L'oeil du Dragon

Dimanche 31 juillet 194. - 0h00
Un hydravion survolant la mer de Java

Le capitaine Oikawa et quelques uns de ses sous-officiers venaient d'être sauvé in extremis. Une panne des dérives de profondeurs avaient soldés leurs comptes : impossible de fuir à l'arrivée de l'imposante flotte anglaise. Bilan 26 morts, 18 disparus en mer, 10 marins secourus. Les pertes étaient lourdes et s'accumulaient un peu plus chaque jour depuis la campagne infructueuse de Saigon puis celle du désastre de Koepang !
Les Alliés avaient réussi le miracle d'escorter une task force jusqu'à Saigon grâce aux glorieux adversaires de l'East Indian Fleet et alors que la menace sous-marine avait contraint les anglais à s'enfermer dans le port français avec leurs navires lourds tandis que les transports et le navire atelier se faisait mettre en pièces... Finalement les Anglais avaient envoyés les hydravions de la RAF pour sauver les glorieux capitaines, laissant sur place les Croiseurs lourds de classe County en guise de batterie flottante.
Pendant ce temps, les Alliés préparaient un autre gros coup : les submersibles japonais occupé à faire le siège d'un médiocre port devenu français pendant que les forces combattantes s'envolaient par la voie des airs, une force US attendait devant Koepang et pris la ville en un temps record... Depuis ce temps, c'était l'enfer sur le Timor !
La contre attaque brillante des japonais n'avaient pas suffit a faire tomber le port : les Yamotos et leurs pièces de 460mm ainsi que deux autres Cuirassés avaient réduit à néant les maigres défenses du port dévastée. Pourtant, les Marines au sol résistait fermement depuis deux mois, alors que l'Empire du Soleil Levant avait dépêché blindés et infanterie en masse, les Marines esseulés et sans ravitaillement tenaient encore et toujours à l'envahisseur... Le port à l'état de ruine, arrivait encore à armer des navires de défenses côtières, harcelant sans cesse les navires japonais.
L'Etat Major japonais, ne comprenant pas cette situation incompréhensible avait même demander une enquête secrète : les Américains avaient peut être mis la main sur une arme antique permettant de décupler les forces de leurs soldats et faire apparaitre des navires des masses d'aciers immergés...

Cette fois, le capitaine Oikawa était lasse, il contemplait les flots depuis l'hydravion qui allait les mener vers une funèbre destination... Il demanda une cigarette à un des membres de l'équipage de l'hydravion, il l'alluma perdu dans ses pensées.
Une fois au sol, le capitaine donna congés à ses hommes, les saluant une dernière fois. Puis il pris son sabre de cérémonie, et vêtue de la tenue des grands jours, il se préparait à rejoindre ses ancêtres afin de sauver l'honneur familiale dans cette guerre. Après les rituels préparant au passage dans l'autre monde, Koshirô dégaina son sabre et l'appliqua contre son ventre. Il prit une dernière inspiration...

...La porte s'ouvrit avec fracas, l'Amiral en personne était là.

"Oikawa, votre heure n'est pas encore venu...
L'Amiral Yamamoto a une mission spéciale pour vous ! Vous partez immédiatement pour Tumasik ! Un avion vous attends..."