Vues du ciel d'antan

Pour ceux qui ne connaissent pas, le site Géoportail propose des vues aériennes anciennes, cela dépend des secteurs, mais cela peut remonter aux années 1920, pour les villes, les campagnes c'est plutôt 1948.
http://www.geoportail.gouv.fr/accueil

Il y a des photos de différentes époques, certaines vues sont gratuites d'autres non visible par ce que payante (les visibles ont une petite flèche dans le cadre sous la date), on peut acheter des tirages des vues (assez cher) mais on peut aussi simplement regarder  
Allez dans l'icone en haut à droite "remontez le temps" prendre l'échelle la plus petite, et cliquer sur les croix de l'endroit que vous voulez visualisez, un secteur orange apparait,
alors conseil bien repérer avant ce que l'on veut regarder, par ce que en 80 ans les villes ont bien changé  

Exemple, pour une partie de ma famille,
Rennes, Rue Saint-Hélier, côté Gare, là où ma famille vécue au début du siècle, 1928 ici  



Fort heureusement ils ont quitté les lieux avant la 2ème guerre mondiale,
photo datant de 1947, montrant la rue après les bombardements Alliés de 1943 et 1944, l'immeuble où résidait la famille a été rasé par les bombardements visant le quartier de la Gare, juste à côté où l'arrière grand-père était conducteur de train...
les bombardements de juin 1943, feront 247 morts, principalement aux abords de la gare, de nombreux employés de la SNCF y trouveront la mort.



rue aujourd'hui appelée, Rue Saint-Hélier, voie de la Liberté, c'est par là que  la 8ème division d'infanterie US de la IIIème armée de Patton, pénétrera dans Rennes, le général Wood de la 4ème DB commanda le corps, entre dans Rennes le 4 août, pendant qu'une partie de la 4ème DB fonce sur le Morbihan.

Ironie du sort pour la famille, la nouvelle maison sur la presqu'ile de Quiberon, subira le même sort que celle de Rennes, là encore évacuée avant, la zone étant déclarée interdite par les allemands, batterie de 340 mm du Bégo située à environ 800 mètres de la maison.

la rue Saint-Hélier aujourd'hui :

Très intéressant ça, je m'en vais de suite jeter un oeil

Comme je le disais à la radio pour ceux qui ont pu capter ^^,
Les Belges qui n'ont pas de familles en France, peuvent voir des photos des villes détruites d'après guerres,
j'ai aps regardé encore pour la Première Guerre Mondiale mais j'ai vu des photos impressionnante de Brest ou Cherbourg, où des quartiers ont entièrement disparus,
les villes particulièrement touchées, ont fait l'objet d'un maillage très précis, je suppose dans le but de préparer leur reconstruction, faudrait demander à l'expert es Urbanisme O'Driscoll  

C'est nul, il n'y a même pas de photos aériennes d'avant le 19ème siècle. C'est ça que je voudrais!

**pas taper**

Tu n'as pas de photo mais tu as les cartes dessinées par Cassini terminées en 1789 et actualisées en 1815 par son fils et également les cartes d'état-major de 1866.

Génial !
Merci beaucoup Reinhard !

Reinhard HARDEGEN a écrit:j'ai pas regardé encore pour la Première Guerre Mondiale mais j'ai vu des photos impressionnante de Brest ou Cherbourg, où des quartiers ont entièrement disparus, les villes particulièrement touchées, ont fait l'objet d'un maillage très précis, je suppose dans le but de préparer leur reconstruction, faudrait demander à l'expert es Urbanisme O'Driscoll  

Sur Géoportail, tu trouves généralement des photographies aériennes sur à peu près toutes les villes d'importance, et pas seulement sur celles qui ont été intensivement bombardées. Sinon, oui, on utilise assez fréquemment Géoportail lorsque l'on fait du projet urbain. Mais, si tu veux mon avis, lors de la période de reconstruction, les urbanistes - qui étaient généralement des urbanistes-architectes à l'époque - ne se sont pas toujours pris la tête avec le préexistant. L'esprit de l'époque, surtout en France où le courant moderniste eut une influence plus grande qu'ailleurs, c'était plutôt : profitons de ces destructions pour reconstruire la ville totalement différemment. Ce qui fait d'ailleurs que l'on constate dans certaines villes des incohérences assez importantes ou parfois mêmes des zones tampon (généralement signe d'une absence d'effort à traiter la relation entre les différents tissus urbains) entre les aires reconstruites et les superficies préservées.

Il y a les cartes de Ferraris aussi.

http://www.kbr.be/collections/cart_plan/ferraris/ferraris_fr.html

Pour la Belgique.

Je ne connaissais pas pour la Belgique, j'irais faire un tour merci  

Ce n'est pas des photos dont je parlais Sean, c'est du maillage extremement fin, alors que pour d'autres villes comme Rennes, les prises de vues d'après guerre se résume, à une prise de vue englobant 1 ou 2 quartier au mieux (ce qui est déjà pas mal du tout comparé aux campagnes), des villes comme Lorient (pour sa base uniquement), Cherbourg, Brest, c'est quasiment des prises de vues, rue par rue.
Alors peut-être qu'ils voulaient juste visualiser où les alliés (voir allemands dans certain cas), ont concentré les bombardements, toujours est-il que les photos sur ces villes sont réalisées sur de bandes extremement étroites.
Cela dit je n'ai pas fait toutes les villes françaises, donc peut-être que certains autres ont aussi un maillage aussi fin après guerre.

Reinhard HARDEGEN a écrit:Ce n'est pas des photos dont je parlais Sean, c'est du maillage extremement fin, alors que pour d'autres villes comme Rennes, les prises de vues d'après guerre se résume, à une prise de vue englobant 1 ou 2 quartier au mieux (ce qui est déjà pas mal du tout comparé aux campagnes), des villes comme Lorient (pour sa base uniquement), Cherbourg, Brest, c'est quasiment des prises de vues, rue par rue.

OK. J'avais effectivement mal interprété ton propos. Néanmoins, bien que ces photos aient pu être utilisées par les urbanistes - et encore dans des proportions limitées comme je te l'expliquais - je ne suis pas sûr que ces photos furent tirées en premier lieu pour les besoins des urbanistes de l'époque. A mon avis, ainsi que tu l'as suggéré, elles ont surtout permis de visualiser les bombardements  - ce qui est nécessaire pour estimer l'étendue et le coût des dégâts et ainsi décider des politiques à adopter - puis elles ont dû par la suite constitué une aide lors de la réactualisation des cadastres. Enfin, c'est ce que j'imagine.

Oui en effet, c'est ce qu'il y a de plus probable.

C'est sûr que pour en revenir aux urbaniste-architectes qui ont reconstruit Lorient, Brest, le Havre, Cherbourg...n'ont rien avoir avec l'ancienne ville, Saint-Malo fait exception.