Louisiana Gators

Une charmante auxilliaire de la Navy, toute rougisssante, se présenta à Bob Beauregard, portant un pli .. un message de Washington, du Département de la Marine, Sir , Bob s'attarda sur les superbes tourelles avants et le délicieux arrondi de .. la "poupe" de la jeune enseigne, merci, Miss ....
Qu'était ce donc encore ce nouveau message, une nouvelle directive de bureaucrates bien à l'abri dans leur bureau du Pentagone et réclamants encore plus d'énergie, de courage et de résultats des unités extenuées de première ligne ?
Parcourant le message, les yeux de Bob s'écarquillèrent .... en regard de vos glorieux faits d'armes et des indéniables succès obtenus sur le front Pacifique, les Louisianas Gators se transformeront en escadre portant ce nom, par la création d'une seconde flottille de combat, la première prenant le nom de Nouvelle-Orléans, la seconde de Bâton-Rouge, vous avez les félicitations de toutes les forces armées américaine, de la Nation et du Président.

l'officier de communication vint voir le capitaine et lui dit
capitaine voici les nouveaux ordres avec plus tard notre nouvelle affectation
avec pour inscription
"capitaine mcjosh bonne nouvelle vous aurez plus de personne a ravitaillé donc je vous veux vous et votre équipage a 200%
création de deux escadre et aussi arrêtez de faire du troc avec les marines de la 214eme escadrie de pilote de chasse"
le capitaine mcjosh dit:bon les gars il aura deux escadre des gators le problème c'est que il faudra fournir plus d'effort mais c'est le seul moyen de gagner la guerre

Après un début de conflit plutôt difficile face aux quatre flottilles Japonaises du Kidô Butai, les forces américaines se devaient d’être réorganisées pour les rendre plus efficaces. L’amirauté suivait de près l’opération « Papuan Padlock », mission menée conjointement par les Louisiana Gators et la Pacific Fleet Task Force 1. Cette première coopération avait pour l’instant permis d’asphyxier les Forces de Rabaul. Au vue de ce succès, l’Amirauté avait convoqué en urgence le conseil militaire afin de redéployer les forces US du Pacifique….

Cela faisait maintenant cinq, six voir même sept semaines qu’ils n’avaient pas mis pied à terre. Arrivés à quai, Adam et le reste des survivants purent enfin descendre de ce foutu hydravion. Tous les hommes se trouvant prêt des génératrices de l’USS Gators étaient perdus à jamais au fin fond du canal de la gazelle à l’Ouest de New Ireland.
Quelle ne fut pas leur surprise à peine descendue de la passerelle, l’Amiral Chester William Nimitz était là en personne pour les accueillir :

- Commandant Anfray !
- Amiral ! C’est un honneur de vous rencontrer…
- Merci…. ! Je suis heureux de vous voir encore parmi le monde des vivants…
- Moi aussi ! j’vous assure que cette fois j’ai bien cru y passer…. Je me demande encore comment on a pu sauver tant de monde sur les quarante-deux hommes d’équipage…. Certainement une bonne étoile...
- En tout cas, j’espère que ça vous servira de leçon Anfray !
- Je l’espère encore plus que vous mon Amiral !
- On va encore avoir besoin vous ! La Guerre ne fait que commencer…..Suivez-moi ! J’ai deux mots à vous dire.

Une fois assis dans le bureau de la commanderie du port, l’Amiral voyant grelotter Adam lui offrit un verre de Bourbon ….avant de lui annoncer, l’air pompeux:

- Je viens d’être nommé commandant en chef de toute la zone Pacifique (Le 07 octobre 1943, pas à un jour près hein … ) et je me suis tenu informé de vos derniers faits d’armes, surtout votre coopération avec les autres Task Forces près de Rabaul.. J’apprécie ces rapprochements stratégiques au sein de notre flotte du Pacifique, je dirais même mieux, je les encourage….
- Merci Amiral, mais nous ne faisons que notre devoir.
- Oui, mais nous devons repoussés les forces Japonaises jusqu’à Midway ! Ce n’est pas tache facile, les Japonais sont très bien équipés et leurs fous de guerre effraient la plupart des soldats. A croire que tout le monde a peur de se prendre un avion sur la tête aujourd’hui…. Et ce Yamamoto commence à me courir sur les nerfs il voudrait négocier une rédition……et blablabla……

Profitant de la tirade de l’Amiral et étant encore frigorifié, Adam se servi discrètement un second verre de cet excellent whisky.

- ……et c’est pour cela qu’il a été décidé en accord avec votre Commandant en chef Bob Beauregard, de renforcer les forces des Louisiana Gators. Nous souhaitons créer une seconde escadre au sein du commandement des Gators. Et j’ai l’honneur de vous annoncer que vous êtes préssenti pour devenir le chef de cette nouvelle flottille : Louisiana Gators - Bâton-Rouge

avalant les dernières gorgées de son whisky .

- Merci mon Amiral ! A votre santé mon Amiral !
- Ravi de voir que ce bourbon vous plait Anfray ! J’en ferais mettre une caisse à vos bons soins.
- Je ne dis pas non mon Amiral.
- Il me reste à régler quelques détails administratifs, en attendant préparez vos hommes et votre nouveau submersible.

Sur ce les deux hommes se saluèrent et Adam Anfray sortit….

Le lendemain, à peine sorti du port, Oliver l'officier radio de l'USS Gators apporta un message de l'Amirauté à la chambre du Capitaine. Il était rare de déranger Adam à une heure aussi tardive, surtout pour un message provenant de la bureaucratie....
Mais celui-ci provenait apparemment d'un haut gradé...


-Voilà une bonne chose de faite Oliver...
-Oui mon commandant!
-Prenez un verre Oliver, que je vous fasse gouter ce Bourbon! Vous m'en direz des nouvelles! Mais pas un mot aux autres officiers, sinon ce sera la première et la dernière…
-A votre santé mon Capitaine

8 octobre 194…, quelque part dans l’Océan Pacifique :

Furetant entre deux eaux, le USS Marigny Warrior vivait depuis quelques jours avec tous ces sens en éveille, tel un tigre traqué… tendu… mais relax.
Dans l’espace exigu du poste de commandement un geste, un regard suffit pour comprendre que nulle bâtiments ne ferait ce soir les frais de l’appétit de l’alligator. Pasquale rentra le périscope et bien que tout était teinté par la lueur rougeâtre, sur les visages se lisait très bien un certain soulagement, peut-être la nuit serait-elle cette fois calme…

Quelques heures plus tard, le Lieutenant Commander Jones fut réveillé par Lino Massaro, second maître aux transmissions. Ethan, cachant toujours sa condition de quasi analphabète, avait pris l’habitude de se cacher derrière un faux semblant d’attitude hautaine en faisant lire les messages reçus. Ainsi c’était donc officiel. Ils en avaient bien parlé il y à quelques jours avec le commandant Anfray mais il ne s’imaginais pas que la requête fut aussi rapidement traiter par l’administration.

Bon… Lino, vous allez lui répondre… commencez par une formule de politesse habituel et… une vingtaine de minutes plus tard, le message à destination de l’Amiral Nimitz vagabondais dans les airs…

From : USS Marigny Warrior
To : Fleet Admiral Chester W. Nimitz

Amiral,

Nous avons bien reçu votre confirmation pour la création de l’escadre Bâton-Rouge.
Au vu de la situation actuelle, des ordres de missions en ma possession et de l’opération P***P*** (codage USNavy), le USS Marigny Warrior ne peut abandonner ni la chasse ni sa position.
Dans ces conditions je soumets à votre approbation le transfert administratif du USS Marigny Warrior ainsi que de l’entièreté de son équipage à la Bâton-Rouge.
Nous ferons le nécessaire pour confirmer de manière officiel notre engagement dès que notre bâtiment fera escale dans un port Alliés.

Avec mes respects, Amiral


Lieutenant Commander Ethan Jones
Commandant du USS Marigny Warrior

Le message transmis, Ethan s’isola dans l’armoire qui lui servait de quartier, la transmission dans les mains… J… je… je ssss… sous-iné… signé… Je soussigné… Chhh… Ches…

24 octobre, dispensaire de Port Moresby :

Non mais ho… ça va pas la ou quoi… aieuuuh… mais euuuuuh… mais aie… aie… aieuuuh… non mais ho c’est comme ça que vous soignez vos patients ?... z’êtes censé soigné les gens pas les achevé… Commandant veuillez cessé de faire tant de bruit, j’essaye de faire mon travail… votre travail, votre travail… z’avez des actions à la morgue ou quoi… mais aieuuuuuuuuuuh… dis t’essayerais pas d’me dézinguer… dis vieille seringue… la vénérable dame s’en alla, offusqué par les propos de ce jeune vaurien douillet comme pas possible gâchant et son temps précieux pour d’autres patients et les produits en gesticulant comme un singe.

Commandant Jones ?

Hmmm… qu’est qu’il y à encore ?

Veuillez signer ces documents administratifs je vous prie… l’homme avança les papiers par-dessus une sacoche de cuir dur…

Qu’est ce que c’est ?

Lisez par vous-même je… il n’eu pas le temps de finir…

Putain t’crois qu’j’ai qu’ca à foutre de lire ta paperasse bordel, j’me vide de mon sang, l’autre pimbêche veut m’charcuter, me casse pas les burnes et dis moi ce que c’est ou tu te colle tes papelards au cul…

L’officier ne ce laissa pas démonter, habitué peut-être à l’irascibilité des sous-mariniers qui passait trop de temps sous la mer et qui devenaient lion en cage sur la terre ferme… Vos papiers de transfert officiels à l’escadre Bâton-Rouge, veuillez signer ici et ici je vous prie…

Hmmm… maugréant entre ces dents, Ethan apposa deux petites croix la ou lui avait indiquer l’officier qui le remercia puis s’en alla.

Ethan fixa la blessure à son bras qui avait été désinfecté avec courage par l’infirmière de garde. Puis il attrapa la bande de pansements appliqua un coté autour du bras en tenant le bout entre ces dents… putain de bordel de merde… pas doué avec cette saloperie… infirmière… infirmière… ça devait pas être très clair avec la bande entre les dents…

Très occupée dans la salle de chirurgie à assister un jeune médecin totalement désorienté fraichement arrivé d'Europe, l'infirmière Weedo commença à montrer des signes de grand agacement en entendant, dans la pièce d'à côté, un jeune patient à peine blessé vociférer comme un cochon qu'on égorge et réclamer des soins à grands cris comme s'il était mourant...



N'y tenant plus, elle retira ses gants et s'adressa au médecin :

"- Là, j'ai retiré les éclats d'obus, cautérisé la plaie, ligaturé les vaisseaux et fait un garrot, je suppose que vous arriverez à recoudre seul tout ça ? Moi, je dois aller aggraver d'urgence l'état d'un patient pour qu'il se taise !"

Sur ce, jetant gants et tablier sur une table, elle déboula dans la salle des soins.

"- Où il est, le mourant ? Oh, mais c'est un de nos fringant capitaines de la Navy ! (prenant sa fiche et l'examinant sans meme lui lancer un regard) Eth... Ethan .. Où êtes vous allé pêché ce prénom ? Et votre nom ? Jones. Bien sûr. Vous êtes le 12ème Jones que je reçois cette semaine dans mon dispensaire. Et bien, Monsieur.... Jones, vous savez quoi ? C'est un hopital ici, et il y a des blessés - des vrais, eux - qui ont besoin de repos ! Alors je ne tolérerai pas une minute de plus qu'un jeune matamore de la Navy s'y croit comme sur le pont de son navire et imagine qu'il peut traiter mon personnel comme ses matelots ! Dans ce dispensaire, le seul maître à bord après Dieu, ce n'est plus vous, c'est moi ! Enfin, heu... non, c'est le jeune Dr. Parker, là-bas, bien sûr... Mais je suis habilitée par lui à faire régner l'ordre dans ce foutoir !"

Le capitaine Jones ne disait plus un mot, la bouche ouverte sur une émotion trahissant un mélange d'indignation et de crainte.

"- Et bien, Jones, vous ne dites plus rien ? C'est à la langue que vous avez été blessé ? Je le suppose, puisque j'ai beau regarder, je ne parviens pas à déceler quelque chose de grave chez vous... A part bien sûr le coup que vous semblez avoir reçu sur la tête pour oser beugler de la sorte !"

Le capitaine Jones parvient enfin à barbouiller : " - heu.... c'est à dire.... je ne voulais pas.... enfin... c'était pour mon bandage !"

L'infirmière baissa son regard d'un air méprisant sur le bras ensanglanté, comme si elle le voyait pour la première fois.

"- Peuh, cette égratignure, là ? Vous vous êtes fait ça en taillant vos rosiers, je suppose. Pas une blessure de guerre, ça ! Vous voulez en voir une vraie, de blessure de guerre ?"

Sans attendre sa réponse, Miss Weedo releva sa blouse, découvrant ses reins : une immense cicatrice courait de la pointe de la hanche jusqu'à la nuque, sillonnant son dos.

"- J'ai la même devant. Un obus de 157 a éclaté sur le château de mon navire pendant que j'étais descendue assister mes hommes blessés sur le pont. Résultat, un poumon perforé, un rein en moins. Mais... j'ai heureusement gardé l'essentiel", lui lança-t-elle en se rajustant et en pivotant sa plantureuse - et manifestement intacte - poitrine vers lui.

"- v... vous... vous avez de très beaux... heu de très bons... arguments, miss !! Mais, comment cela se fait ? Votre navire ? Vos hommes ? Vous avez eu un commandement dans la Navy ? Et votre blouse, ces patients, cet hopital ?"

"- Pensez-vous que j'ai passé tout ma vie à torcher et soigner des malades ? Que non ! Ma première passion, c'est la mer, défendre ma patrie, les navires ! Mais je n'ai hélas plus de commandement pour l'instant. Mon Amirauté m'a mise en relâche car mon bâtiment n'a pas pu être incorporé dans une flotille de combat. Veulent plus de navires se baladant tout seuls.... Vous imaginez, un magnifique Destroyer Sumner, forcé d'attendre en rade qu'un groupe soit disponible ! J'enrage ! Enfin, en attendant, au moins je sers à quelque chose : l'Amirauté m'a détachée ici pour prendre la place de... heu, assister le Dr. Parker !"

Le captaine Jone la considérait d'un air hagard, comme s'il avait devant lui Roosevelt en personne ! Il avait complètement laissé tomber son bandage et semblait ne plus sentir du tout son bras.

"- Vous êtes calmé, on dirait ! Bon, allez, montrez moi votre bras.... Et ôtez donc cette chemise, que diable, je ne peux pas faire du boulot correct sinon...."

Comme il s'exécutait, miss weedo le toisa, attardant son regard sur la musculature joliment dessinée du jeune capitaine. Avec un léger voile dans la voix, pouvant peut etre trahir un certain trouble, elle commença à le panser.

"- Vous êtes plutôt pas mal....heu... plutôt pas mal bâti ! Vous devriez vous remettre rapidement de cette blessure ! Je pensais vous renvoyer séance tenante, mais j'aperçois... heu... un début d'infection. Faudra surveiller ça ! Vous restez ici 48 heures en observation, c'est un ordre ! Et n'oubliez pas qu'ici, je suis votre supérieure, je vous rappelle que j'ai un grade militaire moi aussi ! Allez, hop, sous les draps."

Elle s'assit au bord du lit.

"- Je dois prendre votre tension. Tendez votre bras. Mais non, bougre d'ahuri, pas celui qui est blessé. L'autre ! Qu'est ce qui m'a fiché un empoté pareil ? " Puis, se faisant plus douce : " Et si en attendant vous me parliez un peu de vous, capitaine "Ethan Jones" ? Si ce n'est pas en taillant votre rosier, comment vous êtes vous fait cette égratignure ? Je promets de vous écouter si vous jurez de ne plus jamais hurler dans mon dispensaire... Et comme récompense.... vous aurez une gentille piqûre d'antibiotique dans vos jolies fesses..... "

Tenant toujours un bout du bandage entre ces dents il tenta bien quelques répliques…

Non… mais… hey… mais… ho… euh… non décidément il n’y avait pas moyen d’en placer une avec cette folle. Mais d’où elle avait débarqué celle-la ? Il voulu profiter d’une reprise de souffle de la demoiselle pour lui envoyer une réponse, au moins une, mais pas moyen elle était repartie au quart de tour.

Il soupira, puis du se résoudre à quelques balbutiements en laissant tomber le bandage qui ressemblait de plus en plus à un serpentins autour de son bras plutôt qu’a un vrai bandage. Finalement il pu quand même placer un… c'était pour mon bandage... mais vraiment in extremis, hein. Il aurait aussi bien voulu lui dire ou elle pouvait se les mettre ces rosiers mais c’était sans compter sur l’effeuillage qui s’en suivit. Cela laissa Ethan sans mot… imaginez donc, lui et son équipage revenaient de près 6 mois de mers sans toucher terre, ni autre chose d’ailleurs entre 42 mâles… quel homme n’aurait pas été troublé à cette vue même que partiellement dénudés, les courbes valait la peine d’être vues et apprécié. Il remonta les yeux le long de la colonne vertébral de la demoiselle, sur qu’il n’y à pas que les yeux qu’à ce moment précis il aurait voulu remonter le long de son dos. Et quand il ouvrit la bouche, le lapsus qui s’en suivit fut révélateur du trouble projeter dans le cerveau masculin.

A bien y réfléchir à part qu’elle gueule quand même fort, cette fille était plutôt mignonne, puis elle avait de ces… yeux… Elle se fit ensuite toute douce, était-ce une accalmie avant la tempête ou était-elle en fin de compte plus douce qu’elle ne voulait bien le laisser paraître ?
Aussi quand elle s’essaya sur le bord du lit, Ethan devenu sage comme l’agneau qui vient de naître ne pu qu’acquiescé tendant son bras, enfin les deux l’un après l’autre puisqu’elle n’est quand même jamais contente cette fille. C’est je crois l’allusion à une piqûre qui ramena Ethan à la réalité…

Euh… ça commençait bien, autant gueuler sur des hommes était facile autant parler normalement à une fille l’était déjà beaucoup moins… Ethan Jones, commandant du USS Marigny Warrior… euh… c’était malin ça, il avait débiter ça comme si il était à l’amirauté cette empoté, franchement ho réveil toi p’tit con… mais va y… dis lui quelque chose d’intelligent au lieu de la regardé avec tes yeux de merlans frits… le petite voix intérieur n’était pas tendre non plus avec son hôte. J’m’appele Ethan.. j’suis sous-mariniers à la Louisianna Gators… et si j’suis ici à me faire engueuler par vous c’est parce que je me suis fait couler par surprise en pleine nuit hier… après une longue campagne de plusieurs mois et une trentaine de… oui c’est bon arrête, elle te demande pas ton curriculum non plus la dame, fit la petit voix… enfin voilà… euh, par contre si vous martyrisez aussi bien les Jap’s que vos patients j’peut p’t’être vous proposer un truc… ya pas dire tu parle aux femmes comme un curé à des catins, comme une cloche… enfin j’veut dire pour naviguez hein… il rougit un peu… mais euh, si on pouvait éviter la piqûre se serait gentil, parce que je garanti pas de ne pas crier… j’aime pas les piqûres… il baissa les yeux…

Le trouble apparent du jeune et fringant capitaine amusait beaucoup Ann... Elle ne put s'empêcher de sourire... Malgré son air empoté et son incapacité manifeste à aligner deux phrases cohérentes devant une femme, il avait au fond du regard une étincelle malicieuse qui n'était pas pour lui déplaire...

"-Un truc ? Quel truc ? C'est pas des saletés, dis mon gars, au moins ? Pour naviguer ? Y a rien au monde qui me tenterait plus ! Dites, vous ne seriez pas de cette clique qu'on appelle les frenchies par ici ? Ils n'ont pas très bonne réputation... Efficaces au combat et fins stratèges, ça oui, de bons capitaines, je dis pas, mais tous des caractériels ! Grandes gueules, peu d'estime pour ceux qui ne sont pas des leurs.... Et je ne parle meme pas de leurs sous-mariniers ! Y a qu'à vous voir : vous passez trop de temps sous l'eau, vous ne voyez meme plus quand une femme vous fait du rentre dedans !"

Puis, se radoucissant:

"- Désolée.... Ethan. Mais quand on me parle de reprendre la mer, je m'emporte trop vite. L'amertume de devoir rester à quai pendant que les autres se battent... Bon, ça y est, votre bandage est comme neuf, là. Alors, cette proposition ?"

C’était juste une accalmie visiblement. Suffisait de lui parler navigations et c’était reparti pour un tour, pas moyen d’une placer une… Ah bah elle est pas chier elle dis donc… caractériel, non mais elle c’est déjà écouter, franchement ho elle pousse… puis il y eu un silence… Ethan en était encore au « rentre dedans » sans vraiment savoir ce que cela voulait dire…

Oui… fit-il en souriant bêtement… erf non mais c’est pas possible quel andouille celui-la… mais vas-y aligne plus que deux mots bordel… allez p’tit con… la petite voix le poussait mais il restait désespérément gauche devant la demoiselle…

Euh… oui, c’est ça… les frenchies… Louisiana Gators… enfin, encore un peu d’entraînement et il aligneras les mots bout à bout pour faire une phrase, allez potache…

Il fixait les yeux de l’infirmière… non pas ceux la, ceux de son visage… l’Amiral Nimitz vient d’autoriser la création de la flotte des Louisiana Gators avec création de deux escadres… il reste de la place à la Bâton-Rouge pour des caractériels à la grande gueule comme vous… il sursauta en lui-même… hé bé on peut dire que tu sais parler aux femmes hein toi, amis de la poésie et de la drague bonsoir… non mais quel plaie ce mec alors… la petite voix rendait Ethan tout rouge… euh j’veut dire des commandants… euh… ya de la place pour des commandants… il balaya les yeux de droite à gauche, comme un gosse qui vient de faire une connerie et qui cherche une échappatoire… il posa les yeux sur Ann… ouais ouais je sais, tu la trouve plutôt bien foutue, mignonne et à ton goût mais c’est pas avec ta conversation à flux interrompu que tu va l’emballer… enfin faut voire…

Ya de la paperasse mais si ça vous tente… mademoiselle…