Les Tribulations d'un Soviétique autour du monde

Octobre 1943, mer Baltique. Un sous-marin fend les flots. Ce sous marin, c'est le S-12 "Lénine", sous marin côtier léger de classe malyutka. A son bord, l'équipage du jeune capitaine Alexander Bystrov s'affaire. Mais qui est ce capitaine ?

Alexander Bystrov est né en 1922 à Mourmansk, dans le nord de l'URSS. Il a vu cette ville grandir en même temps que lui, grâce aux plans quinquennaux. Alexander fut un élève brillant, ce qui lui permit d'intégrer l'école des officiers de la marine soviétique. Puis, le début de la guerre le propulsa capitaine de garde-côtes, et de chasseur de submersible, a bord desquels il se fit remarquer pour sa témérité trop importante, qui le conduisit à de nombreux naufrages. Mais il fut aussi remarqué par ses actions d'éclat, dont le naufrage de plusieurs sous-marins nazis. Enfin, le jeune capitaine était d'une grande orthodoxie, convaincu que le socialisme devrait s'imposer dans le monde entier.
Tout ceci lui permit d'obtenir une mutation à Leningrad, perle de l'URSS et ville du grand Lénine. Là bas, il commanda un navire atelier avant de changer pour prendre le commandement d'un des redoutables sous-marins soviétiques.

Ainsi, tout les hommes s'affairent pour que le sous-marin accomplissent sa mission. Le capitaine visite ses hommes, et entame une discussion avec le camarade commissaire Iouri Patrankov, un petit homme d'une quarantaine d'années, chargé de tempérer le fougueux capitaine. Ils s'étaient vite pris d'amitié l'un pour l'autre, Alexander le considérant comme un second père.

"Alors camarade, comment ça va ce matin ?,l'interpella Bystrov.

-Plutôt bien Alexander, mais je m'inquiète sur la sortie de la Baltique. On risque d'être attendu de pied ferme.

-Mais non Iouri, les nazis ne savent pas que l'on va aller les traquer jusqu'au large de l'Allemagne. Ils nous prennent pour des incapables, mais nous allons leur montrer ce que des socialistes savent faire. De toute façon, même si ils nous attendaient, notre sous-marin est si petit qu'il ne le trouveront pas si nous ne leur donnons pas un plan. Je vais aller encourager un peu les camarades, bonne journée Iouri."

Quelques jours plus tard, le S-12 Lénine faisait route en Baltique.

Bonjour tovaritch Bystrov, j'ai un message radio pour vous.

Merci camarade.

Il lut le message :

Camarades de la Flotte du Nord, une mauvaise surprise a eu lieu. Ces lâches de nazis ont tendu une embuscade à nos cuirassés, qui ont été coulés malgré tout le courage de leurs équipages.
Par conséquent, nous vous demandons de reporter votre voyage vers la Grande-Bretagne.
L'amirauté soviétique.

Le capitaine Bystrov était déçu, il était forcé de faire demi-tour. Mais, en Baltique ou dans la Mer du Nord, il serait la terreur des nazis. Il se rendit à la salle des machines.

Camarade, nos frères ont eu des ennuis. Nous n'allons plus en Angleterre. Mais nous faisons cap vers Koenigsberg, nous allons faire payer ces lâches nazis. Ils trembleront rien qu'à la pensée du S-12 Lénine. Cap sur Koenigsberg, nous allons harceler leurs convois ! Bientôt, ils s'inclineront devant la puissance des socialistes.