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Etienne Lecoeur
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Petite brise
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La veille de nuit Empty La veille de nuit

Sam 21 Avr 2012, 21:49
L'insomnie. Il n'y avait rien a faire. Voila maintenant une semaine que le Cdt. Lecoeur dormait seulement une heure par nuit. Les officiers etaient plutot content, car la compagnie lors des quarts de nuit est un luxe.
Il pensait d'abord que c'etait du a la chaleur, etouffante et seche sous ces latitudes. Le medecin de bord lui avait conseiller de boire, rien n'y fit.
Il fuma plusieurs pipes a opium, ramene d'indochine, qu'il avait partage avec son ami, le Cdt. Cras. Meme les vapeurs toxiques et bienfaisantes de l'opium ne pouvait lui rendre le sommeil et la quietude.
Il comprit enfin la sources de ses tourments. Une fille, une femme maintenant d'ailleurs.
Mathilde... ce nom revenait sans cesse en reve lors de ses courts sommeil, impossible de l'exorciser. Elle lui manquait, terriblement. Il n'avait plus eu de nouvelle depuis son depart pour l'indochine il ya neuf mois maintenant.
Mathilde... son portrait encadre tronait fierement sur la table de chevet de Lecoeur.
Encore, cette fois il se dit qu'il lui ecrirait et enverrait la lettre au prochaine port. Il pria qu'il ne lui etait rien arrive. Non, non, pas elle, cela n'etait pas pensable.
La chaleure etouffante. Le bruit du moteur.
Il se tourna pour la 79eme fois de cote dans son lit de camp. 79, il les avait comptes.
d'un grand soupir, il se leva. Il dormait tout habille. pantalon blanc, veste blanche aux manches retrousse et sa fidele casquette. A Beirouth, l'amiraute lui aurait coller un blame pour sa tenue. Il n'en avait rien foutre, sur le Mekong, il etait seul maitre apres Dieu.
Lecoeur sortit de sa cabine et se dirigea vers la passerelle. En chemin il s'arreta a une batterie de DCA et interrogea d'un air distrait les servants, qui se redresserent a l'arrive du commandant.
-" tout va bien quartier-maitre ?"
-" rien a signaler commandant, tout est calme" repondit le QM Lambetot." de toute facon ils ne nous verraient pas"
c'etait vrai, Le Mekong naviguait tout feux eteints de Beyrouth a Alexandrie.
-"bien, reprenez la veille"
Lecoeur reconnut que ses insomnies apportaient de la disciplinbe a bord, il ne comptait plus ses rondes nocturnes, salutaires, car desormais les hommes de veille ne dormaient plus a leurs postes.
Le commandant reprit sa marche vers la passrelle. Il reflechi et conclua que L'enseigne de vaisseau Ganvignac devait etre de quart. Il consulta sa montre. 2:32
En entrant dans la piece, le radio fut le premier a appercevoir Leocoeur.
d'une voix de stentor il lanca:
-"A vos rangs, fixe !" l'ensemble de l'equipage de quart a la passerelle se mit au garde a vous. Lecoeur leur ordonna le repos d'un vague mouvement de la main.
Le commandant s'approcha de Ganvignac, qui sondait la nuit infinie a l'aide de jumelles.
-" j'allais vous faire appeller commandant"
-"qu'y a t-il M. Ganvignac ?"
-" un navire vient vers nous, feux allumes"
-"pavillon ? "
-"aucune idee commandant"repondit le jeune lieutenant. Avant son incorporation, Ganvignac etudiait en classe preparatoire, il preparait polytechnique. L'amiraute lui reprochait son jeune Age. Enseigne de vaisseau a 19 ans, cela n'etait pas serieux disaient ils.
lecoeur etait lui meme capitaine de corvette a vingt trois ans, selon le contre Amiral Delotte, il s'agissait de foutage de gueule, et de connerie monumentale.
Une veilleur cria de l'aileron tribord.
-"il nous fait des appels en Scott commandant ! ". "Mekong, Mekong nous avons besoin d'essence et de piece de rechanges, avons recontre un sous marin italien, avons avarie de moteur"
-"les imbeciles, ils les aura suivi a tous les coups, faites doubler la veille optique et deverouillez les charges de profondeurs, les ritals peuvent debouler n'importe quand."
-"merde on fait quoi commandant ?" demanda timidement le lieutenant, qui apparemment avait du mal a se contenir.
-"on va pas les abandonner, puis si ca se trouve le rital les a pas suivi, mais restez au taquet, on ne sait jamais avec eux."decida le commandant
-"Bon je m'occupe de la manoeuvre de ravit' sur le pont"
-" demerdez vous Ganvignac, mais que ca soit fait avant l'aube, si ce n'est pas terminer tant pis, vous coupez tout et on se barre. Notre cargaison sera plus utile a Alexandrie qu'au fon de l'eau."
-"bien commandant ! "
La manoeuvre dura toute la nuit, au petit jour, l'autre navire mis le cap sur beyrouth pour des reparations plus serieuses.
Au carre des officiers vers 7 heures du matin, les officiers prirent leur petit dejeuner. le radio appela le commandant a la passerelle, Un message leur signala la disparition du navire ravitaille hier soir. Le commandant prit des mesures immediates.
-" parez les ASM et dites aux sonaristes de faire du zele, radio ?"
-" oui commandant ?"
-" gueulez sur toutes les ondes qu'il ya un sous marin dans les parages"
-"Bien commandant"
Lecoeur prit personellement le Quart du matin, la veille optique fut double et vers 11 heures, la vigie signala la presence de ce qui semblait etrte un schnorschel.
La journee allait etre longue pensa Lecoeur, et alors que le radio braillait a l'aide, Lecoeur repensa avec un grand sourire a Mathilde. Il allait pas se laisser couler par des ritals, non ce serait trop con, et puis il avait promis a Mathilde de ne pas mourrir...



Etienne Lecoeur
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Jeu 26 Avr 2012, 19:01
-"merde elle est pas passee loin" grogna le second, en allumant une cigarette.
c'etait la premiere torpille lancee par le sous marin italien repere plus tot dans la journee. La passerelle etait en ebulition, le radio braillait sur toutes les frequences, detresse comprise. Le mekong n'etait pas loin des cotes egyptiennes... Les rosbif se remueront peut etre les miches en apprenant la presence d'un sous marin rital a l'entree du canal de Suez pensa Lecoeur.
-"dites au radio de la fermer" lanca t'il au commandant en second."les rosbifs nous ont entendu, si ils daignent nous aider, c'est une autre histoire."
Le second, le lieutenant de vaisseau N'guyen beugla un ' silence' bien senti.
Lecoeur n'avait pas arrete de fumer depuis le matin, des bonnes gauloises ramene de Saigon, pas des saloperies de "winston" comme ces pingouins de la Royal navy, qui restaient en tenue de ceremonie en plein canyar.
-"il fout quoi le rital ?" demanda naivement l'enseigne de l'autre soir.
-"il calcule une nouvelle solution de tir..." dit calmement le second.
-"et on fait quoi ?"
-"on va essayer d'esquiver jusqu'a ce que les rosbif arrivent "
-"mais on..."
-" posez pas trop de question, vous vous faites du mal lieutenant"
Le commandant Lecoeur etai face a la verriere de la passerelle en fumant depuis un moment,perdu dans ses pensees.
-"une deuxieme commandant! plein Sud !" cria un veilleur depuis l'aileron.
-"on peut pas esquiver celle la commandant !!" hurla le second.
Droit comme un piquet, le capitaine de corvette Lecoeur se tourna et hurla au timonier.
-"preparez vous a virer de bord!"
-"pare a virer de bord !" repondit le timonier.
-"Bien ! avant 5"
-"avant 5 transmis !"
-"Bien ! gouvernez au 270 !" repondit sechement Lecoeur.
-" en route au... mais commandant on fonce droit dessus !" cria le timonier meduse.
-"Faites le !!"
-"mais commandant !"
-" execution!!"
le timonier refusait d'obtemperer, le second N'guyen s'approcha de lui,
-" la parole du commandant fait loi dans cette piece, dois je comprendre que vous abandonnez votre poste second maitre ?" dit il en armant son P.A.
-"en route au 270 commandant" le timonier reprit ses esprits a la vue du PA du second.
-"Bien !"reprit Lecoeur impassible.
-"impact dans 15 secondes" lanca le sonariste
tous les hommes se montrerent digne, mais trahissait une angoisse immense, le radio priait, a la machine on ignorait tout, lecoeur s'en voulut.
-"10 secondes"
l'enseigne ganvignac vomit toutes ses tripes sur la passerelle.
-"vous ma tres sainte Marie pleine de Grace..."
Lecoeur pensa a Mathilde, son rire, ses cheveux, son sourire.Elle etait la, il pouvait la toucher, le parfum de sa peau planait dans l'air.
-"5 secondes"
l'expert en bathymetrie s'etait souille son pantalon.
-"impact a la seconde"
Je t'aime Mathilde... C'est la fin, qu'ai je fait... la derniere pensee de Lecoeur.

Mais ce n'etai pas la fin. Loin de la.
un grand choc sourd resonna sur toute la structure du Mekong, la charge n'avait pas sauter.Tous les Hommes comprirent la manoeuvre de lecoeur.
-"Vive le commandant ! vive Lecoeur !"
Mathilde...


-"qu'est ce que c'est ce bordel teniente ?" tonna il commandante.
-"il a fonce sur notre torpille et l'a heurte avant qu'elle ne se soit arme"
-"maledizione! ! faites devetouiller tous les systemes de securite et de verrouillage et recommencez"
-immediatemente capitano
-"santa madonna, il manoeuvre comme un diable ce francese"
le commandant San Vitorio allait couler ce salaud de francais et executer les survivants, ou bien il perdrait son nom...

-"commandant une autre!"
-"manoeuvres evasives !!"
Les rosbifs avaient interet a se magner le train, sinon il se ferait enguirlander par Mathilde... il lui avait promis de ne pas mourrir...

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Ven 27 Avr 2012, 23:17
-"bonne nuit commandant, reposez vous, on a eu une rude journée" dit en souriant le lieutenant " et excusez pour mon manque de... enfin d'avoir vomi"
-"Ce n'est rien lieutenant, votre comportement a été exemplaire en des circonstances difficiles" répondit Lecoeur sans meme le regarder.
-"merci commandant"
-"Bien a vous le soin, bon quart et n'hésitez pas a me réveiller, d'ailleurs si je dors, ça tiendrait du miracle" répondit blasé Lecoeur.
-" Gouvernez au 266" lança le lieutenant au timonier.
-"Je prend ! au 255! rectifiez"
-"merci commandant, gouvernez au 255! "reprit aussitôt l'enseigne
-" quand on prend la manoeuvre, on dit "Je prend" " Lecoeur n'avait pas crié mais sa voix
était tellement empreinte d'autorité que Ganvignac sursauta.
-"excusez moi commandant" rétorqua tout bas Ganvigac.
-"Ne vous excusez pas et ne remerciez jamais un supérieur, c'est un de nos privilèges, ne l'oubliez jamais."
-"Oui commandant" Ganvignac était maintenant droit et ferme, sa confiance étant remonté.
Lecoeur pensa, qu'après il n'était pas bien plus agé que lui, 4 ans... et pourtant, il pensait avoir été injuste envers le lieutenant, plein de bonne volonté et au beau sourire.
ne t'en fais pas petit enseigne, tu as trébuché et tu es tombé, mais bientôt tu marcheras à grand pas, pourtant tu trébucheras et tu te relèveras encore, et puis un soir tu ne te relèvera plus, comme nous tous. une partie de Lecoeur se sentait très proche de Ganvignac qui ressemblait beaucoup à son frère, mort trop tôt en Belgique, il y'a 6 mois...
Lecoeur savait qu'il était dur avec le jeune lieutenant, mais il savait aussi que c'était pour son bien, la vie ne lui ferais pas de cadeau. Mais malgré cette sévérité de façade, Lecoeur estimait beaucoup le lieutenant. Il avait rejoint les FNFL alors qu'il aurait très bien pu rester en France, a mené une vie facile. Fils d'une bonne famille, il étudiait en classe préparatoire a
Louis Le Grand, et pouvait étudier dans les écoles les plus prestigieuses. Mais, l'appel du devoir avait été plus fort que le reste, les histoires racontaient que Ganvignac avait regagné l'Angleterre avec une barque, sans la moindre notion de sciences nautiques. A son air de freluquet de beau quartier on aurait pu en douter, mais Lecoeur savait que ce garçon était fait de l'étoffe dont sont taillé les héros.
-"allez bonne nuit lieutenant"
Lecoeur descendit les escaliers et longea les coursives vides et sombres du Mekong jusqu'à sa cabine. Une fois la bas il s'affala sur son lit de camps.Faudrait peut être que je j'écrive a Mathilde.
Un beau cadre cernait la photo d'une jeune fille aux cheveux bruns, légèrement ébouriffés qui soulignaient ce coté joueur, une belle bouche perpétuellement fendu d'un sourire malicieux.et de yeux qui... ses yeux...
Il aurait vendu son âme au diable pour pouvoir la revoir en chair seulement une seconde...`
Il sortit finalement un stylo et du papier d'un tiroir de son bureau, et s'appliqua q tracer de belles lettres.
"Ma chérie, j'ai failli coucher avec les poisson 4 fois aujourd'hui"... non ce n'était
pas convenable.
-Ca allait prendre du temps, raconter ce genre de choses à une jeune fillen'était pas bien aisé
Giancarlo Della Vera
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Ven 27 Avr 2012, 23:20
A titre perso, superbe RP.
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Sam 28 Avr 2012, 00:09
merci, ça fait plaisir de voir que ça plait =)
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Sam 28 Avr 2012, 11:46
oui superbe rp
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Lun 30 Avr 2012, 13:57
C'était a croire que cela n'en finirait jamais.
La température moyenne a bord du "Mekong ces jours ci ci avoisinait les cinquantes degré sur les coursives extérieures et à la passerelle. le soleil de plomb de la péninsule arabique était sans pitié, se réverbérant sur la tôle et les plaques métalliques du Mekong.Pas un foutu ventilo à bord, on crevait de chaud aussi bien au carré des officiers que dans les cabines en passant par l'infirmerie.quant aux machines, Les machines... Lecoeur était heureux d'avoir choisi la voie des officiers de pont. pauvres crabes, ils doivent avoir bien chaud la dessous pensa t-il.
Il n'y avait pas eu la moindre brise de vent depuis des jours, à plusieurs reprise, Lecoeur avait fait changer le cap, faisant décrire au navire des cercles sur place, dans l'espoir de rafraîchir un peu l'équipage, que la rencontre avec le sous marin Italien avait tendu.
Cela faisait maintenant 4 jours que les fairey swordfish de l'amirauté l'avaient envoyé par le fond.
L'ennui et la routine étaient devenus les seuls ennemis sur cette mer, parfaitement calme, lisse comme un miroir.
"il faut absolument trouver quelquechose sans quoi l'équipage allait se laisser aller" réfléchit Lecoeur.
Le seul moment agréable de la journée était en fait la soirée. Les officiers se retrouvaient au carré, et au fur et à mesure que les verres se vidaient, les langues, elles se déliaient...
Ainsi en trois jours, Lecoeur en appris plus sur ses subalternes qu'avec tous leurs rapport.
Il y avait tout d'abord le second. Le lieutenant de vaisseau N'guyen, originaire d'une famille de mandarins du Tonkin. Celui ci avait été éduqué à la française, il le parlait mieux que quiconque à bord.Il avait ensuite été envoyé en France, seul élève de "Navale" à être indochinois, il marqua son passage la bas par un quotient tactique hors du commun et son amour profond de la France , ainsi que le respect à la lettre des règlements disciplinaires. Il punissait les incartades de ses subordonnés par des blames écrits faisant plusieurs pages de longs.Il était certes très autoritaire et porté sur le protocole, il savait néanmoins comment se détendre, Comme Lecoeur , N'guyen partageait le gout de l'opium, et bien souvent, on les surprenait allongés sur deux matelas, en train de tirer sur le bambou d'une pipe à opium.
Lecoeur était bien heureux de l'avoir à son bord, c'était un excellent officier, doublé d'un bon ami. N'guyen était le doyen des officiers, il avait 27 ans.

Si l'opium était le péché du commandant et du second, celui de l'enseigne de Vaisseau de seconde classe Cedric Perrot était l'alcool. Le cognac plus précisément. Il était donc celui qui parlait le plus lors des soirées au carré. Au fil des verres, Lecoeur apprit qu'avant la guerre, Cedric était en 1ére année d'ingénieur à Strasbourg et qu'il était fiancé à sa voisine de palier, une jolie rousse. Cedric était promis à une vie heureuse, mais comme le sait bien Lecoeur, la vie n'est pas aimable. Sa fiancée le quitta pour une sorte de truand marseillais et disparut de la circulation.C'est au bout d'un an de recherche que cedri retrouva la trace de sa bien aimée, apparemment elle se prostituait à Marseille au quartier de l'Opéra. Cedric acheta un Opinel pour régler le compte de la brute qui lui avait pris Jeanne. mais avant qu'il ai pu sortir son surin, Cedric gisait la mâchoire fracassé dans un caniveau. C'étai dans ce triste état que Cedric Perrot se présenta le lendemain au centre de recrutement de la marine à Toulon. C'était une histoire triste, Cedric noyait sa tristesse dans des océans de cognac, il n'était jamais sobre, du moins on ne faisait plus la différence, mais il travaillait bien et restait un mécanicien hors pair. A quai, il se retrouvait souvent mêlé a des bagarres d'ivrognes qui se finissaient au poste de Police, Cedric qui était si tendre et sentimental se transformait en tourbillon destructeur lors des altercations de buveur. Quand lecoeur avait vent d'une rixe dans un bar ou Cedri était impliqué, il ne restait plus qu'a envoyé un officier et une dizaine de matelot pour le maitriser et le ramener à bord. Il ne punissait plus Cedric, il lui avait juste demandé de ne pas porter d'uniforme quand il allait se saouler a Quai.
Lecoeur se faisait toujours du soucis quand il entendait l'histoire de Cedric, (presque tous les soirs car Cedric la sortait invariablement au bout du 4éme Cognac. Et si Mathilde vivait avec un autre homme ? Si elle le trompait et que la maigre solde qu'envoyait Lecoeur a sa bien aimée servait à entretenir un autre homme ? la solitude et l'ennui était des ennemis bien pires que les loups gris.
A part l'enseigne de vaisseau Ganvignac, le dernier des officiers qui formaient l'état major du Mekong était un jeunot, il avait le meme âge que Ganviganc, c'est à dire dix neuf ans et était de très bons amis du à cela.
L'enseigne de vaisseau Audebert était l'officier chargé de l'intendance et de la cargaison, c'était un jeune officier de marine très comme il faut, il venait de la marine marchande, tout comme Lecoeur. Lecoeur se montrait aussi intraitable envers Audebert qu'envers Ganvignac. Audebert avait été traumatisé a vie un soir par le second. Cela c'était passé de cette manière.
Voulant tester l'eeficacité du service de garde du navire quand il était a quai a Beyrouth, et feintant une sortie nocturne avec N'guyen, le commandant Lecoeur avait chargé le second de pénétrer a bord de Mekong et de revenir avec un objet auquel Audebert tenait particulièrement, la photographie familiale de ce dernier. c'étai justement Audebert qui était l'officier de garde du Mekong avec cinq autres matelots pour monter la garde du navire. Le second avait réussi a dérober la photo au nez et a la barbe des sentinelles qui le croyait a la capitainerie avec le commandant.
Le lendemain Audebert fit un rapport de vol au commandant et Lecoeur sourit en lui donnant sa chère photographie mais Audebert fut contraint d'encaisser une engueulade sévère de la part du second qui comparait son service de garde à un passoire.
lecoeur ne parlait que très peu au carré, préférant de loin siroter on cognac tout en pensant a Mathilde ou a une nouvelle manière de traumatiser les deux jeunots. "Un officier de marine doit savoir tout faire et tout bien" leu répétait t-il à longueur de journée, approuvé par le second.
Près de 2h00 du matin.
LE navire avait jeté l'ancre, pour reposer un peu l'équipage.
-"bon messieurs, je vais essayé de dormir, bon quart Ganvignac, venez , me chercher si il y a quelquechose d'anormal"
-"Bien commandant comptez sur moi, et bonne nuit"
-"vous etes hilarant lieutenant"
Lecoeur regagna sa couchette sans incident notable. Ayant plus bu que d'habitude il tomba d'un sommeil lourd, réparateur qu'il n'avait pas connu depuis des mois.
Il fit un rêve de Mathilde, comme toujours lorsqu'il dormait.
...
ce n'était pas un réveil agréable, loin de là.
-"commandant !!" hurlait ganvignac de derrière la porte de la cabine, en tambourinant comme un forcené.
-"quoi ?!" répondit d'une voix mauvaise Lecoeur
-"Venez vite voir commandant !! nom de dieu dépêchez vous !!" braillait l'enseigne.
Bon dieu qu'est ce que c'est encore, pensa Lecoeur.
Lecoeur emergea de la cabine, en courant s'attendant au pire et courut a la passerelle avec l'enseigne.
l'etat major était assemblé au grand complet sur la passerelle. Et Lecoeur comprit enfin avec soulagement ce qu'il se passait. A a peine 1km d'immenses navires de guerre arborant la croix de Lorraine étaient arrêtés. Il se sentit immensément fier, fier d'être Francais, fier de son équipage, fier d'avoi choisi le bon camps.
Audebert entonna la marseillaise, bientôt suivi par tous les membres de l'équipages qui chassèrent a tue tete sur les ondes, reprit par marins des cuirassées et croiseurs, leurs pont était couvert d'uniformes blancs et la marseillaise remplissait l'air chaud et sec.
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Mer 02 Mai 2012, 19:55
Lecoeur ne dormait pas. il était allongé sur son lit a lire "Le Grand Meaulnes", il se sentait touché par ce livre, avoir trouvé le paradis terrestre et ne plus pouvoir y retourner malgré tout ses efforts, et pourtant on sait qu'il existe. Ce paradis était sa petite maison a Hanoi, sa fiancée, de l'opium de That-Khe et ses amis. Il paraissait si lointain, Et bien que ce fut le choix de Lecoeur de partir se battre contre les boches, ce dont il était fier et qu'il considérait comme une mission sacré, il ne pouvait pas s'empêcher de penser a sa bien aimée et à la vie qu'il avait abandonné en indochine.
3:49, ca allait être de l'heure, du petit entrainement surprise qu'il avait mis au point avec les Second, Il riait déjà de la tête que feraient les Ganvignac et Audebert.
Il sortir de sa cabine et alla trouver N'guyen, ce faisant il s'alluma une cigarette, le gout si particulier du Tabac d'Indochine, cultivé près de la haute région, lui emplit la bouche et les poumons... il se sentait ailleurs.
La nuit n'était pas plus fraiche que le jour, il faisait 43° a en croire le thermomètre.
Il arriva devant la cabine de N'guyen au moment ou celui ci s'apprêtait à sortir.
-"alors commandant on y va ?" demanda le second avec un sourire malicieux
-"Oui allons y, allez y molli tout de même, on a encore besoin d'eux"
Ils arrivèrent à la passerelle et N'guyen ria de bon coeur, ce qui était bien rare.4:00 c'était l'heure.
Le premier maitre Jaquelin fit Hurler les sirènes d'alerte aériennes, sous marine, enfin tout ce qui pouvait gueulait. par le système de comm. intérieur Lecoeur gueula
-"Au postes de combats !!!! Alerte !! Alerte !!"
Les marins qui n'étaient pas de quart rejoignirent leurs postes en pyjama, il nota un quartier maitre entièrement nu. Les hommes étaient ahuris par un réveil a 4:00 du matin.
Les enseignes Ganvignac et Audebert se présentèrent au garde a vous devant Lecoeur, l'un était en pyjama rayé et l'autres en caleçon et en chemise.
"Ganvignac !! il y a un incendie général dans la salle des machines, et une attaque aérienne rouge 80 , vous faites quoi ?" hurla lecteur A l'enseigne terrorisé qui se tenait au garde a vous, tous les canons antiaériens et de 100 tiraient dans le noir pour ajouter a la réalité de la simulation.
-"eh bien je dépêche une équipe éteindre le feu et je met en branle la DCA commandant !"
-"Vous êtes toujours La ?" allez aux batteries DCA mau-len"
Il se jeta ensuite sur Audebert aui n'avait pas bougé d'un centimètre.
-"Lieutenant , un transport de troupes a été torpillé a 5 miles de nous, que faites vous ?" aboya Le commandant.
-"eh bien je ..." tenta timidement le lieutenant.
-"Il y a 2000 homms en train de se noyer ? vous m'entendez lieutenant ? 2000 Hommes qui mourront par votre faute si vous ne vous décidez pas !!"
-Mon dieu faut les aider commandant !!
-je ne suis pas la, démerdez vous !!!
"ah euh eh bien Machine avant 5 !" hurla le lieutenant en caleçon.
-"Le transmetteur d'ordre a la machine ne répond plus !! vous faites quoi ?"
-"j'y vais " lanca Audebert dans un éclair de génie.
-"Et si le feu n'a pas été éteint vous faites quoi ? vous grillez comme une saucisse, et un officier grillé ça ne sert plus à rien "
Audebert était absolument terrorisé, il n'osait plus rien dire, il tremblait de tous ses membres et du se retenir pour ne pas se pisser dessus.
Ganvignac revint sur la passerelle.
-"avions ennemis repoussé commandant !" il jouait le jeu de l'exercice nota Lecoeur.
-"AAAAAAAAAHHHHH !!!!!!" gueula le second N'guyen
les deux enseigne hurlèrent de pure terreur.
-" Le second est blessé que faites vous ganvignac ??" Lecoeur hurlait comme un dément.
-" euh, premier maitre, amenez cette homme à l'infirmerie !!"
-"impossible lieutenant, le premier maitre est mort"
-" eh bien quartier maitre, amenez le second à l'infirmerie"Pendant ce temps N'guyen continuait à hurlait comme si on lui avait arraché les jambes.
-"non plus, le quartier maitre lui aussi est mort ! dépêchez il souffre, il va mourir, c'est cela que vous voulez lieutenant ? la mort du second ? vous pensez que ça fera du bien à votre avancement ? "
Ganvignac prit alors N'guyen sur le dos et le porta à l'infirmerie, ou d'autres marins simulaient des blessés.
-"exercice terminé, allez vois vos supérieurs directs pour bilan" beugla Lecoeur.
tout se tut d'un coup.
Lecoeur était seul avec les deux enseignes, tétanisés et le second sur la passerelle.
-"bien joué vous deux, je m'attendais a pire, leur dit il avec un grand sourire"
-"Oui commandant "
-" allez vous changes, tenue numéro 1, vous n'êtes pas au cirque.
7:00, les deux enseignes sont en en uniforme le plus formel.
-"Voila, là vous commencez a ressembler à des officiers de marine" ria Lecoeur
-je lui en foutrais moi de l'officier de marine"grogna tout bas Audebert.
-"ta gueule yves" chuchota Ganvignac au garde a vous a coté de lui
-"vous avez dit quelquechose monsieur Audebert ?"
Audebert bomba le torse et cria a tue tête
-'j'ai dit que j'étais fier d'être un officier de Marine commandant !"
-"J'aime mieux cela, allez dormir, vous l'avez bien mérité, c'était très bien. Je ferais un beau rapport à l'amirauté".
Les deux gaillards sourirent jusqu'aux oreilles.
-"vous pouvez disposer"
Lecoeur se dirigea vers le mess ou il prit son petit déjeuner.
Alors qu'il mâchait sa tartine beurrée et buvait son café, il pensait déjà à ce qu'il pourrait leur faire subir au prochain exercice.
C'étaient de braves garçons pensa t-il, il en ferait de bons officier, ils en avaient lep potentiel.

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La veille de nuit Empty Re: La veille de nuit

Dim 13 Mai 2012, 09:40
"Vous vouliez me voir commandant ?" demandant l'amiral en charge du port de Djibouti.
"Oui Amiral, je souhaite faire un rapport et faire mener une enquête sur..."
"Cela fait 2 jours que vous mettez sens dessus dessous les bureaux de l'amirauté, soyez clair et ne me faites pas perdre mon temps command Lecoeur" lança sèchement l'Amiral, qui commençait à penser à son déjeuner.
"Et bien voila commandant, je voudrais faire un rapport envers les commandant des navires de la F.A.N.A, pour non réponse a plusieurs appels de détresses, pour lâcheté et pour n'être qu'en fin de compte seulement concerné par la propreté de leur uniformes, des cocktails a l'amirauté et de la peinture de leur battent" Lecoeur hurlait presque il était arc bouté sur le bureau de l'amiral, qui semblait gêné.
"Bien dites moi ce qu'il s'est passé commandant".
Lecoeur raconta tout, le départ de Djibouti pour mogadiscio avec la FNEO au complet, et le contact visuel avec le U-Boot un matin, les messages de détresses lancés sur tous les canaux, la non réponse des commandants de bâtiments de royal navy et de la FANA dans le secteur, qui étaient pourtant puissant, des escorteurs , des croiseurs, des cuirassés. Et finalement la fin tragique de son Cargo bien aimé le Mekong, Les hommes de son équipage mort tragiquement car personne était la pour les récupérés.
Il en voulait à tous ces pétreux de commandant dans leur beaux costumes blancs bien propres qui sur leurs croiseurs bien ventilé avaient peur d'abimer le joli jouet, surtout pour aller sauver un navire venant des colonies, ils ne se déplaceraient pas pour cela tout de meme.
Lecoeur avait terminé son histoire, et l'amiral était très gêné.
"oui eh bien, vous comprenez, on ne peut pas faire un rapport pour lâcheté à ces commandants, ils ont des relation, enfin bref cela ne mènerait a rien"
"Alors expliquez moi pourquoi on refile les bons navires à ces abrutis qui n'osent pas aller porter secours à un camarade dont l'équipage entier se noie parce qu'ils ont peur d'abimer la peinture de leur croiseur ? c'est ça ?"
"Allons Leceour, calmez vous"
"Non je me calmerais pas, on refile a des poltrons les navires qui tiennent la route sous prétexte qu'ils ont des relation et à nous autres pauvres cons des colonies on nous refile des rafiots qui tiennent que par la peinture pour aller dans des coins impossible !!"
"Oui je comprend bien votre colère et je..."
"Non vous ne comprenez pas, la perte de mon navire et de son équipage, dieu ait leurs âmes, est une chose cependant devoir servir aux cotés de gens qui se foutent bien de ce qui peut nous arriver en est une autre, Des la ches je vous dis, on a perdu l'est méditerranéen aux boches parce qu'il ne fallait pas abimer les jolis jouets de la marine nationale, et maintenant toute l'escadre est en mer rouge et dans l'océan indien et on peut gueuler sur toutes les ondes qu'on est en train de crever et personne ne se bougeras le cul pour nous sauver !"
Lecoeur se retourna et vu que la salle d'attente , une très grosse partie des officiers de l'amirauté regardaient médusé le discours que venait de tenir un simple capitaine de corvette a un amiral. Lecoeur se calme.
"Excusez moi amiral, c'est l'émotion, je ne me suis pas remis de la mort des mes hommes, je fais des cauchemars toutes les nuits."
"bon Lecoeur, vous souhaitez continuer le combat ?"
-" Oui amiral,"
"bien vous allez prendre du repos a djibouti en attendant que l'on arme un nouveau navire pour que vous puissiez continuer a aider la France, en ce qui concerne les pachas de la F.A.N.A. j'irai leur parler, courage commandant, les temps sont rudes, et les épreuves nombreuses, mais j'ai confiance en vous, ne vous laissez pas abattre, vengez vos hommes"
"Vous pouvez compter la dessus amiral..."
Lecoeur salua et prit congé, retournant chez Eyasou qui avait eu vent de sa mésaventure et qui l'avait hébergé avec ses survivants.
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Dim 13 Mai 2012, 12:03
Il y a quelques mois dans une caserne quelconque située sur les hauteurs de Singapour.

- Capitaine, nous avons intercepté un message codé des alliés!
- Bien, faites venir le planton qu'il amène cela immédiatement au service des chiffres...

Quelques instants plus tard...

- Capitaine, voici le message déchiffré. Une veine que nos services de renseignements aient brisés les codes alliés depuis belle lurette!

Le capitaine lut rapidement les quelques feuillets que lui tendaient le sergent des chiffres et un sourire se dessina sur son visage habituellement impassible.

- Prévenez le commandement suprême que nous avons du nouveau. Une petite flotte alliée a décidé de se balader à l'est de l'Afrique... Il faudrait que nous puissions lui faire bon accueil!

Vendredi 11 mars, détachement du commandement suprême japonais, quartier général des forces navales de Singapour...


Une activité fébrile régnait dans la grande salle des cartes du quartier général de la marine. Seul les bruits légers de pas et le ronronnement des ventilateurs ne troublait le silence de cette pièce. Des officiers d'état major le visage grave se penchaient devant la table carte et fixaient désespérément l'est de l'Afrique. Pas un petit fanion montrant la présence d'une quelconque unité japonaise dans le secteur... Tous se demandaient comment intercepter cette petite formation ennemie qui, même si elle n'était pas bien puissante, était un affront envers le royaume du soleil levant. Des français osaient se lever contre le Japon! Ces même français qui s'étaient enfuis d'Indochine et qui se terraient dans la jungle en menant des actions de commando contre nos forces d'occupation. Ce n'était pas une question de force, mais une question d'honneur...

Pourtant, malgré l'enjeux, aucun de ces brillants officiers ne trouvait de solution à ce problème. On leur avait bien signalé quelques sous marins allemands rodant dans cette région, mais ils devaient pour leur honneur opposer également des forces japonaises... C'est alors qu'un officier d'état major rentra dans la salle et se rapprocha de la carte. sans mot dire, il ajouta à la stupéfaction générale quelques fanions à la sortie du Golfe d'Aden.

- Mais comment cela est il possible? Comment des unités de la marine peuvent elles se trouver dans notre secteur d'opération sans que nous ne soyons au courant???

L'officier répondit alors :

- Messieurs, il s'agit d'un petit groupe de sous marin menant des actions très loin de nos bases. Ces sous marins sont contrôlés directement par le grand état major de l'Empereur et si leur existence n'est pas secrète, elle reste très discrète. Ces unités sont spécialement entrainées pour se battre loin de tout, elle sont formées sur le modèle occidental des corsaires. toujours là où on ne les attend pas, pour profiter au maximum de l'effet de surprise... On les appelle la "flotte des sous-marins corsaires". Des ordres leurs ont été donné afin qu'ils interceptent ces navires... Il ne nous reste plus qu'à attendre de leurs nouvelles...
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Dim 13 Mai 2012, 12:54
Au large du Golfe d'Aden, par une matinée ensoleillée.

L'eau clapotait doucement contre le grand sous marin gris qui avançait en vitesse lente sur une mer d'huile. Une très légère brise soufflait du nord, ne parvenant pas à rafraichir l'atmosphère qu'un soleil de plomb rendait écrasante en ce début du mois de mai. Les veilleurs étaient pourtant attentifs au moindres détails, scrutant l'horizon à l'aide de leurs jumelles sans se lasser. Chacun voulait être le premier à découvrir ce petit convoi qui leur était signalé et qui devrait selon les prévisions du commandement suprême se trouver dans les parages.

- Alerte, fumée au 310, plusieurs colonnes sont visibles.

- Aux postes de combat, Plongez, la barre à 140, vitesse lente, sortez le périscope.

L'équipage bien entrainé se rue aux postes de combats tandis que la lumière devient rouge sang dans tout le bâtiment.

- Diesels coupés, l'électrique prend le relais

L'attente interminable commence alors pour l'équipage, chacun cherchant à traduire les quelques expressions que laisse transpirer le capitaine.

- Central au poste de tir : ouvrez les tubes de 1 à 4.
- Gisement 132, vitesse estimée de la cible 12 nœuds. réglez les torpilles sur rapide. Tube 1 et 2 : feu
- Gisement 156, vitesse estimée de la cible 14 nœuds. réglez les torpilles sur rapide. Tube 3 et 4 : feu
- Rentrez le périscope

Et impassible, le capitaine consulte la trotteuse de son chronomètre qui avance doucement sur le cadran... Chaque seconde qui passe semble augmenter la tension qui règne dans le sous- marin tout entier. Cependant l'équipage n'y laisse rien paraitre. Maintenant, tous attendent la réaction du radio qui, les oreilles collées sur son casque, suit la trajectoire des cibles et des torpilles. Soudain, une explosion retentit, perceptible par tous bien qu'elle soit atténuée par la distance les séparant de la cible. Deux autres lui succèdent et quelque temps s'écoulent avant que le radio ne prenne la parole :

- Trois torpilles au but capitaine, une torpille n'a pas fait explosion. Nombreux craquements de coques provenant d'un navire en train de couler...

Le capitaine fit alors remonter le périscope et, jetant un rapide coup d’œil sur l'horizon pour parer à toute éventualité, se focalisa sur les deux navires pris pour cible. L'un d'eux avait complètement disparu de la surface de l 'eau et avait laissé en coulant de nombreux débris et une large plaque de mazout. Le petit aviso qui l'escortait n'était plus qu'un immense brasier...

- Transmettez au commandement suprême : "Convoi stoppé, mission accomplie en partie. vive l'Empereur!"

Etienne Lecoeur
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Dim 13 Mai 2012, 18:11
Cela revenait en cauchemars, toujours le meme depuis 3 nuits Chaque secondes s'étant écoulé lors du naufrage était dans sa mémoire et le hanterait jusqu'à la fin de ses jours.
Lecoeur se réveilla en sueur dans les draps de soie de la maison de Eyasou. Il haletait et transpirait à grosses gouttes. Se le vant du lit il se dirigea vers le balcon et prit des cigarettes au passage. La nuit était fraiche en comparaison du soleil de plo,b qui régnait en maitre le jour. Accoudé au balcon Lecoeur se rappelait... c'avait été si rapide...

Le quart de minuit était bientôt terminé, Lecoeur attendait patiemment l'enseigne de vaisseau Ganvignac à la passerelle. Les nuits avaient été calmes, et même si l'amirauté avait signalé la présence de sous marins dans les parages Lecoeur comptait sur les puissants navires de la FANA pour les envoyer par le fond.
Ganvignac arrivait à la passerelle, ses chaussures résonnait sur la coursive.
"Bonsoir commandant"
'bonsoir lieutenant, météo temps claire, mer calme, en route au 310 et puis vous regarderez vous meme les reste vous etes grand après tout" dit le commandant Lecoeur en lui donnant une tape amicale sr l'épaule.
"Bien commandant, Je prend ! "avait crié le lieutenant à l'attention de la passerelle.
"le lieutenant prend le Quart " cette phrase fut répété trois fois par les veilleurs passant le message jusqu'au bout du navire.
"je serai dans ma cabine, faites moi chercher en cas de pépins"
le quart se déroula sans encombre pendant 2 heures encore et ce fut à ce moment la qu'un des veilleurs Hurla comme si il avait vu le diable en personne.
"Sous marin au 277 !! sous marin !!"
"Merde , allez chercher le commandant, dépêchez vous ! Postes de combat ! postes de combat !" Le lieutenant faisait ce que la procédure demandait, le temps que le commandant arrive et prennent les choses en mains.
Le seconde arriva après les commandant.
"Merde, merde, merde" grognait Lecoeur.
"radio, éméttez sur toutes les ondes qu'il y'a un U-Boot sur nous et qu'il va nous couler fissa si on nous aide pas dans la demi heure qui suit"
"Ici MEkong, Ici Mekong, U-boot nous prends pour cible, avons besoin de soutien ASM immédiat je répète, avons besoin de soutien ASM immédiat, coordonnés 12°30 N ; 44°45 E" le radio parlait aussi calmement que possible.
"Torpille Plein Sud commandant" cria un veilleur depuis l'aileron.
"Avant cinq !" cria Lecoeur
Le sillage mortel de la torpille passa a quelques mètres de la poupe du Mekong.
"Commandant, c'est l "indochine du CF Calvez ! "
"passez le moi, allo clavez ? bon dieu y'a des soumar !"
Le clavez n'écoutait pas, il hurlait,
"putain on en a 3 au cul on en a 3 merde y foutent quoi a la FANA bordel de M..."
"Calvez ?? Calvez ? putain réponds !! merde, merde, merde "
A environ 20 kilomètres du mékon Une immense boule de feu éclaira la nuit. "L'indochine" du capitaine de frégate Le Calvez n'était plus.
"Guillaume !!!"
"Commandant le capitaine de vaisseau en charge des opé sur Djibouti, il veut rien faire"
" Quoi ? passez le moi"
Pendant que Lecoeur gueulait a la radio, Le second N'guyen dirigeait les manoeuvres évasives, c'était la 4émé évitée, mais leur chance n'allait pas durer, les soumar aui ont coulé Calvez rappliquaient.
" Commandant, faut envoyer de l'aide !! des fairey swordfish, dites aux Gros culs de la FANA de se bouger merde !"
"négatif, ont vous enverra du renfort à l'aube tachez de tenir"
"Mais t'es bouché ou quoi, c'est maintenant qu'il f...
Le Mekong geigna, les pâques d'acier se fendaient. Une torpille avait touché l'arrière. La salle des machines devait être submergé.
Les lumières rouges d'urgences s'allumèrent,
Le bateau tanguait dangereusement.
Toute la passerelle fut jeté au sol, "Debout ! debout!" Gueulait le second
Une déflagration arriva de la salle des machine, emportant l moitié arrière du navire.
"Abandonnez le Navire "gueula Le commandant à contre coeur, c'était lache, son MEkong adoré, mais il DEVAIT sauver ses hommes, c'était sa responsabilité.
Les officiers subordonnés dirigeaient la manoeuvre de mises à l'eau des embarcation, le second comptait les hommes.
"21 homem commandant !"
a peine la moitié...
Les hommes sur le pont avaient de l'eau jusqu'au chevilles, les gilets de sauvetages enfilé on commençait a grimper dans les canots.
Un deuxième choc, plus proche, des hommes tombèrent à la mer et s'engluèrent dans l'immense tache d'huile autour du navire.
Lecoeur attendait que le dernier homme ait quitté le navire pour y aller lui ensuite.
le choc le projeta en bas de la passerelle, il s'accrocha à ce qu'il put, en l'occurrence une bouée de signalisation du navire. Une barre de fer lui tomba sur le bras, le coinçant.
L'épave l'entrainait vers le fond, il descendait avec. La pression hurlait à ses oreilles, sa tete coincé comme dans un étau, la douleur était insoutenable.
Il voyait différentes images de sa vie. Il éait gosse, ses années d'élève officier de la marine marchande, le premier baiser avec mathilde, sa maison en indochine.
C'est idiot pensa t-il, oui c'est idiot. La barre bougea libérant son bras, mais Lecoeur avait déjà perdu connaissance.
C'est sa Mae-west qui le sauva en le ramenant a la surface avec la vitesse d'un boulet de canton. De la Une des deux chaloupes qui avaient été mises à l'eau le récupéra.
On comptait 19 survivants officiers compris.
Lecoeur evint à lui. Il vit l'enseigne Ganvignac et dans la barque d'a coté le chef mécanicien Cedric Perrot.
"mon dieu commandant vous êtes vivants"
"si peu lieutenant, si peu"souffla t-il
"lieutenant, ou sont Audebert et N'guyen ?"
Ganvignac ne répondit pas, les larmes qui lui échappèrent le firent à sa place
"fumiers de jaunes ! " arriva enfin a articulé ganvignac, "ils ont buté yves"
"Ils font qu leur boulot, Les vrais salauds sont ceux qui ne sont pas venus nous aider, ils savaient au'il y avait des sous mar, on sert juste d'appât pour eux."
Lecoeur essaya d'articuler une phrase, mais il reperdit conscience.
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Dim 13 Mai 2012, 18:46
Les hommes étaient à peine monté dans leurs canots que l'eau frémit autour d'eux... Un kiosque de sous marin fendit l'eau puis ce fut la coque qui apparut juste à coté d'eux. Le sous-marin ressemblait à un énorme cigare à côté de leur minuscule canot de sauvetage. Une sonnerie retentit à l'intérieur du grand sous marin et des hommes jaillirent sur le pont mettant en joue les canots de sauvetage... D'autres sortirent par le haut du kiosque. Le premier était assez grand pour un asiatique, plutôt mince et à son uniforme impeccable, ils purent reconnaitre le capitaine.

Les japonais purent sentirent le sentiment de crainte provenant des hommes épuisés qui se tenaient dans les canots. Cependant, la mitrailleuse de pont ne hurla pas, ce n'était qu'une simple mesure de précaution... Le capitaine prit un porte voix et prit la parole :

- Messieurs, vous vous êtes vaillamment battus même si vous n'aviez pas beaucoup de chances de vous en tirer. Nous vous signalons que nous avons aperçu trois hommes se tenant à une épave non loin d'ici... Nous ne sommes pas en mesure de les repêcher car nous ne pouvons manœuvrer aussi facilement qu'avec vos canots. Messieurs, c'est la guerre et nous sommes en territoire ennemi loin de nos bases, je ne peux donc pas vous repêcher à mon bord. Mais si vous voulez quelques vivres ou des médicaments avant de partir, nous pouvons vous aider. Nous serons obligés par contre de replonger à l'aube...
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Dim 13 Mai 2012, 18:55
HRP

Merci a Hans Von Clarck d'enrichir ce récit qui est bien véridique,
Toutes vos critiques concernant la trame, les personnages, leurs caractères , sinon sur des détails sont bienvenus

fin HRP
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Dim 13 Mai 2012, 18:58
HRP : attention, même si j'apparais sous le nom HVC, c'est le capitaine Ten Kara Hi, sons alter ego du Pacifique qui intervient ici /HRP
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Dim 13 Mai 2012, 19:46
Le RP est très réussi félicitation à vous deux pour ces écris.

Mais je compatis avec vous capitaine Lecoeur que l'individualisme d'une flottille entière ne puisse pas se mettre de coté pour la défense d'un navire battant le même pavillon.

Les forces navale françaises ont quand même une bonne réputation, c'est dommage de voir un certain snobisme dans ses rangs (cela doit aussi existé dans les autres camps mais pas d'une telle façon).
J'essaie toujours d'aider les capitaines dans le besoins, c'est pour sa que je n'aime pas les situations comme celle que vous avez vécue.
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Dim 27 Mai 2012, 08:31
les uniformes avaient disparu. En meme temps le premier officier général devait être à plus de 1000 nautiques. Et la chaleur y était pour beaucoup aussi. Cela faisait trois jours qu'il avaient jeté l'ancre. Trois jours ou le soleil les agressait. Un des thermomètre de la passerelle avait pété. Litéralement.
Au début Lecoeur avait demandé aux officiers mariniers de renforcer la discipline mais maintenant, meme les officiers de son état major avaient quasiment abandonné leur uniformes. La seule marque qui les distinguait encore d'une bande de pirates étaient leurs casquette et leurs Bachis.
Le nouvel équipage était cette au moins aussi compétent que le précédent mais il manquait quelque chose. Lecoeur connaissait personnellement ses anciens matelots par leur prénom et
Ils lui manquaient. Après le Naufrage, l'amirauté lui envoya deux nouveaux officier.
Son ancien second, N'guyen était celui qui lui manquait le plus. Il avait personnellement rédigé en Vietnamien la lettre à sa famille, ceux ci lui en avaient été très reconnaissant.
Le nouveau second était un lieutenant de vaisseau entre deux ages, qui maitrisait parfaitement son métier mais qui n'était pas ce qui avait de plus bavard.
"oui commandant, non commandant, bien commandant, à vos ordre commandant"...
Bref un marin.
Ganvignac et Cedric perrot avaient tous les deux survécu.
La mort d'Audebert avait profondément marqué l'enseigne. Il était plus distant, plus froid, il ne riait quasiment plus.
"la guerre vous transforme un homme" pensa Lecoeur.
Ganvignac n'était plus un enfant, la mort de son camarade l'avait endurci et muri. Il était devenu un Homme. Et Lecoeur bien que fier de son lieutenant, regrettait un peu ce coté naïf et la joie de Ganvignac.
Perrot lui n'avait pas changé. Il buvait toujours autant. D'ailleurs après leur arrivé à Djibouti, il s'était mit en tête avec quelques matelots survivants de trouver le Bar ou buvait les officiers supérieurs de la FANA.
Cela s'était terminé de manière particulièrement violent. Un lieutenant de vaisseau de la FANA particulièrement condescendant avait eu le crâne fracassé par la bouteille de Perrot.
La gendarmerie les avaient ramené à bord du Vinh Long ou le lieutenant de gendarmerie avait personnellement demandé a Lecoeur de sévir.
Lecoeur se contenta de dire que le gendarme était à son bord et qu'il n'avait aucun ordre à recevoir d'un étranger, qui plus est un lieutenant de gendarmerie.
Les bagareurs s'attendaient à se faire casser la gueule par Lecoeur et le Bidel. Mais Lecoeur le ur sourit.
"j'espère que vous les avez bien arrangés"
Un murmure étonné lui répondit, oui commandant, enfin vous savez ont était énervé et on avait un peu bu...
"c'est bon, vous pouvez disposer"

On demanda à le voir dans sa cabine. Un matelot, un premier maitre et Ganvignac.
-"qu'ya t-il ?" tonna Lecoeur
-"Commandant, nous voudrions parler pour l'ensemble de l'équipage" demanda gêné l'enseigne.
-" C'est quoi ? une mutinerie ? si c'est le cas je vais contacter le CF Cras qu'il nous coule séance tenante."
-"non ce n'est pas tout à fait cela commandant"
-"eh bien dites moi bon dieu"
-"voila, les hommes ont chaud commandant"
-"moi aussi j'ai chaud "
-" il ne reste plus grand chose à boire et ils soif"
-" moi aussi je ne bois que deux verres d'eau par jour"
Les délégués ne savaient plus vraiment quoi dire et commencèrent à regretter leur intervention.
-" ils voudraient qu'on aille quelque part ou il fait moins chaud, parce que on pourrait faire cuire un oeuf sur la passerelle"
Lecoeur explosa.
" Ah mais merde à la fin vous êtes des hommes non ? moi aussi j'ai soif, moi aussi j'ai chaud, moi aussi j'en ai ma claque d'attendre ce foutu rival, et est ce que je chiale comme une petite vieille ? qu'est ce que vous voulez que je fasse ? j'ai tellement chaud qu'entre midi et seize heure je vois flou, je me plains moi ? arrêter de m'emmerder et retournez à vos postes."
-" Au nom de l'équipage j'exige que nous fassions route vers Djibouti ou nous aviserons" lança le premier maitre.
-" vous exigez ? ... Vous exigez de moi que je me plie à vos caprices, je crois que vous avez oublié qui était le commandant"
Lecoeur se leva et le frappa au ventre, le PM se plia en deux. Au meme moment il fit éclater son arcade avec un coup de poing bien senti et lui écrasa la figure contre la paroi de sa cabine.
-"Vous êtes aux arrêts, vous vous plaignez d'avoir trop chaud ? vous irez relevez les chauffeurs à la machine, ça vous apprendra à fermer votre gueule quand il le faut."
Un silence de mort s'installa pendant de longues minutes. Les délégués pensèrent qu'ils étaient allé trop loin.
-"Toutes nos excuses commandant, nous ne savions rien de ce qu'il a dit."
-"c'est bon, ça va"
Lecoeur appela Ganvignac au moment ou allait quitter le bureau.
" allez à la passerelle et dites au second de faire faire des cercles au navire, histoire de ventiler. Une heure pas plus, les hommes qui ne sont pas de quart peuvent prendre un canot et se baigner
-"bien commandant, merci commandant"
-"ne me remerciez pas, on a déjà parlé de cela. Dites aussi au commissaire qu'il peut doubler les rations d'alcool pour les prochains jours, pas de bagarre d'ivrognes, vous en serez personnellement responsables."
-"bien commandant" et Ganvignac quitta le bureau.
On était à deux doigts de la mutinerie, vivement un peu d'action pour occuper tous les Crabes du Vinh- Long
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Dim 27 Mai 2012, 17:31
L'attente ne fut toutefois pas longue pour le reste de la FANA car à quelques centaines de kilomètres de là sur la passerelle de l'Achéron, un destroyer Mogador flambant neuf, le jeune capitaine Jacques Lemoine discutait avec Robert Valcour son navigateur.

"Alors capitaine on en a fait du chemin depuis ces deux mois qu'on navigue ensemble pas vrai ?"

Le commandant qui buvait un verre de champagne dans l'attente d'ordre des Amiraux Lafleur et Dufremont quand à la suite à donner aux attaques de submersibles japonais contre le cargo de l'infortuné Etienne Lecoeur était effectivement très fier de s'être vu confier le commandement d'un exemplaire du plus puissant modèle de destroyer Français après deux mois passer à attaquer des navires italiens dans une modeste vlt.

"Nous avons effectivement fait du très bon boulot contre ces tantouzes de ritals de Massoua Rob. Cela dis je déplore toujours sur la conduite de ce triste sire de capitaine Lepetit dont l’égoïsme n'a vraiment rien de petit !"

"Morbleu capitaine, ce saligaud de Lepetit est la honte des Forces Navales Française Libres, son arrogant et son insubordination sont telles qu'aucune flottille ne veut de lui et que beaucoup de matelots murmures qu'il serait en vérité un traitre à la solde de Vichy, c'est une véritable honte que l'amirauté lui ait laissé le commandement d'un vaillant cuirassé Dunkerque qui aurait été bien plus utile aux mains d'un vrai capitaine !"

Lemoine sourit en dégustant son verre avant de répondre.

"Cette crapule de Lepetit m'a effectivement l'air d'appartenir à l’espèce des jeans-foutres galonnés à la réputation usurpées et il n'existe probablement pas de pire fléau au monde que ce genre d'abrutis là. En attendant le jour ou ce minable passera en cours martiale nous pouvons déjà nous réjouir de l'avoir laissé à Djibouti, ils ne nous aurait de toute façon été d'aucune aide contre les japs !"

Robert se mit à ricaner mais alors qu'il s’appétait à répondre à son capitaine un jeune membre de l'équipe radio tout excité débarqua sur la passerelle pour leur signaler qu'on venait de capter un ordre de l'amiral Lafleur signant le début de la traque du sous-marin jaune responsable du naufrage du cargo de Lecoeur, l'heure de la détente était finie et le jeune capitaine ne tarda guère à donner ses ordres, ravis de pouvoir se remette au travail avant que l’ennui africain finisse par ramollir son équipage.

"La barre à 45 barbord, machines en avant toutes les gars ! Nous allons montrer à ces faces de citrons qu'on ne s'attaque pas impunément la glorieuse FANA ! L'heure est venue de faire vos preuves, faites moi fréquemment des sondages ASDIC et préparer les racks de grenades ASM !"

S'ensuivit une belle chasse au sub qui dura prés d'un jour entier et qui vit le naufrage des deux submersibles nippons, grenadés à mort par les navires d'Erwan Lafleur et du capitaine algérien Yaâqov Cohen-Tannoudji. Suite à cette vengeance du cargo de Lecoeur le moral de l'équipage de l'Achéron remonta en flèche et même s'ils n'avait pas eut la chance de débusquer et couler eux même un des sub ennemis tout le monde se disait que les bridés n'allait pas en rester là et que viendrait pour eux l'occasion de faire leur preuves dans une vrai bataille navale.


Dernière édition par Angelo Salvari le Dim 10 Juin 2012, 22:58, édité 1 fois
Etienne Lecoeur
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Ven 01 Juin 2012, 15:59

"Opium ! Poison de rêve
Fumée qui monte au ciel
C'est toi qui nous élève
Aux paradis artificiels
Je vois le doux visage
Les yeux de mon aimée
Par toi j'ai son image
Dans ton nuage, fumée"

La mort n'est pas si terrible. Lecoeur le savait. Il était mort une fois avec son cargo, littéralement. Il mourru pour la seconde fois en deux moi à la réception d'une lettre qui l'attendait à Port Said. Cette meme enveloppe qu'il eu l'occasion d'ouvrir tellement de fois et qui à chaque fois l'avait submergé d'une joie et d'un plaisir quasi orgasmique.

Cette fois, celle ci était une lettre de désespoir, elle n'en pouvait plus d'être loin de lui, elle n'en pouvait plus de le savoir en danger perpétuel, elle pleurait nuit et jour. Mais elle attendrait.

Des simples mots rendaient Lecoeur nostalgique. Lui aussi n'avait pas senti l'étreinte de sa fiancée depuis des mois, ni respiré l'odeur de ses cheveux, ni meme vu son sourire...


Ces coups de cafards devenaient de plus en plus fréquents. Malgré la camaraderie, malgré ses amis commandant les autres navires, Lecoeur se sentait seul, terriblement seul. Dans ces moments de solitude , Lecoeur se réfugiait dans sa cabine qu'il fermait à clé.
Il déroulait un matelas de soie bourré de coton. sortait un plateau de sa cantine.
Posait sa tête sur une brique de bleu de Hue et s'allongeait près du plateau. Avec une aiguille, il faisait cuire une boulette d'opium sur la flamme d'une lampe à huile. Une fois la boulette cuite, il la posait dans le trou prévu à cet effet sur sa pipe à opium. une belle pipe en chêne, un tube long de 50 centimètres avec une très fin travail d'artisan. allongé, il approchait le foyer de la pipe de la flamme. Il inspirait
Etienne révait, à l'indochine, à sa bien aimée à la France...

"Et le soir au port falot
Les lanternes qui se voilent
Semblent de petites étoiles
Qui scintillent tour à tour.
Et parfois dans leur extase,
Au gré de la fumée grise,
Le fumeur se représente
Ses plus beaux rêve"

Ses officiers s'inquiétaient, leur commandant devenait de plus en plus distant, toujours plus las et fatigué, ne parlait presque plus.
Cependant aucun n'osait aller lui parler, lui demander ce qui le tracassait.
Lecoeur ne voulait pas que ses camarades commandant viennent à apprendre qu'il tirait sur le bambou de plus en plus souvent...
Il savait qu'il restait compétent et maitre de la situation, du moins il l'espérait.
Il ne voulait pas décevoir ses camarades... Il aurait du en Parler à Cras, il aurai pu le comprendre et le réconforter, mais Lecoeur ne voulait pas l'embêter avec ses histoires, Cras avait sans doute bien plus important à faire.


"Puisqu'on dit que le bonheur
N'existe pas sur la terre
Puisse l'aile de nos chimères
Un jour nous porter ailleurs
Au paradis enchanteur
Plein de merveilleux mensonges
Où dans l'ivresse de mes songe
J'ai laissé prendre mon coeur."

Lecoeur savait très bien qu'il n'aurait jamais une permission pour rentrer à Hanoi, pour voir Mathilde... On avait besoin de lui, la Guerre continuait, alors Lecoeur fumait...

"Opium, poison de rêve
Fumée qui monte au ciel,
C'est toi qui nous élève
Au paradis artificiel.
Je vois le doux visage
Les yeux de mon aimée.
Parfois j'ai son image
Dans un nuage de fumée. "
Etienne Lecoeur
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Jeu 14 Juin 2012, 19:03
-"on a ravitaillé le Charner commandant"
Le premier maitre était au garde à vous devant Lecoeur à la passerelle.
-"c'est bon, faites rompre le poste de manoeuvre".
le siège de tobrouk avait pourtant bien commencer. Il a fallu que ces damnés Italiens viennent pointer leur nez avec un grois croiseur.
La retraite avait été hative.
Il fallait gagner du temps. Et du temps, c'est le commandant Cras et l'enseigne de vaisseau Bourgine qui le gagna.
Lors du ravitaillement du charger, Lecoeur avait observé depuis la passerelle.
Le fier Aviso colonial n'était plus qu'une épave qui tenait par la peinture, de nombreux hommes avaient perdu la Vie.
La lutte contre l'incendie quasi généralisé qui s'était emparé du navire avait été une lutte contre la mort elle méme, Le commandant Cras avait personnellement participé aux manoeuvres d'extinction.
Une épave flottante, mais le commandant avait réussi l'impossible.
-"commandant, le commandant cars vous demande à la radio"
-"Bien, passez le moi"
Lecoeur s'approcha du poste du radio et lui prit son casque.
-"Commandant cras, je vous passe mon autorité"
-"Ici Lecoeur à vous"
-"merci pour le mazout et les outils, on aura de la chance si on ramène le charger à port"
-"c'est normal commandant, on restera à vos cotés commandant pour la route du retour, au cas ou vous auriez encore besoin de quelquechose"
-" On avisera, mais ça devrait aller"
-" Des nouvelles du lieutenant Bourgine et son patrouilleur ?"
Il y eut un silence assourdissant.
-"commandant ?"
-"Le lieutenant Bourgine nous à permis de venir à vous en sécurité"
-"mais ou est-il ? sera t-il bientôt sur nous ? j'ai essayé de l'avoir en radio mais la sienne doit déconner"
-"Non Lecoeur, sa radio ne déconnait pas"
-"vous voulez dire que ?"
-"oui"
-"non ce n'est pas possible ! y'a t-il de survivants ?"
-"je ne sais pas Etienne"
-"laissez moi aller voir, on ne sait jamais,nous lui devons au moins cela, j'y serai en moins d'une journée"
-"négatif, vous rentrez sur Alexandrie avec nous"
-" mais commandant on ne peut pas les laissez ainsi, vous savez bien que les Italiens ne font pas de prisonniers"
-"vous n'irez pas Lecoeur, je vous l'interdit il y'a deux croiseurs là bas, et cela nous a déjà couté bien trop cher, en plus de ces courageux destroyers Anglais"
-"Je vous en supplie commandant" Etienne pleurait presque.
Cras était abasourdi par la réaction de lecteur, il serait lui meme aller en enfer si il pouvait ramener Bourgine et son équipage. Mais chercher des survivants ce serait dangereusement exposer un Cargo.
-"Capitaine de Corvette Lecoeur, je vous ordonne de poursuivre sur Alexandrie. nous ne pouvons plus rien pour ces pauvres diables"
C'était un ordre direct et plein de bon sens.
-"Bien commandant, veuillez excuser mon insubordination, votre autorité est indiscutable"
-"on le vengera Lecoeur, je vous en fait le serment"
-"Oui commandant"
-"Cras, terminé"
Etienne pleura sans honte sur la passerelle devant tous ses hommes. L'enseigne de vaisseau Bourgine était un camarde de combat, mais aussi un ami personnel.
Lecoeur se reprit.
-"faites rassembler l'équipage sur le pont" ordonna t-il au second.

Tout le monde avait rompu les postes de manoeuvres est sous le soleil de plomb, l'équipage du Vinh-Long s'était rassemblé sur le pont .Le coeur s'adressa à eux.
-"Messieurs je... il est difficile pour moi de.... enfin je ne trouve pas les mots pour vous dire que..."
Ganvignac ne comprenait pas.
-"commandant, qu'y a t-il ?" s'inquiéta t-il.
-"Aujourd'hui à 15:21, tout contact a été perdu avec le Fulgurant du Lieutenant Bourgine."
une rumeur inquiète traversa l'équipage. Tous appréciaient les "gars du lieut' ". Bourgine avait su imprégné son équipage de sa joie de vivre et de sa bonne humeur.
-"Le "Fulgurant a été coulé par un Croiseur Italien, Son équipage et lui meme sont allés jusqu'au sacrifice suprême afin que nous puissions regagner Alexandrie en sécurité, il n'y a aucun survivant.
Il a accompli sa mission, au prix de la vie de son équipage. Messieurs, aujourd'hui, des héros sont morts pour notre sécurité. Découvrez vous je vous prie et veuillez les honorez par une minute de Silence"
Les hommes s'exécutèrent , certains pleuraient. Il savait que deux de ses matelots avaient des frères à bord du "Fulgurant".
On mit le drapeau en berne et une salve de canon fut tiré en leur honneur.
et finalement, une couronne de fleurs furent jeté à la mer.
-"retournez à vos postes messieurs"

La routine reprit à bord du Vinh Long.
Au carré, l'atmosphère était bien sombre, personne ne parlait. On sirotait son verre de whisky en silence.
C'était moche, mais c'était la guerre. Lecoeur pensait surtout à la ravissante fiancée de Bourgine. Pauvre fille pensa t-il.
Des hommes mourraient, de bons navires disparaissaient sous les flots. des amis étaient perdus.
-"c'est un sale métier, couler des braves gens qui quand on y pense n'y sont pour rien, et qui eux meme doivent nous couler" Ganvignac avait parlé.
-"on dit que c'est à ce prix que la liberté est préservé" répondit perrot.
-"C'est vous qui inventez ces conneries ou bien on vous les écrit pour vous ?" lança acidement Ganvignac.
-"Silence ! vous n'avez pas honte de vous chamailler ainsi devant le commandant ?"
-"toutes nos excuses commandant"
-"je vais prendre mon quart à la passerelle, cessez de vous disputez et retournez à vos postes"

La passerelle, Lecoeur avait le nez collé à la baie vitrée. Il contemplait l'infi de l'océan.
Il pensa briévement à Bourgine.
puis il reprit la veille à la jumelle.
La guerre continuait.
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Sam 23 Juin 2012, 17:53
Il l'appercut en déambulant dans le souk d'Alexandrie. Il buvait gentiment son café aux cotés de deux jolies demoiselles anglaises.
Lecoeur avait autant envie de lui courir dans les bras que de lui casser la figure. Lecoeur avait pleuré et rendu les honneurs militaires à un officier supposé mort au combat qu'il retrouvait dans un café cossu de la vieille ville avec deux charmantes donzelles.
-"lieutenant Bourgine, vous me devez 20 francs pour la couronne de fleur, et vous irez expliquer à l'arsenal pour quoi j'ai fait tiré vingt et une salve dans le vent" ce disant, etienne arborait un grand sourire.
-"très bien, j'y penserai, cela vous gêne t-il que je vous rembourse vos fleurs en vous gardant à déjeuner ?"
-"je te pensai mort philippe"
Bourgine clappa des mains et ordonna au garcon à ce que on leurs amène deux cognacs-soda.
-"oui le fulgurant explosé comme un bouteille de verre, mais les riyals nous ont recueillis."
-"et ils t'ont laissé partir comme ça ?"
-"non c'est plus compliqué, on nous a parqué dans un camp en Lybie, on a fit six tentatives d'évasions en chemin mais rien n'y fit. C'est un médecin Capitaine de la marine italienne qui nous permit de nous échapper ?"
-"qu'est ce que tu m'inventes? tu t'es encore balladé sans ta casquette..."
-" mais écoute Etienne, bon dieu. Tu te rappelle du toubib que le commandant avait repêché et qu'il t'avait confié ?"
Oui bien sur, tout avait un sens maintenant. Le médecin capitaine Toletti de la regia marina avait forcément reconnu Bourgine et son équipage.
Lecoeur en avait gardé un souvenir très clair, Le commandant Cras l'avait envoyé à bord du "Mekong" par soucis de confort du prisonnier, comme le voulait le savoir vivre maritime, Lecoeur avait invité Le médecin diner dans son salon personnel.
Le médecin toletti parlait un français excellent, au cours du diner Lecoeur apprit que celui ci avait fait ses études de médecines à Bordeaux, et avait rejoint par patriotisme la regia marina à l'entrée de la guerre mais la nature de régime fasciste avait rapidement dégouté le gentleman humaniste qu'était Toletti.
Il avait organisé leur évasion du port de Benghazi, avec une vedette italienne volée ils avaient rejoint Alexandrie. Le médecin avait déserté la regia marina et sa tête était mise à prix.
-"bon et il lui est arrivé quoi au toubib ?" demanda pensif Lecoeur
-"Je pense qu'il voulait tenter sa chance à la légion étrangère, il a meme eu une entrevue avec Koenig, mais je crois que Cras l'a pris comme médecin de bord, il a donc rejoint les FNFL."
-"tant mieux pour nous, mais il prend de très grands risques, il doit avoir de la famille au pays..."
Lecoeur était heureux que Toletti les rejoigne, un sacré bon toubib couplé d'un francophile profond, lors de leur diné, les deux hommes avaient commencé à parler d'actualité pour ensuite débattre de la justesse du classement des styles littéraires français, au dessert.
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Dim 01 Juil 2012, 20:01
Le dragage avait ete un veritable cauchemar. les operations avaient laisse sur le carreaux quatorzes bons marins.
Le Can-Tho avait saute sur exactement 6 mines au total. L'endommageant terriblement, mais jamais assez pour le couler. L'equipage passa 4 jours sans dormir, a colmate les fuites et a retaper la coque comme ils le pouvaient.
La missions avait reussi, mais a quel prix.

L'equipage de Lecoeur dormait sur le Vinh Long quand lui etait a l'amiraute, vers deux heures du matin. Il avait eu son commandant de flotille par Graphie, il avait pout ordre de les rejoindre au plus vite avec mazout, munitions et vivres. Cela faisait pres de deux semaines que Lecoeur n'avait pas vu ses camarades, et il se rejouissait a l'idee de les retrouver.
Une fois la conversation termine, Lecoeur se hata jusqu'au Vinh-Long , a quai et fit sonner le reveil, qui ne devait prendre effet que 5 heures plus tard, mais les soldats de la france Libre ne se reposaient jamais.

L'enseigne Ganvignac dormait d'un sommeil qu'il n'avait pas connu depuis une semaine, quand le clairon sonna a travers les circuits internes du cargo.
"il dort jamais ce salopard ?" pensa Ganvignac en s'habillant.
10 minutes plus tard l'ensemble de l'equipage etait aux postes de manoeuvre.
-"monsieur Ganvignac, je vous prie d'aller a l'arsenal et de faire en sorte que ce qui se trouve sur ce papier nous soit livre dans l'heure"
Ganvignac etait a moitie endormir et n'arrivait pas a garder les yeux ouverts plus de 3 secondes.
-"commandant, avec tout le respect que je vous dois, il est 3 heures du matin et je..."
-"je ne veux pas le savoir lieutenant, allez y, execution, il en va de la survie des FNEO"
-"deja que les rosbif se moquent de nous, on va me prendre pour un fou si je passe faire mes commandes a trois heures du matin a l'arsenal"
-"Ils nous prennent deja tous pour des fous lieutenant, plus tot vous rentrerez plus vous dormirez"
Il en fallait pas plus pour convaincre Ganvignac qui rameuta deux matelots et courut comme un forcene jusqu'a l'arsenal.

On l'a pris pour un fou, le planton de garde voulu l'embarquer au poste mais finalement on le crut et la cargaison fut livre sur des GMC une heure plus tard.
-"la cargaison est... charge... commandant, je suis a vos ordres commandant"
le lieutenant se tenait d'une main au bastingage afin de ne pas s'ecrouler de sommeil devant Lecoeur.
-"bon, allez dormir et dites au chef de faire chauffer les machines, on appareille dans une heure"
-"bonne nuit commandant"
-"vous avez le premier quart, qui prend effet dans trois quarts d'heure, reposez vous"
-"hein ?"
-"c'etait une blague lieutenant, allez dormir"

Lecoeur etait colle a la vitre de la passerelle, le second s'occupait de la manoeuvre de sortie du port.
-"commandant, vous pensez pas qu'on aurait pu prendre un jour de repos ?"
Lecoeur rit franchement et sorti une phrase qui deviendrait le motto de son equipage.
"pas de repos pour les braves ! en route au 266 !"
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Mer 11 Juil 2012, 15:26
Lecoeur attendait depuis 3 heures dans l'antichambre de l'amiral. son aide de camp, un enseigne de vaisseau vint le chercher. Lecoeur avait laissé son équipage aller boire avec les crabes du capitaine de frégate Cras. La semaine avait été rude, une navigation ininterrompu pour rejoindre la flottille.
Lecoeur entra dans le bureau et se figea dans un garde à vous spectaculaire devant l'amiral, commandant en chef du district maritime.
-"repos, asseyez vous donc commandant"
Etienne s'assit dans un fauteuil de chesterfield très confortable.
-" tout d'abord je tenais à vous féliciter, en effet le déminage a été très bien mené, vous serez décoré et vous aurez droit à une citation à l'ordre de la flotte."
Lecoeur se foutait bien de tout cela, il attendait que l'amiral en vienne au fit essentiel.
-"oui aussi ai-je le bonheur de vous annoncer que la demande écrite que vous avez faite a l'amirauté a été accepté, votre nouveau bâtiment vous sera livré dans la journée, la prise de commandement également.
-"Un liberty ship amiral ?"
-"absolument, d'ailleurs vous devez lui donner un nom"
-"Dong-Khe"
-"pourquoi diable ne les appelez vous pas normalement avec des noms français vos foutu rafiots, hier votre commandant de flottille lui a donné un nom de nhac, c'est la marine française bon dieu"
-"l'indochine, c'est la france alors Vinh-long, montpellier, libellule ou that-Khe cela ne change pas grand chose non ?"
-"sans doute, allez bonne chance et adieu commandant, ah non encore une chose, votre enseigne a été promu, vous lui direz ?"
-"bien entendu"

Ganvignac avait accompagné Lecoeur a l'amirauté et l'attendait paisiblement dehors.
-"alors commandant ?"
-"vctoire Ganvignac, on l'a ce foutu rafiot, il a intérêt a valoir se pesant de cacahuetes, j'ai du faire marcher toutes mes relations pour l'air."
-"c'est formidable commandant, quand pouvons nous le visiter ?"
-"imméditament, va chercher l'équipage et dis leur de rappliquer au quai 32 fissa, ils ne savent rien, dans la demi heure je veut tout le monde"
-" à vos ordres commandant"

Une demi heure plus tard, l'équipage du commandant Lecoeur prit possession de leur nouveau bâtiment. Un liberty ship, un cargo de 6500 tonnes, rien de moins, un vrai bâtiment de marine.
L'équipage avait aussi bien changé, bien sur il y avait les anciens camarades de Lecoeur qui avait rejoint Byerouth avec lui, on comptait parmi eux les vieux briscards qu'étaient les premiers maitres Leplein et Keradec, les second maitre Duvalet et Ernest et enfin le quartier maitre Guesclin. On les appelait à bord les truands prétoriens, en quelque sorte la garde rapproché du commandant. mais au fil des campagnes du commandant, il y avait de nombreuses nouvelles tetes, on comptait sur 37 homes pas mois de 18 matelots tout récemment breveté qui embarquaient pour la première fois. Ces garçons ne devaient pas avoir plus de 19 ans et la moitié a sans doute menti sur leur âge pensa Lecoeur.

Les officiers étaient bouche bé en découvrant la passerelle du dông-khe, spacieuse, bien équipée, du matériel neuf et de pointe, un monde nouveau pour eux.
il en était de méme pou les cabines, sommaires mais par rapport au Vinh-Long, celles ci étaient comparables à une suite du Ritz.
Le carré lui, était pourvu de confortables fauteuils et le chef mécano , Perrot se rua sur le bar et en voyant qu'il était vide courut en ville pour le remplir, il ne revint qu'a la nuit tombé avec une cargaison d'alcools variés, il a fallu 1 heure et 7 matelots pour charger les boisson à bord.
Bref, tous les officiers étaient scotché par le navire, si avec ça ils arriveraient pas a accomplir ce qu'on leur demandait, personne le pourrait.

-"eh bien commandant, vous n'avez pas l'air content"
-"si, si , je réfléchissais à ou j'allais mettre mon fauteuil"
-"ah votre truc de mandarin ? je me suis toujours demandé pourquoi vous le prenez avec vous, parce qu'il pèse un âne mort"
-"c'est ma fiané qui me l'a offer pour mon anniversaire, et on est bien assis dedans, d'ailleurs allez me le chercher Ganvignac, prenez deux matelots pour le trimballer à la passerelle"
-"ah, euh bien commandant"

plus tard, le fauteuil de mandarin trônait au milieu de la passerelle et lecteur s'assit dedans.
-"comme chez soi n'est ce pas ?"
-"sans doute commandant"
-" Ganvignac, je voulais vous dire que j'ai été obligé d'envoyé un rapport à l'amirauté, à propos de votre comportement, qui entre nous est indigne d'un officier de marine."
Ganvignac fut estomaqué, lui qui se dévouait tellement à son commandant, qui accomplissait les taches les plus pénibles et complexes sans jamais broncher.
-"oui vous comprenez, un ivrogne ne peut pas porter l'uniforme de la royale, je n'ai rien contre vous mais voila, tenez voici l'enveloppe de l'amiral, tout vous est expliqué en détail.
Ganvignac la prit avec une main tremblante et déglutit en l'ouvrant.

"suites a votre courage, à votre loyauté et à votre compétence , l'amirauté du district maritime de Djibouti vous transmet ... promu au grade de lieutenant de vaisseau...
pour le bien du service, le respect des lois, l'observation des règlements militaires et le succés des armes de la France...

-"félicitations capitaine" Lecoeur insista sur le capitaine.
-"merci commandant"
-" allez donc au dépôt prendre votre uniforme, vous avez quartier libre ce soir capitaine"
-" voudriez vous venir au dépôt avec moi commandant ?"
-"avec plaisir, ce soir nous dinons sur le phu tong hoa, Cras a fait préparé un diner pour fêter cela, il a aussi été promu, capitaine de vaisseau"
-"c'est formidable commandant ! "
-"oui, le bonnes nouvelles sont rares, alors autant les fêter "

Le diner réunit tout les officiers de la flottille, Le capitaine de vaisseau Cras, le capitaine de frégate Le Calvez, l'enseigne de vaisseau Bourgine et Akpasa, le capitaine de corvette Lecoeur et tous les autres officiers du bord.
Un diner excellent, italien, en effets le médecin capitaine Toletti avait supervisé la confection en cuisine des pattes et des escalopes milanaises.

La flotille réunie, heureuse, cela n'allait pas durer bien sur, bientôt on leur enverrait leur nouvel ordre de mission.
Mais ce soir on ne pensa pas à la guerre, elle était loin, mais elle reviendrait bien assez tôt...
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Lun 13 Aoû 2012, 19:42
Si le livre de Ernst Junger se nommait a l'ouest, rien de nouveau, le carnet de bord du Phan tiet pouvait tres bien s'intituler , sur l'eau rien de nouveau.
La navigation se deroulait sans le moindre incident, sans la moindre distraction non plus.
Bref, on s'ennuyait.
Lecoeur, de quart a la passerelle observait la mer en fumant, le cap etait le meme depuis 3 jours, rien a faire si ce n'etait la course avec les autres navires de la flotte.
Il balanca son megot et s'assit sur son fauteuil de mandarin, appela son chat qui vint se mettre sur ses genoux et, pensif , le caressa.
Derriere lui, deux matelots debattaient sur les penchants sexuels plutot varies des meres des marins Allemands.
En tant normal il leur aurait dit de la fermer, mais la justement c'etait trop normal les hommes s'ennuyait ferme. Alors il fermait les yeux.
On entendait du bas du chateau du cargo un second maitre qui faisait faire un exercice anti-aerien a ses batteries DCA, histoire de pas perdre la main.
Il engueulait copieusement ses crabes, d'apres ses dires cela leur prenait trop de temps.
Un mot sonna a l'oreille d'Etienne, "Mau-Len'.
pas de doute, c'etait du vietnamien, ce second maitre venait de l'indochine.
Mau-len voulait dire, "magnez vous","plus vite" c'etait le premier mot au'on apprenait la bas.
Lecoeur se tordit sur son fauteuil et cria a l'attention de Ganvignac qui somnolait pres de la machine.
-"tu connais ce second maitre ?"
-"oui commandant, il nous a rejoint juste avant qu'on parte, a XXX." Ganvignac baillait sans honte.
-"fais lui savoir que je le veut pour dejeuner, dans mon salon prive, a 12:30"
-"bien commandant"
-" Et dit a Perrot de reparer ce foutu ventilo, le chat a trop chaud"

Un triple toc officiel se fit entendre a la porte du salon,
-"entrez" dit sechement Lecoeur.
-" Second maitre Vo-Thien-Linh, commandant"
-" vous voulez boire quelque chose ?"
-"un doigt de Sherry je vous prie"
Le steward lui servit un Sherry et un cognac pour Lecoeur.
-"laissez nous "
Le Steward vietnamien egalement, s'eclipsa discretement.
-"Ainsi vous etes arrives avec les autres volontaires a Djibouti ?"
-"Oui commandant" Le second maitre parlait un francais sans accent.
-"C'est vous qui avez aussi amene les 22 vietnamiens de l'equipage ?"
-"absolument commandant, ils tenaient absolument a etre muter sur votre cargo, d'ailleurs je pense qu'une fois que nous seron a XXX l'integralite de l'equipage sera indochinois"
-"excellent, mais pourquoi mon cargo ?"
-" Vous etes bien connu au Tonkin commandant, tout le monde parle de la FNEO, tout le monde veut s'engager dans la marine nationale pour avoir la chance de servir dans la FNEO"
-"quelle sera l'origine de mon equipage ?"
-" sur les 43, il y aura 5 officiers francais, 21 tonkinois, 12 Annamites et 10 Annamites de cochinchine"
-"magnifique,"
Un equipqge entierement compose d'indochinois, des hommes methodiques, patients, disciplines, debrouillards.
Ca sera glorieux pensait Lecoeur.
-"mais dites moi, vous avez des nouvelles du pays second maitre ? comment la population est elle traitee par les nippons ?"
-"Les indignes sont epargnes, mais les europeens sont traite tres durement commandant, on les enferme dans des batiments, en groupe"
-"les hommes seulement ?"
-"les femmes et les enfants, peu de nourriture et peu de soins, beaucoup meurent"
Etienne comprenait le desespoir de sa bien aimee dans ses lettres.
Pauvre con pensa t-il, tu fais le beau pour liberer la France et t'es meme pas foutu de proteger ta fiancee...
Le dejeuner continua, et les memoires de l'indochine etait partages.

10 ans plus tard, Lecoeur sera capture par des Viets lors d'une embuscade, detruisant sa flotille Dinassaut.
Le commandant du Tieu-Doan viet n'etait autre que Vo-Thien-Linh, reconaissant son ancien commandant, il le libera lui et ses hommes, en souvenir du temps ou ils servaient ensemble, leur evitant une lente agonie dans les camps de re-education politique.
Etienne Lecoeur
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Lun 17 Sep 2012, 22:21
-"vous avez vu tout ce monde commandant ?"
-"en effet Ganvignac, y'a du peuple comme qui dirait"
-"on en est ou commandant ?"
-"boah vous savez, le bordel habituel, ordre, contre ordre, nouvel ordre, vous connaissez la musique capitaine"
La passerelle était bouillante, toujours envoyé dans des coins paumé ou la température descendait jamais en dessous de 35°.
Le chat griffait sur le bras de Lecoeur, appuyant sur ses épaulettes.
-"quartier maitre, faites venir le chef c'est urgent"
Le quartier maitre Vang Vo hocha la téte et courrut à la machine chercher Perrot.
-"ou en sont vos progrès en vietnamien ganvignac ?"
-"eh bien, j'essaie mais j'ai du mal..."
en effet, Ganvignac y mettait tout son coeur, Lecoeur avait ordonné aux officiers de se mettre à baragouiner le vietnamien, histoire de communiquer avec le reste de l'équipage.
Il avait du mal apparemment, l'autre jour il appercu Ganvignac en train de baragouiner avec deux seconds maitres hilares, en effet Ganvignac au cours de la conversation avait sans doute voulu dire "Nhà-Tò" église, mais à la place il avait pronocé Nha-to, qui voulait dire bordel...
-"mais ganvignac, je vous ai bien filé un manuel"
-"c'est incompréhensible commandant..."
-"bon et sinon on fait quoi ?"
-"on regroupe avec le reste des gus et on ait en sorte qu'ils aient des pruneaux a balancé aux boches"
"classique commandant"
-"eeh oui"
Le mécanicien chef Perrot apparu sur la passerelle, torse nu comma à son habitude, Lecoeur lui laissait une très grande liberté, pour de nombreuses raison personelles, mais surtout pour son grand talent de bricoleur. Il était meme ps midi et Perrot était find saoul, il s'est saoulé au schoum, alcool de riz vietnamien que les matelots avaient ramené en grande quantité.
-"Commandant, vous m'avez appelé ? le nhac à dit que c'était urgent"
-"en effet cedric, pourriez vous réparer le ventilateur de la passerelle ? le chat ne supporte pas la chaleur, magnez vous cedric il me griffe le bras depuis deux jours"
-"ah bien sur commandant..."
-"j'espère aller faire un tour sur le tuyen quang un de ces jours"
-"vous vous entendez bien avec le pacha ?"
-"oui, je m'aime bien, on se connait depuis un moment, on se voyait chez phuong à Saigon"
-"c'est vrai qu'on mange bien chez Cras..." Depuis que le nouveau cuisinier khmer s'étais mit à faire des plats exotiques, le lieutenant de vaisseau Ganvignac avait "le trou de balle en chou-fleur" comme il le disait lui meme.
-"c'était comment à midi capitaine ?"
-"y'avait du poisson, comme qui dirait piquant... j'aimerai bien aller manger chez cras..."
-"non c'est surtout pour que mon chat joue avec le sien, vous devriez les voir ensemble, ils se courrent après comme des gamins"
Ganvignac regardait son commandant d'un air surpris
-"qu'est ce que vous avez a me dévisager capitaine ? allez donc stimuler nos matelots, en vietnamien bien sur !"
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