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Bill Textron
Bill Textron
Petite brise
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Nationalité: Américain (Atlantique ET Pacifique)

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Mer 02 Fév 2022, 11:22
Ces dernières semaines avaient été rudes pour le capitaine Alexei Krym. En y repensant (durant une de ses insomnies qui le maintenait éveillé), il n'arrivait pas à comprendre comment un enchaînement de circonstances des plus improbables l'avait conduit dans la situation qui était la sienne.

Il y avait bien ces cours d'anglais, pris plus jeune, quand le Parti avait remarqué son activisme au sein des jeunesses communistes et l'avait préparé à ce qui restait sa pire expérience jusqu'ici, partir comme officier de liaison dans la 4ème brigade internationale, formée en Espagne contre les franquistes. Alexei n'avait pas "l'esprit fantassin" ("qui se meurt, et c'est un tort" lui avait dit un Français qui voulait travailler plus tard dans le cinéma, croyant dans sa capacité à imaginer des dialogues incisifs), être sous le feu de l'artillerie le terrorisait dès que son horizon se réduisait à quelques mètres, il avait besoin de voir loin : la vue de la mer le rassurait au contraire, même déchainée et quand la brume, assez courante dans les eaux de la mer Baltique de son enfance, vous rendait quasi aveugle.

Rentrant d'Espagne, il avait eu la chance de pouvoir demander (un "passe-droit honteux", lui avait dit un membre du NKVD qui avait fustigé ces hommes rentrés battus "par des chenillettes italiennes et des blindés allemands de pacotille", bref un apparatchik ignorant) et obtenir un transfert vers la marine. Cependant, le mouvement est si inhabituel qu'il avait été muté vers la plus petite flotte, celle du Grand Nord, sans commune mesure avec les flottes de Baltique ou de mer Noire (le camarade Staline savait-il seulement qu'elle existait ?). Par un nouveau coup du sort, cette flotte avait maintenant une importance cruciale, l'Arctique voyant des convois alliés déverser en URSS du matériel de guerre depuis l'invasion nazie.

Afin de protéger ces convois dans la dernière partie de leur parcours, les alliés avaient décidé de transférer de vieux bâtiments à l'URSS, destroyers et escorteurs qu'il faudrait armer. L'administration soviétique n'oubliant rien, sa connaissance de l'anglais avait été notée et son affectation au sein de l'US NAVY, en formation avec d'autres officiers soviétiques formant son équipage habituel, ordonnée.

Avant de rejoindre l'US NAVY pour apprendre le maniement des bâtiments qui seraient transférés, ils étaient passés par un stage "d'anglais", qui avait en fait consisté à leur apprendre toutes sortes de techniques d'espionnage et à renforcer leur endoctrinement : les intérêts communs nés du conflit n'étaient pas tout et la bureaucratie soviétique gardait un œil sur l'après, qui paraissait bien incertain à Alexei en cet instant.

Et voila donc qu'il avait rejoint Beyrouth depuis Moscou, accompagnant sur un vol un général français qui était venu proposer les services d'aviateurs français à l'URSS mais sur des chasseurs soviétiques (quelle époque bizarre !) et l'avait empêché de dormir en lui exposant ses "idées simples sur cet Orient compliqué" qu'ils rejoignaient (idées simples qui lui avaient pris tout le vol à exposer...). Définitivement, Alexei n'avait pas l'esprit fantassin, ni mécanisé d'ailleurs quand son compagnon lui avait, également, raconté comment lui avait vu que cette guerre serait bien différente de la précédente.

L'aube se levait, et il se demanda si son vol pour Casablanca, où il devait rejoindre la marine américaine, aurait vraiment lieu ou serait encore déprogrammé, car le Hudson était capricieux, son premier rapport mentionnait d'ailleurs que les performances parfois supérieures des matériels capitalistes s'accompagnaient d'une maintenance assez lourde, pour une disponibilité assez faible... Tout le contraire des matériels soviétiques...

Le jour se levait, et les aventures du camarade Alexei Krym et de son équipage, détaché auprès de l'US NAVY, étaient sur le point de débuter !
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