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Grand-frais
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Mar 12 Juil 2011, 16:18
Le Brésil. Un pays mythique, sauvage, gigantesque. Des chutes d'Igaçu, situées à la frontière du Paraguay et de l'Argentine à l'immense forêt amazonienne, en passant par les vastes terres inondées du Pantanal, partout y abondent les splendeurs de la nature. Naturellement, les habitants de ce grand État en sont fiers, et ne manquent jamais de s'intéresser à toutes ces merveilles. D'ailleurs, en ce mois de juillet, les hommes d'équipage du Rio Grande do Sul, un croiseur de la marine brésilienne, en bons citoyens mâles qu'ils étaient, s'appliquaient à accomplir leurs devoirs en observant avec un intérêt consommé ces chefs d'œuvres de chair et d'os que sont les femmes. En effet, si l'ouest du pays a un relief relativement formé, à l'est, les terres s'enfoncent doucement dans la mer, jusqu'à plonger de façon vertigineuse à la fin du plateau océanique, à quelques miles des côtes. Ce qui donne naissance à d'immenses plages de sable fin, s'étendant sur des dizaines et des dizaines de kilomètres, qui, conjuguées à la chaleur de ce mois de juillet, sont une véritable invitation pour toute femme qui se respecte à aller bronzer sur la plage (bien que d'autres activités constatées par certains observateurs consisteraient en la nage – qui n'inclut pas d'aller brièvement barboter toutes les 25 minutes pour obtenir un meilleur bronzage – et la promenade). Et c'est probablement ces avantages indéniables qui poussèrent récemment à l'exode quelques populations anglo-saxonnes ou russes, lassées de leurs climats pourris et de leurs plages de galets inaccessibles, blotties entre les falaises et l'océan gelé.


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Les chutes d'Igaçu, à la frontière du Brésil de l'Argentine et du Paraguay


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Les plages, version brésilienne. C'est quand même carrément mieux que chez les bouffeurs de pudding ou que dans ce trou pommé de Russie. Notez le fier navire, au centre de la photo, qui serait d'après les services secrets allemands le nouveau navire standard de la FNB

Le fier navire brésilien faisait route à bonne allure, parti quelques jours plus tôt de Rio, voguant vers le nord en longeant scrupuleusement la côte de façon à pouvoir observer dans les meilleures conditions le rivage. Depuis trois jours qu'ils étaient partis, le temps avait été peu clément: une dépression orageuse, poussée par les forts vents, s'était abattue sur les côtes, vouant à l'échec toute tentative de bronzette. Le moral des marins s'en était ressenti: la plupart des jeunes s'étaient d'ailleurs engagés pour ça, entres autres. Sans compter que leur navire, construit au début du siècle, bien que refondu une quinzaine d'années auparavant, n'était pas un exemple de stabilité, même pour un bâtiment de 3 000 tonnes. La mer, formée, avait donc malmené une grosse partie de l'équipage, conduisant certains estomac à déverser leurs contenus dans les coursives. Mais, la nuit précédente, les nuages s'étaient éclipsés, et, conformément aux annonces des météorologues (il s'agissait sans nul doute d'un coup de bol, selon l'équipage), le beau temps était de retour. Le moral remontait donc en flèche: il faut dire qu'une bonne nuit de sommeil, plus l'annonce de la fin des « montagnes russes », ça mettait tout le monde de bon poil, excepté un jeune matelot acariâtre, qui, pour ne rien arranger, s'était cassé un doigt en tombant la veille lorsque le croiseur avait gîté soudainement en escaladant une lame. Le soleil s'était levé depuis quelques heures déjà, et la température commençait à remonter. Le commandant en second, après une brève discussion par radio avec le centre météorologique du secteur, en conclut que les conditions étaient idéales pour observer des donzelles dévêtues. Et en plus, cela faisait une semaine que le temps n'était favorable à ces pratiques: il escomptait donc bien qu'elles tentent de rattraper le temps perdu. Il n'eut même pas besoin d'en donner l'ordre: déjà, de nombreux hommes d'équipage, matelots, quartiers maitres, mécaniciens, artilleurs et autres se pressaient sur les bastingages et dans les superstructures, armés de jumelles qu'ils braquaient vers l'ouest, vers la côte. Se sentant fier du zèle de ses hommes, le commandant en second décida qu'il convenait de les imiter, et sortit sur la passerelle pour profiter des puissantes jumelles disposées en ce lieu.

Et, bientôt, apparurent les premières muses: deux jeunes femmes furent repérées par un enseigne à l'œil aiguisé par de nombreuses heures passées à observer les côtes. Elles venaient d'arriver sur la plage, et se déshabillaient déjà pour se baigner dans les eaux encore fraiches de l'Atlantique. La journée commençait bien. À l'heure pile, le commandant, le capitaine João Fernandes, nouvellement promu commandant en second de la Força Naval Brasileira, apparut sur la passerelle. Curieusement, il semblait plus reposé en mer qu'à terre, sans doute parce qu'à bord de son navire, il lui était difficile de trouver des boites de nuit ou d'autres soirées où il pourrait festoyer. Néanmoins, nota le jeune barreur, on décelait encore dans son haleine des traces de sa dernière soirée, il y avait maintenant quatre nuits de cela. Compétent, mais soucieux du moral de ses hommes, de ses devoirs de citoyen brésilien comme de ses devoirs d'homme, il commanda aussitôt au navigateur de les rapprocher un peu plus de la côte, et de bien ajuster la vitesse à 24 nœuds pour éviter les vibrations (sans doute un petit problème avec les fixations d'une ancre) préjudiciables à une observation dans des conditions optimales. Ce faisant, le croiseur se rapprocha encore des plages, ce qui fit dire au navigateur qu'ils « roulaient à gauche » (au brésil, on roule à droite). En effet, ils étaient sur une des principales routes maritimes brésiliennes, la plupart des navires longeant l'Amérique du sud préférant se coller à la côte pour pouvoir profiter de ces merveilles allongées sur le sable. Cette pratique s'en était généralisée à un point que les marins familiers de ce secteur parlaient désormais d'«autoroute» maritime. Le radio apparut, sollicita le commandant et lui tendit un carton rose sur lequel on trouvait un message de l'amirauté:

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Pourtant, la journée commençait bien pour les brésiliens

De: État-major des États-Unis du Brésil.

À: Cpt João Frenandes, commandant du C-11, matricule 01-557-621

09/07 – 06H30 Locales – Sujet: Nouvelles du front – Classification: confidentiel niveau B1 –

Capitaine, l'amirauté vous informe comme prévu des derniers rebondissements. Ces diables de pirates allemands qui ont tendu une embuscade dévastatrice à notre flotte au large de leur base secrète se sont vus rejoints par leurs alliés italiens. De plus en plus audacieux, ils attaquent désormais nos navires jusqu'à proximité de nos côtes ! Nous sommes ainsi au regret de vous informer de bien tristes nouvelles:
Le 02 juillet, le Bahia, sister-ship de votre bâtiment, commandé par le capitaine Presuntho, a été torpillé et coulé par le U-40, emportant avec lui près de 100 hommes.


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Le Bahia, sa proue arrachée par une torpille du U-40, quelques minutes avant qu'il ne sombre.


Le 03 juillet, le Victoria, un de nos chasseurs de submersibles (classe Piranha) commandé par le capitaine de corvette Marialva a sombré à proximité de Salvador, faisant onze victimes. Il aurait été victime d'un sous-marin allemand, depuis identifié comme étant le U-1007.


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Le Victoria, mortellement atteint par le U-1007

Le 04 juillet, le São Luis, un autre sister-ship de votre navire, commandé par le capitaine Costa, a été coulé par un submersible non identifié, probablement un italien.
Le même jour, le Felipe Camarao, corvette de la classe Enrique Dias commandée par le capitaine de frégate Medeiros, a été victime d'un submersible qui pourrait être le U-40.



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Le naufrage du São Luis


Le 06 juillet, le Rio Grande do Norte, un destroyer de classe Para commandé par le capitaine de frégate Jordalinio, a été détruit par un submersible italien alors qu'il chassait les convois de l'axe. Les recherches n'ont rien donné et le submersible a pu, une fois de plus, fuir. 178 rescapés ont été repêchés.


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Le Rio Grande do Norte, cassé en deux par les torpilles italiennes

Le 07 juillet, le Santos Da Souza, un de nos torpilleurs de classe Maranhao, du capitaine de frégate Luis Henrique, a été lui aussi victime de sous-marins (nos services de renseignement parlent du U-174 et du U-1007), coulé dans des circonstances similaires au nord de Rio.


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Le BZ Santos Da Souza, qui s'est jeté à la côte après avoir été torpillé par le U-1007



Ce matin même du 09 juillet, le RIO III, une autre corvette classe Enrique Dias commandée par le capitaine de corvette Nonos, a sombré, probablement victime du même sous-marin que le Rio Grande do Norte. Nos navires sur place recherchent toujours des survivants.

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Le naufrage du RIO III, pulvérisé par une salve de torpilles italiennes

Au vu de ces déconvenues, nous vous enjoignons à la plus grande prudence, d'autant plus que nos alliés américains nous rapportent des naufrages de plus en plus nombreux de leurs cargos au large de nos côtes. Au moins quatre navires marchands seraient manquants depuis le début du mois de juillet. Les actions spectaculaires et couronnées de succès des forces allemandes, et maintenant aussi italiennes, doivent impérativement cesser, étant d'un effet désastreux non seulement sur le moral de la population, mais aussi sur notre économie et sur notre capacité militaire. Nous vous rappelons que nos stocks de navires ne sont pas extensibles, et qu'il convient donc de les préserver dans la mesure du possible. D'autre part, nos déconvenues pèsent sur notre influence auprès de nos alliés, et ce au plus haut niveau.
Nous vous enjoignons donc à:
1) préserver votre bâtiment et vos hommes
2) débusquer et couler les sous-marins de l'axe qui patrouillent dans nos eaux
3) protéger les autres bâtiments brésiliens, ainsi que les navires marchands alliés


D'après nos services de renseignement, les forces de l'axe présentes dans l'atlantique sud comporteraient au moins une dizaine de submersibles, opérant à partir d'une base secrète. Au vu des dernières attaques, il est possible que certains d'entre eux se trouvent au large de Salvador.


Ce message remémora de douloureux souvenir à João: en effet, le premier juillet, son bâtiment avait encaissé deux torpilles, qui avaient fait pas moins de 57 tués et blessés. Heureusement, l'arsenal de Rio s'était surpassé et avait réparé son navire, pourtant endommagé, en une semaine. L'équipage avait par ailleurs été complété par de jeunes recrues sorties de l'école d'application des forces navales. Enfin, en tout cas, d'après l'état major, il n'y avait pas de submersibles dans ces eaux. Et puis, en se collant à la côte, à vitesse maximale, il présentait une cible difficile, ne se détachant pas sur l'horizon, sans compter qu'un submersible, ici, ne pourrait plonger bien profond. Au moins, il étaient tranquilles jusqu'à... demain après-midi, décida t-il en regardant le calendrier.

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La proue du croiseur léger classe Bahia de João Fernandes, après son premier torpillage, lors des réparations à Rio


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Autres dégâts sur le Rio Grande Do Sul, lors des réparations




De nouvelles demoiselles furent repérées, mais pour l'instant, aucun canon n'était en vue. À présent, quasiment tout l'équipage de quart était à bâbord, utilisant soit les jumelles du navire soit des jumelles qu'ils avaient prit grand soin d'emporter avec eux. Soudain, un officier, sur la passerelle extérieure, aperçut quelque chose, sortant de l'eau...

Commandant ! Commandant, venez voir !

Diable ! Magnifique !
Et, sans plus attendre, il hurla au barreur: réduisez à huit nœuds, virez de dix degrés sur bâbord.

Sans plus attendre, le barreur obtempéra. Les machines se turent, et le navire commença à virer alors que le commandant ajustait ses jumelles et se préparait à donner l'ordre de transmettre à l'équipage le gisement de la beauté qu'il avait en vue. Mais, alors qu'il se penchait, un étrange sifflement se fit entendre à l'avant. Furieux d'être dérangé ainsi, en pleines observations anthropologiques, il se redressa et jeta un œil vers la proue, désireux de connaître la source de ce son singulier, prêt à sévèrement réprimander le coupable.

Bordel ! S'écria le fier capitaine du croiseur, en voyant un sillage étincelant qui s'éloignait vers la côte. Une torpille venait de frôler leur proue ! Non, il y avait un deuxième sillage: deux torpilles !

Aux postes de comb.... !!! Il fut interrompu par une explosion assourdissante, qui le projeta contre la rambarde. Heureusement, il eut le réflexe de se mettre en position fœtale pour se protéger, ce qui lui évita s'être défiguré par une averse de morceaux de verre plus tranchants les uns que les autres provenant des vitres de la passerelle pulvérisées par l'explosion.


Himmelteufel ! Ce diable de brésilien en a esquivé deux sur trois ! Merde, c'est pas possible ça ! Comment il a fait ? Il a manœuvré à peine cinq secondes après les lancements !
Maugréa le kaleunt Rall, qui était jusqu'ici plutôt optimiste quand au succès de son attaque: la solution de tir était parfaite, tout c'était passé comme prévu jusqu'à ce que les brésiliens changent brutalement de route et d'allure. C'était tout bonnement phénoménal d'avoir repéré les torpilles aussi tôt ! Rall en déduisit que le croiseur brésilien s'attendait à rencontrer un submersible, et était donc en état de vigilance maximale. Ça, un équipage expérimenté et de la chance, plus l'œil de faucon d'un guetteur, ça expliquait tout. Comme quoi, même le plan le plus minutieusement étudié ne résistait pas à l'ennemi: ce croiseur avait été repéré à sa sortie de la baie de Rio, puis pisté sur quelques nautiques par un submersible italien, tandis que le Konteradmiral Rall préparait une embuscade avec l'aide de plusieurs submersibles de son wolfpack, calculant scrupuleusement une trajectoire d'interception. Tout avait marché à la perfection, jusqu'à ce qu'une manœuvre inattendue fasse perdre tout effet de surprise aux submersibles allemands.

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La salope qui fait que deux de mes torpilles sont allées gambader dans la nature... Nan mais, on peut plus travailler tranquille ?


Les tympans de João claquèrent tandis qu'il se relevait, hagard, ne pouvant que constater les dégâts: la passerelle était jonchée d'éclats de verre, qui agissaient comme autant de prismes décomposant la lumière en une multitude de faisceaux de couleurs variées. C'eut été magnifique s'il n'y avait pas eu, au milieu de tout cela, les hommes de quart se tordant de douleur, blessés par l'explosion et les projections de milliers de débris coupants comme des lames de rasoir. Il pouvait voir une colonne de fumée s'élever de l'avant tribord, que le vent ramenait vers l'avant. Visiblement, une des soutes à munitions de 120mm venait d'exploser, et il pouvait supposer que la déflagration, conjuguée à la charge d'explosif brisant de la torpille qui venait de les frapper, avait dû ouvrir le pont blindé comme une vulgaire boite de conserve. Les voies d'eau étaient probablement graves, mais le navire tenait bon. L'ennui, c'était qu'une partie de l'équipage était déjà à l'eau: pendus qu'ils étaient au bastingage, la déflagration les avait tout simplement fait basculer. De nombreux autres, projetés contre des aspérités métalliques, étaient blessés à des degrés divers. La désorganisation était à son comble: où étaient les chefs d'équipes ? Qui était passé par dessus bord ? Que se passait-il, bordel ? Cette explosion était-elle le fait d'une attaque ou d'un accident ? Pourquoi cette foutue lance à incendie ne voulait pas fonctionner ? Qui gérait ce foutoir ? Les médecins, ils étaient où ? Pourquoi le compartiment B ne répondait pas ?


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Le croiseur, après l'impact de la première torpille qui a ravagé l'avant tribord.



Le capitaine, désormais seul homme valide sur la passerelle, se précipita à la barre, rétablissant la route du navire et réglant le transmetteur d'ordres à 3 nœuds. Ensuite, il se mit en quête de ses officiers. C'est alors que débarqua son chef mécanicien, qui lui demanda ce qu'il se passait.

On s'est mangé une torpille, à tribord avant. La soute à munitions n°2 a sans doute explosé, y'a plus personne de valide sur la passerelle.

Merde. On a pas mal de blessés sur le pont
, rétorqua son subordonné à João, désignant d'un geste du pouce les cris qui montaient, derrière lui. Les hommes sont désorganisés, j'en ai vu plusieurs tomber à l'eau.

Trouvez moi des hommes pour prendre la barre, prenez quinze hommes et éteignez moi ce foutu incendie, et dites à tout le monde de se regrouper à bâbord avant, pour que les équipes se reconstituent et contrôlent les avaries ! Et bordel, faites armer ces foutus racks ASM !

Oui capitaine !
Beugla le chef mécanicien qui avait déjà tourné les talons et se précipitait dans les coursives.

Le capitaine reprit ses jumelles et observa l'océan à tribord, quelque peu gêné par les volutes de fumées provenant de l'avant. Rien. Bordel, saloperie de sous-marin se dit il à lui-même. Visiblement, le submersible qui les avaient torpillés était à présent par tribord arrière. Il fallait se dépêcher de remettre en route car ils faisaient une cible parfaite. Mais João attendait de savoir quelle était l'étendue des dégâts. Pour peu que la voie d'eau ne soit pas trop importante, il serait stupide de l'aggraver. Quant aux hommes tombés à l'eau, il espérait qu'ils pourraient atteindre le rivage tout proche, distant d'à peine un mile. Il avait aperçu, à l'instant, plusieurs bouées jetées à l'eau, ainsi qu'un radeau. On les récupèrerait dès qu'il serait possible de stopper sans danger. Le capitaine reporta son regard sur tribord en se demandant quand est-ce qu'allaient bien arriver les hommes qu'il réclamait, et quand il aurait enfin un rapport d'avaries. Lorsque son regard fut attiré par un éclat scintillant, qui... bordel, qui se déplaçait ! Il venait de tribord, donc il y avait deux submersibles !

Et merde ! S'écria t-il en bondissant à la barre qu'il fit glisser aussi vite que possible vers sa gauche. Il espérait ainsi présenter la plus petite surface possible aux torpilles, qui, au pire, frapperaient l'arrière du navire plutôt que l'avant fragilisé où devaient se masser ses hommes pour lutter contre les avaries. Mais la vitesse du navire, tombée à 4 nœuds, était bien trop faible. João, retournant observer l'arrière, distingua bientôt deux sillages... non, cela ne passerait pas. La première torpille impacta au niveau du mât arrière, qui disparut dans un mélange d'eau, de fumée et de débris. Mais l'explosion fut misérable comparée à celle de la deuxième torpille, qui toucha en plein la poupe. João, déjà sonné par la première déflagration, ne put voir la deuxième G7a impacter. Elle détruisit instantanément le gouvernail, fit s'effondrer la poupe, mais surtout elle engendra l'explosion des racks de charges ASM qui, à leur tour, firent exploser les réserves de charges entreposées à proximité de la superstructure arrière. Les quarante derniers mètres de ce qui était encore, quelques minutes auparavant, un fier croiseur, furent pulvérisés dans un enfer de déflagrations. Il était illusoire de trouver un seul survivant de ce brasier.



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L'explosion de la torpille frappe le Rio Grande do Sul par tribord, au niveau du mât. Elle ouvre une large brèche dans la salle des machines, mais ce n'est rien comparé à ce qui va venir...



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Roberto, crabe (brésilien) de son état: "Hey les mecs, vous fumez un peu là !"



Le navire était perdu. João, qui avait été projeté par le souffle des explosions, s'en rendait bien compte. C'était le moment où le commandant prononce, sur fond de musique tragique et d'incendie bourdonnant, avec un calme consommé, le célèbre « Abandonnez le navire ». Sauf que, dans ce cas, il n'y avait personne pour prendre acte d'un tel ordre. Et puis, vu que toute la partie arrière du croiseur venait de partir en fumée, il était illusoire de pouvoir ne serais-ce l'échouer. Et encore, dans ce état, le bâtiment était de toute façon perte totale. João décida donc de descendre de la passerelle pour rejoindre ses hommes et veiller à l'évacuation. Il jeta un dernier coup d'œil, par acquis de conscience, à tribord, et put apercevoir, au dernier moment, une autre torpille qui fonçait sur son bâtiment condamné. Selon les dires du capitaine João Fernandes, qui survécut au naufrage de son navire, il aurait alors crié à se moment « Salopards d'allemands ! ». Mais, selon des sources bien informées de la Kriegsmarine, il semblerait que ses propos furent « Maman ! Au secouuuuurs ! ».

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Sale journée pour la flotte brésilienne, qui venait de perdre un navire de plus et la moitié de son équipage, sans compter les slips souillés des survivants qu'il conviendrait de remplacer. Non, finalement, c'était vraiment une journée de merde.


Le 09/07 à 10h03 :U-1007 (Type VIIc/41) a coulé BZ Rio Grande do Sul (C-11) (Croiseur léger Bahia)
Le 09/07 à 10h03 :U-1007 (Type VIIc/41) a torpillé BZ Rio Grande do Sul (C-11) (Croiseur léger Bahia) et l'a touché !
Le 09/07 à 08h55 :U-174 Holländer (Type VIIc/41) a torpillé BZ Rio Grande do Sul (C-11) (Croiseur léger Bahia) et l'a touché !
Le 09/07 à 08h54 :U-174 Holländer (Type VIIc/41) a torpillé BZ Rio Grande do Sul (C-11) (Croiseur léger Bahia) et l'a touché !
Le 09/07 à 07h27 :U-995 Schwertwal (Type VIIc/41) a torpillé BZ Rio Grande do Sul (C-11) (Croiseur léger Bahia) et l'a touché !
Le 09/07 à 07h27 :U-995 Schwertwal (Type VIIc/41) a torpillé BZ Rio Grande do Sul (C-11) (Croiseur léger Bahia) mais l'a raté.
Le 09/07 à 07h27 :U-995 Schwertwal (Type VIIc/41) a torpillé BZ Rio Grande do Sul (C-11) (Croiseur léger Bahia) mais l'a raté.


Highway to Hell Main.php?g2_view=core
En flammes, le BZ Rio Grande do Sul (C-11) ne va pas tarder à sombrer corps et bien



Highway to Hell Bild-Prayingmantis5sahand
Les derniers instants du croiseur brésilien




Highway to Hell Relaxing-on-the-beach
Le futur de la marine brésilienne: tant qu'à rien faire, autant le faire sur terre: au moins, on ne risque pas de couler

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