaient, moins de chances ils auraient de couler en une seule action concertée ce navire de la Royal Navy.
Augusto décida alors de porter son navire au devant de l'ennemi et de se positionner à la pointe de la flotte Italo-germanique. De cette manière, il espérait bien faire diversion et attirer à lui les éventuels harceleurs anglais. La théorie voulait que ceux ci le prenne pour cible et que aider par la vélocité du croiseur léger Scipione Africano il puisse éviter la plupart de leurs tirs. Et la pratique ne fut pas longue à rejoindre la théorie lorsque à peine quelques minutes après avoir prit cette position en tête de colonne, la vigie signala l'approche à pleine vitesse d'un patrouilleur TLT anglais. Rapidement Augusto donna l'ordre d'effectuer une manœuvre d'évasion. Heureusement, celle-ci porta ses fruits puisque la torpille lancée passa loin à l'arrière du croiseur léger. La patrouilleur UK n'attendit pas la réponse de l'Italien et battit en retraite dès le tir effectué rendant impossible toute contre-attaque.
Le 12/10 à 18h11 :HMS Sea Hawk (Patrouilleur Type Elco77) nous a torpillé mais nous a raté.
Après ce premier accrochage, la tension devenait palpable à bord du navire et lorsque quelques minutes plus tard les puissants tirs de 380 mm du croiseur de bataille HMS Renown encadrèrent le Scipione Africano a plus de 20 Km de distance, tous à bord eurent ce désagréable frisson qui descendait le long de l'échine et donnait la chair de poule.
Le 12/10 à 18h32 : HMS Renown (Croiseur de bataille classe Renown) nous a tiré dessus à distance au Canon de 380mm mais nous a raté.
La crainte de ne pas revenir du combat était présente mais il fallait tenir bon et continuer à faire réagir les anglais qui se faisant détournaient leur attention de la bataille à venir. Pour le moment tout fonctionnait comme prévu mais Augusto savait que cela n'aurait qu'un temps et que pour finir les artilleurs anglais finiraient par réussir à ajuster de leur tir son batîment pourtant si rapide. Son pressentiment fut rapidement confirmé lorsque un destroyer de classe hunt fut signalé approchant à une vitesse d'attaque. De leurs jumelles les officiers présent dans la salle de commandement eurent le temps de voir les flammes et les nuages de fumée qui sortirent des 6 affûts de 100 mm du navire anglais mais moins d'une seconde après 2 d'entre eux tombaient raides morts.
Le 12/10 à 18h35 : New Jersey (Destroyer d escorte classe Hunt) nous a tiré dessus au Canon de 100mm et nous a touché !
Augusto se releva péniblement. Ses oreilles sifflaient et il avait du mal à entendre ce que les hommes autour de lui disaient. Manifestement les obus du destroyer avaient touché de plein fouet le navire et plus précisément la salle de commandement. Les corps des 2 officiers tués sur le coup gisaient là alors qu'un matelot hurlait, agonisant, le corps criblé d'éclats de fer. Et pourtant il fallait réagir rapidement. 2 morts et plusieurs blessés mais tout le reste de l'équipage était encore à préserver c-à-d plus de 400 hommes. C'est ainsi qu'une fois les morts et les blessés évacués, chacun reprit son poste de combat. Une heure et demie s'écoula sans aucune autre attaque, la navire italien continuant ses manœuvres de harcèlement et de diversion mais lorsque les vigies annoncèrent que le croiseur lourd County passait à l'attaque, les visages devinrent d'une blancheur maladive. Les ordres étaient donnés et tous savaient comment réagir mais les artilleurs anglais ne tombèrent pas dans le panneau et parvinrent promptement à ajuster le tir. Les obus de 203 mm encadrèrent là encore le navire commandé par Augusto, certains le touchant, d'autres passant à côté mais globalement n'occasionnant aucun dégâts importants.
Le 12/10 à 21h05 : HMS Dorsetshire (Croiseur lourd classe County) nous a tiré dessus au Canon de 203mm et nous a touché !
Pas de dégâts importants mis à part la salle de commandement touchée mais il ne fallait pas que la situation continue comme cela encore longtemps. Augusto connaissait la résistance d'un croiseur léger et le sien venait clairement d'atteindre ses limites. Si il venait à subir encore un tir ou deux de plus il savait pertinement bien que les dégâts annexes allaient s'accumuler et qu'il ne pourrait alors plus participer à l'attaque de 22 heures. Néanmoins et fort heureusement, les anglais comme rassasiés ou démoralisés par la résistance improbable du croiseur léger italien ne lancèrent plus d'attaques. Les forces de l'Axe allaient pouvoir entre en action. Et ce fut encore une fois le Sciopine Africano qui donna le tempo se plaçant devant, en tant que fer de lance de l'attaque combinée des forces de l'axe.
Filant à pleine vitesse, zigzaguant afin d'éviter les tirs de riposte des vaisseaux anglais, le croiseur léger diminua brusquement sa vitesse laissant passer loin devant sa proue les tirs adverses pour permettre à ses artilleurs d'ajuster le classe Edinburgh HMS Belfast qu'il venait de repérer au milieu du convoi anglais. Successivement, deux salves furent tirées à l'aide des 8 pièces de 133 mm qui constituaient l'armement principal des croiseurs léger capitani romani. La première manqua de peu le croiseur qui essaya vainement d'augmenter sa vitesse pour ne pas avoir à subir la seconde salve mais celle-ci le percuta pourtant de plein fouet. Les 2 salves tirée, Augusto donna l'ordre de remettre les machines en FLANK et de s'éloigner rapidement afin d'éviter la riposte anglaise. De ses jumelles, il pouvait clairement voir que son attaque avait porté ses fruits. Le croiseur classe Edinburgh HMS Belfast était maintenant clairement touché par endroits et quelques panaches de fumée s'étiraient lentement vers le ciel signala de ce fait sa position au reste des bâtiments de l'Axe passant à l'action.
Le 12/10 à 22h03 : Nous avons fait feu sur HMS Belfast (Croiseur classe Edinburgh) au Canon de 133mm mais nous l'avons raté.
Le 12/10 à 22h03 : Nous avons fait feu sur HMS Belfast (Croiseur classe Edinburgh) au Canon de 133mm et l'avons touché ! (de plein fouet)
La bataille continua ainsi plus de 2 heures et ce fut peu après minuit que dans la radio grésillante, la voix d'un commandant allemand se fit entendre annonçant la fin du HMS Belfast. Ce n'est que quelques jours plus tard que le bilan de l'opération de surface pu être bouclé. Au final, il n'y avait pas de victoire alliée mais aucune de l'axe non plus. Certes, le croiseur anglais HMS Belfast avait été coulé mais en retour un croiseur italien Abbruzi dénommé le Vesuvio avait été forcé de se saborder à force de subir les tirs vengeurs des anglais blessés dans leur orgueil. Les combattants se replièrent donc chacun de leur côté pour panser leurs plaies, jurants de revenir la prochaine fois avec comme seul but la victoire finale mais en ayant acquis la certitude que leurs adversaires étaient quoiqu'en dise la propagande des hommes valeureux et honorables.
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Re: L'Ere du changement ou du changement dans l'air
Mar 01 Nov 2011, 23:36
Le Scipione Africano avait bien tiré son épingle du jeu suite à la confrontation qu'il avait eue avec les forces anglaises. Certes la bataille n'était pas finie mais les informations des éclaireurs situés dans le détroit de Tunis signalant l'arrivée d'une énorme convoi vers Malte depuis Gibraltar le forçaient à se replier vers Messine en compagnie des autres membres de l'Axe.
Apparemment les alliés avaient décidé de venir en force pour secourir les forces anglaises. Ils étaient pas moins de 35 navires en tout genre et de nationalités telles que FFL ou US. Malgré leur vaillance, les forces de l'Axe présentent en méditerranée ne possédaient pas le nombre, ni le matériel, ni l'expérience adéquate pour faire face à tant de combattants expérimentés. Elles avaient en outre également du se séparer de plusieurs de leurs meilleurs éléments, envoyés pour mater la révolte Grecque en mer Égée. L'ordre de repli sur Messine fut donc rapidement confirmé par le commandement suprême lui-même. Cela tombait finalement plutôt bien pour le navire que commandait Augusto. Le croiseur léger classe capitani romani avait effectivement besoin de réparations suite aux tirs qu'il avait reçu de la part d'un destroyer et d'un croiseur lourd UK. Cependant, une fois le Scipione Africano à quai à Messine, le personnel en charge de l'entretien et des réparations des navires du bien vite se rendre à l'évidence que le croiseur ne pourrait être réparé que dans un port d"une certaine taille vu la gravité des avaries qu'il avait subi.
C'est ainsi que le Scipione Africano reprit la mer longeant la côté nord de la Sicile en direction de Palerme. Augusto avait pour ordre de le remettre aux chantiers naval aussi vite que possible afin qu'il puisse être mis en cale sèche et réparé dans les plus brefs délais. En attendant, il était convenu qu'il prenne le commandement du Croiseur classe Duca d'Aosta " Eugenio di Savoia" pour effectuer une mission de mouillage de mines dans le détroit de Tunis.
Apparemment les alliés avaient décidé de venir en force pour secourir les forces anglaises. Ils étaient pas moins de 35 navires en tout genre et de nationalités telles que FFL ou US. Malgré leur vaillance, les forces de l'Axe présentent en méditerranée ne possédaient pas le nombre, ni le matériel, ni l'expérience adéquate pour faire face à tant de combattants expérimentés. Elles avaient en outre également du se séparer de plusieurs de leurs meilleurs éléments, envoyés pour mater la révolte Grecque en mer Égée. L'ordre de repli sur Messine fut donc rapidement confirmé par le commandement suprême lui-même. Cela tombait finalement plutôt bien pour le navire que commandait Augusto. Le croiseur léger classe capitani romani avait effectivement besoin de réparations suite aux tirs qu'il avait reçu de la part d'un destroyer et d'un croiseur lourd UK. Cependant, une fois le Scipione Africano à quai à Messine, le personnel en charge de l'entretien et des réparations des navires du bien vite se rendre à l'évidence que le croiseur ne pourrait être réparé que dans un port d"une certaine taille vu la gravité des avaries qu'il avait subi.
C'est ainsi que le Scipione Africano reprit la mer longeant la côté nord de la Sicile en direction de Palerme. Augusto avait pour ordre de le remettre aux chantiers naval aussi vite que possible afin qu'il puisse être mis en cale sèche et réparé dans les plus brefs délais. En attendant, il était convenu qu'il prenne le commandement du Croiseur classe Duca d'Aosta " Eugenio di Savoia" pour effectuer une mission de mouillage de mines dans le détroit de Tunis.
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Re: L'Ere du changement ou du changement dans l'air
Jeu 03 Nov 2011, 23:32
Le voyage jusque Palerme fut des plus calme et aucune alerte ne vint troubler la navigation du navire italien. Arrivé à Palerme, Augusto fut transféré sur le Croiseur classe Duca d'Aosta " Eugenio di Savoia" pour effectuer une mission de mouillage de mines dans le détroit de Tunis. Ce dernier était plus adapté à cette mission que le Scipione Africano puisqu'il pouvait transporter une quantité bien plus appréciable de mines. L'on transmis à Augusto les coordonnées des zones à miner et on lui donna comme escorte un destroyer classe maestrale commandé par le commandant Maestro grimaldi ainsi qu'un croiseur abbruzzi commandé par son vieil ami Dyvim Slorm.
Le trio de choc leva l'ancre le lendemain en direction du détroit de Tunis. Le service de renseignement annonçait une faible présence ennemie mais qu'elle ne fut pas la surprise des 3 commandants de découvrir la flotte anglaise aux effectifs quasi complets. Ceux là même qu'ils avaient laissés en face de Messine, ils les retrouvaient sur leur chemin en plein détroit de Tunis. Ils avaient fait vite les bougres et du coup ce qui ne devait être qu'une mission de mouillage de mines des plus calmes se transforma vite en mission de guerre comportant de nombreux dangers. Vu le nombre de bâtiments alliés dans la zone et leur supériorité en terme de puissance de feu il n'allait pas falloir trainer sur place. Les 3 commandants italiens décidèrent donc de réaliser une action simultanée afin de permettre au navire commandé par Augusto de placer ses mines dans la zone prescrite par le Commando Supremo.
C'est ainsi qu'à la faveur de la nuit les 3 bâtiments de guerre foncèrent à toute vapeur vers leur destin. L'Eugenio Di Savoia eu juste le temps de déposer ses mines que déjà lui et ses 2 navires d'escorte eurent à subir la charge des navires alliés. Des tirs provenant notamment du croiseur de bataille ainsi que du croiseur County les encadrèrent et touchèrent à mort le destroyer classe maestrale. Les 2 croiseurs italiens survirants eurent juste le temps de se porter au secours des naufragés et de s'éloigner au plus vite de la zone de combat. En effet, les sous-marins italiens de la zone signalaient des renforts qui arrivaient encore depuis Malte.
C'est le cœur gros que l'équipage des 2 bâtiments survirants atteignirent Palerme. La mission n'avait été qu'en partie réussie puisque toutes les zones à miner n'avaient pu l'être sous la pression de la marine anglaise et qui plus est ils avaient perdu des camarades. Encore une fois Augusto ne pu que déplorer le manque d'information fiable provenant de leurs services de renseignement ainsi que du manque de soutien aérien évident et pourtant indispensable pour mener à bien ce genre de mission.
A peine arrivé au port, le jeu des chaises musicales continua encore puisqu'il reçut de nouveaux ordres lui ordonnant de prendre le commandement d'un navire qu'il avait déjà eu l'occasion de commander à savoir le croiseur Abbruzzi "Giuseppe Garibaldi" qui venait tout juste de sortir des chantiers navals après plusieurs mois de réparations. Apparemment l'amirauté italienne avait abandonné ses projets de mouillages intensifs de mines et se tournait maintenant vers la reconstitution de ses forces ASM.
Le trio de choc leva l'ancre le lendemain en direction du détroit de Tunis. Le service de renseignement annonçait une faible présence ennemie mais qu'elle ne fut pas la surprise des 3 commandants de découvrir la flotte anglaise aux effectifs quasi complets. Ceux là même qu'ils avaient laissés en face de Messine, ils les retrouvaient sur leur chemin en plein détroit de Tunis. Ils avaient fait vite les bougres et du coup ce qui ne devait être qu'une mission de mouillage de mines des plus calmes se transforma vite en mission de guerre comportant de nombreux dangers. Vu le nombre de bâtiments alliés dans la zone et leur supériorité en terme de puissance de feu il n'allait pas falloir trainer sur place. Les 3 commandants italiens décidèrent donc de réaliser une action simultanée afin de permettre au navire commandé par Augusto de placer ses mines dans la zone prescrite par le Commando Supremo.
C'est ainsi qu'à la faveur de la nuit les 3 bâtiments de guerre foncèrent à toute vapeur vers leur destin. L'Eugenio Di Savoia eu juste le temps de déposer ses mines que déjà lui et ses 2 navires d'escorte eurent à subir la charge des navires alliés. Des tirs provenant notamment du croiseur de bataille ainsi que du croiseur County les encadrèrent et touchèrent à mort le destroyer classe maestrale. Les 2 croiseurs italiens survirants eurent juste le temps de se porter au secours des naufragés et de s'éloigner au plus vite de la zone de combat. En effet, les sous-marins italiens de la zone signalaient des renforts qui arrivaient encore depuis Malte.
C'est le cœur gros que l'équipage des 2 bâtiments survirants atteignirent Palerme. La mission n'avait été qu'en partie réussie puisque toutes les zones à miner n'avaient pu l'être sous la pression de la marine anglaise et qui plus est ils avaient perdu des camarades. Encore une fois Augusto ne pu que déplorer le manque d'information fiable provenant de leurs services de renseignement ainsi que du manque de soutien aérien évident et pourtant indispensable pour mener à bien ce genre de mission.
A peine arrivé au port, le jeu des chaises musicales continua encore puisqu'il reçut de nouveaux ordres lui ordonnant de prendre le commandement d'un navire qu'il avait déjà eu l'occasion de commander à savoir le croiseur Abbruzzi "Giuseppe Garibaldi" qui venait tout juste de sortir des chantiers navals après plusieurs mois de réparations. Apparemment l'amirauté italienne avait abandonné ses projets de mouillages intensifs de mines et se tournait maintenant vers la reconstitution de ses forces ASM.
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