La fin d'un géant.

A tous les hommes !! Aux postes de combat !!
A tous les hommes !! Aux postes de combat !!

Divine débarqua sur la passerelle à moitié habillé. Il faisait nuit et la veille ainsi que l'avant veille avait étés fatigantes. Merde quoi !! Un peu de repos ca doit dont se mériter autant ?!
Rapport Marcel. On nous attaque ?
Le second ne quitta pas ses jumelles tandis que l'équipe de passerelle préparait les instruments. Déjà les officiers de tirs préparaient les sirènes pour les impacts de 155.
Non Commandant. C'est nous qui allons au feu de Dieu. Message du Vice Amiral Marszalkowska, tenez.
Répondit l'homme en tendant un papier à son supérieur. Avant même de lire la missive, Divine donna l'ordre de courir à pleine vitesse vers le navire amiral.

Ordre d'attaque.
A tous les navires !! Un grand bâtiment donné pour un classe Hipper ou Bismarck au S-O cap O. Il semble seul et les hydrophones n'entendent que lui. A l'attaque !!

VA Marszalkowska

C'est bref. Bien. Alors allons y !!
Divine s'installa confortablement dans le siège du Pacha tout en regardant sa montre. Puis, alors que le Phélypaux de Maurepas, croiseur de seconde classe du type Duguay Trouin accélérait à 30 puis 34 noeuds, Divine alla regarder les cartes nautiques pour enfin demander un rapport complet des forces à l'attaque.
Le Lieutenant Fougier avait anticipé la demande et le rapport tomba dans les mains du second maitre du bord après Dieu le Père avant même que sa phrase fut terminée.

Le Téméraire, navire amiral de la Force Navale Française Occidentale, de la classe Le Hardi ouvrait le bal. Suivaient les contre torpilleurs de la classe Mogador Ragondin, Riquet et Gregor Boiginskiy. Juste après courraient l'aviso La Grandiere de la classe Bougainville puis le grand croiseur De Grasse de la classe La Galissonière et enfin le trio de croiseur chargés de la tête de la force qui étaient, il y a quelques heures, en train de se replier : le russe Krasny Krim de la classe Chervona Ukraina et les croiseurs Duguay Trouin, tout deux de la classe éponyme, et Phélypaux de Maurepas.
Le Maxim Gorkyi couvrait la formation de ses puissants canons de 180 mm.


Tous fonçaient à pleine vitesse quand les vigies du Ragondin identifièrent avec précision un cuirassé de la classe Bismarck.
La nouvelle fit grand bruit sur le Maurepas, mais un simple regard inquisiteur du Pacha suffit à faire régner à nouveau le silence. Ordre fut alors donné de préparer le navire au combat. Les portes étanches furent scellées, chaque homme gagna son poste et le navire fonçait sans un mot vers le combat.
Comment en étions venus à cette charge ?

Tout d'abords, une opération visant à rejoindre la glorieuse Force de la Mer Noire fut décidée alors que celle ci quittait ses eaux pour la mer Égée. Après la rencontre, il fut décidé de mener une audacieuse opération de minage du Canal de Corinthe pour handicaper les forces de l'Axe et les obliger à contourner la Grèce par le Sud, les exposant un peu plus à nos submersibles. Mais un petit grain de sable devint une véritable dune.
Une petite flottille allemande se manifesta. Celle ci grossit à vue d'oeil et il s'avéra que deux flottilles écoles faisaient face aux puissants navire franco-soviétiques. La bataille s'engagea avec quelques pertes russes contre plusieurs victoires sur des navires légers de l'Axe.
C'est alors que le véritable danger fut repéré. Un éclaireur italien fut vu par les vigies du Maurepas qui donna immédiatement l'alerte. Le Destroyer inconnu étant de la classe Mirabello, une seule flottille usait de ce genre de navire : la célèbre et terrible Decima MAS. Celle ci accompagnée de la 6ème Flotte allemande obligea les Alliés à rompre vers l'Est, un combat dans le dédale d'îles de la mer Égée étant trop aléatoires.
C'est lors de ce repli que cette charge eu lieu, tant pour soulager les forces se repliant que pour saisir une occasion en or.


En effet, les radars Alliés avaient signalés, en pleine nuit, un grand bâtiment en pointe du dispositif de l'Axe. Ne voulant rater une occasion pareil, l'ordre fut donner de monter au combat.
Et les navires chargèrent. Diminuant la distance, le géant allemand ne fut guère averti de l'arrivée des navires français car il n'ouvrit pas le feu le premier, alors que ses pièces secondaires et surtout ses monstrueux canons de 380 mm avaient la portée suffisante pour cogner les premiers.

Le Ragondin ouvrit le feu à 20h14 le 30 mars 194_ sur le chancelier de fer. Ces premiers tirs de la bataille furent manqués. Une seconde salve tomba elle aussi trop courte alors que le Riquet tirait trop loin.
Mais.
La troisième salve du contre torpilleur fit mouche !!


Le Riquet plaça lui aussi une salve au but mais ces impacts ne firent que trembler le chancelier de fer, lui infligeant des dommages limités.
Ce fut alors au tour du grand croiseur De Grasse d'entrer dans la danse. Son ballet fut parfait. Deux salves de 152 mm percutèrent le géant qui digéra les obus avec une facilité déconcertante.
De son côté, le Gregor Boiginskiy tirait trop court et lançait ses torpilles trop tôt, ratant de peu le cuirassé.
Ce fut alors au tour du Krasny Krim, représentant la Force de la Mer Noire dans cette attaque, de lancer une gerbe complète de torpilles dont deux firent mouche, ébranlant le ballast anti torpilles du Bismarck.


Le Téméraire et La Grandière ajustèrent alors le Bismarck et le martelèrent de leur artillerie pendant que...

Allez !! On court à distance de torpillage messieurs !! Solutions de tirs pour les tubes, je veux un tir parfait !!
Le Phélypaux de Maurepas traversa la ligne Allié pour se placer en route parallèle au géant. Faisant tomber sa vitesse à 12 nœuds, le vaillant croiseur lança ses 12 torpilles sur l'ennemi...


... dont quatre firent mouche !! Le Bismarck tressaillit. Il ralentit mais ne riposta toujours pas !! Ses tourelles se pointaient cependant vers l'escadre Allié.
Le Temeraire rata de peu le cuirassé endommagé tandis que le De Grasse voyait ses torpilles passer devant le chancelier de fer.
Alors que La Grandière manquait la cible de très très peu elle aussi, le couple Duguay Trouin-Phélypaux de Maurepas exécutèrent un tir parfait sur les structures des tourelles arrières du géant.
Deux salves de 155 quittèrent leurs pièces et percutèrent dans un grand bruit les deux tourelles Caesar et Dora qui craquèrent puis virent leur canons pendre mollement. 50% de l'artillerie principale du cuirassé venaient d'être neutralisées par les deux croiseurs continuant leur charge vers le cuirassé.
Faisant demi tour, le Duguay Trouin coiffe le Maurepas dans le virage à 180° pour rejoindre la Flotte, dans ce virage, il place une nouvelle salve de 155 sur les tourelles arrières du géant pour parachever leur destruction, ce qu'il fit brillamment, alors que ses torpilles frappaient la fierté de l'Allemagne. Trois, peut être plus, perforèrent les chaudières du monstre, faisant diminuer sa vitesse de près de 10 noeuds.
C'est alors que le Krasny Krim surgit de la fumée provoquée par les tirs aussi nombreux que mortels. Le vaillant croiseur fit lui aussi volte face en loupant une salve mais en plaçant deux autres sur le chancelier de fer agonisant.

Divine, sur la passerelle observait les dégâts sur le Bismarck quand une idée lui vint. Il fit immédiatement transmettre au bâtiment soviétique par projecteur à éclats :
VISEZ TOURELLES ARRIÈRE DE L ENNEMI
-STOP-
POSSIBILITÉ DE TOUCHER SOUTE A MUNITIONS
-STOP-
Le croiseur russe répondit simplement par une salve sur les coordonnées du Maurepas alors que ce dernier tirait, quasi en même temps, sur le même endroit grâce à un tir parfait des opérateurs de tirs qui avaient, aujourd'hui, bien gagné leur salaire.


Divine suivit les obus traçant l'air et lorsque que mugirent les sirènes annonçant les impacts de 155... un éclair géant illumina la nuit.
Une grande flamme sortit de l'arrière du Bismarck et ce dernier prit rapidement de la gite sur bâbord tout en s'enfonçant sur son arrière.


Frappé à mort par les obus franco-soviétiques, le chancelier de fer commença à s'enfoncer lentement mais inexorablement dans les eaux chaudes de la Mer Méditerranée.
Les deux croiseurs se replièrent à grande vitesse pour rejoindre la Flotte sous les hourras des tous les équipages de la Flotte de la mer Noire et de la Force Navale Française Occidentale sans oublier les courageux navires d'appuis de la Force de Soutien Française Occidentale.
Une fois regroupés, les navire se retirèrent laissant mourir le Bismarck, près des côtes son équipage était quasi sûr de survivre.


Après avoir dignement fêté leur victoire, les Alliés continuèrent leur repli vers Beyrouth et les bases anglaises de l'Orient.
Ce glorieux épisode du voir la fin des croiseurs Gorkyi et De Grasse suite à la furieuse contre attaque germano-italienne pour venger le Bismarck.


Mais ces pertes n'avaient en rien ternie cette victoire.
Un des plus puissant bâtiment de l'Axe gisait par le fond et le prestige de l'Allemagne et ses alliés venait d'être atteint en plein coeur grâce à cette victoire. Elle avait été obtenue avec des navires légers, que donnerait alors l'engagement des lourds des forces Alliés ? Le résultat promettait d'être encore plus spectaculaire que ce que les historiens appellent aujourd'hui " La bataille de Karpathos ".
Le message transmis par le VA Marszalkowska au QG des Forces Navales Françaises Libre est aujourd'hui exposé au Musée de la Marine. Sa breveté et sa simplicité sont célèbre dans toute la Marine d'après guerre.

De : Temeraire
A : QG FNFL

Aujourd'hui, le 30/03 à 20h21 : (URSS) Krasny Krim et (MN) Phélypeaux de Maurepas ont coulé KMS Bismarck à l'Est de la Mer Égée.