Werner Gottschalk : un allemand ordinaire

Werner avait 4 ans en 1918, lorsque son père, qu'il n'avait pour ainsi dire jamais vu, fut abattu par des francs-tireurs belges.

Sa mère mourut deux ans plus tard de la grippe espagnole, et c'est dans un sinistre orphelinat de Wilhelmsburg que Werner passa le reste de son enfance.

Indiscipliné, solitaire, moqué par ses camarades pour sa petite taille, il s'enfuyait souvent dans le port de Hamburg. Là il contemplait les immenses étendues des docks qui se perdaient dans la brume et les monstres d'acier qui remontaient le fleuve depuis la mer pour décharger leurs cargaisons venues du monde entier. Il ne connaissait pas Baudelaire, mais pressentait que là était la liberté.

Le jeune professeur de mathématiques de l'orphelinat, Hans Adler, remarque ses dispositions et convainc ses supérieur d'inscrire Werner dans l'école technique voisine, et de l'exempter d'une moitié de la journée de travail que les orphelins de plus de 12 ans doivent à l'orphelinat.

Ses cours et la masse de travail physique ne lui laissent plus guère de temps pour ses escapades, et son seul contact avec la mer pour de nombreuses années sera l'écho des cornes de brume des navires qui sortent du port.

En 1930, il sort premier de sa classe de l'école technique, et Hans Adler, encore lui, lui obtient une bourse pour une formation de technicien supérieur en systèmes électriques, dont une partie se passe sur les chantiers navals. En 1932, son diplôme en poche, il ne rêve que d'une chose : embarquer. Mais comme tous les secteurs, la marine allemande est en crise. Werner connaît la misère : le petits boulots, la rue, les nuits passées dans les entrepôts. La soupe populaire, la faim. Hans Adler l'aide comme il le peut de temps à autre et espère même lui obtenir une bourse pour une école d'ingénieur technique, mais la situation économique laisse peu d'espoir.

Trois ans il mènera cette vie faite de survie. Puis, en 1935 la Kriegsmarine est refondée. Malgré ses réticences à l'égard du nazisme, Werner n'hésite pas une seule seconde et court postuler. Il rêve de vie au grand air, mais sa qualification dans les systèmes électriques fait qu'on lui propose un poste de mécanicien dans un sous-marin.

Sept ans plus tard, il vient de prendre son premier commandement. Il vient aussi de perdre son mentor : Hans Adler a été déporté et exterminé comme juif il y a quelques mois.

Si il y a des flottilles de submersibles allemandes sont à la recherche de jeunes à former, il sera ravi d'apprendre à chasser en meute.

Bienvenue !

Bienvenue dans nos mer tourmentée. Comme flottille allemande de submersible je connais la Phoenix. Dis à Bruno que tu viens de ma part

Bienvenue capitaine,,

Les sous- mariniers sont recherché

Bonjour,

Très sympa le RP en tous cas.
Ça sent l'amateur d'histoire averti


Amicalement,
Erwan