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Enrique di Castello
Violente tempête
Autre pseudo : Rôsaru "Vieux Singe" Juzo
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Nation au Front Pacifique : Dai-Nippon Teikoku Kaigun
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Revers de fortune Empty Revers de fortune

Ven 11 Sep 2009, 20:38
Cette fois était la bonne.Apres un mois de traque, le cuirassé classe King Georges V de la marine anglaise était enfin prit au piege, et s'etait en desespoir de cause replié dans le port neutre de Palma de Majorque, la Regia Marina aux trousses.L'horizon était plein de navires italiens et allemands, disait-on, et jamais le cuirassé ne franchirait le barrage.Dans seulement vingt-quatre heures, il devrait quitter la rade, au risque de violer la loi de la neutralité et de creer un incident diplomatique, ce que les britanniques ne pouvaient se permettre.Malgré une force d'opposition plus que suffisante, l'ordre fut donné par radio de rassembler tous les navires de la Xa MAS dans les eaux espagnoles pour regrouper leurs forces et donner à cet imposant cuirassé une sarabande d'obus dont il ne se remettrait jamais.C'est pour cette raison que le capitaine di Castillo abandonna le convoi americain qu'il projetait d'attaquer avec son eternel comparse le capitaine Hans Fuller et son croiseur classe Nurnberg pour mettre le cap à ses cotés vers le nord-ouest, dans le sillage du Martello di Thor, Abruzzi de son compatriote Dyvim Slorm.
Les canons furent verouillés à leurs tourelles et les tapes remises en place, tandis que les diesels crachaient leurs panaches noirs, bien vite dispersés par la brise fraichissante.Tout se passait bien, le Pobre Juan placé au coeur de la formation taillait sa route sereinement dans la mer azurée.
Le capitaine di Castillo était pensif.Il se dirigeait vers sa patrie, cette chere terre d'Espagne qu'il avait abandonné par conviction personnelle, pour preter sa maigre force à l'union de l'Europe, meme si cela devait se faire par la force.Il s'etait engagé dans la Marine, et depuis se battait contre les ennemis naturels de sa patrie d'adoption.Mais retourner ainsi sur ce sol qu'il avait deserté, il ne savait trop qu'en penser.Sa vie était bien trouble, depuis naissance en Aragon jusqu'à son engagement dans la Regia Marina puis dans la Decima.Perdu dans ses pensées, il ne preta pas grand attention au crepitement du recepteur radio, allongé dans son fauteuil de commandement dans la posture de la catapulte, jambes l'une sur l'autre et mains jointes derriere la tete.Un cri l'arracha brutalement de sa reverie.

"SOS du U-911 capitaine !! Torpilles !!"

"Hostia !" Ce juron lui revint instinctivement à la bouche. "Demi-tour babord, moteurs à plein regime, armez les mortiers, sonaristes à vos postes." hurla-t-il.Tout avait trop bien commencé aujourd'hui, pensa-t-il.

Vers midi il arrivait en vue du U-911 du capitaine Fuller, couché de plusieurs degrés sur le flanc droit.Enrique s'en mordit la levre.La radio crepita à nouveau.C'etait un rapport du sonariste du U-911, signalant la position des submersibles alliés.Deux contacts, à faible distance.Le capitaine du Pobre Juan se tourna vers son propre sonariste, homme d'experience, attendant sa réaction aux coordonnés, les mains plaqués aux écouteurs.

-"Je les tiens, capitaine, deux echos legerement au sud, vitesse reduite.J'entends à peine l'un d'eux, mais ils sont bien là."
-"Cap dessus, mortiers parés à tirer."


Il fallait agir, lui possedait ses mortiers mais son allié allemand en était depourvu, et il avait d'ailleurs une serieuse breche dans la coque à colmater, à en juger par son inclinaison, l'eau devait entrer à torrents."Hostia." fit encore le capitaine di Castillo.Puis tout haut : "Signalez au Martillo di Thor la presence de l'ennemi et que nous l'engageons sur l'heure.Renforts souhaités."

La lutte anti-sous-marine était toujours une guerre perdue.Quoi qu'ils fassent, il y aurait toujours de l'eau sous leurs coques où l'ennemi pourrait se cacher, toujours des nuits durant lesquels ils pourraient s'approcher d'eux et lacher une mortelle torpille à bout portant sous leurs lignes de flottaison.Mais il était temps de jouer son coup, grenader l'ennemi et l'envoyer rejoiçndre les abysses d'où ils n'auraient jamais du sortir...
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