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Kurt Jürgens
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Ven 08 Avr 2011, 01:29
Cela faisait des semaines que Kurt était bloqué à Tallinn, suite à un naufrage en affrontant les destroyers et cuirassés de la "Flottille de l'Arctique". Avec regret, il se remémorait les combats de ces dernières semaines.

L'arrivée de la "7. Unterseebootsflottille Der Stier" en ces eaux froides, au mois de janvier dernier, s'était traduite par une tonnitruante victoire contre la flotte soviétique, occupée à couler tous les convois de la Kriegsmarine laissés sans défense. L'élément de surprise avait été un facteur déterminant. Les escorteurs allemands guidaient les U-boots sur leurs cibles qui les mettaient à mal, et les surfaces n'avaient plus qu'à achever le travail sur les monstres d'acier agonisants.

Mais la tendance s'était inversée. Les russes avaient adaptés leurs navires, les équipant d'armes anti-sousmarine, ou encore en aligant un croiseur dotés de gros calibre tirant à longue distance. Les résultats avaient été foudroyants. Plusieurs U-boot "Der Stier" furent envoyés par le fond, et leurs torpilleurs subirent le même traitement. A présent, leurs U-boot étaient éparpillés en Baltique, privés de leurs escorteurs, livrant un combat inégal... car en effet, les kaulent Kurt Jürgens et Maximillian Berner Von Pommern étaient désormais à quai à Tallinn, ville qui subissait le blocus soviétique depuis plusieurs mois! Les allemands n'étaient ravitaillés que par les voies terrestres car l'accès en mer leur était interdit par une myriade de mines "rouges" qui fourmillaient sur ses côtes, sur plusieurs miles nautiques.

Or, Kurt avait pris le commandement d'un vieux dragueur de mine, effectuant une sortie par jour afin de nettoyer un étroit passage pour permettre de dégager le port. Son partenaire, le kaulent Von Pommern, le couvrait afin de le préserver des garde-côtes, chalutiers et autres patrouilleurs soviétiques. Mais les incidents étaient nombreux... Max fut pris à parti par un destroyer de la "Flottille de l'Arctique" qui manqua de justesse de l'envoyer ad-patres, tandis que le "KMS Octopuss", le mouilleur de mine que commandait Jürgens, passait plus de temps en cale sèche pour subir des réparations du fait des dégâts des mines, qu'en mer pour l'en nettoyait. Mais alors qu'une issue se dessinait, mettant un terme à leur emprisonnement, la Marine russe envoya de nouveau un mouilleur de mines, sous solide escorte, saper tout le travail accompli...!

Ainsi ce petit jeu pouvait durer longtemps.
Les rapports successifs parvinrent au commandant de la flottille, Dietrich Von Ludwig, qui les transmit aussitôt aux autorités de Kiel.
La Kriegsmarine n'avait plus qu'une seule option pour contrer l'implaccable efficacité des soviétiques en Baltique...
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Ven 08 Avr 2011, 22:24
Une seule et unique solution... Effectivement, il n'y avait plus d'autre choix pour les valeureux capitaines de la Kriegsmarine combattant les navires soviétiques dans l'est de la Baltique. Le commandement allemand leur avait annoncé qu'ils ne pourraient espérer un quelconque renfort de Rostock, Kiel ou Lübeck, les autres éléments de la Kriegsmarine étant retenus sur d'autres fronts.
Il leur faudrait alors faire preuve d'innovation et de surprise pour continuer le combat contre les soviétiques. Les ordres du Führer étaient clairs: couler les soviets. Mais avec si peu de moyens de surface, impossible d'affronter les russes de front. Il allait falloir être malins pour se jouer des champs de mine et ensuite être très agiles et adroits pour frapper au maximum l'ennemi. Cela avait fonctionné au-delà des espérances puisque l'ensemble de la flotte de l'Arctique avait été envoyée par le fond.
Les soviétiques avaient cependant su réagir et avaient armé un cuirassé et un mouilleur de mines qui posaient de trop sérieux problèmes à la 7. Flottille pour que cette situation reste inchangée. Il fallait nécessairement modifier les tactiques de combat. Plutôt qu'affronter le problème, le contourner pour mieux s'en défaire. Harceler l'ennemi, se cacher pour mieux fondre sur sa proie. Profiter de l'obscurité pour frapper, en surgissant de nulle part.
La 7. devrait se passer de sa composante de surface pour se faire encore plus discrète et dangereuse. Là, où les russes attendraient des bâtiments de surface, la Kriegsmarine allait engager de nouveaux sous-marins. Bien évidemment, transformer des marins de surface en sous-mariniers ne serait pas une sinécure. Apprendre à respirer de l'air en conserve quand on est habitué au grand air des océans du globe ne se ferait pas en deux jours. Par contre, il ne restait plus que cette solution pour espérer sécuriser la Baltique et renvoyer la flotte de l'Arctique dans d'autres eaux.
Les capitaines Jürgens et Berner von Pommern avaient effectué leur demande auprès de l'EM pour prendre le commandement de sous-marins. L'Amiral commandant l'EM de la Baltique trouvait ce plan très audacieux mais en mesurait les risques pour tous ces hommes. La décision était difficile à prendre pour ce vétéran de la marine impériale.
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Sam 09 Avr 2011, 14:38
Cela faisait prêt de deux jours, que Günther Pfeffer avait quitté Tallinn, forçant le champs de mine. La manoeuvre avait du être longue et éprouvante pour les 25 membres d'équipage du Type IId. A la faveur de la nuit toutefois, le kaulent Pfeffer après avoir fait surface, avait pu émettre un message, afin d'avertir l'antenne de l'amirauté à Tallinn, et rassuré ses deux autres camarades de la "7. der Stier" encore coincés. Les U-boot de la "7." allait pouvoir se regrouper au complet!
Devant Tallinn, juste derrière le champs de mine, c'était une véritable petite armada soviétique qui entamait un blocus en règle. La stratégie stalinienne pouvait grandement compromettre le monopole allemand en Mer Baltique, car il ne faisait plus aucun doute sur le fait que le Golfe de Finlande était sous la complète domination "rouge".
Ce matin là, au nord-ouest de Tallinn dans le champs de mines...



"_ Kaulent Jürgens! Ils avaient raison à la capitainerie! J'aperçois derrière le brouillard, la silhouette d'un destroyer. Probablement un classe Gnevnyi, Herr Kapitan!
_ Parfait poste de vigie! Quelle est son allure et son cap? s'ensuit Jürgens à la radio.
_ Allure modérée, cap à l'est! Herr Kapitan! Il semble laisser de nouvelles mines dans son sillage!!!"


"Les salopards!" pensa Jürgens! Tous les efforts de son équipage ces dernières semaines sont vains! Le "dragueur de mines" sortait presque chaque jour, parfois avec beaucoup de succès, d'autres fois, rentrant au port le flanc éventré tentant de lutter contre les nombreuses voies d'eau provoquées par une mine. Le travail était extrêment risqué et long, et il fallait à ses 113 hommes un courage sans faille. Tous ces efforts étaient à présent définitivement réduits à néant!


"_ 15° à babord, hurla Jürgens! Salle des machines, mettez plein régime! Officier artilleur, vous êtes paré?
_ Paré Herr Kapitan!
_ Aux canons de 105! FEU!!!"


La salve d'obus manqua sa cible qui surgissait tel un monstre d'acier hors du brouillard. La vitesse et le brouillard encore épais n'avait en rien arrangé le travail des canoniers. Ce combat était largement inégal.


"_ Barre à babord! Cap à 160°! Réduisez la vitesse! Officier artilleur! Aux canons de 37mm, mettez tout ce que vous avez! Nous ne ferons pas de second passage!"


Le "KMS Octopus" vira de bord, réduisant brusquement sa vitesse. Les canons de 37mm faisaient face au flanc du destroyer soviétique. C'était un angle de tir idéal. Les deux canons crachèrent leurs obus. Deux petites explosions firent frémir le destroyer, mais les deux autres se perdirent dans les eaux froides. Aussitôt, le "dragueur de mines" fit demi-tout, et à plein régime, prit le chemin du retour, au port de Tallinn.
Le destroyer Gnevnyi sembla sortir de sa torpeur, et accrut sa vitesse. Dèjà ses canons s'orientaient vers le bâtiment allemand qui avait déjà atteint sa vitesse maximale, et seules des gerbes d'eau noyèrent ses ponts sous les tirs soviétiques.


---- 0 ----


Deux heures plus tard, tandis que le "KMS Octopuss" larguait s'amarrait à quai, Jürgens contemplait le torpilleur du kaulent Von Pommern, son camarade. Celui-ci était en cale sèche, et les ouvriers de l'arsenal achevait semble t-il les dernières réparations sur sa coque. Une mine avait failli avoir raison du navire la veille à l'aube. Dommage qu'il n'ait pu être opérationnel pour cette sortie. Sans doute pourront-ils manoeuvrer ensemble le lendemain, si tant est qu'un nouvel ennemi s'approchait trop du port...

Tandis que Jürgens grimpait dans un VW 82 Kübelwagen, la "voiture bassine" qui l'amènerait à la capitainerie pour son débriefing, il se jurait de transmettre dès ce soir, sa demande de commandement d'un U-boot Type IIa. Il n'y avait que cette seule option pour permettre à la "7. der Stier" de se regrouper, et de lutter convenablement contre la marine soviétique. Si cette dernière était quasiment invincible contre les bâtiments dépareillés d'une petite flottille allemande, se serait très probablement moins le cas face à une force sous-marine invisible!






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Sam 09 Avr 2011, 17:10
Pfeffer observait de à travers la lentille de son périscope, le combat qui venait de se passer non loin de Tallinn.

Il voyait maintenant le destroyer Russe qui donnait légerement de la bande signe qu'il devait embarquer de l'au suite aux tirs de l'Octopus. Il ne se doutait pas qu'il se dirigeait vers une mort certaine, le U-171 en embuscade les tubes chargés.

2 torpilles partir presque simultanément des tubes, et se dirigeaient vers leur victime qui ne se doutait de rien.

Les deux explosions coupèrent le Destroyer en deux, le sort de nombreux marins Russes étaient désormais scellés.

Le U-171 replongea dans les eaux froide de la Baltique.
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Mar 12 Avr 2011, 00:38
Le 10 avril, dans un petit restaurant du centre ville de Tallinn, fréquenté par les officiers de la Kriegsmarine...


Jürgens leva son verre se schnapps, imité par son camarade Von Pommern de la "7. der Stier", et par Stefano Ginestra, un commandant de sous-marin italien de la "Flottiglia di Sommergibili" qu'une obscure mission avait conduit jusqu'en Baltique.



"_ Je bois à notre ami, Stefano! Que ses torpilles fassent mouche contre nos ennemis communs!
_ Et n'oublions pas, Günther, ajouta Maximillian, qui franchit avec succès le barrage de mines, et s'offit en même temps, un destroyer soviétique!
_ Ma... PèRmettez que yé lève mon vèRRe à mi Mama! FUERZA ITALIA!!!"


Les trois officiers rièrent de bon coeur quand venant interrompre leurs éclats de voix, une beauté slave appuyant un regard à peine voilé sur le marin latin, vint leur apporter leurs entrées chaudes. Puis la converstaion porta sur les U-boot, et de la demande toute récente des kaulent de la Kriegsmarine pour se faire attribuer le commandement d'un sous-marin. Ginestra affichait de nombreuses victoires et y allait de ses conseils, arguant que la vie de surfacier n'était en rien comparable à celle de sous-marinier. Le babillage incessant de leur allié amusait Kurt et Maximillian, habitués à davantage de retenue. Ainsi passèrent-ils cette dernière soirée ensemble, car avant l'aube, Ginestra réembarquerait afin de forcer le barrage de mines.


---- 0 ----


Le 11 avril...


Depuis l'aube, le "KMS Octopus" à vitesse réduite, draguait un large secteur à la sortie du port de Tallinn. A plusieurs reprises, une mine manqua exploser contre ses flancs d'acier. Mais son équipage expérimenté avait fait preuve de beaucoup de sang-froid et de professionnalisme. La mer était déserte, car en effet depuis que le destroyer russe avait coulé, l'ensemble de la "Flottille de l'Arctique" avait disparu de l'horizon, probablement réfugiée à Helsinki. Jürgens supervisait l'ultime manoeuvre, avant de remettre le cap sur Tallinn. Les dernières mines était précautionneusement embarquées à bord, et l'équipage se félicitait déjà de cette longue et harassante journée, éprouvante pour les nerfs, lorsque tout d'un coup...



"_ Navire ennemi par tribord!!! Navire ennemi par tribord!!!"


Alors que la sirène d'alarme, stridente et rapide raisonnait sur tous les ponts, une volente déflagration secoua le "KMS Octopuss". Plusieurs hommes alors sur le pont arrière, furent tués sur le coups et d'autres projetés en mer. Déjà, des bouées étaient jetées, et d'autres tentaient se secourir les blessés. Au milieu des flammes et des râles des agonisants, Jürgens épargné, regagné la passerelle de commandement en hurlant...:


"_ Machine arrière! Machine arrière, toute!!!
_ La salle des machines est touchée, lui répondait son second depuis le sommet du pont supérieur, le bras en écharpe et le front tuméfié.
_ Exécution!!! Ou la seconde volée nous enverra par le fond!"


Presque aussitôt, le "dragueur de mines" mit plein gaz. Ses moteurs renaclèrent bruyamment, tandis que tout doucement, la carcasse de métal grinçant se mouvait. Des moteurs s'échappait une fumée noire qui gagnait en intensité alors que le bâtiment prenait de la vitesse. Jürgens pénétrait en trombe sur la passerelle, pour voir que la plupart de ses hommes étaient à leur poste, dans l'attente d'ordres. Sur le pont arrière, des hommes tâchaient de maîtriser l'incendie qui s'était déclaré, et d'autres portaient les blessés à l'abri.


"_ Barre à 180° par babord, sur le champs!
_ Mais Herr Kapitän, fit le pilote. A cette vitesse dans un champs de...
_ Sur le champs!!! A cette vitesse, nous aurons plus de chance sur le secteur que nous avons déminé!"


A cet instant, deux nouveaux projectiles de 130mm se perdirent à la proue du "KMS Octopus". La manoeuvre hâtive avait probablement sauvé le navire, mais pour combien de temps. Car le navire ennemi était un nouveau destroyer Gnevnyi, donc rapide, et lourdement armé en comparaison avec le 1935mob. Et avec des moteurs en passe d'exploser, les chances étaient effroyablement minces.
Puis, c'est la vigie qui hurla...



"_ Torpilles!!! Sur le flanc tribord du Gnevnyi!"


Jürgens resta concentré sur la manoeuvre en cours. Le "dragueur de mine" effectuait son virage évitant par miracle des mines qui auraient pu être sur sa course.


"_ Machine avant, toute! Barre à 190°!!!"


Aussitôt ses ordres donnés, et s'assurant qu'ils seraient bien exécutés, Jürgens se saisit de ses jumelles suspendues prêt de son siège de commandement. Il avisa le destroyer dont les canons avaient suivi la manoeuvre de son bâtiment, et s'apprêtaient à faire feu une troisième fois. Ses jumelles balayèrent un court instant la surface de la mer par tribord, et il repéra aussitôt les deux traînées blanches parallèles qui filaient vers leurs cibles. Et ce fut deux formidables impacts qui ne laissèrent aucune chance au navire de guerre soviétique!

"Ginestra!" pensa Jürgens un sourire aux lèvres. "En espérant pouvoir un jour, lui offrir un chianti sur la terrasse d'un café, à Rome!". Puis le visage sombre, et à voix haute pour lui même...



"_ Voilà deux sous-marins qui ont pu filer au nez et à la barbe des "rouges"! Et en s'offrant le luxe de couler un ennemi. Pourvu que l'Amirauté accède à notre demande..."
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M. Berner von Pommern
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Jeu 14 Avr 2011, 22:42
13 avril

Après avoir sauté sur une mine deux jours auparavant en tentant une sortie de Tallinn, le KMS Pommern avait passé le plus clair de son temps en cale sèche pour réparations. Les ouvriers estoniens du chantier naval avaient rapidement fait un travail formidable. Le torpilleur type 1939 maintes fois touché était de nouveau paré pour partir au combat. Ce matin-là, la mer était calme, le soleil au beau fixe. De parfaites conditions de mer pour tenter de briser une fois de plus le blocus imposé par les russes.
Le KMS Pommern prit la mer sur es coups de 7h du matin dès que la marée le permit. Il fallait dans un premier temps passer le barrage de mines posées par les soviétiques et enfin, il pourrait gagner la haute mer. C'est en tout cas ce qu'espéraient les hommes car les missions dans le golfe de Finlande étaient toujours plus périlleuses et éprouvantes pour les nerfs. Mais le Capitaine Maximilian Berner von Pommern espérait fortement que son affectation à bord d'un sous-marin puisse être enfin acceptée par l'amirauté. Il ne désirait pas trop s'éloigner de Tallinn pour y revenir rapidement et ensuite prendre le cas échéant le commandement d'un submersible. Il s'était donc fixé pour mission de partir défier la flotte de l'arctique aux portes mêmes de leur port d'attache, Helsinki.


- Second, paré pour la manœuvre?

- Paré Capitaine!

- Bien procéder à l'appareillage. Une fois sorti du port, vous mettrez cap au NO, vitesse lente. Nous allons tenter de franchir une fois de plus ce maudit champ de mine.

- Bien Capitaine!

Maximilian savait pertinemment qu'il pouvait avoir toute confiance en son second. S'il devait prendre le commandement d'un sous-marin, ses supérieurs confieraient le navire à ce jeune et brillant officier. Les hommes seraient de toute façon entre de bonnes mains.
Le bâtiment commença à trembler à mesure que les moteurs montaient en régime pour décoller du quai. Le torpilleur s'écartait lentement et remontait ses amarres à bord puis pris la direction du chenal de sortie. Il n'y avait que peu de navires à quai dans le port. Le dragueur de mines de Kurt Jürgens était le seul navire allemand encore présent au port, les autres étant des chalutiers estoniens. Inoffensifs pour les russes, sauf à renseigner sur les sorties du port d'Helsinki.
Après avoir franchi les balises signalant l'entrée du port, les officiers et officiers mariniers présents sur la passerelle commençaient à se crisper. Tous savaient que le champ de mines russe s'approchait et qu'une mine pouvait les toucher. Le bâtiment avait été plusieurs fois au bord de couler, sans compter de blessés graves fort heureusement. A chaque fois, le KMS Pommern avait dû rentrer au port pour réparer pour effectuer une nouvelle tentative. Certaines avaient été couronnées de succès et cela avait permis de harceler autant que possible l'ennemi.
Cette fois, la chance était du côté allemand. Tous se détendirent lorsque le KMS Pommern se fut suffisamment éloigné de Tallinn pour être certain de ne plus craindre les mines ennemies.


- Second, je prends le commandement.

- Jawohl Kapitän.

- Cap au 45 vitesse lente.

- Si je puis me permettre, quel est l'objet de notre mission? demanda le second

- Contrôler la présence de sous-marin du côté russe. Cela devrait être une routine.

Une fois arrivé sur zone, Maximilian Berner von Pommern mit en panne et demanda à son sonar de faire des merveilles pour débusquer les sous-marins russes s'ils étaient présents. Après de très longues minutes, il n'y avait toujours rien. Il n'entendait aucun bruit de moteur alentours.

- Kapitän, je n'entends rien d'autre que le bruit de fond habituel. Pas de bruit d'hélice, pas de bruit métallique, rien... sauf présence d'un sous-marin en plongée moteur arrêté... annonça le sonar.

- Continuez à écouter. Si dans 10 minutes, il n'y a toujours rien, vous ferez un ping pour valider cette option.

- Bien Kapitän...

Le temps se mettait à la brume et la visibilité s'était très sérieusement réduite à quelques milles. Sans conteste, cela devenait dangereux de rester en panne si près d'Helsinki. Le sonar lança enfin son ping et écouta. Puis il en lança un second avant d'annoncer quelques instants plus tard:

- La zone est claire, Herr Kapitän. Pas de sous-marin russe dans les parages.

- Très bien. Alors rentrons au port. Second prenez le commandement, je descends préparer le rapport de mission.

-Jawohl Herr Kapitän. Moteur à pleine puissance et barre au 225.

L'officier marinier de quart répéta les ordres donnés par le second et les moteurs du torpilleur se mirent à faire vibrer de nouveau le bâtiment qui se mit à virer de bord, quand le second entendit un déchirement dans l'air. Une salve d'obus leur arrivait dessus. Il n'eut que le temps de se dire que c'était du gros calibre et se demander d'où cela pouvait-il provenir, qu'un obus toucha de plein fouet l'arrière du torpilleur pendant qu'un autre provoqua une énorme gerbe d'eau dans le sillage du navire.
Assurément, c'était du gros. Pour arracher l'arrière du navire de cette manière d'un seul obus, cela ne pouvait être que le cuirassé soviétique de la flotte de l'Arctique. Les alarmes retentissaient dans les coursives et chacun se dirigea vers le canot de sauvetage prévu pour son quartier. Ils furent rapidement mis à la mer pendant que le radio lançait un message de détresse indiquant la position du navire alors qu'il sombrait par l'arrière. Les hommes se groupèrent dans les canots qui commencèrent à s'éloigner de leur torpilleur qui irait rejoindre les autres navires finlandais, prussiens, russes, allemands ou soviétiques gisant par le fond devant Helsinki.
Le silence était pesant pendant que les hommes regardaient le navire sombrer. Ils pensaient aux riches heures qu'ils avaient passé à son bord mais pensaient aussi aux trois morts et cinq disparus de ce naufrage. Pendant que Maximilian et son second échangeaient sur les erreurs qu'ils avaient pu commettre pour se faire surprendre de la sorte, ils virent une vedette rapide rejoindre leur position. Le sauvetage avait rapidement été organisé et tout l'équipage était de retour au port de Tallinn avant la fin de l'après-midi.


14 Avril

Au matin du 14, Maximilian reçut par téléphone de la part du bureau de l'amiral l'ordre de se présenter dans les plus brefs délais à l'amirauté. Une voiture viendrait le chercher pour l'y conduire dans moins de 30 minutes. Il n'eut que le temps de revêtir son uniforme qu'un jeune marin frappa à sa porte pour l'emmener à l'amirauté.
Il eut la surprise de voir que son ami Kurt Jürgens était également présent.


- Tu sais pourquoi, on est là? demanda Jürgens

- Non du tout. Je pensais que c'était pour la mission d'hier. Mais vu que tu es là, je ne vois plus que deux options. Soit nous sommes évacués avec nos équipages pour rejoindre Rostock ou Königsberg et former un nouveau groupe de combat afin de tenter de desserrer l'étau des rouges, soit la décision a été prise quant à notre avenir de sous-marinier....

- Tu en penses quoi?

- En gros pareil...

C'est alors que la porte du bureau de l'amiral s'ouvrit sur un officier de la Kriegsmarine...
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