RECTIFICATION D'AFFECTATION SVP

Anthony R. Yus fut un des premiers noms inscrits sur la liste des candidats volontaires pour aller combattre les régimes dictoriaux d'Europe Centrale, alors qu'il terminait juste sa formation à l'Académie Navale.
Il demanda logiquement à être affecté à la base de Dublin, en Irlande, afin de combattre ceux qui allaient devenir, après le 07 décembre 1941, les ennemis de sa terre natale.
Il se rendit compte qu'une erreur administrative avait été commise par le War Naval Office et qu'il avait été affecté à Oran alors qu'il désirait rejoindre ses compagnons d'armes James Kowalski et Sam Bott qui étaient basés à Dublin en Irlande.
Il se mit immédiatement à sa machine pour tenter de corriger cette erreur.

Je viens d'être coulé et je constate que mon port d'attache est toujours Oran alors que j'avais été transféré à Dublin. Y aurait-il moyen d'y être définitivement attaché (à Dublin) ?

Une fois au port, tu va dans l'onglet "Port", puis "Amirauté" ==> "Devenir port d'attache" ...
Tu pourra y revenir depuis n'importe quel port ....
Par contre quand tu coule, c'est normal que tu n'y reviennes pas ; tu reviens au port allié le plus proche.

Cela ne fonctionne pas pour moi. J'aimerais être basé définitivement à Dublin avec les autres membres de ma flottille. Si je prends un avion, c'est pour Oran, ce qui ne fait guère mes affaires...vu que je n'ai pas d'autre option.

La pluie ne cessait de tomber. Dans l'obscurité de la nuit les réverbères avaient un mal fou à percer de leur lueur l'épais manteau du déluge qui s'abattait. On n'y voyait pas à trois mètres. Malgré ce temps que même un chien aurait maudit Adénoid continuait sa ronde, trempé jusqu'aux os. Son képi était imbibé d'eau et son uniforme de la police française faisait corps avec l'averse. Il se guidait à la faible lueur de la torche qu'il portait, plissant les yeux pour tenter vainement de voir au-delà de quelques mètres.

Soudain, une silhouette se dessina, détaillée uniquement par les impacts des gouttes, au détour d'une petite ruelle que les rayons de l'éclairage publique avaient omis d'illuminer. Adénoid dirigea le halo de la lampe afin d'identifier son interlocuteur qui restait immobile.
-"Qui va là ?", cria-t-il pour se faire entendre à travers le vacarme du déluge.
Mais personne ne répondit, et la faiblesse de la torche n'aidait que peu à y voir clair. La main sur le holster, il s'avança alors en réitérant sa demande.
-"Répondez !"
Il fit quelques pas en plus, prenant toutes les précautions possibles et lorsqu'il fut assez près il dégaina son MAB modèle D.

-"Quel temps de chien...", lâcha le policier en remarquant qu'il s'adressait à une poubelle.
Mais alors qu'il voulut ranger son arme, on fit tomber un objet métallique qui résonna dans la ruelle. Il se retourna.
-"Qui êtes vous, que faites vous ici ?, demanda-t-il alors en s'adressant à deux bonshommes trempés qui semblaient se cacher de lui en les menaçant de son pistolet.
-"Nous... nous nous sommes égarés...", bégaya l'un d'entre eux.
Adénoid observa: ils n'avaient pas l'air de grands criminels en fuite, ni d'espion envoyés par les tyrans de l'Ouest ou les communistes de l'Est. Et la pile de papiers officiels à remplir qui l'aurait attendu, ainsi que le rapport à faire à ses supérieurs le dissuada de dénoncer les deux malheureux pour si peu.
-"Vous êtes dans une zone interdite. Elle est réservée aux RPs. Je vous prierais donc d'évacuer les lieux. Je connais un petit bar sympa, à deux pas d'ici, où quelqu'un pourra vous indiquer votre chemin. Aller, oust, avant qu'un admin... euh, un officier vous voit !"