Zone d'affectation

Tout l'équipage du Yelnya mit pied-à-terre à Leningrad, laissant à quai de ce qui restait du Chervona Ukraina. Tout le monde chantait de joie suite à notre succès. Alors que je me dirigeais vers les bureaux administratifs, un de mes subordonnés m'interpela:

"- Hey, Cpitaine ! Vous ne venez pas fêter notre réussite au bar avec nous?
- Je vous rejoindrai plus tard. J'ai plus urgent à faire, ne vous en faites pas pour moi! " lui dis-je avec un sourire chaleureux.

Je pris un taxi:

" - Bonjour, pourriez-vous me déposer aux bureax de l'Amirauté s'il vous plaît
- Bien entendu "

Durant les prmeières minutes du trajet, je restais songeur, et sensiblement inquiet quant à la suite des évènements. Jusqu'à ce que le chauffeur de taxi me dise:

" - Alors vous êtes un de ces Capitaines qui ont botté le cul à ces fascistes? Le fait d'avoir couler une trentaine de sous-marins en l'espace de 2 jours, et ce, sans aucune perte ! Vous êtes des étoiles de l'Union Soviétique"

Je fronçais les sourcils, supris et interloqué de ce commentaire quelque peu erroné. Mais le journal "Propaganda" posé sur le tableau de bord me fis sourir. Je décidais de jouer le jeu pour ne pas saboter le travail de nos "camarade-journalistes" qui participent au conflit, à leur façon. Mais en m'efforçant d'être un minimum humble:

" - Bah disons que nous n'avons que 10 sous-marins d'enregistrés officiellement, et nous avons eu quand même quelques navires qui ont eut beaucoup de mal à rentrer sain et sauf. Et puis, il ne faut pas oublier que nous avons été aidé par nos alliés occidentaux. Mais c'est vrai que les Allemands n'ont aucune chance de gagner cette guerre, surtout face à l'Armée Rouge de Staline, et de tous nos camarades."

A en juger son expression du visage que j'appercevais via le retroviseur, ma réponse semblait le staisfaire. Il sourriait comme un gamin un matin de Noël.

Puis enfin, j'arrivai à destination. Après avoir réglé le chauffeur de taxi, je montais les marches de l'amirauté.

Je poussai la porte qui donnait sur l'accueuil.

" Bonjour, pourrai-je m'entretenir avec l'Amiral ?
- Attendez quelques minutes,je vais voir s'il est prêt à vous recevoir"
Quelques minutes plus tard, la secrétaire vint me chercher:

" C'est bon, il vous attend " je la remerciai, et entra dans le bureau de l'Amiral:

" Bonjour Amiral ! dis-je en mettant au garde-à-vous
- Bonjour Capitaine, vous pouvez romper. Alors, que voulez-vous ?
- Je suis venue ici pour vous faire une demande de transfert
- Une demande de transfert? Où voullez-vous aller?
- A Arhanglesk Amiral
- Arhangelsk ? Et vous y aller seul ?
- Non Amiral. Les Capitaines Triorev, Viis et Ivanovitch vont suivre, et sans doute les Capitaines Nitiev, Ivanov et Marzalkowska.
- Bon très bien. Je vais envoyer votre demande, mais les Capitaines concernés devront se rendre en personne. Aussi, je ne peux vous assurer une réponse positive"

Après avoir saluer l'Amiral, je rappela un taxi pour aller rejoindre mon équipage...

La Capitaine Ivanov venait à peine d'accoster aux quais de Leningrad, qu'une estafette se présenta sur le pont. Les marins de garde l'empechaient de voir le capitaine du navire, celui-ci avait demandé qu'on le laisse tranquille. Mais le ton monta entre le messager et les marins, si bien que le capitaine fut réveillé durant sa sieste.

-Que se passe-t-il? Pourquoi autant d'agitation?

L'estaffette coupa la parole au marins, ce qui visblement les énerva encore plus.

-Je dois absolument vous parler entre quatres yeux capitaine, c'est de la plus haute importance. Vos subordonnées n'ont pas cru en l'importance ma requete, malgré ce message signé de la part du Capitaine Boiginskyi.
-Pourquoi ne l'a-t-il pas transmis par radio?
-Je vous le repete, c'est de la plus haute importance, la radio n'est pas assez fiable à ce qu'on m'a dit. Si je vous parle dans votre cabine, il n'y aura pas de témoin de notre conversation.

Le capitaine conduisit le messager dans sa cabine, comme il l'avait conseillé. Après avoir indiqué à son second qu'ils ne devaient pas être dérangé sous aucun prétexte, Andrei Ivanov servit un verre de cette fameuse boisson russe au messager, comme le veut l'hospitalité russe. Puis l'estaffette remplit son rôle, il expliqua tout les détails du plan élaboré par le haut commandement de la marine communiste de la baltique. Le capitaine congédia l'homme après avoir reçu les informations importantes. Se retrouvant seul, le jeune capitaine se mit à penser.

*Après un tel succès lors de cette fameuse mission, cela ne m'étonne pas qu'ils aient échafaudé une nouvelle mission encore plus dangereuse, et avec plus d'enjeux. Cette foi-ci je joue un rôle principale, contrairement à notre lutte contre ces maudits sous-marins. Je ne peux que me réjouir, un bel avenir en perspective en cas de réussite, et j'en doute pas de cette réussite. Mais je suis trop attaché à mon navire, ce fameux Moujestvo qui porte bien son nom, et l'équipage qui va avec. Combien en avons nous coulé avec ces canons, comme navire ennemis? Combien en avons nous encaissé avec cette coque, comme calibre et comme torpilles? Combien de camarades avons nous perdu sur ces ponts, dans cette lutte pour notre Mère Patrie? Malgré tout ça, je ne dois pas faiblir, et je ne faiblirais pas, j'irais, je verrais, et je...*

Le capitaine fut interrompu dans ses pensées par son second, qui lui annoncait que le Moujestvo avait été déchargé, et que tout l'équipage attendait impatiement de pouvoir mettre pied à terre. Le capitaine se retrouva devant son équipage.

-Vous êtes le fleuron de la marine russe après le succes de notre mission. Vous avez amplement mérité votre permission, retournez dans vos familles, profitez bien de cette pause, qui ne durera probablement pas très longtemps. Quand à moi, je dois vous quitter, on m'assigne un nouveau navire avec promotion, encore plus puissant. Je regretterais beaucoup le Moujestvo et son équipage. Malheureusement nous nous recroiserons plus, je vous fait donc mes adieux. Je vous souhaite tout le succes que vous méritez dans votre vie. Et surtout n'oubliez pas que nous combattons pour notre cher Communisme! Pour Staline!

Après les adieux émouvants, et les bouteilles de Vodka vidées, Andrei Ivanov se rendit au poste de télégraphie de la marine soviétique.

-Pour l'amiral Feodor Ushakov :
Accepte mutation pour Arhangelsk -STOP- Ainsi que nouveau navire recruté sur place -STOP- Demande autorisation de prendre vol direction Arhangelsk au plus vite -STOP- Ci-joint recommandantion du Cpt Boiginskyi au cas ou -STOP- Pour notre Mère Patrie -STOP-