Un Algernoon disparait... un Algernoon fait surface

Cruel mois de Juin pour les Algernoon,

Une Ford WOA noire s'engage dans le long est sinueux chemin qui mène dans un charmant petit manoir dans les environs de Kilbirnie, l'endroit est si éloigné qu'il semble a l'écart de la Guerre qui fait rage.

Dans ce charmant petit manoir se trouve une femme seule, les deux enfants les plus jeunes poursuivant leurs études, l'ainé lui affecté a un squadron du Coastal Command quand au mari, un homme remarquable par sa tendresse qui n'est plus revenu depuis qu'il a ete affecte en Méditerranée.
La femme s'affaire patiemment a la vaisselle, le soleil brille pour une fois sur les hauteurs écossaises, le regard plongé vers la fenêtre suit le véhicule elle songe alors au médecin qui aime la rencontrer pour s'assurer de son état de santé, c'est un homme avenant et très proche de ses patients en particulier de ses patientes.

Au fur et a mesure que la Ford s'approche, plus l'esprit de la femme se tourmente, ce n'est pas le bruit du medecin il ralenti de plus en plus alors que le docteur roule a vitesse constante, sans doute espere elle qu'il s'agit d'un individu perdu dans la region, puis le moteur s'arrete, une portiere s'ouvre et laisse sortir un jeune marin qui d'une demarche elegante vient ouvrir une seconde portiere sur un Officier general de la Marine Britannique et ... UN PRÊTRE...

Le verre qu'elle essuyait trouve une chute naturelle lorsqu'elle le fait s'en échapper, d'une démarche fébrile comme un condamne a mort devant son bourreau s'avance et ouvre la porte d'entrée, la force s'échappe alors, des tremblements apparaissent alors rapidement dans ses membres inférieurs puis supérieurs, elle titube, elle n'a pas bu puis subitement se laisse choir aussi mollement qu'une pomme laissée trop longtemps sur son arbre.

De leur cote, le prêtre s'est avance vers la demeure, il s'asseoit lui aussi sur le perron aux dalles chaudes estivales et essaye d'apaiser son esprit et son coeur, la femme en larme la tête se joignant a l'épaule du prêtre.
Le jeune homme tend un dossier au plus gradé, qui a présent part rejoindre la trentenaire désemparée...

-Madame Algernoon ?...
La question n'en etait pas vraiment une plutot une formalite d'usage.
Devant la reaction de la femme l'officier reprend :

Madame Algernoon, nous avons le regret de vous informer que votre mari a disparu en mer lors d'une mission de patrouille au large de Malte,... son navire a entièrement disparu avec tous l'équipage qui le composait,... Sachez madame que nous employons tous notre potentiel pour le retrouver... Vous ne devez pas perdre espoir,... Il est possible dans les circonstances actuelles que son navire soit seulement isole et qu'il nous reparaitra dans les jours qu'y suivent... Mais quinze jours se sont ecoules suite a sa derniere transmission et nous sommes dans l'obligation de le reconnaitre comme disparu,... J'ai ici plusieurs courriers a votre intention qui devaient vous etre apporte au cas ou il devait lui arriver malheur...

Il decacheta le dossier devant le regard brumeux de Margareth, plus loin sur le chemin une bicyclette entamait la montée vers le manoir avec, assis sur sa selle le deuxieme des enfants Algernoon, le jeune et casse-cou Antony les genoux rougi par le sang et la lèvre inférieure enflée signe d'une intense bagarre d'adolescent...

Le dossier a present ouvert, on peut alors observer plusieurs lettres soigneusement liées entre-elles la plupart étaient adressées a sa femme, a ses enfants et certaines a ses plus proches collègues, amis, compagnons avec lesquelles il avait combattu et même une a son beau frère qu'il n'avait rencontré que deux fois...

La bicyclette arriva :

Mum !? Le jeune homme, s'avance vers sa mere pour l'embrasser...

C'est rien m'man, juste un petit choc au Rug...beu...hy...

Apercevant l'officier : Pere est toujours a Malte ?... L'officier reprend son souffle pour trouver sa phrase, mais helas le regard du fiston se tourne sur le pretre :

Mon petit, ton pere m'a laisse ceci...
Non !, Menteur !, Il balanca son velo avec force et rage Son dernier courrier me disait que les allemands n'etait plus une menace en meditrerranee, qu'il m'emmenerait visiter Malte et Gibraltar apres la guerre !
Antony... Cette voix si douce, on pouvait comprendre en l'entandant pourquoi Peter en etait tombe amoureux.
Le fils ouvrit la bouche, aucun son n'en s'echappa de lourdes larmes grossirent du coin de l'oeil et dans un dernier sursaut d'orgueil, arracha la lettre qui lui etait destine des mains de l'officier et s'enfuit a l'intérieur du manoir...
Navre...
Non madame, c'est moi qui vous presente mes excuses...
Pivotant les chevilles : Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, ecrivez aux bureau, on me transmettra et je ferai en sorte de vous aider...
Oui, ramenez le moi vite, que je puisse savoir si le pere de mes enfants est toujours vivant ou no...n