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Hans Ratberg
Hans Ratberg
Tornade
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Vent d'automne Empty Vent d'automne

Mer 10 Nov 2010, 14:19
Octobre 1944 - Golfe de Gascogne

L'océan était calme ce matin dans le Golfe de Gascogne. L'Atlantique s'était un peu assagit dans cette zone. Aux premières lueurs de l'aube, un périscope creva la surface de l'eau. Après quelques minutes, une fois la zone sûre, la silhouette d'un sous-marin se dessina au ras des flots. Les vaguelettes venaient se brisaient sur la coque de métal dans un clapotis régulier. Le sous-marin de type VIIc/41 de la Kriegsmarine mis ses machines au régime moteur le plus bas. L'écoutille s'ouvrit et deux hommes se hissèrent sur le kiosque, jumelles à la main. Les deux hommes scrutèrent l'horizon à 360°, rien en vue : il n'y avait pas de danger imminent pour le sous-marin. Les sous-mariniers se montraient prudent toujours à l'affut d'une apparition de l'aviation indétectable pour les oreilles fines de l'hydrophone...

Les deux hommes étaient des officiers : le Kaleunt Ratberg commandant du sous-marin et son second, Kriegen. Le Kaleunt Ratberg se pencha vers l'écoutille et ordonna aux hommes de quart de prendre position sur le kiosque. Les 4 hommes rejoignirent leurs postes, surveillant chaque parcelle d'océan comme du ciel afin de parer à toute menace. Les deux officiers quand à eux descendirent par l'échelle vers le pont avant. Kriegen chercha dans son blouson son paquet de tabac et porta une cigarette à sa bouche, Ratberg l'imita. Cette sortie matinale était une vraie bouffée d'oxygène pour les deux hommes après le tumulte de l'Atlantique, la rage des combats, la stupeur de l'attente et l'angoisse de la fuite...
La fatigue pouvait se lire sur le visage de ces sous-mariniers expérimentés que leurs barbes de plusieurs mois n'arrivaient pas à dissimuler. Kriegen regardait son commandant, perdue dans l'immensité de l'océan, le regard lointain, pensif... Il n'osait pas le déranger dans sa méditation.

Après de longues minutes, Kriegen se décida à rompre le silence qui régnait :


"Kaleunt, vous croyez que c'est réellement fini ?"

Ratberg tira une dernière fois sur sa cigarette et la jeta dans l'eau puis il se retourna lentement, affichant un visage serein et paisible :

"Oui, Kriegen. L'Etat-Major de la Reichsflotte nous a donné l'ordre de rentrer à La Pallice pour démobiliser l'équipage. On ne peut pas avoir de ravitaillement avant un mois sur zone..."

Il y eu un moment de silence, Kriegen était préoccupé :

"Mais Kaleunt, l'Amirauté ne va t-elle pas nous renvoyer sur une nouvelle mission ?"
"Impossible, après Schlagetot nous avons eu un nouvel ordre de mission pour surveiller le Rocher et empêcher le passage des marchands par le Détroit. Nous l'avons accomplis, maintenant nous rentrons... Si Dönitz veut que l'on reparte, il a qu'à nous amené lui-même des vivres et des torpilles !"


Kriegen parut apaisé.

"Vous savez Kaleunt, les hommes sont à bout de nerfs... Plus de six mois sans toucher terre... La mission après Schlagetot a été un coup de massue pour l'équipage..."
"Kriegen, les hommes ont été braves et je sais qu'ils sont épuisés. Nous retournerons à La Pallice, soit tranquille. Vous aurez tous un mois de permission à notre retour, j'y veillerais personnellement."


Ratberg se retourna et observa à nouveau l'horizon. Après un moment il remonta au kiosque. Avant de rentrer dans les entrailles de la machine, il donna un ordre à Kriegen :

"Les hommes ont 45 minutes pour aller se remplir les poumons de la brise de l'Atlantique, après on replonge !"

Les marins qui attendaient en bas, avaient entendu l'ordre et une fois le commandant rentré ils ne se firent pas prier pour monter sur le pont...

Une heure plus tard, le sous-marin avançait plein régime, et allait amorcer la manœuvre d'immersion. L'U-930 Freija était près des côtes françaises mais ces derniers temps avec la bataille de Brest, la Luftwaffe avait perdu beaucoup de chasseurs et la Royal Air Force lançait de plus en plus de raids dans le Golfe de Gascogne afin d'intercepter les sous-marins trop confiants sur le retour. Ratberg, le vieux loup de mer était trop prudent et n'avait pas la naïveté de croire que la Luftwaffe avait la suprématie aérienne...

"Immersion, Fermez les écoutilles
Avant 10, Arrière 5 !"


Le sous-marin s'enfonça dans les profondeurs de l'Atlantique, contraint de se tapir à l'approche de sa base...
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