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Werner Freimann
Werner Freimann
Violente tempête
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A la rencontre d’un certain Willem… Empty A la rencontre d’un certain Willem…

Ven 27 Fév 2009, 00:54
"Sie sind noch da !" ("Ils sont encore là !")

La phrase redoutée était tombée au milieu de la salle de commandement comme le couperet sur le billot du bourreau.
Chacun se regardait avec résignation, tous commençaient à avoir l'habitude de leur précaire situation.

Tout avait commencé il y avait deux semaines.

La patrouille armée menée alors au nord de l'Ecosse avait amené le submersible type VIIc/41 "Der bunte Papagei" du commandant Freimann à couler deux destroyers et à tomber, accompagné de plusieurs de ses alliés, sur un convoi en formation à destination du nord-est: l'URSS.

Tout s'était alors enchaîné très vite.

La surface était occupée par les ennemis. Seules demeuraient les abysses, où le "Der bunte Papagei" évoluait avec aisance.
Un rapide transfert vers l'ouest des îles Shetland avait permis l'interception d'une petite partie du convoi.
Les combats avaient alors été brutaux et les pertes significatives d'un côté comme de l'autre.
L'équipage du sous-marin affichait une nouvelle victoire, un cargo qui ne verrait jamais son port de destination, privant l'ennemi russe d'un approvisionnement important.

Mais alors que la victoire était fêtée à bord, en surface les recherches s'intensifiaient.

Une rapide observation périscopique avait montré l'encerclement dont était victime le submersible:
le convoi avec ses neufs navires au nord, l'arrière garde composée de 4 unités dont 1 destroyer O/P et une frégate River à l'ouest et le "petit" convoi à l'est, avec ses 3 destroyers et ses 2 C2.
Et le type VIIc/41 était au milieu...

Il allait falloir être discret et silencieux...

"Vitesse lente!"
"Cap nord, nord-est!"
"Silence partout!"

La lente évasion avait débutée, rythmée par la cadence syncopée des ASDICs qui se déchaînaient en surface.
Chaque jour, les forces ennemies convergeaient vers le submersible, point de ralliement involontaire des parties du convoi qui convergeaient vers une même position pour le départ vers l'est.
Chaque jour, le commandant annonçait à son équipage la présence ennemie.

Puis bientôt, le VIIc/41 atteint les eaux profondes.

"Plongée profonde !" fut la seule modification aux consignes précédentes.
Le sous-marin et son équipage était coupé du reste du monde...

De longues heures passèrent...
En surface, la valse battait son plein, et elle n'était pas viennoise.
Frégate et destroyers passaient et repassaient, cherchant inlassablement le cylindre métallique immobile et piégé:
ses batteries étaient à plat...

Après 36 heures d'attente, l'apparent calme de la surface poussa le commandant à passer en immersion périscopique.
Et la mer vide de navire lui permit de faire surface.
Au nord-ouest, un type IIa était en surface, semblant recharger ses batteries.
La procédure fut également lancée à bord et un
"En avant, cap nord-est !" retentit sur le kiosque.

Mais tout se précipita bientôt !
La frégate était là, ainsi que le destroyer O/P, à 1 mile du submersible !

"Plongez! Plongez!"
Les longues heures d'entraînement portèrent leur fruit, le submersible disparut rapidement, engloutissant des hommes qui espéraient ne pas avoir été repérés.
Mais les batteries n'étaient toujours pas rechargées...

La nuit fut longue.

Elle apporta nombres de bruits inquiétants.
Moteurs en rapprochement rapide, moteurs en éloignement, va-et-vient en surface, échos de combats...
Même à forte profondeur, la mer racontait son histoire, tentant vainement de border et d'endormir les marins angoissés...

Au matin, un rapide passage au périscope confirma la situation :
Le type IIa n’était plus, le destroyer, la frégate et un aviso patrouillaient autour et au dessus du submersible.

« Plongée profonde ! »
« Silence partout ! »

Et l’attente recommença…

Puis vint l’instant de la seconde observation du jour.

"Sie sind noch da !"

Alors, le commandant avait rassemblé son équipage :


« Kamarads,

Le moment est venu de prendre une lourde décision.
Deux choix se présentent à nous :
Plongez et attendre que ces damnés navires s’en aillent !
Nous battre, mais sans possibilité de quitter ensuite les lieux...

En tentant de porter un coup aux ennemis présents, ceux qui vont recevoir nos tirs ne seront plus des dangers pour nos amis. Ils ne risqueront plus de leur porter de graves coups, comme ils l’ont fait au type IIa cette nuit.

Mes amis, ma décision est prise, nous avons un travail à effectuer... »


Chacun avait regagné son poste de combat, et Werner savait que ses hommes accompliraient jusqu'au bout leur devoir de marins…

Après une longue et silencieuse procédure d’approche, les ordres s’étaient enchaînés :

« Tube un, Feu ! »
« Tube trois, Feu ! »
Le silence qui succède aux bruits d’échappement des tirs de torpille, le tic-tac obsédant des chronomètres de l’officier de tir, les respirations rauques et retenues des hommes présents….
Puis les détonations brutales et libératrices annonçant l’efficacité des deux tirs.

« Plongée profonde ! »
« Silence partout ! »

Chacun tendit l’oreille, anticipant les bruits du naufrage attendu.
Mais ceux-ci ne vinrent pas…

« Schei…. ! »
« Ils nous cherchent ! »
La nouvelle retentit de bureau de l’observateur sonar en même temps que le « ping » transperçait les oreilles et glaçait la sueur s’écoulant le long des colonnes vertébrales…

« Ils tirent ! »
« Cramponnez-vous !»

Puis ce fut l’enfer dans le cylindre d’acier…
Les secousses ébranlaient les cloisons et l’intérieur, faisaient claquer les manomètre et exploser les raccords.
D’innombrables jets d’eaux s’étaient créés, arrosant les morts, les blessés et les valides, empêchant les actions de se dérouler normalement, augmentant la précarité de la situation.

« Rapport de la salle des machines. Importantes voi… »

« Moteur en approche rapide ! »
« Ils tirent ! » furent les dernières paroles prononcées par l’observateur à bord du type VIIc/41 « Der bunte Papagei »…
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