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L'agonie de la meute Empty L'agonie de la meute

Ven 14 Aoû 2009, 23:27
Matin du 15 juillet 1943,
Kremlin, appartements privés de Staline.

Nikolaï Federov Ivanovsky, jeune lieutenant des services de renseignement militaire apportait comme chaque matin un compte rendu des nouvelles apportées par les différentes sections du GRU disséminées de par le monde.
Sortant du bunker situé sous le Kremlin, il avait, comme d'habitude, affronté la longue série de contrôles avant de pouvoir accéder aux appartements privés de celui que les services de propagande du parti avait surnommé "le Petit Père des peuples".
Après avoir traversé une série de couloir, il arriva finalement devant une grande porte gardé par un officier du régiment du Kremlin.

L'officier de faction devant la lourde porte donnant sur le Bureau du généralissime adressa un rapide signe de tête à Nikolaï pour lui faire signe de s'assoir sur le fauteuil à quelques mètres de l'entrée.

Pour tromper son ennui, le lieutenant observa le couloir, son haut plafond en pierre sombre que les grandes lustres en en argent venaient à peines éclairer,
les lourdes teintures pourpres qui protéger les murs devant lesquelles il passait chaque jours sans s'arrêter, les portes en chênes massif finement ouvragées...
Ce couloir donnait vraiment l'impression d'écraser son visiteur...

"Camarade Ivanovsky!, le camarade secrétaire général peut vous recevoir"
l'appel de l'officier de garde avait tiré le jeune lieutenant de son songe,
réajustant sa veste d'uniforme celui-ci entra dans le bureau,

"Cama...."

"Aaahh, Nikolaï!!" lança Staline,

Ivanovsky resta quelques secondes pétrifié, le camarade Staline avait l'air heureux, sur un petit nuage, et l'avait appelé presque comme aurait pu le faire un vieil ami...
Il se passait quelques choses,

"ca... camarade secrétaire général, voici les derniers rapports du renseignement"
bégayant... le lieutenant posa rapidement le document sur le lourd bureau du dictateur,

claquant des talons, il allait se retourné quand Staline lui dit d'un ton jovial,

"merci capitaine"

un peu décontenancé par l'attitude si chaleureuse du maitre du Kremlin, d'habitude assez froid, le lieutenant répondit presque machinalement,

"lieutenant, seulement lieutenant camarade"

"Erreur, tu es capitaine désormais, tu sais, si je n'avais pas plus d'officier dans ton genre, à l'heure actuelle, le drapeau fasciste flotterait sur le Kremlin!
Tu mérite bien une promotion"
d'un geste détaché, l'homme fort de l'URSS écrivit prestement sur un papier qu'il remit à un secrétaire se tenant à ses côtés

de plus en plus surpris, Ivanovsky bredouilla des remerciements et claquant les talons sortie de la pièce.

L'officier de garde referma la porte et lança au Lieutenant un clin d'oeil, en disant à voix basse:

"alors camarade capitaine, comment trouves-tu Staline aujourd'hui, sur son petit nuage, hein?!"
"Très bizarre le patron aujourd'hui, on peut vraiment parler d'une promotion éclair, répondit le capitaine en souriant, qu'est-ce qu'il l'a mit dans cet état?"
"je ne sais pas camarade,
il est comme ça depuis que un officier général de la Marine lui a transmis un rapport, je crois que ça concerne les combats en Baltique"
"La Marine intéresse le camarade Staline?!" répondit l'ancien lieutenant un peu surpris
"Et comment, c'est un de ses vieux rêves, disposer d'une marine de rang international, et il faut croire que la Flotte du nord semble transformer son rêve en réalité,
d'après ce que j'ai entendu, la Flotte aurait laminé une meute de sous-marins allemands dépêchée là bas pour protéger les convois que nous attaquons sans relâche.
je crois avoir entendu l'amiral parler de la destruction de plus de la moitié de cette meute, dont plusieurs instructeurs, officiers de très haut niveau et tout ça pour...?!"
"Pour ?"
"Pour rien du tout de notre côte!! tu te rends compte, aucune perte chez les nôtres! Encore quelques mois et nous pourront ainsi porter le fer dans le repère même de la bête nazie,
cette nouvelle a requinqué le "patron", il est comme ça depuis hier, moi il a doublé ma solde!"

"héhé, bon, il faut que je te laisse Serguei, j'ai un service à prendre en main désormais, remercie encore le camarade pour moi" cria, ironique, le tout nouveau capitaine Ivanosky en retournant promptement dans le bunker qui abritait les services du GRU
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L'agonie de la meute Empty Re: L'agonie de la meute

Lun 17 Aoû 2009, 12:44
L'énorme croiseur lourd classe Gorkiy fendait doucement les eaux noires et froides de la Baltique, sous le regard perçant de la lune. Le navire, en vitesse minimale, marchait au coup des "ding...ding....ding...." du sonar, dans une attente mortelle. Tout l'équipage était sur les nerfs.

En effet, la mission, bien que couronnée de succès, avec plus de la moitié de l'expédition sous-marine détruite, était extrêmement pesante. La Flotte du Nord, Flotte de combat anti-surfacière lourde, avait dû apprendre la chasse anti-sous-marine à une vitesse hallucinante, mais se savait encore imparfaite en ce rude domaine.

C'était ce que se disait Larkin, sur le pont de son navire, observant à la jumelle les masses noires des autres Gorkiy dans la nuit, toutes lumières éteintes. Et il était inquiet. Il savait que la meute, car on appelait cette formation sous-marine comme cela, allait redoubler d'efforts. Le premier choc était passé, ils avaient écrasé la première vague, mais les survivants avaient appris. Et, forts de ce savoir, la riposte allait se faire sentir.

Il avala d'un coup son café bien trop chaud, se brûlant la gorge, et retourna dans sa cabine s'en servir un autre.

Entrant dans la pièce, il marcha sur une feuille tombée à terre. Levant le papier maculé, il put tout de même y lire :


Camarades de la Flotte du Nord,

Vous êtes la fierté de la nation, la Russie est derrière vous, attendant chacune de vos nouvelles, attendant chacun de vos rapports. Vous redressez le corps blessé et meurtri de la Mère Patrie, et elle vous en est reconnaissante. Vous êtes une lumière éclairant son coeur, et le mien.

Staline.



C'était une écriture manuscrite, signée. De sa main. De la main du Patron, qui avait rédigé ce petit mot à l'égard de chacun des Capitaines de la Flotte du Nord.

Ce petit, ce tout petit mot non-officiel, non professionnel, gonfla le coeur du Capitaine Triorev d'une fierté immense. Staline lui-même avait pris cette peine.

Ils n'allaient pas le décevoir. Pas maintenant. Ils les écraseraient, et la Nation les porterai dans Sa gloire.
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L'agonie de la meute Empty Re: L'agonie de la meute

Dim 06 Sep 2009, 01:15
-Alors ?
-Toujours rien, Capitaine..
-Je sais qu'il est là...
-On continue.


Un sac de cernes. Ou plutôt le Camarade Capitaine Larkin Triorev. Enfin, c'était pareil. Deux jours sans sommeil, et les mois précédents avec à peine plus. Il n'en pouvait plus. Cela faisait deux mois que la Flotte du Nord s'échinait à trouver et à couler ces louveteaux devenus loups qu'étaient les sous-marins allemands sillonnant la Baltique. Aux dernières informations, il n'en restait qu'un, après tant de combats acharnés, de traques, de poursuites, de chasses, de morts et de navires coulés, il n'en restait enfin plus qu'un. Mais le diable se démenait bien, un fantôme insaisissable, une anguille glissante. Un putain de poisson glissant, c'était ce qu'il était. Pas une anguille, une saloperie de murène. Ouais.

Larkin termina sa bouteille et la jeta derrière lui dans un fracas de verre brisé. Il reprit l'interphone.



-Alors ?
-Mais Capitaine, cela fait à peine 5minutes que... OH MERDE !
-Quoi ?
-On a un signal !
-Vous êtes sûrs ?
-OUI ! On l'a ! C'est lui !


Larkin hurla le branle-bas, fit sonner les sirènes. C'était parti. La chasse en arrivait à son terme, et le loup s'était fait prendre au piège par le berger. Ils l'avaient.

Il reprit l'interphone, pour en contrôler son brouhahah d'officiers de navire.


-Vitesse minimale ! Chargez moi ces putains de mortiers, ils sont à sec depuis Von Ludwig !
-On approche, moins de 500m.
-BIEN ! Réduisez encore !
Larkin se détourna le temps de 10 secondes de l'interphone, hurlant à son ordonnance de lui apporter une nouvelle bouteille et un café. Il combinerait, il savait comment faire.
-On reprend ! Maintenez le signal sonar ! F..
-ON L'A ! 50M !
-OK ! Sozdalkiy, faites- moi tonner mes 8 mortiers !

Les tirs partirent, retombant précisément là où se trouvait le submersible ennemi. Les charges explosèrent en d'imposantes gerbes d'eau, tandis que les tirs suivant tombaient à leur tour. Cela continua pendant quelques minutes encore, jusqu'à ce que les mortiers soient vides. Larkin saisit l'interphone à nouveau.

-RAPPORT !
-...je..
-RECHARGEZ !
-NON ! Plus de signal ! Je crois qu'on l'a eu !
Changement de canal.
-Navigateur Lotzkiy, amenez nous sur le lieu d'impact ! Vitesse maximale !
Changement de canal.
-Mirvalzov, lumières ! Je veux voir le Morozec éclairer la Baltique comme un soleil d'été !
Canal général.
-TOUT LE MONDE SUR LE PONT ! Celui qui me repère des débris remontant en surface à maintenant 35m babord a une double ration de vodka pour tout le mois à suivre !




---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



...Deux heures plus tard...



Larkin était assis à côté de son officier radio.



-Vous avez bien tout noté ?
-Oui Camarade Capitaine. Message à l'Amirauté, signalons que le dernier submersible de la formation Schulverband a été coulé il y a deux heures. En avons normalement fini avec la mission. Attendons confirmation.
-Héhéhé. Vous me formulerez tout ça comme il faut, bien sûr.
-Bien sûr.
-Ah ! Et n'oubliez pas de signaler la Camarade Elena Marszalkowska pour son action prestigieuse d'hier face au Lili Marlène pour le commandement d'un Destroyer Lourd. Voire plus.
-Je n'oublie pas.
-Bien. Bien !
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