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Sergueï Petrovitch
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Légère brise
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Dim 26 Aoû 2018, 16:41
Les immenses couloirs austères de l’amirauté de la base étaient impressionnants.  Presque autant que ceux de l’académie navale d’où je venais de sortir diplômé.
La cérémonie avait été grandiose, la musique des équipages de la flotte du nord avait jouer des airs martiaux tandis que gonflions fièrement nos poitrine, devant nos familles rassemblées.
 
Mais ce temps semblait déjà bien loin…maintenant, l’heure était à la guerre, la vraie.
Un planton me salua avant de me faire entrer dans le bureau de l’amiral.
Je le salue, claquant des talons dans un garde-à-vous impeccable.
L’amiral me toise un instant avant de m’inviter a prendre mes aises et m’asseoir.
-   Petrovitch ?!dit - il en parcourant mon dossiervous allez prendre le commandement d’un patrouilleur. Votre mission consistera a harceler les navires ennemis :…il lève les yeux sur moije veux que vous harceliez les navires ennemis…et disparaissiez aussitôt l’attaque porté…une sorte de fantôme.
-   A vos ordres Amiral….répondis-je
-   A bord, votre officier politique sera le Capitaine Marchoukrev, membre  du NKVD.
J’opine du chef.
-   Votre mission sera de rejoindre la flotte , et…il redresse son torse…prendre part à la bataille.
-   Comptez sur moi Amiral…dis-je
Il me tend un dossier d’une main ferme.
-    Voici vos ordres. Il seront confirmés a bord par l’officier politique du bord
-    Amiral…osais-jeje suis membre du parti et J’ai appartenu au « kommounistitseski soïouz molodioji* » depuis ma prime jeunesse et je ne crois pas que la présence d’un officier politique soit...
-   Je suis aussi membre du parti...dit-il m’arrêtant d’un signe de la mainmais lui, est en plus membre du NKVD….il fronce les sourcilstu es membre du NKVD  camarade ?
-    Non amiral…
-   Alors écoutes le..
 
Le précepte militaire de base est appliqué ici : « réfléchir, c’est commencer a désobéir »
Je me fige a nouveau dans un garde-à-vous et salue l’Amiral avant d’aller prendre le commandement de mon navire.


 
Traductions et divers :
 * « Union des jeunesses léninistes communistes »


Dernière édition par Sergueï Petrovitch le Jeu 30 Aoû 2018, 18:20, édité 1 fois
Logan Macferlane
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Dim 26 Aoû 2018, 18:25
Le capitaine Petrovitch venait tout juste de tourner les talons que l’Amiral demanda à son pomoshchnik* de lui apporter son dossier militaire. Intrigué par le jeune homme, le vice-Amiral (Beterbiev n’avait pas osé reprendre le jeune capitaine. Le titre d’Amiral ne déplaît pas trop après tout…).

- Celui-là me semble quelque peu différent...

Parcourant les différents documents, il trouva quelques informations fort intéressantes: «Diplômé avec mention.(…) Potentiel au-dessus de la moyenne.(…) Fin stratège. (…) Premier de sa promotion au niveau tactique.» Hochant de la tête, dubitatif devant ce qu’il venait de découvrir, on pouvait presque apercevoir un sourire.

- C’est plus qu’intéressant. Reste à voir ce que cela donnera en pleine opération, murmura-t-il en fermant d’un geste vif le dossier.

Tout à coup, d’un geste brusque, et au vol, il dut saisir un document qui allait glisser du dossier. C'est alors que Beterbiev aperçut du coin de l’oeil un symbole qui attira son attention. En effet, le document en question portait le sceau du département Distsiplinarnoye. De toute évidence, notre jeune capitaine ne semblait pas avoir que des qualités. Dépliant sèchement le document, on pouvait y lire : «(…) Le 26 février 194x, le capitaine Gurianov a émis un rapport à l’effet que l’officier Petrovitch avait remis en question la stratégie préconisée lors d’un exercice tactique et avait transmis à son équipage un contre-ordre (…) ainsi, l’officier Petrovitch devra se soumettre à une peine de 1 mois de travaux forcés pour insubordination.»

- Insubordination! À l’endroit de Gurianov? Il a du culot le jeune…

S’assoyant, se versant un peu de vodka (un peu étant un concept plutôt relatif ici…), il eut été normal que le vice-amiral soit furieux. Curieusement, il semblait plutôt afficher un air suggérant un certain détachement . En effet, malgré la sanction disciplinaire, on ne pouvait pas non plus exclure de l’équation le fait qu’il avait finit premier de sa promotion sur le plan tactique. Ce qui semblait pour lui plutôt mettre en lumière les compétences douteuses de Gurianov… Il allait devoir avoir un oeil avisé sur le jeune officier...


- Kamarade Jeltsine, faites appeler mon transport ! Je dois retourner à mon navire. 


* Assistant
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Lun 27 Aoû 2018, 20:42
Sur le quai, plus tard….
 
Je jette mon sac de mer dans le véhicule qui devait m’emmener sur les quais.
Durant le chemin, en slalomant entre les ornières et les plaques de verglas, le chauffeur tente de me faire la conversation ; En fait, il me récite les comptes rendus militaires que la radio diffusait à longueur de journée :
-          Il parait que nos frères tiennent bon sur le front, et que les fascistes vont demander une trêve au camarade Staline…il tourne la tête vers moila guerre sera bientôt finie !!
-          Bah voyons …dis-jeet les U boots vont escorter les convois américains dans l’atlantique nord.
Parfois je me demande ce qui est le plus nuisible pour l’homme : la naïveté ou la connerie.
Je remonte mon col histoire de me protéger du froid, et cherche du regard mon navire.
La GAS-67 freine, arrivée près d’un patrouilleur.
-          Votre Bateau…dit-il simplement le chauffeurL’officier politique vous attend à bord.
J’opinais du chef, et descendis du véhicule.
 
On finit d’armer le Navire.
Le bruit des grues chargeant les torpilles se mêle aux jurons des matelots qui œuvrent sur le pont.
Mon regard se porte sur la coupé, où s’affichait en lettres cyrilliques le nom du patrouilleur : «  Krasnaya zvezda ». L’étoile rouge.
Au mat arrière pend mollement pour l’instant, la bannière de la flotte soviétique.
-          Dobro pozhalovat' leytenant (*)…un homme se présente à moi, en saluant militairement, et prend mon sac de merVassili Borodine. Je suis votre second. L’officier politique nous attend…
-          Je sais.
-          …dans notre cabine.
-          Allons-y alors….ne le faisons pas attendre.
Je le suis, saluant au passage le pavillon en montant à bord.
Nous nous faufilons, croisant d’autres matelots jusqu’à la cabine, ou, nous attend un homme au visage sévère qui tire sur une cigarette roulée dans du papier journal. La gorge me pique en avant la fumée âcre et une quinte de toux lui fait tourner la tête vers nous.
-          Camarade commandant…
-          Que faites-vous  à bord de mon bateau ? dis-je.
-          Votre Bateau ? reprend-ilce bateau appartient au peuple de l’union soviétique !
-          J’en suis maître à bord.
-          Je vous conseille de changer de ton…lieutenant. Sinon, d’un coup de plume, je vous envois compter les sapins en Sibérie. Il feuillette un dossier, MON dossierj’ai ici les traces d’un rapport pour insubordination…il me regarde, affichant un sourire sadiqueil serait, disons…. « regrettable » qu’il y en ait un deuxième.
Je prends une inspiration bruyante, histoire de ne pas répondre mais d’avoir eu l’impression de répondre tout en le regardant dans les yeux.
-          Vos ordres…ajoute-t-il en ouvrant une enveloppe scellée. Il me tend un exemplaire que je parcours en même temps qu’il lit le sien à voix haute.
Nous devons rejoindre la flotte plus au sud. Rien de plus simple.
 
Je plie la feuille, et la range dans la poche de ma vareuse.
Je me tourne vers Borodine tandis que l’officier politique se lève.
-          Vassili…faites prendre la mer dès que nous serons prêt, et que le …camarade Marchoukrev aura quitté le bord.
-          Je reste…précise-il
-          J’ai déjà un second
-          Alors disons que…j’ai pour consigne de….il sourit, narquois….d’être votre conscience.
 
Quelques heures après, nous quittions Soyouz, tandis que j’expliquais sous le regard inquisiteur de l’officier politique, les ordres à l’équipage à la diffusion générale.
Celui-ci, lui, prenait la mer en entonnant l’Hymne Soviétique à pleine voix.
 
 
Traduction et divers.
(*) Bienvenue Lieutenant.
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Sam 08 Sep 2018, 22:44
Mer de Norvège…quelques jours après.
 
Combien de temps avais-je dormis ? Aucune idée.
Je m’étais isolé dans ma cabine un instant, histoire de plus voir Marchoukrev, et  je m’étais fait piéger par le sommeil.
J’avais besoin de prendre l’air, histoire de chasser les brumes de mon esprit.
 
En arrivant sur la passerelle, je porte mes jumelles sur la ligne d’horizon: Rien à signaler, de mon coté. Alors tout en effectuant un nouveau  tour de vue je demande au second :

-    Aucun contact ASDIC Borodine ?
-    Aucun tovarich Commandant
-    Radar ?
-    Quelques échos….mais c’est très faible pour que ce soit identifié avec certitude
Je hoche la tête et me penche sur une des cartes de navigation
Je vérifie les tracés et différents points avant d’ajouter :
-   Nous serons sur zone dans quelques heures…je marque un temps…l’ennemi doit surement nous attendre près du point de RDV.
-   Nous serons prêts Tovarich
Je pose une main sur l’épaule de mon second, et l’entraine un peu à part, loin des oreilles de l’équipage. Une fois dans une zone discrète je lui demande :
-     Borodine ? Vous serviez sur quel navire avant ?
-     Un croiseur …pourquoi ?
-     Je vois….Je soupire….Borodine, nous sommes sur un VLT, ce qui vous le voyez, n’a absolument rien à voir avec un croiseur.
-    Oui….je comprends, mais ma femme dis que la taille ça ne compte pas !
-      Votre fem….je me pince l’arête du nezBorodine : Un gamin armé d’une fronde pourrait couler ce navire en moins de temps qu’il en faut pour cuire une  botte d’asperges !!
J’allais renchérir la dessus lorsqu’une voix glaciale, sèche et cassante coupa cours à la discussion.
-    Votre foi dans le matériel de la metropoliya (*) fait plaisir à entendre….
P’tain ! Marchoukrev….je me retourne vers lui plantant mon regard dans le sien.
Je suis le commandant de ce navire. Qu’il le veuille ou non.
-     Tovarich Marchoukrev….dis-je ironiquequelle surprise. Votre rapport sur ma personne avance ?
-     Vous le saurez bien assez tôt Camarade…soyez en certain.
 
 
J’allais répondre…J’aurais dut répondre…
Mais je n’eus pas le temps. Un navire ennemi avait été repéré sur  la ligne d’Horizon.
A la nuit tombée, nous sommes passés à l’attaque : Une approche furtive, a vitesse lente, en nous aidant des jeux de luminosité que nous offrait le bal de la lune et des nuages.
L’équipage eut droit à une ration de vodka pour célébrer cette première victoire.
 
A l’aube nous remettions cap au nord. La jauge de mazout indiquait que nous n’avions plus que quelques milles d’autonomie. Rendez-vous fut pris avec un cargo ravitailleur.
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Jeu 13 Sep 2018, 18:11
Désenchanté….
 
 
-          Et de quatre…dis-je.
Tandis que le pétrolier ennemi s’enfonce doucement dans les eaux tourmentées de la mer de Norvège, je laisse l’équipage extérioriser la joie que lui procure cette nouvelle victoire. Je laisse retomber mes jumelles sur ma poitrine après un dernier tour d’horizon.
Je me dirige dans l’abri de navigation, et tente de faire le point sur notre position.
Le second me rejoint quelques instants après l’air inquiet.
 
Je sais ce qu’il va me dire. Néanmoins je l’interroge du regard. Il ne dit rien d’entrée de jeu…c’est mauvais signe. Il se dirige à son tour vers la table des cartes et lance enfin :
-          C’était notre dernière torpille Tovarich Commandant.
-          Je sais Borodine…dis-je, prenant au passage la planche que le radio me tend.
Je lis les quelques messages reçus, rapports météo, états des munitions d’un œil attentif avant de tomber sur un message de l’état-major. Je lève alors les yeux vers le second, et affichant un demi-sourire, je lui dis :
-          Détendez-vous Borodine…je lui tends la planchette, et je prends le micro de la diffusion générale pour m’adresser à l’équipageVotre attention Camarades…dis-jeici le commandant : Nous avons reçus nos ordres…je marque un tempsNous rentrons à la maison !! Terminé !...sifflets et cris de joie saluent l’annonce tandis que je raccroche le micro. Je me tourne à nouveau vers le secondBorodine, cap au nord, faites rompre aux postes de combat. Je serais…
-          …dans votre cabine, je sais.
 
Je quitte la passerelle, toujours mon demi sourire aux lèvres.
Je sais que je peux avoir une confiance sans bornes en Borodine. Déjà, je sens sous mes pieds le bateau prendre de la gîte et les vibrations des puissants moteurs diesels. Nous venons de prendre la route du Nord.
Lorsque je tire le rideau sensé me donner un peu d’intimité. Je pousse un soupir de soulagement.
Soulagement de courte durée :
-          Commandant ?!le radio ? qu’est-ce qu’il veut ?
-          Entrez…il s’exécute, suivit par Marchoukrev.
-          Nous venons de recevoir de nouveaux ordres… dit celui-ci presque arrachant des mains du radio la planchette pour me la tendre.
Je parcours les quelques lignes dactylographiées et me passe la main sur le visage avant de me rendre, un peu agacé de nouveau à la table des carte. Je fais un rapide point, quelques calculs avant pointés tracer une route directe vers notre objectif. Je laisse tomber le compas à pointes sèches.
-          Ils sont fous …dis-je à voix basse.
 
Le second joue des épaules pour me rejoindre. Devant ma mine déconfite, il demande:
-          Un souci ?
-          Le Camarade Staline semble avoir besoin de nous ailleurs : Nous rentrons plus à Soyouz.
-          Commandant, Je demande l’autorisation de faire l’annonce de cet ordre moi-même a l’’équipage !  dit Marchoukrev.
Je le regarde, un peu blasé : Après tout, si l’équipage doit prendre en grippe quelqu’un sur ce bateau autant que ce soit lui que moi.
-          Accordé…dis-je.
 
Je quitte la passerelle, suivit de peu par le second. Nous nous accoudons au bastingage.
-          Commandant…dit-ill’essence.
-          Je sais Borodine…nous surveillerons la jauge avec attention.
-          Et si quand même…
Je hausse les épaules…
-          Nous hisserons la voile…
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Sam 15 Sep 2018, 12:19
Dans les eaux territoriales Anglaises….
 
La traversée se passait pour l’instant sans encombre.
Une routine toute relative régnait à bord, malgré les exercices  que je réservais à l’équipage histoire de les maintenir sur le qui-vive.
Ceux qui n’étaient pas de quart profitaient du soleil sur l’avant du navire, en fumant .Certain même avaient eu l’idée de mettre une ligne à la mer. Mais bon, avez-vous déjà essayé  d’attraper quelques choses à plus de 30 nœuds ?
Pour ma part,  je naviguais entre la passerelle découverte, et l’abri de navigation où se trouvait la table des cartes.
 
Un des matelots m’amena une tasse de thé qui, je dois l’admettre, me faisait envie depuis un petit moment. J’allais la porter à mes lèvres lorsque l'une des  vigies nous signala un navire.
Je pose ma tasse en pestant, et rejoins  la passerelle découverte :
-     Navire repéré …tribord avant Commandant dit un des hommes de pont, en tendant le bras dans la direction annoncée.
Les jumelles rivées aux yeux, je scrute à mon tour la zone, et repère la silhouette grise qui se détache furtivement sur la ligne d’horizon.
Le navire doit avancer à vive allure comme en témoigne la fumée noire et épaisse qui se dégage des cheminées.
La silhouette se fait plus précise, je demande qu’on me passe le livre d’identification des navires. Je me doute qu’en face, il doit faire la même chose
-   Donnez-moi les caractéristiques matelotdis-je en feuilletant le document.
-   Deux cheminées…Etrave haute…deux tourelles de gros calibre à l’avant…on dirait qu’il bat pavillon anglais…
Je vérifie, alternant entre coups de jumelles, et la silhouette dessinée sur le livre.
-     Destroyer classe Tribal…dis-jec’est un allié, rien à craindre. Je me tourne vers un matelotsortez le projecteur et saluez le en scope.
-     A vos ordres camarade commandant
C’est le moment que choisis Marchoukrev pour arriver :
-     On fraternise avec les impérialistes ?!...de mieux en mieux
-     Ces… « impérialistes » comme vous dites sont nos alliés, tovarich Marchoukrev… et vous serez bien content de profiter de leur accueil sous peu...
-     Je…
Je ne l’écoute pas …je ne l’écoute plus.
Je vais vers la table des cartes, ou s’affaire le navigateur
Je penche sur celle-ci, je laisse tracer quelques repères et demande :
-   Alors ?
-     Nous ne sommes plus très loin tovatich commandant.
-     Bien …mais encore ?
-     Nous devrions être à quai avant la nuit
-     Otlichnaya rabota…(*) dis-je, lui tapotant l’épaule.
 
Je regagne la passerelle, et  m’accoude au bastingage.
Pensif, mon regard suit la silhouette du destroyer anglais qui fend les flots.
 
 Traduction et divers
(*) Excellent travail
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Mar 18 Sep 2018, 16:35
Dans un port Anglais, quelques temps plus tard…
 
Je déteste la fumée du tabac.
Je la déteste d’autant plus que  c’est Marchoukrev qui la recrache. Pour se donner des airs de combattant, il roule son tabac gris dans des feuilles de papier journal : Il parait qu’ils font ça dans l’infanterie.

 
Il est assis en face de moi, me toisant derrière les volutes de fumées.
Lentement, il fait glisser sur la table de bois qui nous sépare une grande enveloppe de papier marron.
Tandis que je la décachette, il écrase son mégot dans une soucoupe posée là :
-          C’est ma mutation en Sibérie ? demandes-je, ironique.
-          Croies  bien Camarades Commandant que si cela ne tenait qu’à moi…il se lève soupire.
-          Une promotion ? …dis-je ne parcourant la feuille dactylographié portant les marques de l’Amirauté.
-          Il faut croire que tes récents…il butte sur le mot…. « exploits », en Norvège, sont arrivés aux oreilles de l’attaché militaire de l’ambassade.
-          J’ai à cœur de servir la Mère Patrie tovarich  dis-je, en bombant le torse.
Il me jette un regard noir ; Je suis prêt à parier qu’il serait capable de me faire fusiller sur le champ.
-          Ne me prends pas pour une bille !! tonne-t-il, frappant du poing sur la tableje te préviens, je t’ai à l’œil !!...il se calmeBref ! Le camarade Staline dans sa grande mansuétude, te confie un destroyer !...Les équipes du port sont entrain de l’armer, Nous partirons dès que le plein de munitions et armes seront fait....tu gardes Borodine comme Commandant en second… Un sourire se dessine sur mon visagene te réjouis pas trop vite camarade : Je reste ton officier Politique.
-          Chaque médaille à un revers…dis-je, en saluant, tandis qu’il allume une nouvelle cigarette.
Il me rend mon salut, me jetant un regard de défiance que je lui rends bien avant de sortir.

 

Dehors, l’atmosphère est plus respirable : Une légère bruine me caresse le visage. Je remonte le col de mon caban et je vais rejoindre Borodine au mess de l’arsenal.
Etrangement, ici aussi cela sent la cigarette, mais j’en supporte mieux l’odeur.
Je vais pour commander une vodka au serveur mais Borodine, me devance demandant une bière, avant de m’expliquer à voix basse :
-          Ici, je vous conseille bière tovarich Commandantil grimaceelle n’a pas fraiche mais étrangement bonne.
-          Va pour la bière dis-je.
-          Alors ?....me demande-t-ilcet entretien ?
Le serveur me pose une pinte d’un liquide mousseux et brun.
J’en bois une gorgé, grimaçant légèrement sous l’amertume de son gout avant de répondre :
-          Nous embarquons sur un Destroyer…dis-jetu restes mon second.
-          Bonne nouvelle…Marchoukrev?
-       Il embarque avec nousfinalement, la bière ne me déplait pas : je fini ma pinte presque d’un seul trait.

 

J’invite mon second à en faire autant, et, aussi impatient que peut l’être un enfant le matin de Noël pour découvrir ses cadeaux, je lui dis, me levant :
     Viens !!...Allons voir notre Bateau !!
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Dim 23 Sep 2018, 12:32
La mer du nord dans toute sa splendeur…
 
Les eaux grises, tourmentées secouent le bateau de toutes leurs forces. De gros paquets de mers viennent recouvrir le pont de temps en temps, faisant plonger l’étrave du Destroyer dans une écume blanche ; Tout l’équipage, tente de garder un semblant d’équilibre tout en assurant ses missions diverses.
 
Nous naviguons de concert avec d’autres navires de la flotte.
Plusieurs rapports indique la présence d’une meute de U-Boot dans la mer du nord, et  nous avons reçus l’ordre de contrer au mieux, au pire, retarder leur avance.
Une belle partie de chasse se préparait.
Je me tiens sur la passerelle découverte, profitant des embruns. Le médecin du bord vient me rejoindre, engoncé dans sa tenue « gros temps ».Surpris, je lève un sourcil en me tournant vers lui :
-          Tiens….dis-jeun souci Doktor ?
-          Non, non !...répond-ilj’ai une nouvelle qui devrait vous plaire, Tovarich Commandant.
-          Une nouvelle plaisante venant de la part d’un médecin ?...je fronce les sourcils….ce serait bien une première.
-          Hmm...il sourit doucementquand je vous aurais dit que l’officier politique vomit tripes et boyaux …
-          Ce crétin va nous contaminer tout le bâtiment !!...collez-le en quarantaine !!
-          Aucun risque !!dit-il hilareil a seulement le mal de mer !!
J’avoue que je ne cache pas ma joie à cette nouvelle. Je tape presque paternellement l’épaule gauche du médecin de bord :

-          Prenez soin de lui…dis-jeil serait capable de dire qu’on l’a empoisonné.
 
En regardant les visages souriant des membres d’équipage ayant assisté à la discussion, je me doute que je ne dois pas être le seul à savourer cette information.
Je rentre dans l’abri de navigation, et me dirige vers le poste radar. Le matelot, scrute l’écran, attentif au moindre signal. Nous arrivons sur la zone à quadriller:
-          Toujours rien ?
-          Niet Tovarich Commandant…dit-il en faisant « non » de la têterien de spécial : quelques faux échos à cause de la houle c’est tout.
-          Assurez-vous qu’ils soient bien « faux »….dis-je en quittant le radar.
Je prends le micro de la diffusion générale : Il faut que je m’adresse à l’équipage.
Un bref sifflement aigue sort du haut-parleur pour attirer l’attention, et je peux prendre la parole :
-          Votre attention !! dis-jenous allons commencer le quadrillage de la zone. Je veux que tout l’équipage soit attentif, et réactif !!...je marque un tempsNous n’avons pas le droit à l’erreur : Nous disputons une partie d’échec, mais nous jouons avec les Noirs, nous n’avons pas l’avantage sur ce coup… un nouveau temps, et j’ajoute simplementEquipage aux postes de combat !!!

Le brouhaha classique qui suit indique la mise en place de chacun à son poste. En quelques minutes nous sommes prêts à en découdre.
 
Mais nous rentrons bredouille de cette chasse.
Les Subs allemands ont soit quitté la zone, soit déjoué avec art nos ASDIC.  Nous luttons contre un ennemi invisible…contre des fantômes.
J’en étais là dans mes pensées quand le radio vint me tendre  les messages de la dernière vacation radio. Je signe, et je prends la planchette : De nouveaux ordres…
-          Timonier ?!...Cap au nord…maintenez la vitesse !!!
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Jeu 04 Oct 2018, 00:49
La Norvège,…encore et toujours.
 
Toute la flotte, ou presque, fait route vers les fjords. Il est vrai que ces endroits sont un repaire apprécié des navires allemands. L’endroit serait donc, bien défendu, et nous  allons surement avoir du mal à en venir à bout.
Mais l’état-major à décider que c’était là une occasion à ne pas négliger d’après Marchoukrev.
 
Il parait que sans être vitale, cette opération était importante.
Si j’en juge par le nombre d’avions que le Costal Command à envoyer pour « éclairer » la route, je veux bien le croire. Mais c’était plus une sorte d’opération commando géante : Frapper vite, et fort… puis se replier.
Reste à espérer que l’équipage sera à la hauteur de la tâche.
En tous cas, le destroyer tient bon la mer.
Je referme le livre de bord et l’étire un peu à la façon d’un chat et me lève pour me rendre à la timonerie.
Là, l’équipage est concentré, prenant ses missions à cœur.
-          Le commandant sur la passerelle !! dit un des maîtres d’équipage.
Je salue tout le monde d’un signe de tête avant de faire un tour d’horizon à la jumelle tout en demandant :
-          Des contacts ?
-          Nombreux,  tovarich commandant ! dit l’officier radarl’ennemi est là !!
-          Rappelez aux postes de combats…Tandis que la cloche sonne, je m’approche de la table des cartes,…positions ?
Un des matelots me transmet une série de coordonnées que je m’empresse de pointer au crayon sur la carte marine de la région. Je réfléchis quelques minutes :
-          Bien, on évite au maximum les tirs de torpilles…dis-jeles 130, cibleront les gros marchands…les 76, mission ?!: tenir les patrouilleurs, et autres escorteurs a distances….puis j’ajouteles 37, eux, viendront en soutien si besoins !...je regarde autour de moi…des questions ?...Personne ne répondBien ! Radio ?!...transmettez à la flotte : Nous passons à l’attaque !!
 
Les heures qui suivent ne sont qu’un enchainement de tirs, de manœuvres d’évitement…
Nous tentons de « barrer le  T » en réglant nos salves avec plus ou moins de succès.
Le souci, c’est que l’ennemi  tente d’en faire autant de son coté, sans parler des marchands qui se défendent avec âpreté.
Nous subissons des dégâts, important, certes, mais sans conséquences pour la sécurité et fonctionnement du bateau. Je ne voulais pas de Marchoukrev dans mes pattes sur la passerelle pendant les engagements. La solution était tombée d’elle-même : Son poste de combat serait dans d’assister le Médecin du bord.
 
Dans notre champ de vision, au bout de quelques heures, la mer est couverte de navires agonisants.
Entre les explosions,  je peux entendre les cris des naufragés qui hurlent, voir qui crient ou implorent un salut qui ne viendra pas.
Dans ma tête, ce n’est que justice : Ont-ils eu de la pitié, ces allemands, sur terre ? Combien de village brûlés…de vies prisent arbitrairement ?
-          Commandant ? …je me retourneun message de l’amirauté !
 
Je la prends, la planchette, lis et la signe avant de dire :
-          Timonier ?!....On rentre à la maisontandis que le bateau prend de la gîte, en virant de bord, j’ajouteje veux un état du navire :… Munitions,… dégâts...blessés… Faites rompre aux postes de combats, une fois qu’on sera hors de portée…
Sergueï Petrovitch
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Lun 22 Oct 2018, 12:50
Plus tard…
 
La mission confiée à la flottille, nous imposait de passer par un endroit mythique : Le détroit de Gibraltar.  Depuis des heures, nous recevions des rapports concernant les champs de mines qui barrent le détroit, protégeant l’accès à ce que les romains appelaient « mare nostrum ».
Méticuleusement, le Second ou moi, les notions aux crayons rouges sur la carte de la zone.
De son coté, Marchoukrev allait mieux, peut-être avait-il finalement fini par avoir le pied marin.
Tel un enfant devant un pot de friandise, il avait lourdement insisté pour prendre le quart à la passerelle, lors du passage du détroit. Son insistance avait eu raison de moi, et j’avais fini par accepter.
Voici à quoi ressemblait la situation, tandis que je prenais un peu de repos dans ma cabine.
 
Par l’interphone, la passerelle me prévint que nous arrivions en vue du détroit.
J’allais répondre et monter sur le pont afin d’assister au passage, lorsque le bateau fut littéralement soulevé hors de l’eau par une explosion. Aussitôt après, les alarmes retentirent dans le bord ;
Je me rue hors de ma cabine, me frayant un chemin entre les matelots qui commence à lutter contre les incendies du bord.
Dans la salle de commandement, c’est l’effervescence : Le Second arrivé avant moi, donne des consignes à l’équipage : état du navire, avaries, blessés ou pire…je m’approche de lui il soupire, et désigne Marchoukrev :
-          Une mine …ce type nous a foutus en plein champ de mines !! dit-il
Je regarde l’indicateur de vitesse, …puis la carte marine où sont notés les positions des champs de mines repérés, et lâche un juron.
J’empoigne Marchoukrev par le col avant de lui plaquer le visage sur la carte.
Je suis dans une rage folle :
-          Glupyy !!  izmennik !! (*)!! dis-jeton incompétence a failli nous coûter le navire !!
-          Je…j’en….référerais en haut lieu…anone-t-il.
-          Tu ne feras rien du tout…je le relèveMOI, je ferais un rapport en haut lieu...je me tourne vers le secondMettez-le aux arrêts !!
-          Pour quel motif ? me demande Marchoukrev, ses lèvres éclatées affichant un sourire narquois
Le second et des hommes en armes viennent l’encadrer.
-          Sabotage…
Ils l’emmènent. Un des officiers subalternes se présente à moi, essouflé :
-          Tovarich Commandant, …dit-ilrapport final d’avarie : Voie d’eau en salle des machines…sonar hors service…incendie maitrisé en plage arrière….deux morts et trois blessés.
Je relève ma casquette sur l’arrière de mon crâne. Passe une main sur mon visage.
Gibraltar, son port, ses infrastructures ne sont pas loin.
-          Timonier ?!...En avant lente, cap sur le port !...Je me tourne vers le radioenvoyez un message à l’amiral Berteviev : Gros dégâts, faisons route vers le port pour réparations.
-          A vos ordres !!
 
Et tous, ça, sans avoir livrer un seul combat encore dans cette mission.
Ça promet…






 
Traduction :
(*) Idiot !!…traître !!
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Mar 30 Oct 2018, 11:58
Mer méditerranée, quelques temps plus tard…
 
Nous longeons les cotes de l’Afrique Nord.

Le bateau file bon train, fendant des eaux plus calmes que celles de l’Atlantique Nord.

Le temps aussi est plus clément, ce qui améliorait considérablement le moral de l’équipage, et le miens.

Une partie des hommes avaient profité de l’escale forcée à Gibraltar pour faire la tournée de bar, malgré la présence de la police militaire, et chose rare, aucun incident n’avait été à déplorer.

 

Personnellement, je n’ai qu’un seul problème en tête : Le cas Marchoukrev.

Il est enfermé sous bonne garde dans une cabine que j’ai faite réquisitionner pour l’occasion avec consigne d’interdire toute communication avec les hommes ; Mais cette situation ne doit durer longtemps. Peut-être aurais-je dû le faire débarquer à Gibraltar

Quoiqu’il en soit, je suis devant la sentinelle qui le garde :
-          Pas de problèmes avec le …je désigne la porte d’un coup de menton.
-          Niet Tovarich Kapitan, répond-il en se figeant au garde à vous.
-          Sovershennyy (*)
Je lui demande de s’écarter, il s’exécute, et j’ouvre la porte.

 

Marchoukrev est attablé, noircissant nerveusement quelques feuilles de papier.

En m’entendant entrée, il se redresse et tourne son visage vers moi.

Un sourire narquois barrant ses lèvres, il retire ses petites lunettes rondes :
-          Commandant ?!...vous autorisez les visites ? dit-il tandis que je referme la porte derrière moi.
-          Croyez bien que je m’en passeraisdis-je, tirant un tabouretmais de par ma fonction, je suis responsable des hommes de ce bateau…je le regardede TOUS les hommes de ce bateau. Je tenais simplement à m’assurer que vous alliez bien.
-          Votre grandeur d’âme est louable…
Je refuse la cigarette qu’il me tend. Lui se fait un malin plaisir à recracher la fumée de la sienne dans ma direction. Je fais mine de rien : mais à la première occasion, je le fais passer sous la quille de mon Destroyer, ou je fais le fais embaucher comme eunuque dans un harem.

Il y a quelque chose de diabolique chez cet homme :
-          Laissez mon âme tranquille, lâchais-jeelle n’est ni à louer, ni à vendre.
Il partit dans un rire forcé.

J’allais le calmer, à ma façon, lorsqu’on frappa à la porte :
-          Commandant ?! …un message de l’amiral Berterbiev !!
-          J’arrive…dis-je me levant. Puis, pointant un doigt vers MarchoukrevVous !...vous restez là….je précise, …et ce n’est pas négociable.
Je sors de la cabine et donne des consignes strictes à la sentinelle en poste, avant de rejoindre la passerelle.

 

Celle-ci est en effervescence.

Les visages sont tendus. Borodine, le second, est penché sur la table des cartes, et se frotte nerveusement le menton. Le radio me tend une planchette en précisant :
-          …réservé au Commandant.
Je parcours d’un œil sérieux le message de l’amiral, en me rapprochant du Second.

Celui-ci me regarde, lisant presque dans mon esprit :
-          On y est ?!
-          Pas encore Borodinedis-jemais presque. Devant son regard interloqué, je précise….nous partons en éclaireur…je fais glisser la carte, et pointe de l’index une positionNous devons « sécuriser » cette zone pour le lever du jour.
 
 
Je décroche le micro de la diffusion générale.
-          Votre attention, Ici le Commandant…je marque un tempsLes enfants, cette fois-ci,  les choses sérieuses commencent !! A compter de maintenant, plus d’exercices d’alertes mais que des rappels aux postes de combats réels …je marque un autre temps…. les postes de veilles sont renforcés. …terminé ! Je raccroche le micro.
-          Cap à la l’Est, …les deux moteurs en avant toutes dit le second au timonier
-          Radio, transmettez à l’Amiral : Nous partons sur le champ, dis-je.
 
Une fois sur zone
 
Le ciel commençait à peine à blanchir lorsque le Destroyer arriva dans la zone indiquée.

Le sillage d’écume blanche qu’il laissait derrière  lui disparut au fur et à mesure qu’il réduisait sa vitesse. Bientôt, on pourrait croire qu’il faisait du sur place.

Penché sur l’épaule de l’opérateur sonar, je tenais à l’oreille l’écouteur d’un casque.
-          Les deux moteurs au minimum commandant…m’indiqua le second
-          Allons-y filsdis-je au matelot du poste sonarS’il y a un sub’ la dessous, on va vite le savoir.
Les « pings » régulier de l’ASDIC sondant les profondeurs résonnèrent dans les écouteurs, mais, aucun retour ne se fit entendre. Et cela dura plusieurs heures, avec le même résultat.

 

Je repose l’écouteur, et regarde les gars de quarts sur la passerelle.
-       La zone est clairedis-je au secondrien en surface, rien en dessous. Je me tourne vers le radioenvoyez le message au reste de la Flotte : Zone claire…rejoignez
 
 
 
Traduction :
(*) Parfait
Sergueï Petrovitch
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Sam 03 Nov 2018, 17:21
Au large de Tunis…
 
La flotte se rassemblait petit à petit.
Pour l’ensemble de l’équipage, cette nuit était une sorte de veillée d’arme.
Sous l’œil avisé des officiers de quart et des sous-officiers, chaque matériel, chaque arme étaient vérifiés, et revérifiés.
 
Sur la passerelle, la tension est palpable.
Malgré les jumelles, nous avons du mal à percer la brume de chaleur. Nous  apercevons à peine les quelques cargos ennemis qui passent un peu plus au large, mais, ce n’est pas notre objectif pour le moment.
Pourtant, l’ennemi est là :…je le sais…je le sens…
Je fais nerveusement les cent pas entre le poste sonar et l’écran radar, répétant inlassablement la même question aux matelots qui occupent ces postes.
La même réponse à chaque fois : « Toujours rien Tovarich Kapitan, …rien des marchands »
Je demande une tasse de thé, histoire de tromper mon attente. Mais à peine ais-je porté celle-ci à mes lèvres, voilà que l’enfer se déchaine.
Tout autour de nous, la mer semble entrer en ébullition sous les geysers provoqués par les tirs ennemis. Sous la surprise, j’en fais tomber ma tasse sur le sol.
-          AU POSTE DE COMBAT !!!...c’est dit comme ça, comme un réflexe.
Sous mes yeux horrifiés, je vois certains de nos navires voler en éclats et disparaitre corps et bien.
D’autres ont la chance de pouvoir malgré les avaries, manœuvrer adroitement, et prendre leur distance. Je me tourne vers le radar, et le sonar :
-          Shlyukha !! (*) tonnais-je tandis qu’un obus tombe pas très loin de nous, …je croyais qu’il n’y avait rien !!
-          Ils…ils doivent bien être…..quelque part, dis le radar penaud
-          …grande nouvelle, ne vérité !!
-          Tovarich Kapitan….un matelot me tend un message radio. Je le lis.
-          Eto nevozmozhno (**)….je n’en crois pas mes yeuxUn destroyer, un destroyer lourd par le fond, et je parle même pas de l’état du navire amiral, tout cela en moins de temps qu'il n'en faut pour cuire une botte d'asperges…
-          Que fait-on Tavarich Kapitan ? on riposte?
-          On riposte ?je regarde le second. Un autre obus tombe pas loin….sur quoi ? On aucune cible en visuel ! aucun contact !!
 
La situation est grave, pour ne pas dire désespérée.
L’ennemi à bien préparé son coup. 
Le radio, à nouveau fait irruption dans la poste de navigation, un message à la main.
-          Commandant !?
Je déchiffre une écriture hachée, nerveuse, du au stress de l’opérateur.
Le message de l’Amiral est clair :
-          Demi-tour !! machine en avant toute !!...et faites-moi un écran de fumée !!!
 
 
 
 
 
 
Traduction et divers
 (*) Putain
(**)  Ce n’est pas possible ….
Sergueï Petrovitch
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Sam 10 Nov 2018, 19:11
Bureau de la mission militaire russe, Oran…
 
Le portrait du Père des Peuples trônait au-dessus d’un bureau austère.
Derrière celui-ci, trois officiers de marine, et un représentant du N.K.V.D .
Je ne sais pas qui avait vendu la mèche, mais à peine étions-nous à quai à Alger, qu’un bataillon de la prévôté militaire était monté à bord pour m’arrête sans autre forme d’explication.
 
Toujours est-il que les rôles sont inversés maintenant.
Marchoukrev, est libre et me regarde avec de ses yeux perçant. Moi ? Je suis entre deux colosses à la mine patibulaire.
-          Tovarich Petrovitch…dit celui qui doit être le président de ce qu’il faut bien appeler une cours martialenous avons ici le rapport du camarade Marchoukrev : menaces diverses…insubordinations….séquestration…énumère-t-il en feuilletant les pageset j’en passe.
-          C’est de la Trahison !! lâche sèchement un des autres officiers.
-          Qu’as-tu à dire pour ta défense ? demande le Président
-          Sa…Sa défense ? hurle MarchoukrevQuelle défense ? Qu’on le fusille sur le champ ! …et je tirerais moi-même le coup de grâce. Staline me décorera pour ça….
-          Tovarich Marchoukrev…un peu de calme je te prie.
-          Le Tovarich Marchoukrev a délibérément jeté MON  navire dans un champ de mine, c’est du sabotage…dis-je.
Le président me regarde, en levant un sourcil :
-          Ce n’est pas TON navire ?!...il point son stylo vers moi….il appartient au Peuple de l’Union Soviétique. Et puis tout compétent qu’il est, le Camarade Marchoukrev n’est pas officier de marine…il me regarde sévèrementce bateau était SOUS ta responsabilité !!
Hé bien tout cela s’annonce mal…très mal.
J’en connais un qui va aller compter les sapins ….
 
Le temps passe.
Les accusations diverses et variées que Marchoukrev se fait une joie d’amplifier.
Ce qui m’inquiète, ce n’est pas mon sort. Mais je sais celui qu’on réserve à la famille du condamné, et d’autant plus s’il l’est pour trahison.
Je vois dans leurs yeux à tous, dans cette salle, ma condamnation. Peut-être était-elle déjà prononcée de façon par un accord tacite entre eux avant même mon entrée dans cette pièce.
Il ne reste qu’un carte à jouer, et je suis très loin d’avoir la certitude que ce soit la bonne.
-          Sergueï Petrovitch…dit le président. Houlà, ça sent pas bon !….vu les circonstances, la cours te condamne à la réclusion à vie dans un camp de rééducation…il marque un temps, et regarde les gardes-chiourmeje vous demande sortir, s’il vous plaitIls s’exécutent. Regardant les autres membres de la cours, il ajoute…. Vous autre aussi.
Bientôt, nous sommes seuls dans ce bureau austère.
Le Président se lève et s’avance vers moi, puis sur le ton de la confidence :
-          Même si je comprends tes actes…il soupire,…je ne puis les cautionner…il m’entraine dans une pièce adjacente….Aussi, afin d’éviter le blâme et les retombées sur ta famille…il pose une table son pistolet, un tokarev T-33, me regardant….tu as ma parole d’officier, et d’homme qu'ils ne seront pas inquiétés
 
 
Il sort, me saluant militairement une dernière fois, et referme la porte derrière moi.
Doucement, je m’approche de l’arme. Mes doigts en effleurent la crosse.
A voix basse, en l’empoignant, je murmure ce qui pourrait être une prière :
-          Ô mes mains, ne tremblez pas….
Puis, c’est le contact froid du métal dans ma bouche. Mon index se crispe sur la détente, …lentement mais surement.
Et puis….
 
*PAW !!! *
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