Un nouveau loup...

Il faisait beau. Le port était en pleine effervescence. Le capitaine Hanz Petrus observait tout cela depuis le hublot de sa cabine située dans son navire, le Walküre. Il venait d’éplucher les derniers rapports concernant l’arrivée des brésiliens en Méditerranée. Il n’en revenait toujours pas : comment les brésiliens avaient-ils osé déclarer la guerre au IIIe Reich ? Ils en paieraient le prix fort de toute manière.
Ses pensés furent interrompues car l’on frappait à sa porte.
-Entrez !
C’était son second, Sven Kuechler.
-Et bien qu’y a-t-il ?
-Le chef de la flottille demande à vous voir, capitaine.
-Où se trouve-il ?
-A bord de son navire.
-Très bien j’y vais. Au fait, lisez les rapports qui sont sur mon bureau, nous en discuterons quand je serai de retour.
-Bien capitaine.
La température de fin de journée était agréable pour le capitaine Petrus, qui profitait des derniers rayons du soleil tout en se dirigeant vers le navire de Mark Ramius, le Noordzee. C’était un navire-atelier de la classe Armorique. En montant à bord, Petrus sentit une agréable odeur. Le chef de la flottille allait bien manger ce soir. Il arriva face à une porte comme les autres, et frappa sans perdre de temps.
-Entrez Petrus.
Ramius était assit à son bureau, à lire un dossier.
-Bonsoir commandant.
-Bonsoir, asseyez-vous, dit-il brièvement.
Petrus s’exécuta.
-J’ai fait il y a environ un mois une demande à l’Amirauté pour que vous soyez affecter dans l’arme sous-marine tout en restant dans notre flottille. En effet d’après nos études avec le capitaine von Arnaud de la Periere, un sous-marin de plus est nécessaire. J’ai reçu la réponse ce matin.
-Quelle est-elle ?
-Ma demande a été acceptée. Un sous-marin type IIa est prêt dans le hangar 7. Vous en prendrez officiellement le commandement demain midi. Je vous laisserai le soin de le baptiser comme bon vous semblera.
-Très bien commandant, je m’en porterai digne au nom de la Kriegsmarine !
-J’ai une dernière chose à vous dire.
-Oui commandant ?
-Votre présence ce soir à la réception que j’organise sur mon navire est impérative. Petrus esquissa un sourire en repensant à la bonne odeur qui régnait dans le navire.
-Tous les capitaines de la flottille seront présents. Nous fêterons à l’occasion votre nouvelle affectation.
-Bien commandant.
-Vous pouvez disposez à présent.
Petrus salua Ramius, puis sortit. Il devrait demander des conseils au capitaine Trawn, le doyen des sous-mariniers de la flottille.
Dehors, depuis la passerelle du Noordzee, on pouvait voir les ultimes rayons du soleil se refléter sur le Golfe de Gascogne. Demain serait un autre jour, le début d’un nouveau chapitre de cette guerre.