Smokin' Teach

Le roulement sourd des machines lancées à plein régime résonnaient dans les quartiers de Sir Georges Teach. La mer était calme et aucun lopin de terre ne venait troubler son immensité. Le HMS Lancaster, navire de taille moyenne, se rendait au port de Diamond Harbour dans le but de se ravitailler avant de partir vers le front. Après avoir été assigné à la défense côtière de Trincomalee, Sir Georges Teach était impatient d'en découdre et cette traversée de l'Océan Indien allait sans doute lui offrir quelque occasion de se faire un nom. Mais, pour le moment, il consignait simplement sa rencontre avec un simple chalutier armé japonais qui avait fait l'erreur de s'aventurer trop loin en territoire alliée.

A environ trois heures de l'après midi le ** ********* 194*, nous avons rencontrer sur notre route un chalutier ne battant nul pavillon. J'ai aussitôt donné l'ordre de diminuer l'allure et nous nous sommes approché dudit navire avec précaution. Leur radio ne répondait pas à nos appels et, tandis que nous approchions, ils avaient coupé leurs machines. Les hommes étaient nerveux puisque, le soir précédent, nous avions repéré pas moins de trois échos au sonar. Nous avons passé la nuit en état d'alerte mais il n'y eu aucun combat. J'ai tout de même prévenu le port de Trincomalee de la présence de trois submersibles non-identifiés faisant route Sud-Sud-Est. Et, le lendemain nous nous retrouvons face à un bateau de pêcheur faisant fi de toutes les conventions de navigation. La tension était insoutenable. J'ai ordonné qu'on mette une vedette à la mer afin d'aller examiner le navire, non sans rester à bonne distance de ce dernier. Alors que la vedette faisait route vers ce dernier, des cris poussé depuis la terrasse. Le chalutier venait de découvrir un canon de 100 mm qu'ils avaient caché sous une toile. Le canon fit aussitôt feu et je vis la vedette se volatiliser à quelques encablures du chalutier. Nos pièces étaient chargées depuis la rencontre avec les trois échos sonars et nous engageâmes donc le combat avec l'ennemi qui arborait maintenant le pavillon impérial. La bataille fut de courte durée et le chalutier explosa violemment au bout de deux minutes d'échanges de tirs, nous avons dû toucher la soute à munition. Il n'y eut aucun survivant du côté japonais. Pour notre part, un obus impérial chanceux a touché notre moteur alors que nous rechargions et il est en piteux état. Le chef mécanicien pense pouvoir le maintenir en marche jusqu'à notre arrivée à Diamond Harbour mais nous avançons à allure réduite. Je tiendrais l'amirauté au courant de notre situation une fois que nous l'aurons rejoint.

Sir Georges Teach, ** ********* 194*