1st A.V.F. Le Prologue

Ah non... elle va tout de meme pas me sortir le couplet de la mere au foyer attendant son mari en veillant sur les moufflets. J'ai pas echappe aux journaliste pour ca.

Se concentrant le plus qu'elle pouvait, elle tenta de continuer

- Quelle charmante attention. Vous allez donc avoir un petit australien si je suis bien tout.
Mais ne risquez vous pas de vous sentir seule ici? Vous avez laisse vos racines en ecosse et ici ne connaissez pas grand monde

- Pas un petit australien, mais un petit écossais, ou une petite si c'est une fille bien entendut. On ne restera pas en Australie, on bougera en fonction des affectations de Ian. Quand aux occupations, j'aurais déjà mon enfant ça va me prendre du temps, et puis je suis prête à parier qu'Ivy connait plein de choses à faire.

- Ahhh vous etes donc plutot du genre a rester a la maison et veiller sur les enfants c'est bien ca?

- Je trouve tout à fait normal d'élever ses enfants, nous avons une responsabilité envers eux à partir du moment où nous les mettons au monde. Et quand à suivre Ian, je l'ai épousée il y a forcément des obligations. Et vous, serez-vous encore à la barre de votre bateau quand vous serez enceinte jusqu'au ventre??

Tara se contenta de baisser la tete tout en se frottant les yeux et les tempes. Pas etonnant que les femmes soient mises de cote si elles se comporte comme ca.
Apres quelques secondes de silence, elle se decida enfin a relever la tete. Cette fois toute trace de sourire, meme force avait disparut.

- Non... Je ne peux pas vous laisser dire de telles conneries.
Vous avez vu les journalistes la? Ils se foutaient ouvertement de moi uniquement parce que je suis une femme. Et c'est a cause de raisonnement comme le votre qu'on en la!
Si j'ai quitte mon clan, c'est justement pour eviter des "logiques" misogines comme celle la.
Dans ma vie, j'ai envie d'autre chose que d'etre considere uniquement comme une poule pondeuse. Hors de question d'etre respecte uniquement pqrce qu'on permet de perpetuer le clan.
si cette vie vous motive, alors je vous la laisse. Je prefere encore me faire couler une bonne centaine de fois que de rejoindre la vie que vous semblez tant cherire.

Larkin vit Sir John A. De Vere Capell of Essex se diriger vers le bar, et, d'un élan de lassitude et en réponse à l'Amiral Vian, il se tourna vers le barman.

-Ho !
-Oui Monsieur ?
-Vous voyez ce que boit mon collègue ?

Larkin désignait le Capitaine MacDaniels d'un mouvement de tête.

-Bah vous me servez la même chose.
-Un double ?
-Non, la bouteille, à moins que vous n'ayez plus fort.

Il aperçut le Capitaine Fraser en vêtements larges parler avec une femme à l'air niais. Elles avaient l'air de "discuter vivemement". Et De Vere Capell qui arrivait, ne cachant pas son énervement... Larkin fit un petit sourire amical à l'Amiral Vian, et commença à boire à la bouteille. Putain de merde, une bonne rasade, ça va peut-être me permettre de faire passer la soirée plus vite. Ou peut-être pas, se dit-il en regardant le whisky d'un air dépité : pas génial, pas génial.

Le sourire d'Emma s'effaça à son tour

- Qui vous prenez vous pour me juger comme ça. Alors que vous ne me connaissez même pas. Oui j'ai suivie mon mari ici, en me mariant avec un officier de la Royal Navy je savais à quoi je m'engageais. Et je ne suis pas une poule pondeuse, je travaille à la Royal Bank of Scotland, lorsque ma grossesse sera terminée, je compte reprendre mon travail!

Elle repris sa respiration avant de reprendre.

Quand à vous, vous pretendrer défendre la cause des femmes. Alors que vous n'agissez que par égoïsme .En plus, vous vous êtes détournée de votre famille, pour, au finale, n'être seulement plus machiste qu'un homme. Si c'est comme ça que vous croyez faire changer la condition féminine, vous êtes loin du compte. Je crois que nous n'avons plus rien à faire ici. Venez Ivy, allons nous en.

Les deux femmes commencèrent à partir.

- Egoisme? Mais bien sur c'est tellement evident.
Si je me suis engage dans la marine tout le monde sait que c'est parce que je suis masochiste et que j'aime me faire tirer dessus. Mais oui...
Je vous reposerai la question si un jour vous devez acoucher et que pour medecins vous avez trois officiers japonais.

Tara etait tout simplement hors d'elle. Elle avait l'impression que la femme allait a l'encontre de tout ce pour quoi elle essayait de se battre. Etait ce possible d'etre aveugle a ce point?
Mais non pas ce soir. Sa journee avait ete assez epuisante et elle preferait aller au bar boire quelque chose plutot que de continuer la "discution". Elle laissa donc les deux femmes maudire sur son dos et se dirigea vers les boissons. Un bon jus frais la reveillerai un peu.

Un Lord British furieux déjà classé en porte de prison à servantes d'un côté, une allumeuse hors d'elle de l'autre, pas d'échappatoires... Oh mon Dieu..

Barman, une seconde bouteille, au cas où. Et vite !

John s'approcha du bar.

- Un cognac sec. Et vous avez quoi en jus de fruit ??
- Du jus de Pruneaux, du jus de ...

L'officier le coupa

- Oui ça ira très bien, mettez-moi en deux.
- Bien Monsieur

Puis réalisant.

- Finalement mettez moi deux jus de pommes.

En attendant sa commande, il vit l'Amiral Vian, et décida de s'approché. Il réalisa qu'il discutait avec Smithensen. "Tant pis" se dit-il, il faut bien y passer un jour.

- Vian, je vois que vous êtes arrivé dans le Pacifique. Et avec une promotion avec ça.

Il salua

- Mes félicitations Amiral, l'Eastern Indies Fleet, c'est quelques chose, j'y était avant d'être transféré. Si vous voulez je connais le nom des meilleurs salons de thé de Calcutta. Il se tourna ensuite vers Smithensen. Capitaine.

- La situation dans l'Océan Indien ?? Et bien depuis le raid de Nagomu, Noguma, Nagumo. Bref l'autre japonais. Où Sommerville n'a réussit qu'a limiter les dégâts, les choses se sont un peu calmées. Les avions, les jaunes envoient des vagues d'avions, n'oubliez surtout pas les artilleurs Anti-aérien.

"Merci beaucoup. Je sais maintenant ce que nous avons le plus à craindre. J'ai même l'impression de me retrouver à la place des Italiens de la Méditerranée qui sont continuellement harcelé par la RAF. Enfin, nous n'y sommes pas encore. J'y pense, lorsque mon départ pour ici s'est fait savoir en Angleterre, Ann m'a demandé de vous remettre une lettre. D'ailleurs, Vian tire alors une enveloppe de sa poche intérieure de son uniforme, je l'ai avec moi, et la tendant vers De Vere Capell avec un air désolé, si cela peut vous intéresser..."

John regarda la lettre d'un air méfiant, et la prit comme si elle était en feu.

- Ainsi vous avez rencontré Ann et vous êtes toujours vivant. Je suppose qu'elle doit perdre la main.

Il rangea la lettre dans la poche intérieur de sa veste et la tapota.

- Je la lirais plus tard, ça doit être sa lettre annuelle d'insultes avec une photographie de la famille. Elle n'a toujours pas digérée le fait que j'ai confié la gestion des biens familiaux à mon frère.

Le serveur lui tendit ses verres.

- Ah merci, je vais en avoir besoin. Pour les deux jus de fruit, apporter les aux deux jeunes femmes habillé en Sari là-bas. Quoi comment ça qu'est-ce que c'est un Sari ?? C'est une robe traditionnelle indienne!! Il n'y a donc pas d'école dans ce pays??!! Alors Philipp quels sont vos ordres, qu'est-ce que Londres vous demande ??

- Cela serait une tragédie si cela arrivait. Et on ne pourrait compter sur les Yankees dans ce cas, ils le jettent dans leurs ports le Thé.

Il but une gorgé de son cognac et reprit

- Je vois que vous n'allez pas manquer d'occupation. Nos ordres sont plus simples, faire tout notre possible pour perturber les lignes de ravitaillements japonais. Ils seront obligés de quitter tout les îles qu'ils nous ont capturé quand ils n'auront plus à manger. Mais je crois que ça va surtout être d'empêcher tout ce beau monde de finir au fond de l'Océan à leurs première sortie...

Le capitaine Chris Laurens avait eu une série de malchance depuis son engagement officiel dans la flotte du Commonwealth. Son vol pour Port Moresby avait été retardé d'une journée à cause d'une patrouille de batiments japonais qui se trouvait sur l'itinéraire de son avion. Sur place l'administration fit preuve de mauvaise organisation, il dût attendre encore une autre journée avant de pouvoir prendre sous son commandement un Aviso classe Shoreham. Le lendemain, enfin, il quitta Port Moresby sans avoir été prévenu par quiconque de la récéption organisé par l'amirauté pour l'officialisation de la 1st AVF. L'estafette n'avait pas été foutu de trouver le capitaine Laurens au port militaire. Il devint donc livide lorsqu'il apprit par message radio qu'il venait de briller par son absentéisme lors de la réception. D'après le commandant Smithesen, il n'avait rien loupé. Mais c'est plus qu'inquiet qu'il décida de faire demi-tour pour rejoindre au plus vite Port Moresby.

J'espere qu'il me garderont une ptite bouteille, se dit-il.

"Comme nous quand nous avions leur niveau. La seule différence c'est qu'ils débutent face à des marins aguerris et expérimentés. Toutefois, il y a de bons éléments dans cette flottille de volontaires, en-dehors de vous bien sûr. Mr MacDaniels à l'air de connaître son affaire malgré son amitié pour le liquide ambré, de plus, il a participé comme nous au premier conflit mondial. J'ajouterais également que Mr Smithensen ici présent, et Philip de se tourner vers l'intéressé, semblerait se débrouiller très bien avec une barre. C'est l'essentiel pour rester en vie, le reste s'apprend au fur et à mesure. Mais j'ai hâte de voir la touche féminine de cette formation à l'oeuvre. Si elle est aussi incisive dans sa manière de combattre l'ennemi qu'elle combat le sexe opposé, les Japonais ont de sérieux soucis à se faire."
Lorsque Vian vit l'air contrarié du comte, il s'empressa de rajouter:
"Allons, le monde change, il faudra vous y faire. Et heureusement d'ailleurs qu'il change, sinon nous serions encore sous la domination française, réduits à être un simple comté du royaume de France et nous n'aurions jamais eu notre puissance maritime si longtemps crainte."

- Au nom du changement doit-on renoncer aux traditions et aux valeurs qui ont fait de notre marine la première du monde ??

Voyant l'air dubitatif de Vian il reprit.

- Quand je serais First Lord of the Navy, je remettrais les choses comme elles doivent être.

Larkin avait hoché la tête quand le lord l'avait salué, et avait vaguement écouté leur conversation. Il avait esquissé un sourire en pensant "oui, je n'ai pas de femme!" quand l'Admiral Vian avait dit qu'il "se débrouillait très bien avec une barre", mais s'était ressaisit, le "ta gueule" du discours l'avait refroidi quant à ses pensées vulgaires.

Il sirotait maintenant son whisky depuis une dizaine de minutes quand l'allumeuse se pointa en robe de chambre. Il ne put s'empêcher de sourire.

Salut Capitaine ! Vous sortez du bain ? A propos de liquide, vous buvez quelque chose ?

HRP : Désolé pour le retard et la courte taille de ce RP, semaine fatiguée même si peu fatiguante, enfin, je me comprends

Le premier reflexe de Tara a la remarque aurait ete d'envoyer balader la personne, mais lorsqu'elle sappercu qu'il s'agissait du chef de la flotille, elle s'absteint.

- Tres drole commandant. D'ailleurs si vous connaissez quelque'un a l'intendance qui puisse me faire un uniforme a ma taille avant d'appareiller, je prends.

Et sinon ca ne sera pas d'alcool pour moi ce soir. Vu mon etat, ce n'est pas preferable a moins que vous ne souhaitiez attirer les foudres de cette meute de journaliste sur notre flotille.

Tout en se posant, Tara jeta un coup d'ail furtif a l'uniforme de Sean qu'elle portait. Robe de bain... il avait vu ca ou lui?

Larkin loucha sur son verre. Humph, il ne devrait peut-être pas boire comme ça lui non plus, il n'était pas vraiment habitué. Il n'était pas encore ivre, mais juste légèrement euphorique. Il reposa son verre sur le comptoir, mieux valait limiter les dégâts... Il se retourna vers la Capitaine Fraser.

Oh, je ne connais pas grand-monde ici, pour ne pas dire personne, alors pour changer de cercueil, vous savez... Alors, qu'est ce que vous venez foutre ici ?

Et concernant ces journalistes, je crois que j'ai déjà mis à mal l'image de toute cette putain de future flottille ! On va devoir se rattraper sur le terrain, faits d'armes, blabla...

Sacré bordel...

Il reprit son verre, finalement.

Tara hemit un petit ricanement.

- C'est tout juste s'ils nous demandent pas de nous mettre tous ensemble, la main sur le coeur, pour avoir une petite photo a mettre dans leur feuille de choux. D'ici quelque temps, a jouer avec eux, on passera plus de temps a justifier nos choix qu'a se battre vraiment... Ridicule.

La jeune femme reculera son verre de jus et en avala d'une traite la moitie. Puis elle recupera un tabouret et s'avachi a cote du commandant.

- Qu'est ce que je fais la?? Je pense que si on posait la question a votre second, sauf votre respect, il dirait "rien". C'est justement pour faire chier quelques idees preconcues que je suis la. Certains apprecient, d'autre non.
Personnellement je ne me sentais pas du tout l'envie de passer ma vie a jouer les mamans.

Et vous... qu'est ce qu'un zoologiste peut bien venir faire au milieu d'un champs de bataille? Vous comptez etudier comment les requins reagissent en voyant les japs tomber a la baille?

Larkin commençait à apprécier l'allumeuse quand elle parla de ces cons de journaleux, mais changea d'avis alors qu'elle expliquait le pourquoi elle était ici. Il grogna.

Vous voulez dire que vous êtes ici pour une cause féministe à la con ? Y'a plein d'autres moyens pour ne pas être une femme à marier, j'suppose. Non ?

Il n'aima pas le regard assassin qu'elle lui porta à ce moment. Il grogna à nouveau.

Vous devenez Capitaine de navire de guerre pour ça ? Vous allez buter des gens, trouer des rafiots, parce que ça vous fait chier de devenir maman ? Vous pouviez juste vous casser en Australie ou devenir Capitaine de barge marchande, j'sais pas moi... Y'a bien un truc, non ?

Il finit son verre d'une traite, et reprit.

Me concernant... Vous n'avez pas écouté mon "joli" discours ?

L'ironie dans sa voix était évidente.

J'exerçais à Broome, et chais pas si vous en avez entendu parler, mais on s'est un peu fait pilonner le coin de la gueule par des bombardiers japonais. Ma famille est morte, et je ne savais plus quoi faire, j'étais un peu perdu, 'voyez ? Je me suis donc engagé dans la Marine, je sais pas vraiment pourquoi, peut-être par esprit de vengeance, mais ce n'est pas ce qui est resté ancré dans mon esprit. Une sorte de.. flou, oui, je sais pas trop pourquoi.

Il haussa les épaules, et reprit.

J'ai fait un "stage" de presque un an, et vu que je me débrouille vraiment bien un gouvernail en main, on m'a proposé de devenir Commandant d'une flottille en projet : la nôtre. C'était mieux payé, et j'ai accepté, comme un con. Ces abrutis n'ont pas vraiment fait la distinction entre capacité à commander et capacité à naviguer, je suppose. Mais ça viendra va, ça viendra.

Il commanda un autre whisky.

John avait écouté d'une oreille ce que s'échangeait l'écossaise et l'australien. Un moment il décida d'intervenir dans la conversation.

- Par contre à ce que je vois, commander un verre ne vous pose aucun problème. On dirait ce poivrot de Mac Daniels, sauf que lui au moins à déjà fait ses preuves. Si vous n'avez aucune décence, ayez au moins un peu de respect pour l'uniforme que vous porter.

Il sorti sa montre de la poche de sa veste, et consulta l'heure.

- Il est l'heure d'y aller. Que tout le monde soit prêt à appareiller à 8h tapante demain matin.

Il posa son verre sur la table, et rejoint les deux femmes avec qui il était