- Stanimir KovalevskiTornade
- Autre pseudo : -
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Croisière hivernale.
Sam 30 Jan 2010, 14:08
Leningrad, 1943 :
Un sifflement aigu se fit entendre pendant de longues secondes, annonçant l'arrivée du train amenant les marins au port de la ville. Un long convoi de 12 wagons à bétail s'arrêta lentement en cahotant sur la voie, les soldats soviétiques qui attendaient sur le quai se regroupèrent et commencèrent à ouvrir les portes de wagons.
Les hommes entassés à l'intérieur tombèrent presque à l'extérieur au moment où les portes s'ouvrirent, en quelques secondes, le quai fut noyé sous la foule des marins. Les soldats réussirent difficilement à maintenir un semblant d'ordre, divisant les marins en groupe. Un officier dégaina un pistolet et tira un coup en l'air, puis il hurla :
- LES SOUS-MARINIERS AVEC MOI !! ET PLUS VITE QUE CA !!!
Un groupe d'hommes se sépara du reste de la horde, parmis eux, Stanimir Kovalevski, le chef de la bande. Encadrés par plusieurs soldats armés,le petit groupe suivit l'officier vers le quai du port où attendait un Côtier classe Malyutka série VI. L'officier montra le navire du doigt et cria à nouveau :
- VOICI VOTRE NAVIRE, BANDE DE VERMINES !! EMBARQUEZ, PRENEZ LE LARGE ET COULEZ CES MAUDITS ALLEMANDS !!! SI VOUS ETES ENCORE EN VIE LORSQUE VOUS AUREZ TIRE TOUTES VOS TORPILLES, VOUS REVENEZ, VOUS RECHARGER ET VOUS RECOMMENCEZ !
Les hommes restèrent immobiles, pas un ne prononça un mot. Le visage de l'officier devint rouge de colère et il hurla encore plus fort :
- EMBARQUEZ, ET EN VITESSE !!!
Aucune réaction...
L'officier fit signe aux soldats, les culasses claquèrent et les fusils se levèrent. Les marins se préparaient déjà à se jeter sur les soldats pour se saisir des fusils, mais Stanimir leva la main et dit simplement :
- On embarque les gars. Chacun à son poste, comme à l'entrainement.
Les hommes se calmèrent, si le chef disait d'embarquer, on embarquait. Les marins se dirigèrent vers le submersible, et un par un, ils disparurent dans le cercueil d'acier, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les deux veilleurs au sommet du kiosque et Stanimir, sur le quai. Il s'engagea sur la passerelle mais interrompit son mouvement lorsque l'officier, toujours sur le quai, lui dit lugubrement :
- Je ne crois pas qu'on se reverra un jour, tâchez au moins de couler un navire ennemi avant de mourir...
Stanimir se retourna et envoya un formidable coup de poing dans la face de l'officier, puis il s'engagea rapidement sur la passerelle et gravit au sommet du kiosque, tandis que les soldats aidaient l'officier à se relever. Il se pencha vers l'intérieur du sous-marin et ordonna :
- En avant lente !
Le sous-marin s'ébranla et se mit à avancer doucement, entrainant avec lui la passerelle qui tomba à l'eau avant de se détacher. Sur le quai, l'officier furieux hurla encore :
- SI UN JOUR VOUS REMETTEZ LE PIED SUR CE QUAI, JE VOUS FUSILLERAIS MOI-MEME !!
Kovalevski ne put s'empêcher de sourire. Le submersible quitta le port, et lorsque la dernière bouée de signalisation fut dépassée, Stanimir se pencha à nouveau vers l'intérieur du bâtiment :
- Cap au 2-7-0 !
Puis, il se tourna vers l'ouest et contempla le coucher de soleil sur la mer. Là-bas, au delà de l'horizon, les allemands les attendaient...
Un sifflement aigu se fit entendre pendant de longues secondes, annonçant l'arrivée du train amenant les marins au port de la ville. Un long convoi de 12 wagons à bétail s'arrêta lentement en cahotant sur la voie, les soldats soviétiques qui attendaient sur le quai se regroupèrent et commencèrent à ouvrir les portes de wagons.
Les hommes entassés à l'intérieur tombèrent presque à l'extérieur au moment où les portes s'ouvrirent, en quelques secondes, le quai fut noyé sous la foule des marins. Les soldats réussirent difficilement à maintenir un semblant d'ordre, divisant les marins en groupe. Un officier dégaina un pistolet et tira un coup en l'air, puis il hurla :
- LES SOUS-MARINIERS AVEC MOI !! ET PLUS VITE QUE CA !!!
Un groupe d'hommes se sépara du reste de la horde, parmis eux, Stanimir Kovalevski, le chef de la bande. Encadrés par plusieurs soldats armés,le petit groupe suivit l'officier vers le quai du port où attendait un Côtier classe Malyutka série VI. L'officier montra le navire du doigt et cria à nouveau :
- VOICI VOTRE NAVIRE, BANDE DE VERMINES !! EMBARQUEZ, PRENEZ LE LARGE ET COULEZ CES MAUDITS ALLEMANDS !!! SI VOUS ETES ENCORE EN VIE LORSQUE VOUS AUREZ TIRE TOUTES VOS TORPILLES, VOUS REVENEZ, VOUS RECHARGER ET VOUS RECOMMENCEZ !
Les hommes restèrent immobiles, pas un ne prononça un mot. Le visage de l'officier devint rouge de colère et il hurla encore plus fort :
- EMBARQUEZ, ET EN VITESSE !!!
Aucune réaction...
L'officier fit signe aux soldats, les culasses claquèrent et les fusils se levèrent. Les marins se préparaient déjà à se jeter sur les soldats pour se saisir des fusils, mais Stanimir leva la main et dit simplement :
- On embarque les gars. Chacun à son poste, comme à l'entrainement.
Les hommes se calmèrent, si le chef disait d'embarquer, on embarquait. Les marins se dirigèrent vers le submersible, et un par un, ils disparurent dans le cercueil d'acier, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les deux veilleurs au sommet du kiosque et Stanimir, sur le quai. Il s'engagea sur la passerelle mais interrompit son mouvement lorsque l'officier, toujours sur le quai, lui dit lugubrement :
- Je ne crois pas qu'on se reverra un jour, tâchez au moins de couler un navire ennemi avant de mourir...
Stanimir se retourna et envoya un formidable coup de poing dans la face de l'officier, puis il s'engagea rapidement sur la passerelle et gravit au sommet du kiosque, tandis que les soldats aidaient l'officier à se relever. Il se pencha vers l'intérieur du sous-marin et ordonna :
- En avant lente !
Le sous-marin s'ébranla et se mit à avancer doucement, entrainant avec lui la passerelle qui tomba à l'eau avant de se détacher. Sur le quai, l'officier furieux hurla encore :
- SI UN JOUR VOUS REMETTEZ LE PIED SUR CE QUAI, JE VOUS FUSILLERAIS MOI-MEME !!
Kovalevski ne put s'empêcher de sourire. Le submersible quitta le port, et lorsque la dernière bouée de signalisation fut dépassée, Stanimir se pencha à nouveau vers l'intérieur du bâtiment :
- Cap au 2-7-0 !
Puis, il se tourna vers l'ouest et contempla le coucher de soleil sur la mer. Là-bas, au delà de l'horizon, les allemands les attendaient...
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Re: Croisière hivernale.
Mar 09 Fév 2010, 07:15
Cinq jours après le départ :
Le petit submersible soviétique fendait les flots, cap à l'ouest. Sur le kiosque, trois veilleurs scrutaient l'horizon, guettant la moindre fumée, lorsque soudain, l'un d'eux s'écria :
- DESTROYER EN VUE !! Au 3-3-2 ! Il vient vers nous !!
A l'intérieur du Malyutka, la réaction ne se fit pas attendre :
- IMMERSION PERISCOPIQUE ! DEGAGEZ LE PONT !!
Les veilleurs se jetèrent presque tête la première dans le sous-marin, l'écoutille fut fermée et verrouillée, et l'URSS M-18 disparut sous les flots.
Quelques instants après, le périscope creva timidement la surface de l'eau et observa les alentours.
A l'intérieur de la carcasse d'acier, le silence régnait, tous retenaient leurs souffles. Stanimir braqua l'instrument d'optique dans la direction qu'avait indiquée le guetteur, et murmura ses observations :
- Ils sont trois... Allemands... Deux destroyers... Accompagnés d'un navire plus petit, style torpilleur... Ils viennent vers nous... Cap estimé : 0-8-0... Vitesse estimée : 22 noeuds.
L'officier sonar, écouteurs sur les oreilles, intervint alors :
- J'ai autre chose. Au 1-6-2... Hélices rapides, trois bâtiments... En approche.
Le périscope décrivit un arc de cercle et pointa son œil unique dans la direction correspondante.
Bon sang, ce sont les nôtres. Un destroyer et deux gardes-côtes... Ils filent droit vers l'engagement.
Et comme pour appuyer ses dires, il vit deux éclairs illuminer la mer : le destroyer russe ouvrait le feu.
Le petit submersible soviétique fendait les flots, cap à l'ouest. Sur le kiosque, trois veilleurs scrutaient l'horizon, guettant la moindre fumée, lorsque soudain, l'un d'eux s'écria :
- DESTROYER EN VUE !! Au 3-3-2 ! Il vient vers nous !!
A l'intérieur du Malyutka, la réaction ne se fit pas attendre :
- IMMERSION PERISCOPIQUE ! DEGAGEZ LE PONT !!
Les veilleurs se jetèrent presque tête la première dans le sous-marin, l'écoutille fut fermée et verrouillée, et l'URSS M-18 disparut sous les flots.
Quelques instants après, le périscope creva timidement la surface de l'eau et observa les alentours.
A l'intérieur de la carcasse d'acier, le silence régnait, tous retenaient leurs souffles. Stanimir braqua l'instrument d'optique dans la direction qu'avait indiquée le guetteur, et murmura ses observations :
- Ils sont trois... Allemands... Deux destroyers... Accompagnés d'un navire plus petit, style torpilleur... Ils viennent vers nous... Cap estimé : 0-8-0... Vitesse estimée : 22 noeuds.
L'officier sonar, écouteurs sur les oreilles, intervint alors :
- J'ai autre chose. Au 1-6-2... Hélices rapides, trois bâtiments... En approche.
Le périscope décrivit un arc de cercle et pointa son œil unique dans la direction correspondante.
Bon sang, ce sont les nôtres. Un destroyer et deux gardes-côtes... Ils filent droit vers l'engagement.
Et comme pour appuyer ses dires, il vit deux éclairs illuminer la mer : le destroyer russe ouvrait le feu.
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Re: Croisière hivernale.
Jeu 11 Fév 2010, 14:17
En surface, la bataille faisait rage : les obus russes martelaient inlassablement les coques des navires allemands. Le premier destroyer avait déjà sombré, le second tentait de répliquer mais ne parvenait qu'à éclabousser les navires russes.
Stanimir n'en croyait pas ses yeux, toujours rivés à l'oeilleton du périscope, il commentait le combat et l'équipage poussait des cris de joie à chaque fois que leur commandant annonçait un coup au but.
- Touché ! Une partie de la passerelle vient de disparaître dans les flammes. Il n'en a plus pour longtemps d'après moi. Oui ! Il manœuvre ! Il va essayer de se retirer du combat. Le torpi...
- Contact sonore, commandant ! Au 0-2-7, hélices rapides, distance courte et en approche.
Stanimir ne prit même pas la peine de lever les yeux, il pivota rapidement et trouva ce qu'il cherchait : au centre du réticule, la silhouette d'un troisième destroyer apparut.
- Maudits Fritz ! Ils amènent du renfort !!
Le nouveau destroyer allemand, accompagné d'une vedette lance-torpilles, manœuvra de sorte à couvrir son camarade mortellement blessé qui s'éloignait vers le sud-ouest aussi vite qu'il le pouvait.
Les navires russes tentèrent de s'approcher suffisamment pour porter le coup de grâce, mais ils durent se résoudre à laisser filer leur proie, les nouveaux arrivants constituant une menace trop importante pour leurs propres navires.
Dans les entrailles du Malyutka, Stanimir fulminait :
- On ne va pas les laisser faire ! Armez tube 1, calcul de solution de tir : cible au 0-5-5 , profondeur 2 mètres, vitesse... 32 nœuds , gisement... -170° , azimut mis à jour 0-5-7 , ouvrez le tube !
- Solution de tir programmée, Commandant ! Tir dans 12 secondes !
Et 12 secondes plus tard, l'ordre retentit :
- Feu !
Le bruit de la torpille quittant le tube résonna un moment dans le centre de commande du sous-marin et, quelques secondes plus tard, une explosion se fit entendre. Dans le périscope, Stanimir Kovalevski vit une grande gerbe d'eau cacher le destroyer à sa vue, mais lorsque le liquide retomba, le destroyer était toujours là. La torpille avait explosé juste avant l'impact, causant de légers dommages à la coque tribord du destroyer... Insuffisant pour couler le bâtiment. Mais qu'importe, le navire avait été déstabilisé par l'explosion et les navires de surface russes avaient eu le temps de se repositionner.
Stanimir poursuivit :
- Bordel, on l'a raté de peu, la torpille a explosé trop tôt... Fichu matériel pourri... Bon, tant pis, cela devrait quand même les occuper pour un moment. Poussez les moteurs au maximum, cap au 2-0-0 : on va poursuivre le fuyard et lui régler son compte !
Stanimir n'en croyait pas ses yeux, toujours rivés à l'oeilleton du périscope, il commentait le combat et l'équipage poussait des cris de joie à chaque fois que leur commandant annonçait un coup au but.
- Touché ! Une partie de la passerelle vient de disparaître dans les flammes. Il n'en a plus pour longtemps d'après moi. Oui ! Il manœuvre ! Il va essayer de se retirer du combat. Le torpi...
- Contact sonore, commandant ! Au 0-2-7, hélices rapides, distance courte et en approche.
Stanimir ne prit même pas la peine de lever les yeux, il pivota rapidement et trouva ce qu'il cherchait : au centre du réticule, la silhouette d'un troisième destroyer apparut.
- Maudits Fritz ! Ils amènent du renfort !!
Le nouveau destroyer allemand, accompagné d'une vedette lance-torpilles, manœuvra de sorte à couvrir son camarade mortellement blessé qui s'éloignait vers le sud-ouest aussi vite qu'il le pouvait.
Les navires russes tentèrent de s'approcher suffisamment pour porter le coup de grâce, mais ils durent se résoudre à laisser filer leur proie, les nouveaux arrivants constituant une menace trop importante pour leurs propres navires.
Dans les entrailles du Malyutka, Stanimir fulminait :
- On ne va pas les laisser faire ! Armez tube 1, calcul de solution de tir : cible au 0-5-5 , profondeur 2 mètres, vitesse... 32 nœuds , gisement... -170° , azimut mis à jour 0-5-7 , ouvrez le tube !
- Solution de tir programmée, Commandant ! Tir dans 12 secondes !
Et 12 secondes plus tard, l'ordre retentit :
- Feu !
Le bruit de la torpille quittant le tube résonna un moment dans le centre de commande du sous-marin et, quelques secondes plus tard, une explosion se fit entendre. Dans le périscope, Stanimir Kovalevski vit une grande gerbe d'eau cacher le destroyer à sa vue, mais lorsque le liquide retomba, le destroyer était toujours là. La torpille avait explosé juste avant l'impact, causant de légers dommages à la coque tribord du destroyer... Insuffisant pour couler le bâtiment. Mais qu'importe, le navire avait été déstabilisé par l'explosion et les navires de surface russes avaient eu le temps de se repositionner.
Stanimir poursuivit :
- Bordel, on l'a raté de peu, la torpille a explosé trop tôt... Fichu matériel pourri... Bon, tant pis, cela devrait quand même les occuper pour un moment. Poussez les moteurs au maximum, cap au 2-0-0 : on va poursuivre le fuyard et lui régler son compte !
- Stanimir KovalevskiTornade
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Re: Croisière hivernale.
Lun 15 Fév 2010, 08:20
A la faveur de la nuit, le submersible fit lentement surface. Un bruit sec se fit entendre alors que l'écoutille était déverrouillée et ouverte. Quatres hommes sortirent rapidement à l'air libre, vêtus de grands imperméables sombres et équipés de puissantes jumelles.
Un vent froid soufflait du Nord, mais la surface de l'eau était relativement calme et la visibilité était bonne malgré la pénombre. Les hommes braquèrent leurs jumelles chacun dans une direction différente, Stanimir fit de même puis expliqua à ses veilleurs :
- On cherche la lumière d'un incendie, les gars ! Le premier qui voit -non, qui croit voir- la moindre lueur me prévient illico !!
Les quatres hommes bravèrent le froid pendant des heures, mais pas un ne distingua le moindre point lumineux à l'horizon.
- Bon sang, mais c'est pas possible !! On l'a perdu !
- Je le crains, commandant.
- Hey, je vois quelque chose : un petit navire au 3-0-5. Il s'approche. C'est une vedette allemande ! Vitesse 20 noeuds, gisement... 88° Commandant !
- Commandant, c'est une occasion en or.
En effet, la petite vedette allait croiser la route du submersible pratiquement à angle droit. De plus, trop confiant ou peu expérimenté, son capitaine négligeait la plus élémentaire règle de prudence : il naviguait à faible vitesse et à cap constant.
La combinaison de ces différents éléments offrait des conditions de tirs optimales pour le submersible.
Il fallait prendre une décision, et vite : préserver la discrétion du sous-marin en laissant passer la vedette, au risque qu'elle attaque les navires de surfaces russes à quelques miles en arrière, ou tenter de l'arrêter ici et maintenant.
Stanimir n'était pas homme à douter, et sa décision fût vite prise. Il se pencha vers l'intérieur du sous-marin et donna ses ordres :
- Armez tube 2, profondeur minimale, tir au 0-0-0 à mon ordre, ouvrez le tube.
Ensuite, le commandant se concentra sur l'estimation du tir. Ils n'avaient pas le temps de calculer une solution de tir complète, sur ce coup, il fallait y aller à l'instinct... Et soudain, Stanimir cria :
- Feu !
La torpille quitta le tube en grondant tandis que la vedette, inconsciente du danger, poursuivait sa route. Dans l'obscurité de la nuit, il y avait très peu de chance que l'équipage du petit navire aperçoive le sillage de l'engin mortel à temps pour s'esquiver... Encore fallait-il que la visée fut bonne...
Les hommes sur le kiosque attendaient nerveusement, lorsque soudain, une explosion retentit et un nuage de flamme enveloppa la vedette qui fut soulevée comme un fétu de paille. Des morceaux de métal incandescents fûrent propulsés dans les airs, accompagnés par des corps mutilés qui retombèrent en une pluie macabre sur la mer.
Stanimir soupira en contemplant le sinistre, de hautes flammes illuminaient la surface de la mer alors que l'épave de la vedette s'enfonçait rapidement vers les profondeurs.
Un cri se fit alors entendre :
- Hilfe ! Hilfe !
Stanimir les vit rapidement : cinq hommes s'approchaient lentement du submersible à la nage. Le commandant russe ne pouvait se permettre de faire des prisonniers, mais il se refusait cependant à abandonner ces pauvres bougres à leur sort. Après tout, sa mission était de couler des navires allemands, pas de tuer. Il se pencha à nouveau dans l'ouverture du sous-marin et cria :
- Trois hommes sur le pont, amenez un canot de sauvetage !
L'équipage s'exécuta et quelques instants après, trois hommes s'engageaient prudemment sur le pont. Deux étaient armés de fusil-mitrailleurs, le troisième portait un grand sac qui n'était autre qu'un canot de sauvetage gonflable. Les hommes armés tirèrent deux rafales dans l'eau, à quelques mètres en avant des marins allemands, pour bien leur signifier qu'ils ne devaient pas approcher du sous-marin.
Le canot fût gonflé et mit à l'eau, puis le submersible fit machine arrière et s'éloigna tandis que les allemands montaient à bord de l'embarcation de fortune.
Satisfait, Stanimir regagna l'intérieur du Malyutka et s'approcha du navigateur.
- On abandonne la poursuite du destroyer allemand, trace nous un itinéraire de patrouille standard. Radio, envoies le message suivant au QG : Avons coulé patrouilleur allemand, stoppons poursuite du destroyer endommagé et poursuivons patrouille. Tu y indiques l'heure et nos coordonnées actuelles.
Puis, il se tourna vers son second :
- Je vais me reposer quelques heures, je te laisse le commandement, mais n'hésites pas à venir me réveiller s'il se passe quoi que ce soit d'important.
- Bien, Commandant.
Un vent froid soufflait du Nord, mais la surface de l'eau était relativement calme et la visibilité était bonne malgré la pénombre. Les hommes braquèrent leurs jumelles chacun dans une direction différente, Stanimir fit de même puis expliqua à ses veilleurs :
- On cherche la lumière d'un incendie, les gars ! Le premier qui voit -non, qui croit voir- la moindre lueur me prévient illico !!
Les quatres hommes bravèrent le froid pendant des heures, mais pas un ne distingua le moindre point lumineux à l'horizon.
- Bon sang, mais c'est pas possible !! On l'a perdu !
- Je le crains, commandant.
- Hey, je vois quelque chose : un petit navire au 3-0-5. Il s'approche. C'est une vedette allemande ! Vitesse 20 noeuds, gisement... 88° Commandant !
- Commandant, c'est une occasion en or.
En effet, la petite vedette allait croiser la route du submersible pratiquement à angle droit. De plus, trop confiant ou peu expérimenté, son capitaine négligeait la plus élémentaire règle de prudence : il naviguait à faible vitesse et à cap constant.
La combinaison de ces différents éléments offrait des conditions de tirs optimales pour le submersible.
Il fallait prendre une décision, et vite : préserver la discrétion du sous-marin en laissant passer la vedette, au risque qu'elle attaque les navires de surfaces russes à quelques miles en arrière, ou tenter de l'arrêter ici et maintenant.
Stanimir n'était pas homme à douter, et sa décision fût vite prise. Il se pencha vers l'intérieur du sous-marin et donna ses ordres :
- Armez tube 2, profondeur minimale, tir au 0-0-0 à mon ordre, ouvrez le tube.
Ensuite, le commandant se concentra sur l'estimation du tir. Ils n'avaient pas le temps de calculer une solution de tir complète, sur ce coup, il fallait y aller à l'instinct... Et soudain, Stanimir cria :
- Feu !
La torpille quitta le tube en grondant tandis que la vedette, inconsciente du danger, poursuivait sa route. Dans l'obscurité de la nuit, il y avait très peu de chance que l'équipage du petit navire aperçoive le sillage de l'engin mortel à temps pour s'esquiver... Encore fallait-il que la visée fut bonne...
Les hommes sur le kiosque attendaient nerveusement, lorsque soudain, une explosion retentit et un nuage de flamme enveloppa la vedette qui fut soulevée comme un fétu de paille. Des morceaux de métal incandescents fûrent propulsés dans les airs, accompagnés par des corps mutilés qui retombèrent en une pluie macabre sur la mer.
Stanimir soupira en contemplant le sinistre, de hautes flammes illuminaient la surface de la mer alors que l'épave de la vedette s'enfonçait rapidement vers les profondeurs.
Un cri se fit alors entendre :
- Hilfe ! Hilfe !
Stanimir les vit rapidement : cinq hommes s'approchaient lentement du submersible à la nage. Le commandant russe ne pouvait se permettre de faire des prisonniers, mais il se refusait cependant à abandonner ces pauvres bougres à leur sort. Après tout, sa mission était de couler des navires allemands, pas de tuer. Il se pencha à nouveau dans l'ouverture du sous-marin et cria :
- Trois hommes sur le pont, amenez un canot de sauvetage !
L'équipage s'exécuta et quelques instants après, trois hommes s'engageaient prudemment sur le pont. Deux étaient armés de fusil-mitrailleurs, le troisième portait un grand sac qui n'était autre qu'un canot de sauvetage gonflable. Les hommes armés tirèrent deux rafales dans l'eau, à quelques mètres en avant des marins allemands, pour bien leur signifier qu'ils ne devaient pas approcher du sous-marin.
Le canot fût gonflé et mit à l'eau, puis le submersible fit machine arrière et s'éloigna tandis que les allemands montaient à bord de l'embarcation de fortune.
Satisfait, Stanimir regagna l'intérieur du Malyutka et s'approcha du navigateur.
- On abandonne la poursuite du destroyer allemand, trace nous un itinéraire de patrouille standard. Radio, envoies le message suivant au QG : Avons coulé patrouilleur allemand, stoppons poursuite du destroyer endommagé et poursuivons patrouille. Tu y indiques l'heure et nos coordonnées actuelles.
Puis, il se tourna vers son second :
- Je vais me reposer quelques heures, je te laisse le commandement, mais n'hésites pas à venir me réveiller s'il se passe quoi que ce soit d'important.
- Bien, Commandant.
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Re: Croisière hivernale.
Mer 17 Fév 2010, 20:17
Quelques heures plus tard :
Stanimir était assis au carré des officiers, petit coin composé d'une modeste tablette et dont les sièges n'étaient autre que des caisses de vivres ou de matériel de secours. Devant lui, posé sur la tablette, un morceau de pain rassis et une petite tasse emplie d'un liquide noirâtre qui n'avait de café que le nom.
Le commandant parcourait rapidement les quelques rapports radios qui étaient parvenus au sous-marin pendant son sommeil.
Lorsqu'il eut terminé sa lecture, il tendit les notes à l'officier radio qui attendait silencieusement puis il avala le morceau de pain et but une gorgée de café pour faire descendre le tout. Il esquissa une grimace de dégoût mais se força à vider sa tasse.
Ensuite, il se leva et revêtit un chaud manteau et un imperméable. Il gagna le poste de commande, adressant un petit salut aux officiers en fonction, puis s'approcha de l'échelle menant au kiosque :
- Permission de monter sur le pont ?
- Permission accordée, Commandant.
Stanimir gravit les échelons et sortit à l'air libre. Un vent glacial lui fouetta le visage aussitôt. Il remonta le col de son vêtement, puis jeta un coup d'œil vers le ciel : de lourd nuages noirs s'accumulaient petit à petit.
- Rien à signaler ?
- La météo se dégrade rapidement, on va avoir droit à un grain d'ici peu, mais à part ça, rien en vue.
Dans les heures qui suivirent, les prévisions du veilleur se vérifièrent : les vagues prirent de plus en plus d'ampleur à mesure que le vent soufflait de plus en plus fort. Une fine pluie commença à tomber mais elle se transforma rapidement en une véritable averse.
Au milieu de ce chaos, le petit Malyutka était le jouet des vagues, le kiosque pratiquement submergé à chaque nouvelle vague.
Soudain, une silhouette menaçante apparut à travers le brouillard et le mur de pluie, à quelques dizaines de mètres à peine du submersible.
Les veilleurs écarquillèrent les yeux, l'horreur et la terreur pouvaient se lire sur chacun de leurs visages. Des projecteurs s'allumèrent et se braquèrent sur le submersible, on pouvait même entendre la sonnerie de l'alarme qui retentissait à bord du navire allemand.
Stanimir secoua les veilleurs et hurla :
- TOUT LE MONDE A L'INTÉRIEUR !! EN PLONGÉE D'URGENCE !!
Les homme se ruèrent vers l'ouverture tandis que les barres de plongée du submersible pivotaient sur leurs axes pour se mettre en position et que les ballast s'emplissaient d'eau. A nouveau, Stanimir fut le dernier à regagner l'intérieur du Malyutka, il boucla l'écoutille et glissa rapidement le long de l'échelle.
- MOTEURS EN AVANT TOUTE ! CAP AU 1-7-0 ! PROFONDEUR 18 MÈTRES !!
L'assiette du sous-marin se rétablit doucement et l'engin se stabilisa à la profondeur demandée.
- En avant lente, silence à bord.
Le silence se fit dans le submersible, tous levaient les yeux vers le haut, tous tendaient l'oreille, à l'écoute des bruits environnants.
Du regard, Stanimir questionna l'officier sonar.
- Contact au 1-5-4, hélices rapides... il revient vers nous, Commandant.
Et le bruit tant redouté se fit entendre : PING ..... PING ..... PING ..... PING .... PING ... PING
- IL NOUS ACCROCHE COMMANDANT !! IL VIENT DROIT SUR NOUS !!
- EN AVANT TOUTE, BARRE A TRIBORD TOUTE !!!
PING .. PING . PING
- GRENADES DANS L'EAU, COMMANDANT !!!
Les explosions secouèrent soudain le petit submersible, les hommes furent balancés d'un côté à l'autre du sous-marin, l'éclairage vacilla, une conduite sauta libérant un jet de vapeur... mais rien de grave, la coque avait tenu bon.
- Loupé... En avant lente, cap au 2-5-0.
- Contact au 0-9-8, Commandant... Il vire de bord... Il revient vers nous.
PING ..... PING ..... PING ..... PING .... PING ... PING
- EN AVANT TOUTE !! BARRE A BÂBORD TOUTE !!
PING .. PING . PING
- GRENADES DANS L'EAU !!!
A nouveau, le submersible fut brutalement secoué, l'un des marins perdit l'équilibre et se cogna la tête dans l'échelle, une large plaie sanglante s'ouvrant près de son arcade sourcilière. Mais encore une fois, la coque avait tenu bon.
- En avant lente, cap au 1-9-0. Un blessé au poste de commande.
PING ..... PING ..... PING ..... PING .... PING ... PING
Le grenadage se poursuivit ainsi pendant de longues minutes, qui semblèrent des journées pour l'équipage du submersible, mais le submersible tint bon et les manœuvres évasives de Stanimir étaient couronnées de succès. Après une vingtaine de minutes, le petit Malyutka était parvenu à sortir de la zone de détection du destroyer, les grenadages se firent plus lointains et moins menaçants.
Les hommes demeurèrent parfaitement silencieux alors que le sous-marin s'éloignait lentement.
- Contact au 0-7-5, Commandant. Hélices rapides, vitesse moyenne. Il s'éloigne.
Stanimir s'autorisa un soupir de soulagement. Quelques minutes plus tard, l'officier sonar confirma :
- Contact perdu, Commandant.
- Bien. Nous l'avons échappé belle mais mieux vaut ne pas traîner dans les environs. En avant 2/3, cap au 2-0-0. Rapport d'avaries ?
- Dégâts légers sur la coque, quelques instruments de tir déréglés mais rien de vraiment grave. Nous avons 3 blessés, 2 légers, 1 plus grave.
- Quelles sont ses chances ?
- Assez minces, il faut bien l'avouer. Il est en tout cas incapable d'assurer son service pour un bon moment... S'il s'en sort.
Stanimir était assis au carré des officiers, petit coin composé d'une modeste tablette et dont les sièges n'étaient autre que des caisses de vivres ou de matériel de secours. Devant lui, posé sur la tablette, un morceau de pain rassis et une petite tasse emplie d'un liquide noirâtre qui n'avait de café que le nom.
Le commandant parcourait rapidement les quelques rapports radios qui étaient parvenus au sous-marin pendant son sommeil.
Lorsqu'il eut terminé sa lecture, il tendit les notes à l'officier radio qui attendait silencieusement puis il avala le morceau de pain et but une gorgée de café pour faire descendre le tout. Il esquissa une grimace de dégoût mais se força à vider sa tasse.
Ensuite, il se leva et revêtit un chaud manteau et un imperméable. Il gagna le poste de commande, adressant un petit salut aux officiers en fonction, puis s'approcha de l'échelle menant au kiosque :
- Permission de monter sur le pont ?
- Permission accordée, Commandant.
Stanimir gravit les échelons et sortit à l'air libre. Un vent glacial lui fouetta le visage aussitôt. Il remonta le col de son vêtement, puis jeta un coup d'œil vers le ciel : de lourd nuages noirs s'accumulaient petit à petit.
- Rien à signaler ?
- La météo se dégrade rapidement, on va avoir droit à un grain d'ici peu, mais à part ça, rien en vue.
Dans les heures qui suivirent, les prévisions du veilleur se vérifièrent : les vagues prirent de plus en plus d'ampleur à mesure que le vent soufflait de plus en plus fort. Une fine pluie commença à tomber mais elle se transforma rapidement en une véritable averse.
Au milieu de ce chaos, le petit Malyutka était le jouet des vagues, le kiosque pratiquement submergé à chaque nouvelle vague.
Soudain, une silhouette menaçante apparut à travers le brouillard et le mur de pluie, à quelques dizaines de mètres à peine du submersible.
Les veilleurs écarquillèrent les yeux, l'horreur et la terreur pouvaient se lire sur chacun de leurs visages. Des projecteurs s'allumèrent et se braquèrent sur le submersible, on pouvait même entendre la sonnerie de l'alarme qui retentissait à bord du navire allemand.
Stanimir secoua les veilleurs et hurla :
- TOUT LE MONDE A L'INTÉRIEUR !! EN PLONGÉE D'URGENCE !!
Les homme se ruèrent vers l'ouverture tandis que les barres de plongée du submersible pivotaient sur leurs axes pour se mettre en position et que les ballast s'emplissaient d'eau. A nouveau, Stanimir fut le dernier à regagner l'intérieur du Malyutka, il boucla l'écoutille et glissa rapidement le long de l'échelle.
- MOTEURS EN AVANT TOUTE ! CAP AU 1-7-0 ! PROFONDEUR 18 MÈTRES !!
L'assiette du sous-marin se rétablit doucement et l'engin se stabilisa à la profondeur demandée.
- En avant lente, silence à bord.
Le silence se fit dans le submersible, tous levaient les yeux vers le haut, tous tendaient l'oreille, à l'écoute des bruits environnants.
Du regard, Stanimir questionna l'officier sonar.
- Contact au 1-5-4, hélices rapides... il revient vers nous, Commandant.
Et le bruit tant redouté se fit entendre : PING ..... PING ..... PING ..... PING .... PING ... PING
- IL NOUS ACCROCHE COMMANDANT !! IL VIENT DROIT SUR NOUS !!
- EN AVANT TOUTE, BARRE A TRIBORD TOUTE !!!
PING .. PING . PING
- GRENADES DANS L'EAU, COMMANDANT !!!
Les explosions secouèrent soudain le petit submersible, les hommes furent balancés d'un côté à l'autre du sous-marin, l'éclairage vacilla, une conduite sauta libérant un jet de vapeur... mais rien de grave, la coque avait tenu bon.
- Loupé... En avant lente, cap au 2-5-0.
- Contact au 0-9-8, Commandant... Il vire de bord... Il revient vers nous.
PING ..... PING ..... PING ..... PING .... PING ... PING
- EN AVANT TOUTE !! BARRE A BÂBORD TOUTE !!
PING .. PING . PING
- GRENADES DANS L'EAU !!!
A nouveau, le submersible fut brutalement secoué, l'un des marins perdit l'équilibre et se cogna la tête dans l'échelle, une large plaie sanglante s'ouvrant près de son arcade sourcilière. Mais encore une fois, la coque avait tenu bon.
- En avant lente, cap au 1-9-0. Un blessé au poste de commande.
PING ..... PING ..... PING ..... PING .... PING ... PING
Le grenadage se poursuivit ainsi pendant de longues minutes, qui semblèrent des journées pour l'équipage du submersible, mais le submersible tint bon et les manœuvres évasives de Stanimir étaient couronnées de succès. Après une vingtaine de minutes, le petit Malyutka était parvenu à sortir de la zone de détection du destroyer, les grenadages se firent plus lointains et moins menaçants.
Les hommes demeurèrent parfaitement silencieux alors que le sous-marin s'éloignait lentement.
- Contact au 0-7-5, Commandant. Hélices rapides, vitesse moyenne. Il s'éloigne.
Stanimir s'autorisa un soupir de soulagement. Quelques minutes plus tard, l'officier sonar confirma :
- Contact perdu, Commandant.
- Bien. Nous l'avons échappé belle mais mieux vaut ne pas traîner dans les environs. En avant 2/3, cap au 2-0-0. Rapport d'avaries ?
- Dégâts légers sur la coque, quelques instruments de tir déréglés mais rien de vraiment grave. Nous avons 3 blessés, 2 légers, 1 plus grave.
- Quelles sont ses chances ?
- Assez minces, il faut bien l'avouer. Il est en tout cas incapable d'assurer son service pour un bon moment... S'il s'en sort.
- Stanimir KovalevskiTornade
- Autre pseudo : -
Nation au Front Atlantique : Union Soviétique
Flottille au Front Atlantique : Gascogne
Nation au Front Pacifique : Commonwealth
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Date d'inscription : 27/11/2008
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Nationalité: Soviétique/Commonwealth
Re: Croisière hivernale.
Jeu 04 Mar 2010, 07:40
La suite de la patrouille de l'URSS M-18 se poursuivit sans encombres. Le submersible avait même réussi à envoyer deux navires supplémentaires par le fond, un Vorpostenboot et un Destroyer Type 1936, sans être inquiété par les nombreux navires ASM allemands croisant dans les environs de Riga. Ce n'est que lorsqu'ils furent arrivés à court de munitions que Stanimir avait donné l'ordre de retour au port.
Lorsque la vigie signala que le port de Leningrad était en vue, tout l'équipage lança un cri de joie. L'un d'eux se prit même à chanter l'hymne soviétique, bientôt suivis par tout ses camarades.
Au sommet du kiosque, Stanimir observait le port. Une grande agitation régnait partout alentour, et plusieurs navires de guerres semblaient prêts à prendre le départ. Il y avait même un Croiseur Lourd Kirov amarré non loin d'un dépôt de munition. La silhouette du puissant navire dominait de loin celle des modestes garde-côtes et destroyers alentours.
Quelque chose d'important se préparait, c'était certain.
Le navigateur manœuvra le sous-marin jusqu'à son quai d'amarrage, et, lorsque le quai fut en vue, Stanimir ne put retenir un cri de surprise en découvrant, sur le quai, un peloton de soldats impeccablement alignés, vêtus des uniformes de cérémonie.
A quelques mètres des soldats, bien en vue, se tenait l'officier que Stanimir avait "salué" avant le départ.
Le commandant du submersible fut pris d'une irrésistible envie de faire demi-tour, d'aller échouer son navire à la côte, et de disparaître dans la nature. Mais ce faisant, il condamnait tout l'équipage à être considéré comme déserteur, et il ne pouvait se le permettre.
Le Malyutka VI fût amarré et l'équipage se regroupa sur le pont. Selon la coutume, le commandant devait être le premier à mettre pied à terre.
Stanimir prit une profonde inspiration et s'engagea sur la passerelle, attendant anxieusement la phrase fatidique "Capitaine Kovalevski, vous êtes mis aux arrêts et condamné à mort pour insubordination envers un officier supérieur"
Mais ce qui se produisit alors, Stanimir ne l'aurait jamais imaginé même dans ses rêves les plus fous : les soldats se mirent au garde-à-vous, leurs bottes claquant avec un parfait ensemble, et saluèrent. L'officier fit de même. Incroyable ! Il était accueilli en grandes pompes.
Bouche bée devant le spectacle qui venait de se jouer devant lui, Stanimir resta immobile quelques secondes, puis il rendit le salut.
L'officier déclara alors, sur le ton le plus protocolaire qui soit :
- Camarade Capitaine Kovalevski. L'Amirauté de la Mère Patrie a été particulièrement impressionnée par les résultats de votre première sortie. En récompense du devoir accompli, vous êtes promu Kommandant : vous et votre équipage bénéficiez d'une permission de 3 jours, ensuite, vous reprendrez la mer à bord d'un nouveau submersible, le URSS M-171, côtier de classe Malyutka XII.
L'officier se tût, laissant le temps à Kovalevski d'assimiler la nouvelle. Puis il ajouta, presque à contre-coeur :
- Mes félicitations, Camarade Kommandant Kovalevski.
Lorsque la vigie signala que le port de Leningrad était en vue, tout l'équipage lança un cri de joie. L'un d'eux se prit même à chanter l'hymne soviétique, bientôt suivis par tout ses camarades.
Au sommet du kiosque, Stanimir observait le port. Une grande agitation régnait partout alentour, et plusieurs navires de guerres semblaient prêts à prendre le départ. Il y avait même un Croiseur Lourd Kirov amarré non loin d'un dépôt de munition. La silhouette du puissant navire dominait de loin celle des modestes garde-côtes et destroyers alentours.
Quelque chose d'important se préparait, c'était certain.
Le navigateur manœuvra le sous-marin jusqu'à son quai d'amarrage, et, lorsque le quai fut en vue, Stanimir ne put retenir un cri de surprise en découvrant, sur le quai, un peloton de soldats impeccablement alignés, vêtus des uniformes de cérémonie.
A quelques mètres des soldats, bien en vue, se tenait l'officier que Stanimir avait "salué" avant le départ.
Le commandant du submersible fut pris d'une irrésistible envie de faire demi-tour, d'aller échouer son navire à la côte, et de disparaître dans la nature. Mais ce faisant, il condamnait tout l'équipage à être considéré comme déserteur, et il ne pouvait se le permettre.
Le Malyutka VI fût amarré et l'équipage se regroupa sur le pont. Selon la coutume, le commandant devait être le premier à mettre pied à terre.
Stanimir prit une profonde inspiration et s'engagea sur la passerelle, attendant anxieusement la phrase fatidique "Capitaine Kovalevski, vous êtes mis aux arrêts et condamné à mort pour insubordination envers un officier supérieur"
Mais ce qui se produisit alors, Stanimir ne l'aurait jamais imaginé même dans ses rêves les plus fous : les soldats se mirent au garde-à-vous, leurs bottes claquant avec un parfait ensemble, et saluèrent. L'officier fit de même. Incroyable ! Il était accueilli en grandes pompes.
Bouche bée devant le spectacle qui venait de se jouer devant lui, Stanimir resta immobile quelques secondes, puis il rendit le salut.
L'officier déclara alors, sur le ton le plus protocolaire qui soit :
- Camarade Capitaine Kovalevski. L'Amirauté de la Mère Patrie a été particulièrement impressionnée par les résultats de votre première sortie. En récompense du devoir accompli, vous êtes promu Kommandant : vous et votre équipage bénéficiez d'une permission de 3 jours, ensuite, vous reprendrez la mer à bord d'un nouveau submersible, le URSS M-171, côtier de classe Malyutka XII.
L'officier se tût, laissant le temps à Kovalevski d'assimiler la nouvelle. Puis il ajouta, presque à contre-coeur :
- Mes félicitations, Camarade Kommandant Kovalevski.
- Stanimir KovalevskiTornade
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Re: Croisière hivernale.
Dim 07 Mar 2010, 11:50
Les 3 jours de permission ne furent vite plus qu'un souvenir, et à l'aube du 4e jour, l'ensemble de l'équipage se rassembla sur le quai n°7 du port de Leningrad. Face à eux, l'URSS M-171, côtier léger de classe Malyutka XII, les attendait.
Une jeep apparut alors au coin d'un entrepôt, elle se dirigeait rapidement vers le quai. Arrivée à hauteur de l'équipage, le véhicule freina en dérapant et les occupants en descendirent.
Stanimir échangea quelques mots avec l'officier qui l'accompagnait, puis il s'avança et vint se placer face à ses hommes :
- Camarades, c'est un plaisir pour moi de vous retrouver pour cette seconde patrouille. Lors de notre première sortie, nous avons envoyé par le fond 3 navires de guerre, pour un total de 2455 tonnes. Je compte sur vous pour que nous fassions encore mieux !
L'ensemble des 20 hommes d'équipage répondit d'une seule voix :
- Nous le ferons, Kommandant !
Stanimir afficha un sourire satisfait, puis pivota d'un quart de tour et désigna le submersible du doigt :
- Alors, trêve de bavardage, tout le monde à son poste, nous appareillons !
L'officier en second répéta l'ordre et l'équipage rompit les rangs, les hommes s'engagèrent l'un après l'autre sur la passerelle et disparurent un par un dans les entrailles du submersible. Les amarres furent larguées et le M-171 s'éloigna lentement du quai, se dirigeant vers la haute mer.
La deuxième patrouille débutait...
Le M-171 quitte Leningrad.
Une jeep apparut alors au coin d'un entrepôt, elle se dirigeait rapidement vers le quai. Arrivée à hauteur de l'équipage, le véhicule freina en dérapant et les occupants en descendirent.
Stanimir échangea quelques mots avec l'officier qui l'accompagnait, puis il s'avança et vint se placer face à ses hommes :
- Camarades, c'est un plaisir pour moi de vous retrouver pour cette seconde patrouille. Lors de notre première sortie, nous avons envoyé par le fond 3 navires de guerre, pour un total de 2455 tonnes. Je compte sur vous pour que nous fassions encore mieux !
L'ensemble des 20 hommes d'équipage répondit d'une seule voix :
- Nous le ferons, Kommandant !
Stanimir afficha un sourire satisfait, puis pivota d'un quart de tour et désigna le submersible du doigt :
- Alors, trêve de bavardage, tout le monde à son poste, nous appareillons !
L'officier en second répéta l'ordre et l'équipage rompit les rangs, les hommes s'engagèrent l'un après l'autre sur la passerelle et disparurent un par un dans les entrailles du submersible. Les amarres furent larguées et le M-171 s'éloigna lentement du quai, se dirigeant vers la haute mer.
La deuxième patrouille débutait...
Le M-171 quitte Leningrad.
- Stanimir KovalevskiTornade
- Autre pseudo : -
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Re: Croisière hivernale.
Jeu 11 Mar 2010, 19:12
- Kommandant Kovalevksi..... Camarade Kommandant, réveillez vous.
Stanimir cligna deux fois des yeux puis les ouvrit complètement. Il se redressa sur sa couchette, se frotta le visage un instant, puis posa son regard sur l'officier radio qui venait de le réveiller.
- Que se passe t-il ?
- Nous avons reçu un message radio, Kommandant.
- Et alors ? Faut-il pour cela me réveiller ? Le second peut très bien s'en charger.
- C'est que... Le message est codé en code rouge.
Stanimir jeta un coup d'œil surpris au radio. Le code rouge était un code spécial, connu seulement des Kommandants, afin d'assurer que l'équipage ne pouvait prendre connaissance du message sans l'accord du capitaine. Ces messages étaient toujours de la plus haute importance, et signalaient généralement des ennuis à venir. Pire, le fait que des messages en code rouge étaient captés provoquait généralement une certaine appréhension parmi l'équipage, ce qui était mauvais pour leur moral.
Stanimir soupira puis pris la feuille des mains du radio et commença le déchiffrage.
Le message en question détaillait une importante offensive soviétique, baptisée Le Printemps de Tallin, et visant en fait la capture du port d'Helsinki. Il y était fait mention d'une force navale allemande regroupant un croiseur léger, deux destroyers et une multitude d'escorteurs légers qui avait été signalée à quelques nautiques à l'est d'Helsinki.
L'objectif des navires soviétiques était d'annihiler cette force afin de dégager la voie pour les bombardements aériens qui précèderaient l'attaque au sol. Le succès de l'offensive dépendait directement de la destruction des navires allemands, c'est pourquoi l'ensemble de la Flotte soviétique du Nord, de surface et sous-marine, avait été mobilisée.
Stanimir tandis le message déchiffré au radio et l'informa :
- Faites le connaître à tout l'équipage, ils doivent savoir pourquoi ils se battent si je veux pouvoir tirer le meilleur d'eux-même.
- Bien, Kommandant.
Kovalevski se leva et se dirigea ensuite vers le poste central. A voix haute, il résuma la situation, puis donna ses ordres :
- Messieurs, nous avons un croiseur à couler ! En avant toute, cap au 2-6-5.
Stanimir cligna deux fois des yeux puis les ouvrit complètement. Il se redressa sur sa couchette, se frotta le visage un instant, puis posa son regard sur l'officier radio qui venait de le réveiller.
- Que se passe t-il ?
- Nous avons reçu un message radio, Kommandant.
- Et alors ? Faut-il pour cela me réveiller ? Le second peut très bien s'en charger.
- C'est que... Le message est codé en code rouge.
Stanimir jeta un coup d'œil surpris au radio. Le code rouge était un code spécial, connu seulement des Kommandants, afin d'assurer que l'équipage ne pouvait prendre connaissance du message sans l'accord du capitaine. Ces messages étaient toujours de la plus haute importance, et signalaient généralement des ennuis à venir. Pire, le fait que des messages en code rouge étaient captés provoquait généralement une certaine appréhension parmi l'équipage, ce qui était mauvais pour leur moral.
Stanimir soupira puis pris la feuille des mains du radio et commença le déchiffrage.
Le message en question détaillait une importante offensive soviétique, baptisée Le Printemps de Tallin, et visant en fait la capture du port d'Helsinki. Il y était fait mention d'une force navale allemande regroupant un croiseur léger, deux destroyers et une multitude d'escorteurs légers qui avait été signalée à quelques nautiques à l'est d'Helsinki.
L'objectif des navires soviétiques était d'annihiler cette force afin de dégager la voie pour les bombardements aériens qui précèderaient l'attaque au sol. Le succès de l'offensive dépendait directement de la destruction des navires allemands, c'est pourquoi l'ensemble de la Flotte soviétique du Nord, de surface et sous-marine, avait été mobilisée.
Stanimir tandis le message déchiffré au radio et l'informa :
- Faites le connaître à tout l'équipage, ils doivent savoir pourquoi ils se battent si je veux pouvoir tirer le meilleur d'eux-même.
- Bien, Kommandant.
Kovalevski se leva et se dirigea ensuite vers le poste central. A voix haute, il résuma la situation, puis donna ses ordres :
- Messieurs, nous avons un croiseur à couler ! En avant toute, cap au 2-6-5.
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