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philipp zorn
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Ven 06 Mai 2011, 16:56
Il était près de minuit, le ciel était dégagé, sans nuage, parcouru par un fort mistral qui faisait claquer les cordes et fanions, la nuit d'été était fraîche, malgré la proximité de l'équateur. La mer était agité de léger remous, clapotant doucement sur la coque décrépis du petit torpilleur de type 1935 qui avançait péniblement dans les flots, en crachotant des gerbes de fumée depuis sa cheminé. A l'horizon se dessinait la terre ferme, riche et verdoyante de la Tunisie, ainsi que la capitale et le but du navire, Tunis. Plus proche sur les flots une gigantesque masse noire se tenait immobile, cent fois plus grosse que torpilleur et dix fois plus haute, cette taille irréelle rendait le navire disproportionné et pataud, mais sous cette forme peu gracieuse se cachait une puissance peu commune et le fleuron de la Regia Marina, le porte-avions de classe Aquila. A ce moment d'ailleurs deux patrouilleurs italiens, des IMAM Ro-44, survolèrent le navire dans un gros vrombissement déchirant la nuit calme, ils assuraient certainement la protection du géant d'acier, vulnérable puisque apparemment dépourvus d'escorte immédiate. Mais dans la proximité de Tunis, les navires de l'Axe était foison et le danger, bien que peu éloigné par la proximité des voies de ravitaillement alliés, était écarté. Sur le torpilleur allemand, tout l'équipage avait reçu la permission d'allez admirer le joyaux des arsenaux du Duce, lorsque lentement, le navire passa à la parallèle du porte-avions. Malheureusement, d'aussi près, impossible de voir sur le pont, bien surélevé, et donc l'activité qui devait y régner est passé inaperçu.

Les hommes reprirent ensuite leurs places, s'affairant dans les machines, le poste de navigation et de pilotage, la salle de commandement pour que le navire puisse rejoindre le port sans problème. Le quai attribué par l'amirauté allemande pour le torpilleur fut rejoint sans grand problème à petite vitesse et l'amarrage fut mené rondement. Le Leutnant Zorn, commandant le navire mis l'équipage au garde à vous et présenta officiellement ses respects à l'autorité de la Kriegsmarine venu à sa rencontre. Ce dernier observa le torpilleur, dont le seul le marquage sur le flanc, KMS T-28, semblait neuf, ainsi que les marques récentes de combat qui ornait différentes parties du bateau, a commencé par la coque, troué au dessus de la ligne de flottaison à deux reprises. Un léger pincement de lèvres se fit sentir sur son visage, puis il rendit le salut du Leutnant et lui demanda de le rejoindre dans son bureau au plus tôt.

Après avoir congédié les marins, Philipp Zorn enfila son uniforme d'officier de la glorieuse marine de guerre allemande, ajusta ses barrettes dorés, puis alla rejoindre le bureau de l'autorité, alors que le soleil pointait à l'horizon sablonneux du désert africain. Après une petite marche dans les rues de la ville, profitant de l'air encore frais avant que celui ci ne se transforme en véritable fournaise à la faveur de la journée, il arriva devant la grand bâtiment tout de blanc, dont le drapeau de la marine couvrait le dessus de la porte, le Leutnant rajusta sa casquette, pris un air assuré, puis entra. Il dut attendre quelques minutes auprès de la charmante secrétaire avant d'être reçu par le commandant de Tunis. Ce dernier était entrain de lire une pile de dossiers, d'autorisations et de demandes en tout genre, il leva les yeux de son document, puis pris d'un froncement de sourcil congédia la secrétaire. Aussitôt ce fut l'explosion de violence, hurlant que la Kriegsmarine ne pouvait se permettre de perdre encore des navires dans cette guerre, qu'il était la honte de la marine, le Leutnant fut vertement réprimandé pour les dommages de son navire, avant même de pouvoir s'expliquer. Quand enfin il prisla parole, il put raconter son expédition, la première de ce jeune officier et il espérait pas la dernière. Il avait croisé un convoi allié a proximité de La Valette, dans le détroit entre Tunis et Palerme, il était composé de trois cargos et d'un puissant destroyer de classe S-W anglais. Peu des navires présent n'étaient en mesure de pouvoir se mesurer au destroyer de la Home Fleet sans risquer de couler. Le Leutnan avait donc décider de se porter contre celui ci, afin de le ralentir et de permettre l'anéantissement du convoi avant de pouvoir se porter contre le navire de guerre ennemi. La stratégie avait marché malgré le piteux état du KMS T-28, du aux violentes bordées des 4x120mm absorbées, heureusement sans grand dommage pour la survie du bâtiment. Après cette explication et la vérification des informations dans ses rapports, plusieurs Kapitans ayant déjà rapportés les importants tonnages des cargos ayant été coulés, le responsable perdit de sa véhémence, il finit même par admettre que c'était plutôt bien pensé.

A ce moment, la secrétaire toqua à la porte et prévint que le responsable de la réparation des navires était arrivé, il entra et expliqua qu'il allait falloir une mise en cale sèche pour combler tout les dommages du torpilleur T-28, car des dommages avaient été causés aux machines par les violents chocs et la coque était en piteux état. Le responsable le remercia des informations, regarda le Leutnant, puis ouvrit le tiroir de son bureau encombré, avant d'en ressortir un petit dossier, qu'il ouvrit et commença à lire a haute voix. C'était l'annonce de la sortie de chantier d'un torpilleur de classe 1924, largement plus puissant avec ses 3x105mm qui étaient appréciables. Il jeta le dossier dans les bras de Philipp avant de lui dire de dégager de son bureau. Ayant du mal à cacher son bonheur, le Leutnant salua vivement, avant de sortir à grands pas et de reprendre le chemin du port en ouvrant à son tour le dossier. Immatriculé KMS – T128, il était neuf et il allait pouvoir en prendre le commandement en premier. C'est donc d'un pas joyeux et en affichant un grand sourire qu'il alla rejoindre la caserne où ses hommes l'attendaient.
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Ven 13 Mai 2011, 18:57
Les 933 tonnes du torpilleur allemand fendait l'eau silencieusement, il était près de minuit et la nuit était noire, complètement noire. La mer était calme, comme d'huile, seul un léger clapotis contre la coque se faisait entendre. Dans le poste de commandement du navire, les hommes étaient à l'affût du moindre mouvement à l'horizon, tous scrutaient à la jumelle, guettant un panache de fumée révélateur de navire. La radio avait signalé dans la matinée un convoi qui avait quitté La Valette en direction d'Alexandrie, quatre cargos avaient été repérés et le Leutnant c'était lancé à leur poursuite, un destroyer italien était également sur le coup, le kapitan Sergio Brisoni, qui se trouvait plus au nord, cela permettait un champ de surveillance plus étendue. Les deux hommes ne désespéraient pas de rattraper les cargos de nuit, pour les abattre au levée du soleil, quand la vision serait meilleur et qu'ils auraient put s'approcher sans être repérer de trop loin pour éviter de voir débarquer des renforts.

Effectivement, une des vigies ne tarda pas à signaler un groupe de fumée droit devant, dans la direction signalée. Le Leutnant Zorn transmis immédiatement les coordonnées du convoi à son camarade de la Regia Marina et ils se mirent en route à pleine machine pour rattraper les navires. Dans le torpilleur s'était l'effervescence, les 75 hommes d'équipages étaient tous prêt au combat et s'affairaient à préparer les canons et les torpilles, le navire semblait fourmiller d'excitation, à l'approche de ce qui allait être la première confrontation du torpilleur.

C'est comme prévus au petit matin, à l'aube exactement, que les deux navires de combat se rencontrèrent avec le convoi. Ils prirent silencieusement et avec calme les positions de tirs adéquates en scrutant les cargos ennemis, dont un Victory Cargo qui étaient entrain d'apprêter ses pièces d'artillerie, dont les dommages pouvaient être violent pour un petit navire comme le torpilleur. Heureusement, les deux surfaciers furent en place bien plus rapidement et les tirs commencèrent avec le Victory Cargo du nom de « Bangor » en priorité. Les tubes lance-torpilles du KMS-T128 se mirent dans l'axe puis lachèrent en une seule salve les 6 torpilles qui fusèrent vers leur cible inexorablement, mais le Bangor effectua une manœuvre de diversion et les torpilles manquèrent leurs cibles. Zorn pesta contre la chance du cargo et le manque de prévoyance de ses officiers, puis ordonna à l'affût triple de 105 mm de couler le cargo avant que ce dernier ne réplique. Le destroyer italien avait déjà pris les devant et rapidement une gerbe de flamme jaillit de ses deux tourelles double de 120 mm avant que des explosions secouent le Victory Cargo, les obus de 105 rejoignirent leurs camarades avant qu'une ultime salve de 120 touche de plein fouet la soute à munitions, sciant en deux le navire qui sombra en quelques minutes.

Libérer de la menace des canons du Bangor, le reste était une partie de plaisir, il restait un cargo C1 de 6.000 tonnes, un C2 de 7.100 tonnes et un C3 de 7.800 tonnes, tous furent coulés par des salves d'obus et en une heure ne restait que quelques canons de sauvetage et des nappes de pétrole en feu ainsi que des caisses de matériels flottant éventrés. Pour le Leutnant Zorn la journée était à la fête, il affichait 13.100 tonnes au compteur soit plus de 14 fois le tonnage de son petit torpilleur et le destroyer italien affichait 14.800 tonnes. La réussite de la mission était total et les alliés venaient de perdre une grosse quantité de matériel précieux pour la reconquête de l'Afrique du Nord. Avec cette mission, il allait pouvoir prendre le commandement d'un des plus gros destroyers doté de canon de 150 mm, un rêve pour un amoureux des bataille de surface comme le Leutnant, peut être même qu'une promotion l'attendait, Kapitan serait plus jolie et la paye ne serait pas la même, sans parler. Il ne restait plus qu'a rejoindre sans encombre les ports allemand de Grèce, soit Heraklion, soit Athènes, en priant pour ne pas tomber sur les croiseurs français qui croisent dans le secteur et dont les rapports font état des menaces sur les petits navires allemands.
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Jeu 26 Mai 2011, 21:44
Dans le soleil couchant se découpait la pointe est de la Crète. Les hommes sur le pont se turent pour regarder ce magnifique spectacle, le commandant du navire lui même avait quitté son poste de commandement pour rejoindre la passerelle, il baissa sa casquette pour se protéger les yeux avant d'afficher un léger sourire. Passé ce petit moment de détente, il regagna son poste pour donner les ordres de navigation pour la nuit avant d'allez se reposer. Sa cabine était bien plus grande dans ce navire quand dans le torpilleur qu'il commandait avant, le destroyer de type 1936A étant plus long d'un tiers, mais ce qui avait retenu toute son attention c'était l'artillerie principale du destroyer, 5 canons de 152 mm, d'une puissance redoutable, ceci entouré d'une bonne couverture anti-sousmarine et anti-aérienne faisait de ce navire un navire quasi autonome. Philipp se déshabilla avant de s'allonger, il enleva son uniforme portant ses nouvelles et brillantes insignes de Kapitänleutnant, promotion du à sa fructueuse campagne contre des cargos alliés près de La Valette. Il finit par s'endormir d'un sommeil léger en réfléchissant à la mission qu'il venait d'accepter de la part de sa flottille, la Künstenschutzflottille Süd, un raid sur les ports anglais et français de l'est de la Méditerranée.

Au petit matin, le KMS-Z28 avait rejoint ses camarades un peu avant Chypre, il y avait là tout le fleuron de la flottille allemande, un croiseur Koenigsberg et un Emdem, trois destroyer, un escorteur Flottenbegleiter et deux torpilleurs. Modeste en taille par rapport aux immenses cuirassés qui font la une du Signal ou au fier croiseur de bataille des alliés, mais cela représentait la jeunesse montante des officiers de la Kriegsmarine, de jeunes loups aux dents longues qui ne demandaient qu'à en découdre et à faire exploser les statistiques des tonnages si les chantiers allemands suivaient le coup. L'officier transmetteur vient apporter une missive à son capitaine, cette dernière indiquait que la flottille de son camarade italien Brisoni, regroupant également les derniers nés de la Regia Marina, faisait route vers Famagusta, comme eux. En voilà une bonne nouvelle pensa Zorn, une véritable armada pour chasser des ennemis ! Le convoi de la KS commença à s'avancer dans le détroit entre Chypre et la Turquie, les torpilleurs en tête et le reste des navires étalé sur la largeur du canal.

Soudain un coup de tonnerre retentit loin devant, faisant sursauter et tendre l'oreille à tout l'équipage, les torpilleurs devaient être tomber sur quelque chose, ils ne devaient plus se trouver très loin de Famagusta. Zorn se précipita vers la radio pour attendre les premiers rapports qui ne tardèrent pas, tandis que d'autres coups de canons résonnaient dans le lointain. Un destroyer français était annoncé et engagé par un torpilleur, le français était endommagé par les premiers tandis que l'allemand avait put s'en sortir indemne, mais cela ne durerait pas. Se ruant au poste de navigation, ordre fut de mettre toutes les machines en flank et de faire cracher les diesels. Une heure plus tard le KMS-Z28 arrivait sur le lieu de l'affrontement et les salves de 152mm se mirent en action, curieux de voir leurs effets sur le destroyer de classe Chacal qu'il avait en face, le Kapitanleutnant scrutait le navire ennemis aux jumelles. Deux salves plus tard, le français était plus proche du fond de la mer que de la surface, le pouvoir destructeur de ses obus étaient vraiment impressionnant et c'est sous les vivats de l'équipage que le capitaine du KMS-Z28 augmenta son tonnage coulé de 2.126 tonnes. Ce jour coïncidait avec le premier mois de navigation du jeune officier, c'est donc le plus beau des cadeaux qui puisse être fait. Une fois les réjouissances terminées, le navire se posta en attente du reste de la flotte tandis que les torpilleurs repartaient en éclaireur. Dans la soirée ils annoncèrent être en face du port de Famagusta et qu'une armada anglaise venait à leur rencontre, un croiseur léger, trois destroyers et deux torpilleurs, bien destinés à en découdre.

Mais à la faveur de la nuit, l'armada disparut subitement, c'est ce qu'annonçait les torpilleurs, qui ne comprenaient pas vraiment la situation. Zorn demanda à la radio de reconfirmer la disparition des alliés, c'était impossible ! Mais la réponse fut la même et bientôt la radio n'arrêta plus de crépiter pour signifier l'étonnement de toute la flotte allemande, même certains italiens s'inséraient dans le dispositif pour annoncer le même constat, plus aucun navires ennemis ne semblaient en mer. Avant qu'un message express de Berlin ne finissent par mettre fin à cette cacophonie. Il annonçait avoir intercepté des communications anglaises annonçant le retrait de leurs flottes pour une vaste opération de coupe dans les amirautés, de nombreux capitaines allaient être retirés du service actif pour être remplacé par de jeunes et innovant britishs, appuyés par un gros nombres de navires. Par conséquent, il était conseillé d'éviter la proximité des ports dans les prochains jours. Le capitaine de la flottille annonça donc une retraite prudente vers le sud de Chypre et un regroupement avec les italiens pour attendre de canons fermes les nouveaux capitaines anglais et leurs montrer de quel bois se chauffe la Kriegsmarine !
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Jeu 09 Aoû 2012, 19:07
Le soir tombe sur le port de Tobrouk, les nuages ont disparus et le ciel prend une légère couleur rouge près du soleil couchant, loin à l'est. Les vagues viennent lécher les quais et clapoter contre les coques des navires marchands italiens. L'activité est faible ce soir, la guerre fait rage dans la Méditerranée et les convois de l'axe sont de moins en moins nombreux à réussir la dangereuse traversée, les flottes FNFL et anglaises les détruisent sans vergogne. Les alliés deviennent confiants et leurs cargos sont parfois visibles aux jumelles depuis les tours du port quand la vue est bonne. En effet les navires de guerre allemand et italiens sont traqués et peu ose s'approcher dans l'est méditerranéen. Dans les airs, les messerchmitts se contentent de rare interventions pour protéger les sites sensibles et sur terre les armées de Rommel rencontrent des difficultés face aux attaques de Montgomery et des anglais, ils sont plus nombreux et ne connaissent pas de pénurie.

Julio, soldat italien affecté à la protection de Tobrouk profite de la fraîcheur de la soirée et de la légère brise marine pour regarder le soleil se coucher sur la plus haute tour du port. Soudain un petit claquement résonne dans l'air, lointain et sourd. Il est rapidement suivis d'une série d'autre petit son identique. Surpris, il rentre dans le corps de garde pour attraper une paire de puissante jumelle et retourne à son observatoire pour regarder l'horizon. Peut être une précieuse cargaison de ration, d'arme et d'essence est entrain de se faire détruire par des alliés, étrange tout de même puisque rien n'est prévu avant plusieurs jours.
Après quelques minutes d'observations il aperçoit dans ses lentilles un petit panache de fumée noire qui s'élève en grossissant rapidement. C'est bientôt un lourd nuage qui monte vers les cieux, de la couleur du pétrole en flamme. Après une nouvelle série de claquement sourd un deuxième panache s'élève vers le ciel, de la même couleur sombre. Le soldat se prend a espérer que des pétroliers alliés soit pris à parti par la Regia Marina ou la Kriegsmarine, voilà qui ralentirais quelque peu l'avance terrestres vers Tobrouk et leur permettrais de souffler un peu.


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Dans le chantier naval d'Athènes l'activité est fébrile malgré le soir tombant, les ouvriers semblent déborder d'énergie, les étincelles crépitent sous les casques des soudeurs, les pneus des camions crissent sous le gravier des routes et les grues grincent sous le poids de leur charge. Les efforts se concentrent dans la cale la plus grande du port, celle réservé au plus gros navire de guerre que peut offrir le port. Aris Potoviko, correspondant grec du journal d'Etat nazi, Signal, finis sa cigarette puis la jette dans le port avant de s'approcher des soldats en faction devant la cale, en effet celle ci n'est pas ouverte au public, elle est entièrement fermée et soigneusement gardée.
Un projet d'importance sans doute, peut être un revirement dans la guerre maritime qui oppose l'axe aux alliés dans l'est de la Méditerranée se dit le journaliste avant de commencer à questionner habilement les gardes. Ceux ci ne sont malheureusement pas les bons clients et ne savent que peu de choses, simplement que la rumeur cours que ce nouveau navire serait pour le Kapitan Philipp Zorn, mais ils ne savent pas exactement s'il s'agit d'un nouveau destroyer ou d'un vieux croiseur réhabilité au service.
Aris décide de se rendre au bureau des correspondants de Signal pour avoir plus d'informations sur ce Kapitan, qu'il ne connaît pas et qui l'intrigue. Dans ses locaux il retrouve le correspondant en chef, un allemand venu spécialement de Berlin pour les encadrer et décider des parutions, il a beaucoup de contacts dans le Reich et c'est de plus un spécialiste de la Kriegsmarine. Quand Aris lui parle de sa découverte, son chef lève un sourcil bien haut, signe de son étonnement, puis il se dirige dans son bureau, ouvre l'un des tiroirs d'une grande armoire à dossier, avant de sortir un petit classeur poussiéreux et de prendre la parole :


« L'homme dont tu me parles, Le Kapitan Philipp Zorn, c'est un étrange personnage, très solitaire mais expérimenté et chanceux. Au début du conflit il a fait ses premières patrouilles en Méditerranée déjà, avec une flotte école allemande aujourd'hui disparus, avec eux il a écumé les navires alliés jusqu'à Alexandrie. Il a ensuite naviguer quelque temps en solitaire, s'attaquant surtout aux convois alliés, privant ainsi les alliés de précieuses ressources en Afrique du nord, il était redoutés des cargos, surtout anglais. Reader a voulut se servir de lui dans la Manche pour soutenir l'effort contre l'Angleterre, mais il est tombé sur beaucoup plus fort que lui, ce territoire lui était inconnu et destroyer a coulé avec tous ses hommes, il a été l'un des rares survivants, ce fut pour lui une terrible désillusion, il a été effondré et avait perdu la confiance de l'Etat Major qui l'a mis à la retraire anticipé. Apparement, avec les nombreuses pertes subis depuis, ils ont rappelés les retraités pour servir à nouveau et Zorn c'est retrouvé il y a deux mois à Tunis avec un destroyer de type H, malgré les faibles moyens de son petit destroyer il a coulé un tanker, un croiseur léger et un destroyer anglais, il c'est rendu ensuite ici à Athènes pour recevoir un destroyer 1936Mob, plus puissant et a quitté le port il y a quelques semaines, il aurait déjà coulé deux autres cargos anglais. C'est un Kapitan doué et l'Etat Major veut sans doute à nouveau lui confier un navire de guerre plus puissant, mais dans la Méditerranée. Il affiche pas loin de 150.000 tonnes coulés, dont 37.000 ses deux derniers mois. Je pense que nous pouvons lancer un article sur son retour victorieux, voilà qui plaira à la propagande.
J'espère juste que la puissante flotte FNFL signalé non loin il y a peu de temps n'aura pas raison de lui. »

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La coque du destroyer français fend les vagues avec agilité et l'écume passe sur le pont en rafraîchissant l'équipage après une journée sous un soleil de plomb. La nuit tombe sur la Méditerranée, près de Tobrouk et le soleil atteins presque l'horizon. Malgré l'agréable fraîcheur qui s'installe, l'ambiance est lourde dans la salle de commandement, tout le monde est prêt en tenue de combat et l'alerte est maximum.
Avant garde de l'Escadre Alpha, puissante formation des Forces Navales de la France Libre, les FNFL, le destroyer français vient de recevoir un appel à l'aide à la radio. Un convoi de pétrolier en direction de Port Saïd est tombé sur un destroyer allemand qui est entrain de les attaquer. L'Escadre a immédiatement décidé de se porter à son secours et le capitaine Prigent Guégen et son destroyer font office d'avant garde, les yeux de l'Escadre.
Justement, le convoi vient d'apparaître dans les flots avec une impressionnante explosion et un panache de fumée noire, tandis qu'un pétrolier explose dans une gerbe de flamme qui le coupe en deux. N'écoutant que son courage, le capitaine Guégen ordonne immédiatement que les machines soit mises aux maximum et que les canons soit chargés et prêt à ouvrir le feu. Tandis qu'il approche, l'équipage français voit que le destroyer allemand les a repéré et prend la fuite, direction plein est. S'engage immédiatement une poursuite.

Le quartier maître Etienne Dulac est envoyé à la vigie pour suivre la progression de l'ennemi au jumelle et prévenir lorsqu'il serait à porté. Le destroyer français gagne rapidement du chemin et l'allemand grossis dans les jumelles du marin jusqu'à ce qu'il puisse observer le marquage de ce dernier, Z-28.
C'est alors que le soleil couchant touche la cime des vagues à l'horizon, aveuglant le français, qui ne peut plus rien voir. Il se passe alors plusieurs minutes durant lesquelles l'astre aveuglant les empêchent de voir l'ennemi. Etienne tente tant bien que mal de discerner l'ennemi et justement voilà un léger panache de fumée qui indique sa position, mais il y a quelque de différend. Il reste bouche bée lorsqu'il comprend enfin que le Z-28 a profité de leur aveuglement pour faire demi-tour et qu'il se dirige maintenant sur eux à toute vitesse. Il court vers la salle de commandement, mais un puissant coup de canon le précède et il est projeté à terre quand un obus de 152 mm défonce la tour des opérations de l'Apollon. C'est un coup terrible, coupé de sa tête pensante, le destroyer n'est plus qu'une cible flottante que le destroyer allemand a vite fait d'envoyer par le fond, à grand coup de canon dans la coque. Il n'y a aucun survivant lorsque quelque minutes plus tard les 1 380 tonnes de l'Apollon disparaissent sous l'eau.
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