- Werner FreimannViolente tempête
- Autre pseudo : Hiroshi Makoto
Nation au Front Atlantique : Allemagne
Flottille au Front Atlantique : Die Schildkröten der Hölle
Nation au Front Pacifique : Japon
Flottille au Front Pacifique : Kido Butai - Daiichi Kantai
Nombre de messages : 1351
Date d'inscription : 02/01/2008
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Nationalité: Allemand/Japonais
Dulce et decorum est pro patria mori
Sam 13 Sep 2008, 20:27
L'avantage des ports neutres, ... c'est qu'ils sont neutres.
Et à ce titre, on peut trouver de tout et toutes sortes d'individus dans un port neutre.
Là se côtoient les amis et les ennemis, les indifférents et les fanatiques. Là se retrouvent tous les partis, pour des rencontres improbables ou des affrontements sans merci, mais toujours avec dignité.
Neutralité des lieux oblige…
C'est en partie ce que pensait le jeune homme qui déambulait dans les ruelles de la ville qui menaient au port.
Il avait quitté sa région d’origine depuis des mois déjà, se déplaçant au gré des offres et des demandes et des pauvres opportunités que procurait la conjoncture, rencontrant partout des raisons toutes plus différentes et opposées les unes des autres pour participer à ce conflit qui ensanglantait la planète et qui avait ravagé son pays.
Bien triste sort que ce pays, jadis florissant et agréable à vivre, et balayé en quelques semaines lors de la rencontre des armées qui caractérisaient maintenant les deux camps belligérants…
Au détour d’une ruelle, il déboucha sur une place largement éclairée dans la pénombre de cette soirée d’automne.
Face à lui, s’étalant sans vergogne dans un luxe de lumière et de couleurs, une magnifique bâtisse aux fenêtres illuminées et aux portes largement ouvertes semblait appeler irrésistiblement chaque passant et chaque habitant, comme si dans ce lieu avaient élu domicile la force tranquille du bon droit et la calme assurance du devoir accompli.
Intéressé, il s’approcha et fut accueilli par un concierge, semblant sorti de nulle part, qui lui souhaita la bienvenue et l’invita à entrer.
Continuant son mouvement, il vit les gardes, nombreux et rigides, dans leurs uniformes impeccables, images martiales de l’ordre qui régnait ici.
Dans le hall dont le sol parqueté répercutait le claquement de ses pas, le jeune homme parcourait du regard les tentures tendues et éclairées par les chandeliers muraux qui participaient, par leur seule présence, à la paix et au bien-être qui émanaient de ce lieu.
Une porte entrouverte l’attirait sans qu’il puisse résister à cet appel nouveau.
La franchissant, il pénétra dans une pièce plus sombre, dont les lumières diffuses semblaient danser dans l’espace occupé par de nombreuses autres personnes.
Quelques secondes lui furent nécessaires pour comprendre qu’il était face à un immense mur blanc sur lequel était projeté, en boucle, un film cinématographique qui captivait l’assistance.
(projection privée)
Après deux projections suivies entièrement, le jeune homme quitta la pièce avec d’autres spectateurs qui s’éclipsaient un à un par une porte cachée derrière un lourd rideau.
Là, il se retrouva dans une vaste salle aux murs ornés d’affiches variées.
S’approchant, il les examina, comme conquis par ce qu’il voyait.
Les navires étaient attirants.
Des hommes semblaient irradier une force et une maîtrise hors du commun.
Et toute cette profusion d’images toutes plus attrayantes les unes que les autres amenait à l’entrée d’un bureau devant lequel de nombreux hommes et femmes faisaient la queue et où était appliquée une dernière affiche :
Après avoir, comme nombre des personnes présentes, signé son engagement dans la Deutsche Kriegsmarine, le jeune homme partit, accompagné de ses nouveaux camarades, le cœur gonflé d’espérance et l’esprit clair, propre à celui qui vient de prendre LA bonne décision.
Ce qu’il ignorait, c’est que partout, dans de nombreux autres ports neutres, d’autres hommes et d’autres femmes faisaient la même chose.
Des hommes et des femmes qui avaient pris nouvellement conscience de leur rôle dans ce conflit.
Mais aussi des hommes et des femmes qui se rendaient compte qu’ils avaient fait un mauvais choix initial, charmés qu’ils avaient été par le chant des sirènes et les promesses non tenues. Ces courageux combattants quittaient par centaines les forces alliées pour venir gonfler les flottes Italienne et Allemande, risquant par leur afflux de ne pas trouver de navires immédiatement disponibles.
Avant de sortir, un attroupement s’était créé au détour d’un couloir vers une porte massive qui donnait sur un bureau cossu.
Là, deux marins aux tenues sans défaut étaient au « garde-à-vous », encadrant une affiche largement éclairée :
A côté, un officier, assis à un bureau style Louis XV, tenait un registre ouvert en prononçant ces quelques mots :
« Ruhe bitte ! »
« Ne vous précipitez pas tous ! Ca ne sert à rien… »
« Il ne reste que quelques places et seuls les meilleurs parmi les premiers postulants seront acceptés ! »
Et à ce titre, on peut trouver de tout et toutes sortes d'individus dans un port neutre.
Là se côtoient les amis et les ennemis, les indifférents et les fanatiques. Là se retrouvent tous les partis, pour des rencontres improbables ou des affrontements sans merci, mais toujours avec dignité.
Neutralité des lieux oblige…
C'est en partie ce que pensait le jeune homme qui déambulait dans les ruelles de la ville qui menaient au port.
Il avait quitté sa région d’origine depuis des mois déjà, se déplaçant au gré des offres et des demandes et des pauvres opportunités que procurait la conjoncture, rencontrant partout des raisons toutes plus différentes et opposées les unes des autres pour participer à ce conflit qui ensanglantait la planète et qui avait ravagé son pays.
Bien triste sort que ce pays, jadis florissant et agréable à vivre, et balayé en quelques semaines lors de la rencontre des armées qui caractérisaient maintenant les deux camps belligérants…
Au détour d’une ruelle, il déboucha sur une place largement éclairée dans la pénombre de cette soirée d’automne.
Face à lui, s’étalant sans vergogne dans un luxe de lumière et de couleurs, une magnifique bâtisse aux fenêtres illuminées et aux portes largement ouvertes semblait appeler irrésistiblement chaque passant et chaque habitant, comme si dans ce lieu avaient élu domicile la force tranquille du bon droit et la calme assurance du devoir accompli.
Intéressé, il s’approcha et fut accueilli par un concierge, semblant sorti de nulle part, qui lui souhaita la bienvenue et l’invita à entrer.
Continuant son mouvement, il vit les gardes, nombreux et rigides, dans leurs uniformes impeccables, images martiales de l’ordre qui régnait ici.
Dans le hall dont le sol parqueté répercutait le claquement de ses pas, le jeune homme parcourait du regard les tentures tendues et éclairées par les chandeliers muraux qui participaient, par leur seule présence, à la paix et au bien-être qui émanaient de ce lieu.
Une porte entrouverte l’attirait sans qu’il puisse résister à cet appel nouveau.
La franchissant, il pénétra dans une pièce plus sombre, dont les lumières diffuses semblaient danser dans l’espace occupé par de nombreuses autres personnes.
Quelques secondes lui furent nécessaires pour comprendre qu’il était face à un immense mur blanc sur lequel était projeté, en boucle, un film cinématographique qui captivait l’assistance.
(projection privée)
Après deux projections suivies entièrement, le jeune homme quitta la pièce avec d’autres spectateurs qui s’éclipsaient un à un par une porte cachée derrière un lourd rideau.
Là, il se retrouva dans une vaste salle aux murs ornés d’affiches variées.
S’approchant, il les examina, comme conquis par ce qu’il voyait.
Les navires étaient attirants.
Des hommes semblaient irradier une force et une maîtrise hors du commun.
Et toute cette profusion d’images toutes plus attrayantes les unes que les autres amenait à l’entrée d’un bureau devant lequel de nombreux hommes et femmes faisaient la queue et où était appliquée une dernière affiche :
Après avoir, comme nombre des personnes présentes, signé son engagement dans la Deutsche Kriegsmarine, le jeune homme partit, accompagné de ses nouveaux camarades, le cœur gonflé d’espérance et l’esprit clair, propre à celui qui vient de prendre LA bonne décision.
Ce qu’il ignorait, c’est que partout, dans de nombreux autres ports neutres, d’autres hommes et d’autres femmes faisaient la même chose.
Des hommes et des femmes qui avaient pris nouvellement conscience de leur rôle dans ce conflit.
Mais aussi des hommes et des femmes qui se rendaient compte qu’ils avaient fait un mauvais choix initial, charmés qu’ils avaient été par le chant des sirènes et les promesses non tenues. Ces courageux combattants quittaient par centaines les forces alliées pour venir gonfler les flottes Italienne et Allemande, risquant par leur afflux de ne pas trouver de navires immédiatement disponibles.
Avant de sortir, un attroupement s’était créé au détour d’un couloir vers une porte massive qui donnait sur un bureau cossu.
Là, deux marins aux tenues sans défaut étaient au « garde-à-vous », encadrant une affiche largement éclairée :
A côté, un officier, assis à un bureau style Louis XV, tenait un registre ouvert en prononçant ces quelques mots :
« Ruhe bitte ! »
« Ne vous précipitez pas tous ! Ca ne sert à rien… »
« Il ne reste que quelques places et seuls les meilleurs parmi les premiers postulants seront acceptés ! »
- Werner FreimannViolente tempête
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Re: Dulce et decorum est pro patria mori
Dim 14 Sep 2008, 20:37
Avec la fin de journée, l'affluence des postulants avait diminué.
L'officier recruteur des Schildkröten avait pu souffler un peu. Mais la proximité des deux gardes le poussait à ne pas faiblir dans la gestion de son travail.
Un soupir s'échappa de sa gorge alors qu'il regardait la pile de dossiers qu'il devait transférer à la tête de la flottille.
Comme chaque fois, on lui reprocherait de ne pas avoir effectué le tri suffisant avant son transfert. Comme chaque fois, il s'entendrait répété que des dizaines de demandes affluaient de toutes parts alors qu'il ne restait que quelques places libres.
Et comme chaque fois, il devrait recommencer le même processus le lendemain...
Las de sa journée, il s'attarda sur la pile de dépêches qui peuplaient sa pagnette.
*Deux victoires supplémentaires en Baltique.
*Une demande de modification de la représentation de la flottille.
*La mutation d'un kaleunt de Méditerranée pour la mer de Nord qui semblait en passe d'aboutir.
Se prenant la tête à deux mains, le militaire se rendait compte des milliers de kilomètres qui le séparaient des officiers d'active.
Ici, il était comme un coq en pâte, sans souci ni risque. Là-bas, ses compatriotes risquaient chaque jour leur vie pour la gloire de la Mère Patrie et la victoire finale.
Il se sentait bien petit, dans son fauteuil confortable, alors qu'il tentait de comprendre les motivations qui avaient déclenché la demande de transfert d'un homme de la tiède quiétude des plages méditerranéennes, baignées toute l'année par un climat favorable, vers la froide monotonie des mers nordiques, qui devenaient enfer dès que les vents se levaient.
Vraiment, il y avait un monde qui le séparait de ces hommes.
Un monde, qui différenciait la passivité et l'implication.
Un océan qui mesurait, par son étendue, le courage nécessaire pour le traverser...
L'officier recruteur des Schildkröten avait pu souffler un peu. Mais la proximité des deux gardes le poussait à ne pas faiblir dans la gestion de son travail.
Un soupir s'échappa de sa gorge alors qu'il regardait la pile de dossiers qu'il devait transférer à la tête de la flottille.
Comme chaque fois, on lui reprocherait de ne pas avoir effectué le tri suffisant avant son transfert. Comme chaque fois, il s'entendrait répété que des dizaines de demandes affluaient de toutes parts alors qu'il ne restait que quelques places libres.
Et comme chaque fois, il devrait recommencer le même processus le lendemain...
Las de sa journée, il s'attarda sur la pile de dépêches qui peuplaient sa pagnette.
*Deux victoires supplémentaires en Baltique.
*Une demande de modification de la représentation de la flottille.
*La mutation d'un kaleunt de Méditerranée pour la mer de Nord qui semblait en passe d'aboutir.
Se prenant la tête à deux mains, le militaire se rendait compte des milliers de kilomètres qui le séparaient des officiers d'active.
Ici, il était comme un coq en pâte, sans souci ni risque. Là-bas, ses compatriotes risquaient chaque jour leur vie pour la gloire de la Mère Patrie et la victoire finale.
Il se sentait bien petit, dans son fauteuil confortable, alors qu'il tentait de comprendre les motivations qui avaient déclenché la demande de transfert d'un homme de la tiède quiétude des plages méditerranéennes, baignées toute l'année par un climat favorable, vers la froide monotonie des mers nordiques, qui devenaient enfer dès que les vents se levaient.
Vraiment, il y avait un monde qui le séparait de ces hommes.
Un monde, qui différenciait la passivité et l'implication.
Un océan qui mesurait, par son étendue, le courage nécessaire pour le traverser...
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Re: Dulce et decorum est pro patria mori
Mar 23 Sep 2008, 19:53
L'officier faisait tristement ses bagages et rangeait son bureau avec moultes soupirs.
Le départ d'une partie importante des membres de la flottille avait provoqué une pénurie de personnel et il avait été rappelé au service actif par le chef de flottille.
Demain, il prendrait l'avion pour un port de la Mer Baltique, demain il aurait à se battre...
Alors qu'il s'approchait de la porte de son regretté bureau, trois coups timides résonnèrent dans la pièce.
"Herein !"
La porte s'ouvrit, laissant apparaître une jeune auxiliaire de la Kriegsmarine, aussi blonde que belle.
Dans un sourire, elle déclara:
"Karen Weber !"
"Je suis mutée au bureau de recrutement de cette ville."
Surpris, l'officier la salua sans joie puis quitta la pièce, doublement aigri de quitter ces lieux tranquilles alors qu'arrivait une ravissante jeune fille.
Le départ d'une partie importante des membres de la flottille avait provoqué une pénurie de personnel et il avait été rappelé au service actif par le chef de flottille.
Demain, il prendrait l'avion pour un port de la Mer Baltique, demain il aurait à se battre...
Alors qu'il s'approchait de la porte de son regretté bureau, trois coups timides résonnèrent dans la pièce.
"Herein !"
La porte s'ouvrit, laissant apparaître une jeune auxiliaire de la Kriegsmarine, aussi blonde que belle.
Dans un sourire, elle déclara:
"Karen Weber !"
"Je suis mutée au bureau de recrutement de cette ville."
Surpris, l'officier la salua sans joie puis quitta la pièce, doublement aigri de quitter ces lieux tranquilles alors qu'arrivait une ravissante jeune fille.
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Re: Dulce et decorum est pro patria mori
Mer 24 Sep 2008, 20:38
La jeune sous-officier pris rapidement ses aises dans sa nouvelle fonction, et elle commença par remettre au mur l'affiche de propagande de la flottille :
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Re: Dulce et decorum est pro patria mori
Sam 27 Juin 2009, 00:18
L'affiche avait plus que par le passé sa raison d'exister.
A tel point que les murs en étaient tapis.
Les effectifs de la flottille avaient fondu comme neige au soleil. Les pertes étaient certes lourdes, mais le pire de tout était les disparitions...
Nombre de capitaines n'avaient plus donné de nouvelles, victimes dans un coin reculé de l'océan immense de leur rencontre avec un ennemi supérieur en nombre, supérieur en matériel ou supérieur en efficacité...
La flottille périclitait, et seul trois surfaciers et un submersible tenaient à bout de bras l'étendard des tortues.
Il était temps de relancer une vaste campagne de recrutement.
Bientôt, d'innombrables télex partaient dans toutes les directions, dans tous les ports, sur toutes les mers:
"Capitaines,
Combattants,
Mes amis,
Notre situation en Mer du Nord nécessite du sang neuf. Les forces ennemies sont de plus en plus présentes, et nos faibles effectifs ne suffisent plus à assurer la suprématie marine de notre nation.
Kamarads, il est temps de rejoindre nos forces afin de bouter l'alliance anglo-bolchevo-capitaliste hors de nos eaux ancestrales !
Kamarads, rejoignez-nous, notre flottille vous attend !"
L'auxilliaire féminine contactait à tour de bras les forces amies, convaincue que rapidement de nouvelles unités viendraient renforcer la flottille réduite par la violence des combats passés. Un instant, elle sombra dans l'émotion en pensant à ces marins qui n'hésiteraient pas à mettre leur vie en danger afin de renforcer et aider leurs camarades. Un instant, elle se demanda ce qui les pousserait à agir ainsi, puis elle renonça à comprendre ce qui poussait depuis des siècles, et continuerait pendant des siècles encore à pousser les hommes à se battre et à combattre leurs semblables...
A tel point que les murs en étaient tapis.
Les effectifs de la flottille avaient fondu comme neige au soleil. Les pertes étaient certes lourdes, mais le pire de tout était les disparitions...
Nombre de capitaines n'avaient plus donné de nouvelles, victimes dans un coin reculé de l'océan immense de leur rencontre avec un ennemi supérieur en nombre, supérieur en matériel ou supérieur en efficacité...
La flottille périclitait, et seul trois surfaciers et un submersible tenaient à bout de bras l'étendard des tortues.
Il était temps de relancer une vaste campagne de recrutement.
Bientôt, d'innombrables télex partaient dans toutes les directions, dans tous les ports, sur toutes les mers:
"Capitaines,
Combattants,
Mes amis,
Notre situation en Mer du Nord nécessite du sang neuf. Les forces ennemies sont de plus en plus présentes, et nos faibles effectifs ne suffisent plus à assurer la suprématie marine de notre nation.
Kamarads, il est temps de rejoindre nos forces afin de bouter l'alliance anglo-bolchevo-capitaliste hors de nos eaux ancestrales !
Kamarads, rejoignez-nous, notre flottille vous attend !"
L'auxilliaire féminine contactait à tour de bras les forces amies, convaincue que rapidement de nouvelles unités viendraient renforcer la flottille réduite par la violence des combats passés. Un instant, elle sombra dans l'émotion en pensant à ces marins qui n'hésiteraient pas à mettre leur vie en danger afin de renforcer et aider leurs camarades. Un instant, elle se demanda ce qui les pousserait à agir ainsi, puis elle renonça à comprendre ce qui poussait depuis des siècles, et continuerait pendant des siècles encore à pousser les hommes à se battre et à combattre leurs semblables...
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