Un Abruzzi touché à mort

UN ABRUZZI TOUCHE A MORT Première partie


Dyvim Slorm ouvrit les yeux lentement. Un flou artistique laissait un voile devant sa vue. Seul, un gros ventilateur planté sur le plafond, brassait l'air épais et suffocant dans un bourdonnement significatif.

Ses yeux commençaient à s'habituer à la faible clarté de la pièce et se fixèrent sur un petit panneau drossé contre le mur. "Hôpital Militaire Campo 2".

"Messine… merde !" pensa Dyvim Slorm. (pour ceux qui connaissent leur classique^^)

Lentement, il tenta de bouger ses membres enquilosés et douloureux. Il se sentait comme placé dans un cocon et s'aperçu rapidement que son corps était pareil à une momie égyptienne. Enfin, il tenta de se relever de son lit pour tout de suite vaciller sur ses jambes incapables de le porter, il s'écroula sans connaissance…

Pour ressurgir quelque temps après sous la voix douce et réprobatrice d'une infirmière.

"Capitano, Capitano, calmez-vous et reposez-vous, vous êtes à l'hôpital de Messine. En sureté maintenant. On vous a repêché avec de nombreuses blessures et brûlures…"
Par instinct Dyvim Slorm souleva prestement le drap de coton qui le couvrait !

L'infirmière rigola en mettant la main devant sa bouche. " Tout va bien de ce côté-là, Capitano, je vous rassure !" Puis elle esquissa un large sourire.

"Magnifique !" pensa Dyvim, "elle est purement magnifique !" et "comment vous appelez-vous lieutenant ?" demanda Dyvim

"Angela Capitano, je m'appelle Angela !"

"Un ange, j'en était sûr !" Enchaîna Slorm

"90 % Ange seulement Capitano !" dit-elle en souriant.

Puis, elle passa un certain temps à changer le pansements et ils échangèrent quelques mots. Dyvim appris que, suite à son naufrage, il fut repêché par les gardes-côtes ainsi qu'une bonne partie de son équipage et que cela faisait… une paires de semaines qu'il était dans cet état… Puis elle pris son bras et planta une redoutable aiguille dans le haut de son biceps et lui demanda de se reposer encore.

Puis il sombra dans une sorte de torpeur agréable…

Les sons se mélangèrent aux rêves dans un carnaval de couleurs insensés torturant un peu plus son esprit déjà à vif. Il se revit au large de Malte, sur la passerelle de son Abruzzi, donnant les derniers ordres de grenadage d'un SM Océanique soviétique de la classe Leninets Série II, une bête de 1051 tonnes, avec son kiosque caractéristique.

"Qu'est-ce qu'il fout ici, celui-là !?" pensa Slorm

Les grenades volaient comme des obus de mortiers et encadraient le lourd cétacé métallique qui ne chercha même pas à s'enfoncer dans les flots. De ces jumelles Dyvim Slorm vis un instant, apposé sur le fronton du périscope une plaque blanche sur fond rouge " Beria" !

"Un fils de l'Avranti Pavlovitch qui aurait mieux fait de rester sous la Yourte de sa mère" lança Slorm au même moment ou une salve de grenades ASM éventra la bête. Plusieurs explosions soufflèrent l'intérieur du sous-marin qui, brisé en deux, s'enfonça dans les flots, l'avant de l'engin resta encore un moment à la surface comme un doigt accusateur, puis disparu.

Droit comme un i sur la passerelle Dyvim Slorm salua un instant puis rentra à l'intérieur.

A bord du poste de commandement, les visages et les corps se détendaient un peu et la joie se lisaient sur tous ceux qu'il croisait. Des embrassades et de vibrantes poignées de mains, encore une victoire et une de plus à la collection.

De la porte entre ouverte qui menait aux postes radios, Dyvim entendait un flot de paroles suraigus, comme si un adolescent boutonneux hurlait dans la radio du bord.

Intrigué il passa le pas de la porte et du presque mettre ces mains sur les oreilles tellement les flots de borborygmes y étaient désagréables.

Qu'est-ce donc ce bruit de pie qui chante… mal en plus !? Demanda Slorm à l'officier transmission:

L'officier salua hilare ! "C'est la nouvelle arme secrète British Capitano ! C'est "Baby Becker" un capitaine anglais qui ne cesse de nous insulter depuis des mois sur toutes les ondes ! Il nous traite de lâches, de peureux, il en veut à toute la Régia Marina je pense ! Peut-être a t-il eu une gouvernante italienne autoritaire dans sa jeunesse Capitano !"

Dyvim Slorm s'esclaffa: Mon dieu est-ce possible ? Entendez-vous le timbre de sa voix haut perchée ? Il n'a pas mué le p'tit gars… ils prennent des enfants à la guerre maintenant ? Pauvre Angleterre ! Bon, sortez tous les verres en cristal de la pièce, on sait jamais !" Tous s'esclaffèrent !

"On lui mettra une bonne fessé la prochaine fois que l'on le trouvera et on l'enverra à l'école avec un bonnet d'âne !" Rigola encore Slorm.

"Promis !" Lancèrent en cœur les marins de la salle. Puis il ressorti.

"Barre au 118, vitesse…" mais il ne put terminer sa phrase.

"Capitano contact; contact ASDIC, SM repéré ! Cela ressemble à la signature d'un Sirène Capitano, un français !"

"Un deuxième sous-marin ?! Et un français en plus, c'est donc pour cela que les alliés sont si bien renseignés ! Faite sonner le branle-bas ! Aux postes de combats… transmettez, à l'Amirauté que nous engageons un autre sous-marin…"

"Bien Capitano !"

L'Abruzzi vira sur bâbord et fonça comme un aigle pêcheur sur sa proie.

"Capitano un message du Pacha, il signale un fort groupe de combat FNFL et British…

La suite prochainement !




HRP: Pour certains Capitaines qui oublient que le RP est une joute verbale qui devrait être assez fine, je le répondrai que faute d'avoir en mémoire que les idées on parfois des conséquences on fini par les subir ! Sans rancune donc !