- Hugh JohnsonTempête
- Autre pseudo : Harold Johnson
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Flottille au Front Atlantique : Force B
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Chroniques du cauchemar axien
Mar 05 Juil 2016, 04:11
FGRCT0V HQ0TEG C - E0CR TGAML0CXKM
Scapa Flow, mars 194*
Sur un des nombreux quais qui bordent la rade de Scapa Flow, une silhouette se détache à contre jour dans une nuit de pleine lune ; tournée vers les mastodontes d'acier que l'on distingue à peine dans la baie, elle semble porter quelque chose à hauteur de ses yeux.
Que guette ainsi cet étrange et inquiétant personnage?
Un petit clapotement lui fait tourner la tête. Puis un second. À intervalle régulier, de petits projectiles heurtent la surface de l'eau.
"Adler ?" Lance-t-il alors discrètement en direction du quai. Semblant lui faire écho, un "Falke" se fait entendre. Comme sortant d'outre tombe, un homme en imper s'avance alors à pas de loup.
" Etwas Neues?" semble questionner le nouvel arrivant.
L'autre pointe alors du doigt des cibles dans la rade qu'on ne saurait distinguer.
"Ja schon... Es sieht so aus, dass die alle zum Ablegen bereit sind..."
Soudain, le vent fort et froid de la mer du Nord se lève. Et bientôt il siffle, rendant la discussion, déjà peu claire à cause de la suspecte et méticuleuse précaution des deux individus à être discrets, quasiment incompréhensible. On n'entend alors plus que des bribes. "... Berlin....... Deutliche Bedrohung zum Endsieg... "
Tout à coup, le faisceau agressif d'une lampe torche éclaire leurs visages. Les bourrasques couvrent le cri de surprise d'un des deux gaillards, qu'on ne peut deviner qu'au mouvement de ses lèvres. La stupeur dans son regard ne laisse aucun doute sur son effroi.
À quelques centaines de mètres de là, un docker s'arrête net. Empêchant son couvre-chef de s'envoler, il observe la scène avec attention. Quatre hommes, identifiables à leur casque plat comme des soldats de sa Majesté, s'approchent, fusil contre épaule, pointé vers les deux inconnus. L'un deux se met à courir. Dans le sifflement du vent, un coup claque. Puis un second. Il s'effondre.
L'autre se voit agrippé fermement par deux paires de bras solides. Il se débat. Puis se rend. Soudain, son corps entier semble pris de convulsions. Le docker essaye d'écarquiller les yeux malgré la force du souffle. Il aperçoit les soldats lâcher l'homme, qui finit, comme une loque humaine, gisant face contre terre.
Imperturbable, le docker s'assied près d'une bitte d'amarrage et tente, non sans mal, d'allumer une cigarette. Sous son regard flegmatique, une imposante masse sombre se met en mouvement dans la baie. Elle passe la pointe de Houton, puis contourne l'île de Graemsay. Bientôt, elles seront une dizaine à se diriger vers la haute mer.
Le docker se lève, son quart commence dans une vingtaine de minutes. Il est cinq heures quarante du matin. Le ciel commence à s'éclaircir sur Scapa Flow.
Scapa Flow, mars 194*
Sur un des nombreux quais qui bordent la rade de Scapa Flow, une silhouette se détache à contre jour dans une nuit de pleine lune ; tournée vers les mastodontes d'acier que l'on distingue à peine dans la baie, elle semble porter quelque chose à hauteur de ses yeux.
Que guette ainsi cet étrange et inquiétant personnage?
Un petit clapotement lui fait tourner la tête. Puis un second. À intervalle régulier, de petits projectiles heurtent la surface de l'eau.
"Adler ?" Lance-t-il alors discrètement en direction du quai. Semblant lui faire écho, un "Falke" se fait entendre. Comme sortant d'outre tombe, un homme en imper s'avance alors à pas de loup.
" Etwas Neues?" semble questionner le nouvel arrivant.
L'autre pointe alors du doigt des cibles dans la rade qu'on ne saurait distinguer.
"Ja schon... Es sieht so aus, dass die alle zum Ablegen bereit sind..."
Soudain, le vent fort et froid de la mer du Nord se lève. Et bientôt il siffle, rendant la discussion, déjà peu claire à cause de la suspecte et méticuleuse précaution des deux individus à être discrets, quasiment incompréhensible. On n'entend alors plus que des bribes. "... Berlin....... Deutliche Bedrohung zum Endsieg... "
Tout à coup, le faisceau agressif d'une lampe torche éclaire leurs visages. Les bourrasques couvrent le cri de surprise d'un des deux gaillards, qu'on ne peut deviner qu'au mouvement de ses lèvres. La stupeur dans son regard ne laisse aucun doute sur son effroi.
À quelques centaines de mètres de là, un docker s'arrête net. Empêchant son couvre-chef de s'envoler, il observe la scène avec attention. Quatre hommes, identifiables à leur casque plat comme des soldats de sa Majesté, s'approchent, fusil contre épaule, pointé vers les deux inconnus. L'un deux se met à courir. Dans le sifflement du vent, un coup claque. Puis un second. Il s'effondre.
L'autre se voit agrippé fermement par deux paires de bras solides. Il se débat. Puis se rend. Soudain, son corps entier semble pris de convulsions. Le docker essaye d'écarquiller les yeux malgré la force du souffle. Il aperçoit les soldats lâcher l'homme, qui finit, comme une loque humaine, gisant face contre terre.
Imperturbable, le docker s'assied près d'une bitte d'amarrage et tente, non sans mal, d'allumer une cigarette. Sous son regard flegmatique, une imposante masse sombre se met en mouvement dans la baie. Elle passe la pointe de Houton, puis contourne l'île de Graemsay. Bientôt, elles seront une dizaine à se diriger vers la haute mer.
Le docker se lève, son quart commence dans une vingtaine de minutes. Il est cinq heures quarante du matin. Le ciel commence à s'éclaircir sur Scapa Flow.
[HRP] A chaque fois de manière différente, dans un style différent, en fonction de l'auteur, nous vous raconterons les aventures de la Force A. Ce RP est ouvert à nos alliés et amis axiens qui voudraient raconter l'histoire de leur rencontre avec la A (seule condition : attendre que le passage en question ait déjà été abordé dans ce RP par un membre de la flottille - on tient à la chronologie - )
Ton sérieux ou bien léger voire comique ; du récit au journal de bord en passant par des actualités cinématographiques, il y en aura pour tous les goûts ! Bonne lecture ! [/HRP]
Ton sérieux ou bien léger voire comique ; du récit au journal de bord en passant par des actualités cinématographiques, il y en aura pour tous les goûts ! Bonne lecture ! [/HRP]
- Sean FoxFort coup de vent
- Autre pseudo : Robby Harrison
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Flottille au Front Atlantique : Force RAID Britannique
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Re: Chroniques du cauchemar axien
Ven 08 Juil 2016, 15:38
SCAPA FLOW
Scapa Flow, mars 194*
Le jour se levait à peine et une activité inhabituelle se dessinait le long des quais ...
Dans un bar près du port:
John et George, tous deux originaires de Liverpool et amis d'enfance, se retrouvaient par hasard:
« Alors John ? D’après toi, çà signifie quoi tout ce ramdam ? Tu es assigné sur quel navire au fait ? »
« M’en parle pas, je suis sur le "Rubber Soul II" un Tribal, on bosse comme des malades avec notre pacha. Si seulement on était dans une flottille, on pourrait partager nos point de vue avec nos potes
, mais on a des missions en solo, enfin presque, puisque nous sommes toujours avec le tribal du commandant Cooper en duo ..
Hey, Tu dis rien hein, mais le commandant Fox et Cooper sont mariés ! » chuchota John, croyant avoir le scoop de l'année.
George esquissa un sourire en coin
« Ah oui ? Et alors ? Quoi de plus normal, vu que le commandant Cooper est une femme ! »
« Comment tu sais ça toi ? » fit-il en écarquillant les yeux
« Parce que je suis sur le Tribal du commandant Cooper pauvre pomme ! Et il va y avoir du nouveau crois-moi: Tous les commandants des rafiots dehors sont à l'amirauté, ça sent la fin de nos missions en solitaire ! "
Ils éclatèrent de rire à l'unisson en se servant une énième bière ...
Amirauté: le même jour
Sean et Maddison étaient au garde à vous en fixant l'amiral qui épluchait attentivement leur dernier rapport de mission ...
« Vous avez des états de service qui ne demandent qu'à être exploités dans une formation plus étoffée.
Il va sans dire que je ne vous demande pas votre avis, sachant que vous êtes considérés comme franc tireurs,
votre nouveau pacha m'a demandé de vous choisir en priorité, la seule réponse que je veux entendre sortir de votre bouche est un "oui" franc et massif … »
Sean et Maddison se regardèrent estomaqués et inquiets, qui était le pacha qui les avaient nommés et demandés ?
L’amiral se détendit et leur adressa un sourire:
« Vous vous demandez qui ça peut être hein ? et bien je vais vous laisser le découvrir personnellement, il attend dans la pièce d’à coté "
L’amiral fit un signe au garde en faction et une ombre que Sean et Maddison n'avaient pas vue depuis longtemps fit son apparition...
Maddison eu un premier pas vers l'officier en lui envoyant: « Tudieu ! c'est toi ! »
mais se raidit aussitôt en voyant les galons sur sa manche:
« A vos ordres sir ! »
« Repos ! " rétorqua-t-il, " et mettez vous à l'aise, j'ai à vous parler et j'ai besoin de vous deux avant d'en faire part a d'autres commandants »
Sean et Maddi s'affalèrent dans leur fauteuil en regardant Larry Comagic...
« Comment a-t-il fait pour avoir tous ces galons ? » pensa Sean
« Il est plutôt bel homme dans cet uniforme » pensa Maddison
« Je n'irai pas par quatre chemins: j'ai besoin d'officiers qui en veulent et qui veulent aller très loin en formant un groupe solide, soudé et actif…
Sean, je te veux à mes cotés comme second de ma flottille, Maddison, tu seras comme à ton habitude, le rayon de soleil qui mènera mes hommes à la victoire.
Comme vous l'a dit l'amiral, il ne vous laisse pas le choix, moi, si... ou vous acceptez, ou vous dites oui, c'est égal » dit-il en souriant ..
« Quand tu veux mon neveu ! » s’exclama Sean, en se corrigeant aussitôt par un: « A vos ordres amiral ! »
Larry et l'amiral se regardèrent et sourirent avant que Sean et Maddison les rejoignent dans un rire communicatif...
"bienvenue dans la Force A les amis ! "
Scapa Flow, mars 194*
Le jour se levait à peine et une activité inhabituelle se dessinait le long des quais ...
Dans un bar près du port:
John et George, tous deux originaires de Liverpool et amis d'enfance, se retrouvaient par hasard:
« Alors John ? D’après toi, çà signifie quoi tout ce ramdam ? Tu es assigné sur quel navire au fait ? »
« M’en parle pas, je suis sur le "Rubber Soul II" un Tribal, on bosse comme des malades avec notre pacha. Si seulement on était dans une flottille, on pourrait partager nos point de vue avec nos potes
, mais on a des missions en solo, enfin presque, puisque nous sommes toujours avec le tribal du commandant Cooper en duo ..
Hey, Tu dis rien hein, mais le commandant Fox et Cooper sont mariés ! » chuchota John, croyant avoir le scoop de l'année.
George esquissa un sourire en coin
« Ah oui ? Et alors ? Quoi de plus normal, vu que le commandant Cooper est une femme ! »
« Comment tu sais ça toi ? » fit-il en écarquillant les yeux
« Parce que je suis sur le Tribal du commandant Cooper pauvre pomme ! Et il va y avoir du nouveau crois-moi: Tous les commandants des rafiots dehors sont à l'amirauté, ça sent la fin de nos missions en solitaire ! "
Ils éclatèrent de rire à l'unisson en se servant une énième bière ...
Amirauté: le même jour
Sean et Maddison étaient au garde à vous en fixant l'amiral qui épluchait attentivement leur dernier rapport de mission ...
« Vous avez des états de service qui ne demandent qu'à être exploités dans une formation plus étoffée.
Il va sans dire que je ne vous demande pas votre avis, sachant que vous êtes considérés comme franc tireurs,
votre nouveau pacha m'a demandé de vous choisir en priorité, la seule réponse que je veux entendre sortir de votre bouche est un "oui" franc et massif … »
Sean et Maddison se regardèrent estomaqués et inquiets, qui était le pacha qui les avaient nommés et demandés ?
L’amiral se détendit et leur adressa un sourire:
« Vous vous demandez qui ça peut être hein ? et bien je vais vous laisser le découvrir personnellement, il attend dans la pièce d’à coté "
L’amiral fit un signe au garde en faction et une ombre que Sean et Maddison n'avaient pas vue depuis longtemps fit son apparition...
Maddison eu un premier pas vers l'officier en lui envoyant: « Tudieu ! c'est toi ! »
mais se raidit aussitôt en voyant les galons sur sa manche:
« A vos ordres sir ! »
« Repos ! " rétorqua-t-il, " et mettez vous à l'aise, j'ai à vous parler et j'ai besoin de vous deux avant d'en faire part a d'autres commandants »
Sean et Maddi s'affalèrent dans leur fauteuil en regardant Larry Comagic...
« Comment a-t-il fait pour avoir tous ces galons ? » pensa Sean
« Il est plutôt bel homme dans cet uniforme » pensa Maddison
« Je n'irai pas par quatre chemins: j'ai besoin d'officiers qui en veulent et qui veulent aller très loin en formant un groupe solide, soudé et actif…
Sean, je te veux à mes cotés comme second de ma flottille, Maddison, tu seras comme à ton habitude, le rayon de soleil qui mènera mes hommes à la victoire.
Comme vous l'a dit l'amiral, il ne vous laisse pas le choix, moi, si... ou vous acceptez, ou vous dites oui, c'est égal » dit-il en souriant ..
« Quand tu veux mon neveu ! » s’exclama Sean, en se corrigeant aussitôt par un: « A vos ordres amiral ! »
Larry et l'amiral se regardèrent et sourirent avant que Sean et Maddison les rejoignent dans un rire communicatif...
"bienvenue dans la Force A les amis ! "
- Hugh JohnsonTempête
- Autre pseudo : Harold Johnson
Nation au Front Atlantique : Britannique
Flottille au Front Atlantique : Force B
Nation au Front Pacifique : États-Unis
Flottille au Front Pacifique : Louisiana Gators - Bâton-Rouge
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Infos
Nationalité: Britannique/Américain (Pacifique)
Re: Chroniques du cauchemar axien
Dim 17 Juil 2016, 02:26
La Force A se Lanze à sa poursuite !
Première partie
160 milles à l'est d'Halifax, avril 194*
Deux semaines après avoir fait escale à Reykjavik, la Force A avait traversé l’Atlantique pour ses premières manoeuvres et exercices. Qui eût cru que l’entrainement tournerait si vite au baptême du feu?
Quelle ne fut pas la surprise du commandant Johnson de recevoir par radio une communication du HMS Renown, affirmant avoir un contact visuel avec un croiseur esseulé, ne répondant pas à ses messages optiques. Un ennemi? Ici? À 200 milles nautiques au sud d'Halifax?
Voilà maintenant deux jours que le William the Conqueror suivait cette lugubre masse noire qui filait à l'horizon. Alertée, la flottille s'était mise en chasse et, la veille au soir, le Hermione du commandant Fox avait réussi à lancer - avec succès - ses torpilles sur le croiseur qui semblait battre pavillon italien, ne parvenant cependant pas à le ralentir.
Le commandement de la Force A restait sceptique quant aux objectifs de l'ennemi, mais devint rapidement persuadé qu'il s'agissait d'un croiseur de classe Zara avec, à la barre, Albert Lanze, réputé franc-tireur italien.
Le navire-atelier du commandant Cooper se bat contre la tempête au large de la Nouvelle-Ecosse lors de la traque.
Le temps était mauvais, le ciel bas et gris. Tandis que les fenêtres de la passerelle étaient constamment battues par la pluie, le croiseur de classe Colony avait déjà eût à faire à plusieurs vagues scélérates. Si le navire de 170 mètres de long et de 8400t les passait sans trop de difficulté, le destroyer HMS Horsham, qui se trouvait sur tribord arrière à environ un demi mille, réussissait l'exercice clairement moins bien, et avait vite fait de se retrouver quasiment à la verticale.
Hugh estimait néanmoins pouvoir dépasser Cape Breton Island dans la soirée et atteindre les côtes de Terre-Neuve à l'aube.
Depuis deux nuits, les vigies étaient habituées à perdre le contact avec le Zara, qui disparaissait au profit de l'obscurité et du mauvais temps. Les opérateurs radars se démenaient avec un matériel défectueux depuis le passage au sud du détroit du Danemark, et il devint rapidement clair qu'il ne faudrait pas compter sur celui-ci pour la longue traque qui s'annonçait. Un aléa périlleux étant donné que le croiseur était en tête de la flotte, il lui incombait donc de garder le contact.
Informé, l'amiral Comagic n'en demeurait pas moins optimiste: quel soutien pouvait espérer l'Italien à cet endroit? Et puis si la poursuite se prolongeait, celui-ci serait assurément à court de mazout avant la flotte, qui non seulement venait de faire le plein, mais était accompagnée d'un tanker.
Comme prévu par le commandant Johnson, la tête de la flotte longea Cape Breton Island à l'heure du repas et poursuivit sa route plein est.
Au petit matin, les côtes de Terre-Neuve étaient en vue. Cependant, aucune trace du Zara. Une nouvelle qui ne manqua pas de donner des sueurs froides à la passerelle pendant plusieurs heures.
Si la météo ne s'était pas arrangée, cette disparition n'en paraissait pas moins étonnante et même déroutante aux yeux des poursuivants: le contact aurait dû être repris à l'aube, comme cela avait toujours été le cas jusque là. Une seule raison: l'ennemi avait changé de cap afin de gagner du temps. L'Amiral ordonna alors de poursuivre vers Saint-Pierre-et-Miquelon, tout en dispersant la flotte en petits groupes qui prenaient des caps est, sud-est ou encore nord-est, afin de remettre la main sur l'ennemi au plus vite.
Hugh obtint l'autorisation de diriger le William the Conqueror au nord-quart-nord-ouest, vers le Golfe du Saint-Laurent, en plein coeur des eaux canadiennes. Il avait une intuition : ce n'était pas la première fois qu'un navire changeait radicalement de cap pour semer ses adversaires, comme le Bismarck l'avait déjà fait quelques mois auparavant, à ceci près qu'aucun n'avait encore eu le culot d'entrer en plein territoire ennemi. Une manoeuvre somme toute assez fine, puisque ce serait bien là le dernier endroit où des poursuivants iraient le chercher.
Il était déjà 9 heures 33 quand le commandant tourna la barre.
Première partie
160 milles à l'est d'Halifax, avril 194*
Deux semaines après avoir fait escale à Reykjavik, la Force A avait traversé l’Atlantique pour ses premières manoeuvres et exercices. Qui eût cru que l’entrainement tournerait si vite au baptême du feu?
Quelle ne fut pas la surprise du commandant Johnson de recevoir par radio une communication du HMS Renown, affirmant avoir un contact visuel avec un croiseur esseulé, ne répondant pas à ses messages optiques. Un ennemi? Ici? À 200 milles nautiques au sud d'Halifax?
Voilà maintenant deux jours que le William the Conqueror suivait cette lugubre masse noire qui filait à l'horizon. Alertée, la flottille s'était mise en chasse et, la veille au soir, le Hermione du commandant Fox avait réussi à lancer - avec succès - ses torpilles sur le croiseur qui semblait battre pavillon italien, ne parvenant cependant pas à le ralentir.
Le commandement de la Force A restait sceptique quant aux objectifs de l'ennemi, mais devint rapidement persuadé qu'il s'agissait d'un croiseur de classe Zara avec, à la barre, Albert Lanze, réputé franc-tireur italien.
Le navire-atelier du commandant Cooper se bat contre la tempête au large de la Nouvelle-Ecosse lors de la traque.
Le temps était mauvais, le ciel bas et gris. Tandis que les fenêtres de la passerelle étaient constamment battues par la pluie, le croiseur de classe Colony avait déjà eût à faire à plusieurs vagues scélérates. Si le navire de 170 mètres de long et de 8400t les passait sans trop de difficulté, le destroyer HMS Horsham, qui se trouvait sur tribord arrière à environ un demi mille, réussissait l'exercice clairement moins bien, et avait vite fait de se retrouver quasiment à la verticale.
Hugh estimait néanmoins pouvoir dépasser Cape Breton Island dans la soirée et atteindre les côtes de Terre-Neuve à l'aube.
Depuis deux nuits, les vigies étaient habituées à perdre le contact avec le Zara, qui disparaissait au profit de l'obscurité et du mauvais temps. Les opérateurs radars se démenaient avec un matériel défectueux depuis le passage au sud du détroit du Danemark, et il devint rapidement clair qu'il ne faudrait pas compter sur celui-ci pour la longue traque qui s'annonçait. Un aléa périlleux étant donné que le croiseur était en tête de la flotte, il lui incombait donc de garder le contact.
Informé, l'amiral Comagic n'en demeurait pas moins optimiste: quel soutien pouvait espérer l'Italien à cet endroit? Et puis si la poursuite se prolongeait, celui-ci serait assurément à court de mazout avant la flotte, qui non seulement venait de faire le plein, mais était accompagnée d'un tanker.
Comme prévu par le commandant Johnson, la tête de la flotte longea Cape Breton Island à l'heure du repas et poursuivit sa route plein est.
Au petit matin, les côtes de Terre-Neuve étaient en vue. Cependant, aucune trace du Zara. Une nouvelle qui ne manqua pas de donner des sueurs froides à la passerelle pendant plusieurs heures.
Si la météo ne s'était pas arrangée, cette disparition n'en paraissait pas moins étonnante et même déroutante aux yeux des poursuivants: le contact aurait dû être repris à l'aube, comme cela avait toujours été le cas jusque là. Une seule raison: l'ennemi avait changé de cap afin de gagner du temps. L'Amiral ordonna alors de poursuivre vers Saint-Pierre-et-Miquelon, tout en dispersant la flotte en petits groupes qui prenaient des caps est, sud-est ou encore nord-est, afin de remettre la main sur l'ennemi au plus vite.
Hugh obtint l'autorisation de diriger le William the Conqueror au nord-quart-nord-ouest, vers le Golfe du Saint-Laurent, en plein coeur des eaux canadiennes. Il avait une intuition : ce n'était pas la première fois qu'un navire changeait radicalement de cap pour semer ses adversaires, comme le Bismarck l'avait déjà fait quelques mois auparavant, à ceci près qu'aucun n'avait encore eu le culot d'entrer en plein territoire ennemi. Une manoeuvre somme toute assez fine, puisque ce serait bien là le dernier endroit où des poursuivants iraient le chercher.
Il était déjà 9 heures 33 quand le commandant tourna la barre.
- Hugh JohnsonTempête
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Flottille au Front Pacifique : Louisiana Gators - Bâton-Rouge
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Nationalité: Britannique/Américain (Pacifique)
Re: Chroniques du cauchemar axien
Mer 20 Juil 2016, 15:25
La Force A se Lanze à sa poursuite !
Deuxième partie
Le William the Conqueror, photographié du pont du Horsham, évolue dans la brume de l'aube du 23 avril dans le Golfe du Saint-Laurent.
Cap de Searston, avril 194*
Accompagné du Horsham, le William the Conqueror, filait vers le Golfe du Saint Laurent. Le commandant avait ordonné de pousser les machines à fond afin de combler un potentiel retard avec l'Italien, ou tout du moins s'assurer au plus vite qu'il n'avait pas pris ce cap-ci.
Le contact était rompu depuis plus de 7 heures quand, au détour du cap de Searston, la vigie aperçu un panache de fumée à l'horizon. Si le ciel était bien sombre, l'horizon était lui étrangement lumineux, ce qui avait rendu le repérage plus aisé. Bientôt, la silhouette fantomatique du Zara se dessina.
Alors que le HMS Fury II du capitaine Gilbert et le cargo HMS Titania avaient rejoint le croiseur classe Colony et le Horsham du capitaine Harlow, Hugh prit la décision de réduire l'allure. Seul navire de la flotte à ne pas avoir été ravitaillé, le William the Conqueror avait déjà épuisé trois quarts de son mazout, ce que l'augmentation de vitesse du début de matinée n'avait pas arrangé.
Après la bonne nouvelle, le reste de la flottille - dont les croiseurs de bataille HMS Renown et HMS Repulse, s'était regroupé et avait poursuivit sa route vers l'est. Il apparaissait clair dorénavant que l'Italien allait tenter de gagner l'Atlantique par le détroit de Belle-Isle - au nord de Terre-Neuve.
Possédant à présent une longueur d'avance, il était désormais vital de pouvoir l'arrêter avant qu'il ne gagne l'océan où, libéré de la contrainte du relief terrestre, il pourrait manoeuvrer plus aisément pour semer à nouveau ses poursuivants, voire pour rejoindre une base au Groenland, dont les services britanniques soupçonnaient l'existence.
Mais pour le moment, il n'avait aucune possibilité de se soustraire à nouveau à l'attention de la vigie du croiseur classe Colony. Ce qui n'empêcha pas le commandant de choisir de raser la côte, au cas-où le futé aurait décidé de se cacher dans un des nombreux fjords brumeux qui bordaient le flanc ouest de Terre-Neuve.
La flotte donc, comptait sur le mauvais temps annoncé dans le Golfe du Saint-Laurent pour ralentir le Zara, tandis qu'elle contournait Terre-Neuve pour intercepter un ennemi alors pris en étau à sa sortie du détroit de Belle-Isle.
L'Amiral Comagic avait d'ailleurs constaté l'avantage tactique que lui offraient les Grands Bancs et leurs grandes étendues brumeuses, permettant ainsi aux navires d'évoluer en totale discrétion et de réaliser l'effet de surprise parfait...
L'étau se resserre à la sortie du détroit de Belle-Isle
Deuxième partie
Le William the Conqueror, photographié du pont du Horsham, évolue dans la brume de l'aube du 23 avril dans le Golfe du Saint-Laurent.
Cap de Searston, avril 194*
Accompagné du Horsham, le William the Conqueror, filait vers le Golfe du Saint Laurent. Le commandant avait ordonné de pousser les machines à fond afin de combler un potentiel retard avec l'Italien, ou tout du moins s'assurer au plus vite qu'il n'avait pas pris ce cap-ci.
Le contact était rompu depuis plus de 7 heures quand, au détour du cap de Searston, la vigie aperçu un panache de fumée à l'horizon. Si le ciel était bien sombre, l'horizon était lui étrangement lumineux, ce qui avait rendu le repérage plus aisé. Bientôt, la silhouette fantomatique du Zara se dessina.
Alors que le HMS Fury II du capitaine Gilbert et le cargo HMS Titania avaient rejoint le croiseur classe Colony et le Horsham du capitaine Harlow, Hugh prit la décision de réduire l'allure. Seul navire de la flotte à ne pas avoir été ravitaillé, le William the Conqueror avait déjà épuisé trois quarts de son mazout, ce que l'augmentation de vitesse du début de matinée n'avait pas arrangé.
Après la bonne nouvelle, le reste de la flottille - dont les croiseurs de bataille HMS Renown et HMS Repulse, s'était regroupé et avait poursuivit sa route vers l'est. Il apparaissait clair dorénavant que l'Italien allait tenter de gagner l'Atlantique par le détroit de Belle-Isle - au nord de Terre-Neuve.
Possédant à présent une longueur d'avance, il était désormais vital de pouvoir l'arrêter avant qu'il ne gagne l'océan où, libéré de la contrainte du relief terrestre, il pourrait manoeuvrer plus aisément pour semer à nouveau ses poursuivants, voire pour rejoindre une base au Groenland, dont les services britanniques soupçonnaient l'existence.
Mais pour le moment, il n'avait aucune possibilité de se soustraire à nouveau à l'attention de la vigie du croiseur classe Colony. Ce qui n'empêcha pas le commandant de choisir de raser la côte, au cas-où le futé aurait décidé de se cacher dans un des nombreux fjords brumeux qui bordaient le flanc ouest de Terre-Neuve.
La flotte donc, comptait sur le mauvais temps annoncé dans le Golfe du Saint-Laurent pour ralentir le Zara, tandis qu'elle contournait Terre-Neuve pour intercepter un ennemi alors pris en étau à sa sortie du détroit de Belle-Isle.
L'Amiral Comagic avait d'ailleurs constaté l'avantage tactique que lui offraient les Grands Bancs et leurs grandes étendues brumeuses, permettant ainsi aux navires d'évoluer en totale discrétion et de réaliser l'effet de surprise parfait...
L'étau se resserre à la sortie du détroit de Belle-Isle
- InvitéInvité
La Force A se Lanze à sa poursuite! Dernière partie
Dim 21 Aoû 2016, 21:40
La Force A se Lanze à sa poursuite !
Dernière partie
Journal de bord du HMS Fury II
25.04.19xx
0655- 150 milles nautiques du Détroit de Belle-Île, Terre-Neuve. Vent SO 3-4 noeuds selon l’échelle de Beaufort et Peterson. 4 degrés celsius, partiellement nuageux. Vitesse : 32 noeuds.
Communication avec le capitaine Hugh, commandant du HMS William The Conqueror: Zara en visuel et l’Amirauté ordonne de poursuivre la traque.
1532- Message radio : Le HMS Hermione et le HMS Black Prince confirment leur progression en direction du détroit de Belle-Île. Le mauvais temps anticipé devrait ralentir l’ennemi et permettre de le prendre en étau.
26.04.19xx
0631- 5 milles nautiques du détroit de Belle-Île.Vent S0 4-6 noeuds, 2 degrés celsius, nuageux. Vitesse, 10 noeuds.
0745- Communication radio : le HMS William The Conqueror, par le biais du commandant Hugh, confirme qu’ils doivent ralentir devant le risque de panne sèche. L’Amirauté ordonne de rester groupé.
1032- Rapport météorologique : l’important système attendu dans la région du St-Laurent se déplace beaucoup plus lentement que prévu.
1844- Le Pola n’est plus en visu.
1959- Communication radio : L’Amirauté confirme que le submersible HMS Snakeeye a pris un cap SO pour tenter l’interception.
27.04.19xx
0621- 50 milles nautiques au NE de Belle-Île.. Vent S0 6-8 noeuds, 3 degrés celsius. Temps gris. Vitesse, 15 noeuds.
0847- Communication radio : L’amirauté nous informe que le capitaine Fox, commandant en second de la flottille, n’a pas le Pola en visu... La cible semble s’être dégagée de la zone critique.
1051- Panne moteur.
2347-Réparation du moteur complétée.
28.04.19xx
0621- 100 milles nautiques au NE des côtes de Terre-Neuve.. Vent S0 6-8 noeuds, 5 degrés celsius. Nuageux avec averses dispersées. Vitesse, 25 noeuds.
0742- Le Pola n’est toujours pas en vue.
1143- Contact avec un navire américain, un Portland, celui du capitaine Blake Brennan. L’amirauté lui a demandé assistance pour barrer la route du Pola.
2314- Les capitaines de la flottille conviennent d’accélérer le rythme, mais de prendre le courant du Labrador en parallèle, nord-nord-est pour faciliter la navigation.
2357- Communication radio : L’amirauté confirme que le capitaine Papoune, commandant du submersible HMS Snakeeye a atteint la zone ciblée pour intercepter le Zara. Il devrait être en mesure de donner un statut tôt à l’aube.
29.04.19xx
0621- 250 milles nautiques au NE des côtes de Terre-Neuve.. Vent S0 4 noeuds, 3 degrés celsius. Temps clair. Vitesse, 30 noeuds.
0938- Communication de l'Amirauté: Le HMS Snakeeye a eu le Pola en visu et l'a torpillé. La cible a été touchée, mais cela ne l'a pourtant pas empêché de le distancer.
1154- Communication radio : Le Capitaine Brennan confirme qu'il n'a rien en visu.
2030-Selon les information obtenues, Lanze aurait réussi à sortir de la zone critique et tenterait d'atteindre la base secrète allemande dans la région du Groenland.
2246- Communication de l'Amirauté : Ordre de cesser la traque. Des Uboot ont été repérés.
Dernière partie
Journal de bord du HMS Fury II
25.04.19xx
0655- 150 milles nautiques du Détroit de Belle-Île, Terre-Neuve. Vent SO 3-4 noeuds selon l’échelle de Beaufort et Peterson. 4 degrés celsius, partiellement nuageux. Vitesse : 32 noeuds.
Communication avec le capitaine Hugh, commandant du HMS William The Conqueror: Zara en visuel et l’Amirauté ordonne de poursuivre la traque.
1532- Message radio : Le HMS Hermione et le HMS Black Prince confirment leur progression en direction du détroit de Belle-Île. Le mauvais temps anticipé devrait ralentir l’ennemi et permettre de le prendre en étau.
26.04.19xx
0631- 5 milles nautiques du détroit de Belle-Île.Vent S0 4-6 noeuds, 2 degrés celsius, nuageux. Vitesse, 10 noeuds.
0745- Communication radio : le HMS William The Conqueror, par le biais du commandant Hugh, confirme qu’ils doivent ralentir devant le risque de panne sèche. L’Amirauté ordonne de rester groupé.
1032- Rapport météorologique : l’important système attendu dans la région du St-Laurent se déplace beaucoup plus lentement que prévu.
1844- Le Pola n’est plus en visu.
1959- Communication radio : L’Amirauté confirme que le submersible HMS Snakeeye a pris un cap SO pour tenter l’interception.
27.04.19xx
0621- 50 milles nautiques au NE de Belle-Île.. Vent S0 6-8 noeuds, 3 degrés celsius. Temps gris. Vitesse, 15 noeuds.
0847- Communication radio : L’amirauté nous informe que le capitaine Fox, commandant en second de la flottille, n’a pas le Pola en visu... La cible semble s’être dégagée de la zone critique.
1051- Panne moteur.
2347-Réparation du moteur complétée.
28.04.19xx
0621- 100 milles nautiques au NE des côtes de Terre-Neuve.. Vent S0 6-8 noeuds, 5 degrés celsius. Nuageux avec averses dispersées. Vitesse, 25 noeuds.
0742- Le Pola n’est toujours pas en vue.
1143- Contact avec un navire américain, un Portland, celui du capitaine Blake Brennan. L’amirauté lui a demandé assistance pour barrer la route du Pola.
2314- Les capitaines de la flottille conviennent d’accélérer le rythme, mais de prendre le courant du Labrador en parallèle, nord-nord-est pour faciliter la navigation.
2357- Communication radio : L’amirauté confirme que le capitaine Papoune, commandant du submersible HMS Snakeeye a atteint la zone ciblée pour intercepter le Zara. Il devrait être en mesure de donner un statut tôt à l’aube.
29.04.19xx
0621- 250 milles nautiques au NE des côtes de Terre-Neuve.. Vent S0 4 noeuds, 3 degrés celsius. Temps clair. Vitesse, 30 noeuds.
0938- Communication de l'Amirauté: Le HMS Snakeeye a eu le Pola en visu et l'a torpillé. La cible a été touchée, mais cela ne l'a pourtant pas empêché de le distancer.
1154- Communication radio : Le Capitaine Brennan confirme qu'il n'a rien en visu.
2030-Selon les information obtenues, Lanze aurait réussi à sortir de la zone critique et tenterait d'atteindre la base secrète allemande dans la région du Groenland.
2246- Communication de l'Amirauté : Ordre de cesser la traque. Des Uboot ont été repérés.
- Larry ComagicCoup de vent
- Autre pseudo : Christopher Montgomery
Nation au Front Atlantique : Royal Navy
Flottille au Front Atlantique : Force A
Nation au Front Pacifique : Royal Indian Navy
Flottille au Front Pacifique : EIF Battle Squadron
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Nationalité: Britannique
Re: Chroniques du cauchemar axien
Dim 25 Sep 2016, 15:11
AVIS AUX LECTEURS(TRICES):
Cet extrait de pensée a été extrait (c'est le principe d'un extrait) du cerveau du capitaine Comagic sans son consentement et par des méthodes pas très légales. La mise sous forme écrite de ce qu'il suit fut longue et fastidieuse. Les outils employés sont en cours de perfectionnement. Nous travaillons d'ores et déjà sur un système d'extraction plus rapide, mais hélas les cobayes commencent à manquer.
Nous recherchons des volontaires pour ces tests, merci de vous présenter avec votre testament et votre carnet de santé, crâne rasé, au bureau de recrutement du docteur Tournevis tous les jours de 8.00 AM à 5.00 PM.
Bonne lecture.
« Capitaine ! Capitaine ! Un Italien a été repéré »
HMS Titania, au large du Canada, un jour « comme un autre » jusqu’à ce que ce petit jeunot débarque dans ma piaule ! Même sur mon propre navire pas moyen d’être tranquille.
En me voyant ronchonner en me levant, le messager m’informe d’une réunion avec les autres capitaines de la flottille pour définir un plan d’action. La journée à bord du cargo va être mouvementée.
2 minutes après, enfin selon moi car selon mon second on se rapprocherait plus des 7 minutes et 18 secondes, sur la radio on pouvait entendre que l’Italien en question, un Zara, nous fonçait droit dessus par le Sud.
« Et alors, il y a pas assez de navires dans le coin pour le plomber ? On est à 200 miles du Canada et personne ne va bouger son cul c’est ça ?
- Chef, la Marine Canadienne n’est plus présente dans ces eaux…
- Ah bah bravo, ils se sont tous barrés dans les eaux du Pacifique, c’est ça, et du coup c’est nous qui allons faire la balayette chez eux.
- On a une cible facile, il suffit qu’il vienne à notre rencontre et il est mort (Henry, fan de grosses bastons, avait parlé)
- Hugh, tu lui colles au cul avec Steve, les autres vous prévoyez de l’intercepter par ici, ou sinon là, et en dernier recours Sevy tu te placeras là-haut. Des questions?
- Euh oui (Sean, le second de la flotte, un stratège de talent) : c’est où vos « par ici », « là » et « là-haut » chef ?
- Cartographe, transmettez les positions en codé niveau 2, on va pas déconner. »
Le cartographe, Bruce si ma mémoire est bonne, un binoclard, se baissa sur son bureau équipé d’un bigophone biscornu bruyant et envoya un brouhaha bizarre « Bim, bam boum, bloup, bim bim, bloup, bam, boum, boum, bam bim ». Bref, du langage codé.
« Ce sera fait, on vous prévient lorsqu’il sera coulé.
- Vous savez ce qu’il vous reste à faire, à tout de suite » Et moi, je sais ce qu’il me reste à faire : finir ma nuit !
Cet extrait de pensée a été extrait (c'est le principe d'un extrait) du cerveau du capitaine Comagic sans son consentement et par des méthodes pas très légales. La mise sous forme écrite de ce qu'il suit fut longue et fastidieuse. Les outils employés sont en cours de perfectionnement. Nous travaillons d'ores et déjà sur un système d'extraction plus rapide, mais hélas les cobayes commencent à manquer.
Nous recherchons des volontaires pour ces tests, merci de vous présenter avec votre testament et votre carnet de santé, crâne rasé, au bureau de recrutement du docteur Tournevis tous les jours de 8.00 AM à 5.00 PM.
Bonne lecture.
« Capitaine ! Capitaine ! Un Italien a été repéré »
HMS Titania, au large du Canada, un jour « comme un autre » jusqu’à ce que ce petit jeunot débarque dans ma piaule ! Même sur mon propre navire pas moyen d’être tranquille.
En me voyant ronchonner en me levant, le messager m’informe d’une réunion avec les autres capitaines de la flottille pour définir un plan d’action. La journée à bord du cargo va être mouvementée.
2 minutes après, enfin selon moi car selon mon second on se rapprocherait plus des 7 minutes et 18 secondes, sur la radio on pouvait entendre que l’Italien en question, un Zara, nous fonçait droit dessus par le Sud.
« Et alors, il y a pas assez de navires dans le coin pour le plomber ? On est à 200 miles du Canada et personne ne va bouger son cul c’est ça ?
- Chef, la Marine Canadienne n’est plus présente dans ces eaux…
- Ah bah bravo, ils se sont tous barrés dans les eaux du Pacifique, c’est ça, et du coup c’est nous qui allons faire la balayette chez eux.
- On a une cible facile, il suffit qu’il vienne à notre rencontre et il est mort (Henry, fan de grosses bastons, avait parlé)
- Hugh, tu lui colles au cul avec Steve, les autres vous prévoyez de l’intercepter par ici, ou sinon là, et en dernier recours Sevy tu te placeras là-haut. Des questions?
- Euh oui (Sean, le second de la flotte, un stratège de talent) : c’est où vos « par ici », « là » et « là-haut » chef ?
- Cartographe, transmettez les positions en codé niveau 2, on va pas déconner. »
Le cartographe, Bruce si ma mémoire est bonne, un binoclard, se baissa sur son bureau équipé d’un bigophone biscornu bruyant et envoya un brouhaha bizarre « Bim, bam boum, bloup, bim bim, bloup, bam, boum, boum, bam bim ». Bref, du langage codé.
« Ce sera fait, on vous prévient lorsqu’il sera coulé.
- Vous savez ce qu’il vous reste à faire, à tout de suite » Et moi, je sais ce qu’il me reste à faire : finir ma nuit !
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