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Ricardo Felix Galvao
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Opération "Ilha Grande" Empty Opération "Ilha Grande"

Mer 20 Fév 2013, 22:25
Communication coupée, deux C-47 Skytrain dans la nuit...

Quelque part au dessus de la Norvège, Zone de parachutage 3, 5h45
8th Parachute Battalion, 5th Special Air Service


Opération "Ilha Grande" Midnight-fairy-moon-night-600x350

- Levez-vous !
Léon était prêt. Bien sûr comme tout ses camarades, il avait la frousse au ventre, mais c'était pour lui une occasion unique de laver le drapeau de sa chère Belgique. Il en était conscient. Et ô combien elle lui était chère cette Belgique. Ce soir, c'était le Grand soir, pour Léon, pour Pierre son camarade et appui-feu ainsi que pour tout les autres bien sûr.

- Mousqueton !
Quand Léon apprit que sa jeune unité allait être envoyée en territoire hostile dans la nuit, un mélange d'appréhension et d'excitation s'empara du peloton. Tout le monde se sentait prêt bien entendu, mais la guerre impressionnait et parfois même, elle tuait, disait-t-on. Léon était patriote, Léon était brave, mais il n'avait pas envie de mourir. D'un autre coté, c'était lui et ses camarades que l'on avait choisi pour cette dangereuse mission. Il en était fier et il ferait tout pour que son unité respecte ses engagements.

- 12 OK...11 OK...10..OK...
Il fallait se rappeler les derniers briefings, se concentrer sur la mission. Il y avait ce mastodonte qu'il fallait dynamiter, des photographies qu'il fallait prendre et tout cela dans les deux prochains jours. Le temps pressait, le monstre d'acier allait appareiller et tout serait fichu. Il faudrait tout recommencer. Les types de l'ONI avaient intérêt à ne pas merder. Il cria "OK" après avoir vérifié une dernière fois le parachute de Pierre qui confirma deux secondes plus tard.

- 3 OK...2 OK... Et 1 OK... PRÊT
Maintenant vider son esprit. Ne faire qu'un avec la mission. Laissez les automatismes s’enraciner et se préparer pour la suite.

La lumière devint rouge. Une étrange clameur saisit le poste de pilotage derrière lui. Le temps devint une éternité puis tout s’accéléra. Son officier lui commanda quelque chose, la porte s'ouvrit sur la nuit le laissant à la merci d'un froid glacial qui le pétrifia instantanément. Le jeune homme soupira, s'avança près du précipice sans fin et fixa une dernière fois les nuages avant de sauter dans l'obscurité.


Ainsi commençait l'opération "Pavillon"
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Opération "Ilha Grande" Empty Re: Opération "Ilha Grande"

Jeu 21 Fév 2013, 21:29
Sognefjord, Norvège, 8h45
8th Parachute Battalion, 5th Special Air Service


Opération "Ilha Grande" 8272210496_cbc8832c88_z

C'est une bien belle clairière, un bel endroit. Je ne vous mentirais pas, ce petit carré de verdure fût un temps une porte sur la mer. Les villageois laissaient paître leur bêtes pendant que les enfants jouaient sur le bord de la plage de galets en contre-bas. Un jour les allemands sont arrivés, puis les animaux ont disparu remplacés par de longs affûts noirs pointés vers le ciel. Un matin les affûts ont tiré, jusqu'aujourd'hui...
Ils ne tireront jamais plus.
Léon rechargea sa Sten encore brûlante puis saisi le combiné tendu par son radio :


- Parachute pour Fou Blanc, vous m'entendez ?...
- Ici Fou Blanc, nous vous entendons 5 sur 5, parlez...
- RDV sur zone terminé. Cavalier est de la partie comme prévu, mais nous avons un pion touché. La zone était marécageuse.
- Compris Parachute, la mission continue. Procédez comme prévu.
- Entendu Fou blanc, nous vous recontactons une fois sur place. Même heure, nouvelle fréquence.
- Compris Parachute... Bonne chance... On compte sur vous.

Léon claqua le combiné. Un éclair zébra le ciel. Voilà qui commençait bien. Il fallait maintenant quitter ce champs rapidement. Léon fit signe à ses deux sections et s'élança dans les bois, plus au sud. Comme un seul homme plusieurs silhouettes se détachèrent des hautes herbes et se déployèrent à leur tour. En quelques secondes, les ombres avaient disparu, ne laissant derrière que les vestiges d'un petit paradis. Enfin, le tonnerre balaya tout le reste d'une pluie battante.

Les belges avaient maintenant 72h pour passer à l'action. Il ne fallait pas tarder.
Pendant ce temps à Scapa Flow, les unités de récupération se mettaient en branle.
Pour un demi millier d'hommes et de femmes, les prochains jours seraient crucial.

Une nouvelle opération secrète parmi tant d'autres, un nouveau coup de glaive dans le saillant de l'histoire, plusieurs vies dans la balance...
Opération "Pavillon", 24 hommes, Jour 1
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Opération "Ilha Grande" Empty Re: Opération "Ilha Grande"

Sam 23 Fév 2013, 13:27
C'est par une nuit sans lune que deux caboteurs quittent l'enceinte de Scapa Flow. Leur antennes émettent sans cesse un même message énigmatique :
Tour blanche pour Fou blanc ;

Nous rejoignons la zone de pèche
Joséphine est de la partie. Prochain contact dans 72h. Gros temps.
Avisez nous de tout changement de cap.

Terminé

Opération "Pavillon", 24 hommes, Jour 3
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Opération "Ilha Grande" Empty Re: Opération "Ilha Grande"

Dim 24 Fév 2013, 22:23
Sognefjord, Norvège, 9h36
8th Parachute Battalion, 5th Special Air Service


Opération "Ilha Grande" Tirpitz_OpTungsten_viewTirpitz_and_kaaFjord

"Coincé au nord de Bergen, le fjord serpente entre deux falaises escarpées. Dès 1942, les allemands l'ont rapidement transformée en une cachette de fortune. Depuis plusieurs unités parmi les plus puissantes de la Kriegsmarine ravitaillent et réparent à la hâte au sein de cet abri naturel avant de continuer leur guerre de course dans les eaux gelés de la mer du Nord. Depuis quelques mois, les autorités portuaires ont largement renforcé les défenses de la zone, ce qui rend toute attaque par les airs impossible. Cela étant dit, nos services n'excluent pas la possibilité d'une attaque par les terres. Hautement improbable, particulièrement dangereuse, une telle opération pourrait bien marcher..."
- Rapport confidentiel du 16/01 - ONI -

Il n'était plus là.
Léon aurait du s'en douter. "Ne jamais faire confiance aux types de l'ONI", pensa-t-il. Il soupira une fois de plus comme pour conjurer le mauvais sort. Quelque chose l'intriguait toutefois. Il s'empara une fois de plus de ses jumelles pour scruter le fjord en contrebas. Un barrage anti-plongeur là, à droite. Plusieurs patrouilleurs aux amarres. "Et... Qu'est ce donc que ça ?". Il fallait prévenir Fou blanc.

Un signe et accourait déjà le radio de la section. Sans un bruit, il régla la fréquence et tendit le combiné au lieutenant. Quelques paroles suivirent, toujours en silence, toujours drapées d'une étrange tension. L'échange ne s'éternisa pas. Il avait duré 10 secondes tout au plus. Tout était dit. La mission était fichue, mais les belges ne repartiraient pas sans laisser un petit souvenir. Cela allait devenir une habitude, Léon le savait, il fallait donc marquer le coup dès à présent.

Bien, on ne ferait pas la peau du cuirassé cette fois-ci. Celui-ci était déjà en Mer du Nord, cap ouest pour la Manche. Ce n'était que partie remise, les alliés l'attraperait plus tard, comme tout les autres avant. Léon se gratta la tête toujours recroquevillé dans les fourrés. "Par contre, pensa-t-il, ce croiseur léger en radoub pourrait bien payer pour les autres".
Léon prenait des risques, mais il se devait de laver l'affront et de frapper fort, maintenant. Tout de suite.

Le croiseur semblait si petit en contrebas, ça n'avait pas l'air bien difficile. Si on pouvait dynamiter un cuirassé, on pourrait tout aussi aisément couler une croiseur léger endommagé. Le jeune homme se mordait les lèvres. La décision lui semblait impossible. Il se retourna, observa ses hommes les uns après les autres. Pas de doute, ils étaient prêts. Il ne fallait pas douter plus longtemps. C'était le moment.

Un nouveau signe et tous étaient sur lui, vingt-quatre jeunes hommes déterminés, presque des enfants, armes au poing autour du chef historique, celui qui les aiderait à laver leur honneur.
Léon fût bref. Il n'y avait pas grand chose à dire. On passerait à l'action demain, mais on devait se préparer ce soir.
Ou était la Bren, qui avait les détonateurs ? Trois chargeurs par personne pas plus, le tout ne durerait que quelques minutes. Il fallait éviter le contact. Méfiez vous des chiens renifleurs etc.
Dernier rappel du déroulé. La pièce pouvait commencer.
Opération "Pavillon", 24 hommes, Jour 4
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Opération "Ilha Grande" Empty Re: Opération "Ilha Grande"

Mar 26 Fév 2013, 22:07
Sognefjord, Norvège, 3h34
8th Parachute Battalion, 5th Special Air Service


Opération "Ilha Grande" Photo01bbGerTirpitz1943MQ

5 minutes !
Plus que 300 mètres.
Léon glissait maintenant de bâtiment en bâtiment. Parfois la Sten crachotait quelques balles puis se taisait. Une masse butait alors lourdement sur le sol. Silencieusement, comme le serpent glisse entre les arbres, les belges s'approchaient du lourd bâtiment amarré à quai. Un signe, une sourde détonation au loin, une sentinelle qui s’efface. Le groupe continuait lentement sa sinistre besogne.
Six charges d'explosifs, deux cibles, bien assez pour mener à bien la mission. Léon restait concentré sur l'objectif. Parlant peu, le groupe savait ce qu'il avait à faire et les hommes continuaient à se déployer dans la base endormie. Comme il était de coutume chez les commandos, le temps jouait une fois de plus contre eux.

3 minutes !
Plus que 50 mètres.
Un cri au loin derrière lui. Une détonation qui fait écho. Plusieurs faisceaux lumineux qui s'égarent dans la nuit. Une alarme qui résonne au loin. Trop tard, pense-t-il. Rien ne saurait plus arrêter la marche de l'Histoire. "Dispersion !" lance-t-il à la volée tout en courant vers le couvert le plus proche. La Bren se déploie en enfilade le long du quai et subitement le camp s'embrase et plonge dans la guerre.

30 secondes !
Le fjord est illuminé de mille feu. La Bren a été rejoint par deux batteries de MG-42 plus au nord. Un étrange ballet a commencé le long de la radoub que les faisceaux lumineux éclairent difficilement au son des armes de guerre. Les secondes s'écoulent lentement. Plusieurs hommes sont tombés mais les charges ont été posé. Ce n'est maintenant plus qu'une question de seconde, il faut tenir. Léon sert maintenant implacablement les sombres desseins de Thanatos. Il bondit de couvert en couvert, arrose copieusement les positions de l'adversaire. Et lorsque plusieurs ponctuent leur tirs de jurons colorés, Léon ne décroche pas un mot, pas un soupir. Le belge est habité par une étrange présence qui l'invite à arborer un sourire angoissant. La Sten remplacée par un Mauser récupéré sur le cadavre chaud d'un marin en sous-vêtement, Léon continue et continue encore à faucher les âmes comme on fauche les blés.
Derrière lui, la Bren continue d'hurler tous les feux de l'enfer.

Au crépuscule de la dernière seconde, la moisson est annoncée.
Une terrible explosion arrache le sol et déchire le ciel.
C'est la fin.
Opération "Pavillon", plus de contact avec Parachute, Jour 5
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Sam 02 Mar 2013, 18:00
Sognefjord, Norvège, 15h42
Bomber Command, 149th Squadron

Opération "Ilha Grande" PA-128144lrg%20wellington
Les deux moteurs du puissant bombardier battaient l'air glacé du Nord norvégien.
Perdu dans l'immensité abandonnée du ciel hivernal, le Vickers Wellington photographiait paresseusement le fjord dévasté.

- Destruction confirmée, annonça l'observateur. Le croiseur est au tapis.
- Bien, transmettez au Bomber Command, on dégage.
- Attendez... Je remarque plusieurs dépôts de carburant en flamme au sud est. Tout le fjord est partie en fumée. On devrait refaire une passe à basse altitude, je n'arrive pas à mesurer l'étendu des dégâts à partir du nord.
- Compris. Accrochez vous les filles,
lança le chef de bord cramponné au manche à balai du lourd bombardier.

Alors que l'appareil britannique émergeait une fois de plus de l'épais rideau de fumée noir. Le Flying Sergeant Otis Albert, radio du bord, capte un faible signal dans les collines à 12 kilomètres de l'avion de reconnaissance. Malgré les nombreux parasites sur la fréquence, il perçoit nettement un accent belge prononcé.
La voix répète sans cesse :
De Parachute... Mission accomplie... 13 pions en jeu... Demande point d'extraction A3
- Du radio, je capte Parachute, annonce-t-il triomphalement.
- Transmettez bon dieu, Fou Blanc se fait un sang d'encre.
- Compris, commandant.


L'avion disparaît dans les nuages, laissant dans son sillage un sybillin message.
Fou Blanc pour Parachute
A3 confirmé, +3 Jours, Signal Joséphine
Tenez bon
Terminé
Opération "Pavillon", 13 hommes, Jour 7
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Mer 13 Mar 2013, 21:43
Point d'extraction A3, Sognefjord, Norvège, 9h36
8th Parachute Battalion, 5th Special Air Service


Opération "Ilha Grande" C6f8570b17ba5b7988426c9c16083d9a_1M

Parachute pour Fou Blanc
Position A3, accrochés par force hostile
Répondez Fou Blanc, Pas de contact avec Parachute
Sommes à court de munition, six blessés....
...Parachute pour Fou Blanc,
Répondez nom de nom, nous sommes encerclés
Demandons assistance...
...Fou Blanc,
Priez pour nous, Pri...
Bras en écharpe, retranché entre plusieurs buissons enneigés, Léon fumait sa dernière cigarette. Plus haut sur la falaise descendait une longue colonne mécanisée de troupes allemandes. Ils devraient être au contact dans tout au plus quelques minutes. A partir de ce moment là, les 12 survivants du peloton belge seraient alors complètement cernés. Bien qu'à court de munition, bien qu'exténué par une course-poursuite qui durait maintenant depuis trop longtemps, le petit groupe tiendrait cependant sa position. On se battrait jusqu'au bout. Une bonne fois pour toute.
Dernière vérification. Plus que quelques chargeurs de mitraillette, quelques cocktails Molotov, pas de quoi faire rougir les fritz, mais tant pis.
La radio grésillait en vain et le radio appelait une dernière fois "Joséphine". C'était maintenant ou jamais.
Haussement d'épaule. Don't care, comme disent les anglais. C'était, de toute façon, trop tard.
Cette histoire laissait tout de même à Léon un gout de métal dans la bouche.

La vallée faisait maintenant écho des dizaines de véhicules qui approchaient. Le lieutenant retroussa la manche de son bras encore valide.
Ses hommes se préparaient au combat, rechargeaient leur armes, ajustaient leur équipements - un geste qu'il avait vu des centaines de fois à l'entrainement mais qui aujourd'hui avait une signification pour le moins symbolique. Un sourire se creusa sur son triste visage.

- Une odeur de fin je vous dis.
- Bien les enfants, on ne s'énerve pas
, déclara Léon. Si cette histoire doit finir sur ce bout de plage de galet, nous ferons de notre mieux pour que les Fritz s'en rappellent longtemps.
- Pour les gars de Liège!
- Pour les Bruxellois...
- Oui, pour les Bruxellois, et pour le Roi.
- Pour le Roi ! Une Belgique libre !
lacha-t-on à l'unisson pour se donner du courage.
Voilà qui ferait office de conclusion. Pour le reste, on réglerait ça au couteau et on n'en parlerait plus.

Et pour la deuxième fois en quelques jours, la guerre éclata une fois de plus sur ce morceau de plage désert - loin de tout, loin des yeux, loin du coeur.
Les premières auto-mitrailleuses débarquèrent en lisière de plage, elle furent cueillies par une volée de plomb. Les cocktails Molotov fusèrent. Une fois de plus, on cria, on planta, on tua - toujours comme on fauche les blés, toujours.
Pol tomba le premier. Un éclat l'avait cueilli à la jugulaire.
Léon ne se faisait plus d'illusion, l'histoire finirait ainsi pour tout le monde.
Ce n'était plus qu'une question de temps.

Dernier chargeur. Pistolet au poing. La fin de l'aventure, pensa-t-il lorsque se transforma le véhicule de tête en une boule de lumière brûlante.
Une éclat qui déchira le ciel, suivi d'un deuxième. C'était maintenant une pluie de lourds obus noirs qui tombaient sur les forces allemandes bien obligées de se replier à l'abri des arbres. Et au loin deux modestes chalutiers armés jusqu'au dent, et à bord des artilleurs qui tiraient inlassablement aux canons de 105mm.
Une odeur de poudre, une odeur de rédemption. Joséphine l'avait fait, Léon s'en sortirait. Peut être.

Les corvettes s'approchaient maintenant de la plage. Crachant mille feu de toutes leur mitrailleuses, les modestes barques repoussait progressivement l'attaque allemande.
- Lieutenant !, criait maintenant le radio, j'ai Joséphine au bout du fil. Ils nous demandent de se préparer à dégager. Les canots arrivent.
- On est sauvé Lieutenant ! Verdammt. J'y croyais plus.

Mais Léon n'écoutait plus. Le ciel était si beau en cette matinée d'hiver. Les tirs avaient cessés, ou plutôt Léon ne les entendait plus. Il ne voyait plus que le pavillon vert et jaune qui flottait sur les deux navires. Et puis il y avait cet homme sur la passerelle, tout habillé de blanc, casquette d’officier qui le fixait au loin. Joséphine..., pensa-t-il.
Comme sa femme restée au pays; un parfum de jasmin qui embaumait l’atmosphère.

Opération "Pavillon", 11 hommes, Jour 9

Remarque : Cette opération a été menée d'une main de maître par les fiers marins des Força Naval Brasileira. Couvert par le submersible BZ Tamoyo (T-3), les corvettes classe Enrique Dias, BZ Fernandes Viara (F-1) et BZ Mathias de Albuquerque (F-4), commandés par les Capitão-de-corveta Slack et Galvao, se sont profondément infiltrées le 09 mars dernier dans le dispositif portuaire de Bergen. En 24h, ces deux unités ont pu exfiltré "Parachute" au nez et à la barbe de la défense côtière. Pendant l'opération, l'adversaire a perdu plusieurs torpilleurs. Les FNB déplore toutefois la perte du submersible BZ Humayta (H-1), coulé par une mine allemande. Bien entendu, si cette opération démontre une fois de plus le courage et la détermination des forces brésiliennes, elle ne doit en aucun cas faire oublier le lecteur de l'importance de continuer le combat, sur les mers, dans les airs et sur toutes les terres foulées par l'oppresseur.
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