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Gaston Carcharias
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Lun 21 Déc 2015, 20:50
Londres, janvier 194 ?  Création de Gascogne

Une brume épaisse laissait à peine entrevoir les flots glacés de la Tamise en ce petit matin de d'hiver ...
Les hommes en uniforme FNFL, qui venaient de se retrouver devant la  Saint Stephen House, marchaient à pas lent sur le quai Victoria. Le plus âgé et de loin le plus gradés des deux contenait sa voix, et sa colère avec peine....

- Qu'est-ce-que vous foutez là Legoff ? C'est Carcharias que j'ai convoqué que je sache...
- Viendra pas....
[…]
La dépèche qui tomba le lendemain dans les  l'Etat-major alliés fit grand bruit, et pour beaucoup seule la signature officielle du Général leva le doute quant à un canular ...

« L'Etat major des Forces Française Libre  annonce  la création sur le front de l'Est de l'Escadre FNFL « Gascogne »

---------------------------------------------------------------------------
Tout commença ce jour là.
En fait, non… rien ne commença ce jour là.

Une brume épaisse et visqueuse enveloppait le Monde de ce XXiéme siècle ou plus rien n’était lumineux. Le Mal et le Bien se confondaient allégrement et seul le Néant l’emportait.
Il n’y avait aucun début ni aucune fin, juste une suite de combats sans fin, d’hommes et de femmes emportés par un funeste Destin.

Depuis longtemps la charrue rouillait dans les champs,
Depuis longtemps s’étaient tus les rires et les chants.
L’homme ne forgeait plus qu’armes et canons,
Et ne semait que mort et désolation.

La Liberté avait un prix. Il était déjà lourd, déjà très lourd.
Aurait-on pu faire autrement ? Au début peut être, s’il tant est qu’il y ait jamais eu un début…
Mais aujourd’hui le Mensonge, la Famine, la Guerre et la Mort chevauchaient librement sur toute la Terre.
La Liberté avait un prix. Et il allait falloir le payer.

Alors ils reprirent le chemin de la passerelle, pas tous… mais d’autres vinrent. Et l’histoire se poursuivit avec Marie Cuvier , jane serupskaia, Peter Delamir, Jacques Gallifet, Néo Cerianof, Ewen Legoff, Vaast Belayakulitch, Anton Oulianov, Szczepan Grzeszczyk , Alain Schroeder, Miroslav Konovalov, Gired Mear et Loïc Kerisel, Stanimir Kovalevski, Earl Providence.

Autres bâtiments, autres horizons et autres compagnons ; mais l’histoire se poursuivait encore et encore. Il fallait bien y croire à cette idée de Liberté !

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Dernière édition par Gaston Carcharias le Lun 21 Déc 2015, 20:57, édité 1 fois
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Lun 21 Déc 2015, 20:56
En arrivant dans les eaux froides de la Mer Noire en cette fin d’hiver 194 ? (15), l’Etat Major russe autorisa les capitaines de Gascogne à s’équiper avec des navires légers. L’ennemi était commun, mais la confiance devait d’abord se gagner.
Les services de renseignement apprirent qu’une flotte roumaine de submersibles s’était créée.
Bien que leurs capitaines soient certainement vaillants ils ne pesèrent pas lourds face à l’expérience et au  savoir faire en matière de lutte anti-sous marine de la flotte Gascogne.

Les mois de février à avril 194 ?(15) virent Gascogne assurer la suprématie des forces alliées en Mer Noire.
Kornelius Zalinskii et Gunther Von Liebe, Cdts de la 1-Regala Romana A Flotei, payèrent plusieurs fois le prix de leur témérité.

On signalera l’extraordinaire combat mené par Silvio Gaspar et son Legionario (DD Soldati) Chef de flotte de la Xe MAS - Flottiglia di Sommergibi, qui affronta bravement Gascogne à la mi-mars de cette année 194 ?(15).

Mais cette suprématie  et l’association avec la Tchernomorskii Flot conduisirent Gascogne et ses alliés à commettre une erreur fatale. Trop confiants, ils allèrent sans aucune précaution couper les lignes de convois directement près des ports roumains.

Plan tactique parfaitement orchestré, une imposante armada italienne en profita pour se positionner de façon à leur couper toute voie de repli vers Sebastopol.
L’hallali fut sonné, surprenant l’ensemble des capitaines russes qui allaient payer leur nonchalance.
Cuirassés, croiseurs lourds, croiseurs légers, destroyers : la coalition de l’axe dépassait en nombre et puissance de feu l’alliance Gascogne/ Tchernomorskii Flot qui n’arrivait même pas à aligner un croiseur lourd…
L’ordre de repli immédiat fut donné et un plan pour tenter de limiter les pertes fut dressé en urgence. Mais ce début de mois de mai 194 ?(15) fut marqué par les  lourdes pertes des navires de soutien de Gascogne :

05/05 : Oliviero di Guadalupe (croiseur Abruzzi) a coulé Loïc Kerisel (N-A Kronstadt)
06/05 : Enrico Lucchini (cuirassé Andrea Doria) a coulé Ewen Legoff (croiseur léger Chapaïev)
07/05 : Ameo Curienne (croiseur Bolzano) a coulé Jacques Gallifet (N-A Medusa)
07/05 : Antonio di Lorenzo (destroyer Soldati) a coulé Neokaneda Cerianof (destroyer Tashkent)

Et c’est vers la mi-juin que les forces sous-marine de la 1-Regala Romana A Flotei se réveillèrent enfin, fort de la présence italienne.
Ils arrivèrent à infliger des dégâts à Gascogne en coulant le Patrouilleur Type 9TK du Cdt  Ewen Legoff et le DD Leningrad du Cdt Jane Serupskaia.
Mais dans le même temps le Cdt  Hens Stiere payait le prix et son Marasesti (Classe Marsuinul) était coulé.

Mis à part les graves dommages causés à la flotte russe en navire atelier,  les pertes en matériel militaire restaient largement absorbables et le pire avait été évité au vu des forces en présence.

L’hiver avait été russe, le printemps était italo-roumain.
Puis la flotte italienne repartit vers d’autres horizons.


Dernière édition par Gaston Carcharias le Lun 21 Déc 2015, 21:06, édité 1 fois
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Lun 21 Déc 2015, 21:05
Fort de cette cuisante expérience, Gascogne et la Tchernomorskii Flot s’armèrent en conséquence et rétablirent une discipline rigoureuse.
Les résultats ne se firent pas attendre.

Et de la fin mai à la mi-juillet 194 ?(15) ce fut une véritable hécatombe dans les rangs de la flotte de sous-mariniers roumaine, la 1-Regala Romana A Flotei :
Zig Fried, Kornelius Zalinskii, Sergio Letio, Hens Stiere , Emilian Munteanu, Lothar von Arnauld.
TOUS firent naufrage, et certains plusieurs fois.
Seul wlad walkil échappa à l’ire russe.

Dans un sursaut d’orgueil le 21 juin les sous-mariniers Lothar von Arnauld, Hens Stiere et Emilian Munteanu arrivèrent à couler le DD Leningrad du Cdt Peter Delamir.

Mais les faits étaient clairs et sans appel. La flotte de submersibles roumaine était dans la plus totale incapacité à ne serait-ce qu’inquiéter les forces russes.
Au pays de Dracula, l’hémorragie était totale et l’armée navale roumaine exsangue.

Toutefois, au contraire de leurs prédécesseurs, les capitaines de la 1-Regala Romana A Flotei n’abandonnèrent pas le combat, et constituèrent alors une flotte de surface en ce début du mois de juillet 194 ?(15). Preuve de leur pugnacité, dont il fallait tenir compte.

Puis ils firent aussi ce qu’ils savaient faire le mieux : appeler des renforts.
Et là faut reconnaître qu’ils s’y entendaient les roumains pour motiver les forces axiennes à venir les épauler.


Dernière édition par Gaston Carcharias le Lun 21 Déc 2015, 22:52, édité 1 fois
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Lun 21 Déc 2015, 21:09
En ce 2 juillet 194 ?(15) le Cdt Vaast coulait Lanzo Klopp et son U-273 (Type IIa).
Un submersible de plus me dirait vous.
Mais dans les secondes qui suivirent l’identification du Cdt et de son sous-marin ( Cdt de la I.Reichsflotte Vanaheim - I. Langstrecken-Unterseebootsflotte Phoenix ), toutes les forces russes furent en alerte rouge !
Rouge, bé oui, normal pour des russes.

Cette fois, le piège tendu par les axiens n’allait pas fonctionner. Les avions de reconnaissance et les services de renseignement en alerte maximale nous prévenaient de l’arrivée imminente de plusieurs flottes de l’axe en Mer Noire.
Une attaque d’un capitaine de la Tchernomorskii Flot et le naufrage d’un autre confirmèrent l’arrivée massive de sous-mariniers axiens en plus d’éléments lourds de surface.

A la mi-juillet étaient identifiées les flottes de l’axe suivante :
* 1-Regala Romana A Flotei
* Flottiglia Volontari Germanico Superficie
* I.Reichsflotte Vanaheim - I. Langstrecken-Unterseebootsflotte Phönix
* XIIIª Squadriglia Torpediniere :
* 6. flottille der schwarzen Meer Unterstützung kampfgruppe.
* 6. flottille der schwarzen Meer

Bien entendu, le lecteur assidu se demandera où était la flotte roumaine. Quelque part en Mer Noire… plus ou moins proche du front. Dans les faits, elle se reconstruisait et augmentait même ses effectifs.

Cette fois le repli défensif fut organisé et porta ses fruits. Et l’armée navale russe en Mer Noire se prépara à subir un siège d’une grande intensité.

Les Commandants des deux camps connaissaient l’extraordinaire difficulté et les dangers véritables à mener comme à résister à un blocus.
L’approximation n’avait pas sa place dans une telle entreprise ; la moindre erreur de timing, la moindre faute à la barre se payaient souvent cash.

Les forces axiennes avaient en plus à gérer la sortie des réservistes de Sebastopol. Certes, la puissance de feu des forces de l’axe était imposante et paraissait inattaquable, mais il fallait un grand savoir faire pour maîtriser les réservistes sans se mettre en danger inutilement et sans s’exposer à des contre-attaques de Gascogne et de la Tchernomorskii Flot.

De la mi-juillet à la mi-août,  le patrouilleur Type 9TK du Cdt Alain Schroeder et  le DD Leningrad de la Cdt Janou Serupskaia furent victimes des forces de l’axe.
Mais la défense fut acharnée et ce sont les sous-mariniers axiens qui payèrent au prix fort le siège de Sebastopol : Friedrich WEISSMULLER, Otto Juggen, Harald Grossenfallen, Hermann Werner, Ottavio Renatore, Ahlman Valentiner.

A noter aussi le naufrage de Kurt von Arnaud de la Periere et de son DD Mirabello le 21 juillet, Chef de flotte de la Flottiglia Volontari Germanico Superficie,  qui se portant au devant du front ne put rien faire contre l’attaque ciblée et foudroyante de Stanimir Kovalevski et Peter Delamir.

Au final :
* les deux flottes russes ne s’étaient plus faites piéger cette fois. On peut supposer que les sous-mariniers axiens avaient attaqué un peu trop tôt, mais fortes de la douloureuse expérience du printemps 194 ?(15), Gascogne et la Tchernomorskii Flot ne laissaient plus rien au hasard.
* Ceci dit, le siège de Sebastopol par l’axe était une réussite tactique car les deux flottes russes y étaient confinées.
La maîtrise de la Mer Noire était bien axienne, mais le prix à payer restait quand même élevé.

Du moins c’est ce que dut se dire l’état major axien car la coalition germano-italienne quitta la Mer Noire vers le 15 août.

Et la maîtrise de la Mer Noire redevint russe.

Hiver russe, printemps italo-roumain, été partagé. Qu’allait nous réserver l’automne ?
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Mer 23 Déc 2015, 12:55
Mikhaïl Yourievitch Lermontov (1840) ("Anthologie de la poésie russe" - traduction de Jacques David - éditions Stock, 1947)
Dors, mon enfant, dors, mon joli,
    Do-do, do-do.
         Doucement la lune se penche
              Sur ton berceau.
                   Je vais te dire des légendes,
                        Chanter pour toi
;
                             Mais dors, ferme tes petits yeux
                        Do-do, do-do.



Les mois de septembre et d’octobre s’écoulèrent tranquillement. Un sous-marinier roumain, Vasiliu Dan s’évertua à vouloir attaquer nos flottes à lui tout seul. Il fut coulé pas moins de 6 fois. Un autre sous-marinier roumain faisait ses premiers pas, Alexandru REMUS, et fut coulé deux fois.

Ces mois marquèrent aussi un revirement du Haut-Commandement russe qui permit à Gascogne et la Tchernomorskii Flot  de s’équiper avec des croiseurs lourds et même d’un Croiseur de bataille classe Kronshtadt.

Toutefois, la Grande Russie était à la peine et les chantiers ne produisaient pas assez. De quatre cuirassiers la flotte russe n’en comptait plus que deux qu’il fallait se partager sur deux fronts, réduisant considérablement nos capacités offensives de surface.
C’est dur, dur d’être en BB.

Les forces sous marines connaissaient ce même problème et à défaut de torpilles acoustiques on équipa les équipages en sonotones afin qu’ils puissent entendre arriver les ASM ennemis.

Ceci dit, tout semblait se dérouler paisiblement quand un changement radical intervint dans le conflit mondial. Courant novembre 194 ?(15), il devenait indispensable de garantir la maîtrise  totale de régions géographiques entières, et la domination navale avait un rôle important à jouer.

Les plans d’occupation furent transmis à toutes les armées alliées et les missions distribuées. Un Etat-major efficace venait de se constituer avec à sa tête le fleet admiral, John Bouvier.

A Gascogne et la Tchernomorskii Flot il échut d’assurer la suprématie d’une zone en Mer Noire.
Et c’est dans ces eaux-là que la Podvodnaia Sila Sieviera choisit de nous venir en appui.
Cette nouvelle fut accueillie avec grand enthousiasme par tous les équipages et se fêta dignement.
Le lendemain il fallut alors commander en très grande urgence de nouveaux stocks de vodka car nous étions tombés en pénurie très grave.
On peut se passer de BB mais pas de vodka !

Chaud-bouillants et rechargés à bloc (les marins comme les soutes et les canons), nous nous préparions à foncer pour occuper la zone désignée quand l’Aut-Commandement nous intima l’ordre de différer notre opération.

Mais kékiveulencore ?

Il était question d’une apparition de Léviathan en Mer Noire et une enquête était lancée pour savoir si les laboratoires secrets du IIIème Reich ne venaient pas de mettre au point des organismes génétiquement modifiés afin de constituer des armes ultimes.

Quelques bruits coururent à ce sujet mais nous fîmes savoir à notre Aut-Commandement qu’on pensait plutôt à une intoxication élémentaire de la part des forces de l’axe afin de retarder la maîtrise de la Mer Noire et de gagner du temps pour qu’une coalition ritalo-roumaine se forme.

Mais les ordres étaient les ordres et on obtempéra.

Dès que le feu vert fut donné, nous nous élancions et les réservistes roumains ne purent empêcher l’inexorabilité de la prise de cette zone stratégique.

Toutefois nous faisions part à notre Etat-Major et à notre Aut-Commandement que cette zone était soumise à une pression constante des réservistes roumains, ce qui rendait délicat la prise et l’occupation de la zone.

Mais nous ne furent pas entendus et n’obtinrent pas de réponses.
Aaaah, miséreuh ! Tous les sonotones avaient été distribués aux sous-mariniers russes, on ne pouvait donc plus grand-chose, sauf compter sur nous mêmeuh.
(Cf. le quatrième paragraphe de la présente narration pour ceux qui lisent trop vite)

Qu’à cela ne tienneuh ! On allait tenir la position.

Tous les équipages étaient en alerte car nous attendions la flotte régulière roumaine, la 1-Regala Romana A Flotei , qui sur les ondes radio n’avaient pas cessé d’annoncer leur intervention imminente et éminente.

Tous les équipages étaient en alerte.
Tous les équipages étaient en alerte..
Tous les équipages étaient en alerte… euh.

- Anne, vigie Anne, ne vois tu rien venir ?
* et la vigie Anne répondit : Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et la mer qui verdoie.
- Anne, vigie Anne ne vois-tu rien venir ?
* La vigie Anne répondit : Je ne vois rien, que le soleil qui poudroie et la mer qui verdoie…
- Anne, vigie Anne, ne vois-tu rien venir ?
* Je vois, répondit la vigie Anne, une grosse fumée qui vient de ce côté-ci.
- Ne sont-ce pas les Roumains ?
* Hélas ! Non, c'est encore un troupeau de réservistes.

La 1-Regala Romana A Flotei se faisait attendre. Alors on attendu.
Et comme d’hab on s’endormu… enfin presque.

Mais ceci est une autre histoire…

Dors, mon enfant, dors, mon joli,
Héros d’aspect, sois dans ton âme
    Un vrai Cosaque !

         Je sortirai... Tu me feras
              De loin adieu.
                   Ah ! que de pleurs amers, secrets,
                        Cette nuit-là !
                             Dors, mon ange, sans bruit, tout doux...
                   Do-do, do-do.


Mikhaïl Yourievitch Lermontov (1840) ("Anthologie de la poésie russe" - traduction de Jacques David - éditions Stock, 1947)
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Ven 25 Déc 2015, 16:39
DANS LES EPISODES PRECEDENTS : a écrit:
La flotte roumaine annonce qu’elle va reprendre la Mer noire aux russes.

Une imposante flotte italienne vient reprendre la Mer Noire, puis s’en va.

La flotte roumaine annonce qu’elle va encore reprendre la Mer noire aux russes.

Une armada germanico-italienne vient reprendre la Mer Noire, puis s’en va.

La flotte roumaine annonce qu’elle va encore plus reprendre la Mer noire aux russes.

Après presque un an d’attente, le premier BB équipe Gascogne. Ce qui fait dire à son Commandant :   Dur, dur d’être en BB

Spoiler:

La Podvodnaia Sila Sieviera arrive à Sebastopol qui connait alors sa plus grosse pénurie de toute la guerre et risque de tomber aux mains de l’ennemi.

Sebastopol est sauvée ! Les stocks de vodka sont reconstitués ; les sous mariniers russes s’équipent de sonotones à cause de problèmes acoustiques.

La flotte roumaine annonce qu’elle va reprendre la Mer noire mais qu’il faut que les russes restent à Sébastopol car c’est la saison de reproduction de l’Architeuthis sanctipauli qui est une espèce archi-protégée et que les navires russes ne doivent pas la déranger.

Le Aut-Commandement est devenu sourd (tous les sonotones ont malheureusement été distribués) et n’entend plus les mises en garde des flottes russes en Mer Noire.
La flotte russe reste à Sébastopol... et les stocks de vodka diminuent.

Après enquête, le Aut-Commandement aurait bien été victime d’une intoxication élémentaire de la part des services secrets roumains.
D’étranges conserves aux couleurs de la Roumanie ont en effet été retrouvées :
Spoiler:

La flotte roumaine annonce qu’elle arrive pour reprendre la Mer noire aux russes.

La vigie Anne se fait carrément chier à son poste car elle ne voit toujours rien venir.
Do-do, do-do

Mi-novembre 194 ?(15) : Le soleil poudroyait et la mer verdoyait…

Les flottes russes occupaient avec une certaine nonchalance la zone définie par l’Etat-major. Toutefois, les roumains ayant annoncé leur intention de leur reprendre la Mer Noire, le commandement des flottes russes en Mer Noire se doutait que quelque chose se préparait.

C’est dans cette ambiance léthargique que le message radio d’un avion de reconnaissance arriva :

- Navires de la flotte régulière roumaine aperçus vers Constanza loin à notre nord-ouest !

Le commandement en Mer Noire prit aussitôt les dispositions :

- A tous les avions de reconnaissance : dirigez vous plein sud vers le détroit du Bosphore. Si les roumains pointent leurs nez, c’est que du lourd doit arriver.

Les résultats ne se firent pas attendre, les flottes Medusa et Gorgona accompagnées par le navire atelier d’Enio Marcanzi faisaient route vers la Mer Noire après s’être rendues maîtresses de la Méditerranée-est.

Deux à trois cuirassés, au moins cinq croiseurs lourds, croiseur léger et quelques destroyers italiens arrivaient,
auxquels il fallait ajouter le cuirassé roumain et son escorte d’environ 5 à 7 destroyers ASM plus leurs quatre sous-marins.

Avec son cuirassé, ses deux croiseurs Petropavlovsk, ses deux Gorkyi et son escorte de cinq DD ASM, Gascogne et la Tchernomorskii Flot avaient deux fois moins de puissance de feu que la coalition italo-roumaine, et deux fois moins d’effectifs même en comptant les sous-mariniers de la Podvodnaia Sila Sieviera.

L’évaluation fut rapidement faite, l’état major allié informé.
Un plan de repli défensif fut mis au point, la position en Mer Noire n’étant plus tenable, surtout que des réservistes roumains arrivaient encore.
Largement anticipé, le plan semblait bien se dérouler. La flotte italienne se rua vers la position stratégique tandis que la flotte roumaine se positionnait "presque" entre nos forces et Sebastopol.

Malheureusement, Anton Oulianov et son Petropavlovsk  restait sourd à tous nos messages et ne remonta pas sur le pont à temps.
La sanction fut immédiate et les italiens coulèrent un de nos deux croiseurs lourds.

Nous remontions vers Sebastopol avec la flotte roumaine positionnée non loin de nous quand nos sous-mariniers nous avertirent que les italiens ne s’occupaient pas de la position stratégique mais continuaient à foncer vers nous.

Le plan de la coalition axienne était donc simple : nous prendre en sandwich.

Mais comme le fit remarquer notre pacha, dans un sandwich il y a UNE tranche de jambon, nous en l’occurrence, et DEUX tranches de pain.
S’il y avait bien une grosse tranche de pain à notre sud, nous avions juste du beurre à notre nord !

En cette journée du 19 novembre 194 ?(15), Viktor Karpov, Nikolaï Tsekhov, Lev Marinesko et Alexander Zuikov de la  Podvodnaia Sila Sieviera s’attaquèrent à l’arrière garde de la flotte italienne.

L’Erica Franca, croiseur Abruzzi, et le Piccionaia, Navire-atelier M.O.C.1203 du Cdt Enio Marcanzi furent coulés dans l’après-midi.

C’est alors que la tranche de jambon décida de ramollir le beurre.

Soir du 19 novembre 194 ?(15) : Le soleil se couchait et la mer rougissait.
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Quatre saisons en mer Noire Empty Re: Quatre saisons en mer Noire

Ven 25 Déc 2015, 18:49
Un peu plus tard, le Soir du 19 novembre 194 ?(15) : le soleil était couché et la mer… bé, elle l’était Noire, la Mer Noire.

Les russes avaient deux options ce soir là :
* se replier d’une traite sans risque vu que la flotte roumaine campait sur ses positions,
* affaiblir la flotte roumaine car sans navire atelier, italiens comme roumains devaient se replier une fois endommagés.

La flotte italienne était en vue mais en bout de course avec des équipages épuisés, il fut donc décider de lancer une attaque.

Un peu avant les 22h00, au beau milieu de la flotte roumaine, Szczepan Grzeszczyk lança une attaque aux TLT400 contre leur navire amiral, le NMS Vlad, Cuirassé de poche classe Ansaldo.

Le compte-rendu radio fit l’effet d’une douche froide :
- Cuirassé touché mais moteur cassé, je répète, moteur cassé. Je vais y passer mais bonne chance à tous.

C’était sans compter sur la détermination et le courage du pacha Ewen Legoff qui lança son Gorkiy dans la bataille, tira et décida de rester sur place pour couvrir Szczepan.

Au même instant, Vaast Belayakulitch décidait d’épauler son pacha et lança Akhilleus, son DD Leningrad, à pleine vitesse… et les moteurs lâchèrent (c’est du matos russe ça ???).

La salle des machines informa le pont :
* MOTEUR CASSE ! Moteur cassé Commandant !
- Réparez moi ça dans la foulée ! …


Le temps se suspendit, puis la terrible nouvelle arriva :
* Echec de la réparation commandant, échec de la réparation…
- On passe immédiatement en vitesse lente et vous me réparez ce fichu moteur ou je vous prive de vodka !


Pendant ce temps, les roumains, frais et dispos, réagirent enfin : le NMS Vlad, le Baumschere (DD Split) et le Mihai Viteazul (Croiseur Avramescu) torpillèrent le Gorkiy du Cdt Legoff qui subit de fortes avaries.

Le Cdt Legoff revint alors vers la flotte russe avec un navire criblé de toutes parts.

Alors que le moteur du DD Leningrad était enfin réparé, le NMS-THOR (DD Split) venait pour torpiller le Gorkiy et se mettait en vitesse lente.

Sur l’Akhilleus les ordres fusèrent :
– Salle des torpilles, feu à volonté ! Vous m’envoyez ce charognard par le fond !

Les TLT de l’Akhilleus firent bien mouche, endommageant le NMS-THOR, mais celui-ci avait déjà tiré et atteint son objectif.

Le Lubiana, DD Beograd, arriva alors et fit feu sur le Gorkiy. Avec la nuit, aucun de ses tirs ne fit mouche.

Mais Thétis, le Gorkiy du Cdt Legoff était désormais en totale perdition.

C’est alors que la flotte russe fit appel à ses capitaines des missions impossibles, à ceux à qui plus d’un capitaine en détresse avait pu être sauvé quand tout semblait perdu.

– Commandants Jacques Gallifet et Gired Mear, nous avons une bonne et une mauvaise nouvelle à vous annoncer.
- La bonne nouvelle : le Commandant Legoff vous fait savoir que les chiottes du Gorkiy sont en bon état de marche.
- La mauvaise, c’est que si un marin tire la chasse, le bateau coule !
- A vous de jouer messieurs !




Soir du 19 novembre 194 ?(15) : la nuit approche !

Je vais te dire des légendes,
                        Chanter pour toi


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Sam 26 Déc 2015, 20:01
DANS LES EPISODES PRECEDENTS : a écrit:
La flotte italienne déboule en Mer Noire, coule un Petropavlovsk et fonce vers Gascogne et la Tchernomorskii Flot.

Les roumains se positionnent entre les flottes russes et Sebastopol, enfin presque…

La Podvodnaia Sila Sieviera attaque l’arrière garde de la flotte italienne et coule leur unique navire atelier et un croiseur Abruzzizi

La tranche de jambon se rebiffe et commence à distribuer des baffes à la flotte roumaine.

Ça sent le goulag pour les chefs mécaniciens vu le nombre de casse moteur.

Ewen Legoff et son Gorkiy,Thétis, sont la cible de la flotte roumaine qui ne font pas dans la dentelle, ou plutôt si, il en font de la dentelle du Gorkiy.

Il est formellement interdit d’utiliser les chiottes à bord du Thétis !

Héros d’aspect, sois dans ton âme
    Un vrai Cosaque !

Ces événements se sont déroulés entre  22:35:00 et  22:55:00

Le Thétis du Commandant Ewen Legoff ne flottait plus que par miracle.
Sans doute que Poséidon était sensible aux noms des navires de la flotte Gascogne…

Les commandants de Gascogne et de la TF étaient aux aguets, s’attendant à voir les roumains venir porter l’estocade à leur pacha.
Il faisait nuit noire sur la Mer Noire, Gascogne s’apprêtait à passer une heure sombre.

Quand soudain la radio diffusa   LE  message…

Quand on lit dans les yeux des marins la même peur qui peut saisir les cœurs,
Quand vient le jour où le courage des hommes peut faillir et où on abandonne ses amis et qu’on brise tous les liens,
Quand c’est l’heure des loups, des coques fracassées et lorsque l’âge de la Grande Russie s’effondre,
Alors une voix posée et empreinte d’une puissance divine redonne espoir quand tout semble perdu :

– J’arriv’, band’ de nazes.

       22:36:00     Navire atelier classe Medusa : Dionysos VI

- Ding, ding, ding, ding, dingggg !

La cloche sur le gaillard d’avant avait sonné (le Cdt Gallifet était un peu nostalgique des temps anciens…)

Tous les marins se rassemblèrent sur le pont comme un seul homme.
Expression mal appropriée en l’occurrence car beaucoup des marins étaient en fait des marines sur le Dionysos VI, comme nous pourrons le voir par la suite.

Et le Cdt Gallifet s’adressa à son équipage :

- Bande d’immondes salopards et salopardes ! Notre pacha est dans une merde noire !
- Et pire que tout, si j’ai ben tout compris les messages radios, les chiottes du Thétis sont inutilisables !


Un murmure parcourut le pont, la gravité de la situation n’ayant échappé à personne.
Mais les hommes et les femmes du Dionysos en avait vu d’autres.
Le Commandant Gallifet poursuivit alors de sa voix grave qui portait loin :

- Alors maintenant c’est QUI ? QUI va nettoyer toute cette MERDE !
- NOUS, CHEF, NOUS !
hurlèrent à l’unanimité les matelots et mateloutes.

L’équipage du Dionysos était composé de vétérans et vétéranes, tous et toutes habitué(e)s à effectuer des réparations dans des situations extrêmes et sous le feu de l’ennemi.

- Alors tous à vos postes !
- Chef mécanicienne au rapport ! Inspection de l’atelier et des maîtresses de machine dans la foulée !


L’officier supérieure arriva d’une démarche souple et racée, de celle qui en a vue d’autre et fait une confiance aveugle à son Commandant.

Chef mécanicienne:

- Parées Jacques, on n’attend plus que ton feu vert !

Le lecteur attentif dénotera une certaine familiarité peu courante dans l’armée navale russe. Mais les épreuves de cette terrifiante guerre forgeaient des liens au-delà de toute hiérarchie.
Les ordres de Jacques fusèrent :

– Revue des troupes dans quelques minutes.
- Je file au poste de commandement pour la manœuvre d’abordage.



       22:38:00


Le Dionysos s’approcha du Thétis dans une manœuvre impeccable. Les deux navires s’arrimèrent l’un à l’autre et les équipes de réparation se déployèrent.
Mais il fallait d’urgence aller aux machines et Jacques fit appel à son équipe de choc.

Quand il déboula sur le pont elles étaient déjà là, outillées de pied en cap.
Toujours est-il que le Cdt Gallifet passa ses troupes en revue, car rien ne devait être laissé au hasard.

- Garde-à-vous ! Au rapport.

Équipe mécaniciennes:

– Demi-tour et on fonce. GO, GO, GO les filles !

Demi-tour mécaniciennes:

L’équipe se détourna et courut, enjambant les bastingages comme si de rien n’était.
Elles s’engouffrèrent dans les entrailles du Thétis qui gémissait de toute part.

Les coursives se firent étroites et on était obligé de marcher à la queue leu leu, pressés les uns derrière les autres.

Que leuleu:

– Ah que leu leu ! ne put s’empêcher de s’exclamer un marin du Thétis devant autant de savoir-faire.


       22:40:00


La radio crépita au poste du Dionysos :

– Jacques, on attaque les réparations ! C’est pas gagné.
- Nickel les filles. Magnez vous car les roumains ne sont pas loin.


Puis le Cdt Gallifet interrogea la vigie :
– Vigie Anne, ne vois-tu rien venir ?
- Nan mais t’as fumé Gallifet pour me demander ça. Y fais nuit noire bordel de merde, qu’est ce que tu veux que je voie ?!!!


Le Commandant Gallifet jeta un œil à sa montre :


       22:42:00


La tension était à son comble, toutes les équipes travaillaient à des cadences infernales.
Le Commandant Gallifet s’inquiétait de l’avancement des réparations des machines.

– Où en êtes-vous les filles ?
- On a quelques soucis avec des fuites mais on va tenir le timing !


Robinet:

Quand soudain un hurlement monta des cales du Thétis :
– Arrrrh ! C’est pas possible bordel de putentrailles !
- Des durites ont pété et je suis couverte de cambouis !


Cambouis:

       22:45:00


Le Commandant Gallifet évalua l’état d’avancement des travaux et s’aperçut que le temps manquerait pour remettre à neuf le Thétis.
Ses équipes se donnaient au maximum et l’épuisement commençait à se faire sentir.
C’est dans ces moments là que le pire pouvait survenir et Jacques tenait à chacun de ses hommes et de ses femmes.
Puis les roumains trouveraient là une magnifique opportunité avec les deux navires à l’arrêt et bord à bord. Etonnant qu’ils ne se soient pas déjà manifestés d’ailleurs.

Il ordonna de commencer les manœuvres de désengagement et se rua sur le Thétis pour récupérer son équipe de choc.

- Ding, ding, ding, ding, dingggg !

La cloche sur le gaillard d’avant sonnait.


       22:49:00


A l’instant où il mettait le pied sur le pont du Thétis il entendit un message d’alerte de ses mécaniciennes :
– mateloute à terre, je répète, mateloute à terre !
- …
le silence sembla interminable.

Aterre:

Puis la radio grésilla à nouveau :
– Rien de grave Commandant, elle est juste tombée d’épuisement.
- Elle se relève et on reprend.


Mais Jacques savait que le temps était désormais compté. Toutes les équipes étaient déjà revenues à bord du Dionysos et il fallait repartir au plus vite.

Il surgit dans la salle des machines :

jacques:

– On dégage les filles, on DEGAGE !

Toute son équipe savait que si son Cdt venait les chercher il fallait obtempérer.


       22:52:00


Le Dionysos commençait à s’éloigner quand ils arrivèrent sur le pont et ils durent se jeter sur les filets d’abordage pour regagner leur navire.

Une fois sur le pont, le Commandant Gallifet  s’adressa à tout l’équipage :

– Bien joué matelots et mateloutes.
- Le Thétis était en perdition et il n’est maintenant qu’endommagé.
- Espérons que cela suffira à contenir de nouveaux assauts.


Mais le Commandant Gallifet savait que sans l’intervention de son collègue Gired, la partie était loin d’être gagnée.
Il se tourna vers son équipe de choc :

Equipe:

– Allez les filles, un tour à la douche et on se fait le debriefing.

Épuisées mais pleinement satisfaites d’avoir une fois de plus accomplie une mission de l’impossible elles se dirigèrent vers les douches.

BIS:

Revenu sur la passerelle, le Commandant Gallifet se versa un verre de vodka et regarda sa montre :

       22:55:00

Putain, on a fait tout ça en 20 minutes chrono…
- Quand je pense que certains auraient besoin de 24h00...


Puis Jacques vida d’un seul trait son verre ; et s’en resservit un.
Le Dionysos filait plein nord, juste à la limite du front.
La suite ne lui appartenait plus.

Quand soudain la vigie Anne :

– Alerte ! Alerte ! Un navire roumain en approche du Thétis.
- Ah bé tu y vois maintenant espèce de zouave !
répliqua Jacques.
– Euh, non Commandant… Sauf votre respect je suis dans la salle radio et viens d’entendre le message du Thétis. susurra avec une toute petite voix la vigie Anne, consciente qu’elle aurait mieux fait de fermer sa gueule et de laisser le radio faire son annonce.

Jacques ne releva pas ce manque de discipline et l’abandon de poste.
Il fit la moue et secoua la tête. Les roumains n’avaient pas trainé.
Le sort du Thétis était désormais dans d’autres mains.

Sur ce son équipe de choc arriva, et il servit une tournée bien méritée.
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