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Voyage au bout de l'enfer Empty Voyage au bout de l'enfer

Mar 19 Aoû 2008, 01:54
Doria venait de replier son périscope, jetant un oeil une dernière fois vers Gibraltar, puis ordonna de plonger, cap plein est. Passant des ordres rapides, il partit se reposer et méditer dans sa cabine. N'ayant pas eu le temps de lire le dernier rapport de l'amirauté, il déchira l'envelloppe et se mit à l'aise, lucky au bec et pastaga dans un verre.

Parcourant les lignes, il fronça les sourcils rapidement. Comme il le pressentait, le Grand Sachem l'envoyait combattre à l'est, mais pas par avion comme tous ses copains de la FANA....non...lui devait y aller avec le Carthago Nova. Sans blague....

Après avoir sauvé Manon et défendu Gibraltar avec Dédé, en plus avec succès, voilà comment on le remerciait. Et il appelaient ça "Mission soleil levant".... mission casse pipe ouais! La belle affaire..

Il devait donc se coltiner le trajet avec cette foutue boite de conserve. La prochaine étape serait Malte, à un mois de navigation environ, sans aucune aide à espérer, à part éventuellement sur la fin du trajet....
Combien de temps tiendraient ils sans se faire repérer? Comment feraient ils pour passer entre les mailles du filet? Ca evidemment la pattate chaude était pour lui.

Déjà qu'il n'aimait pas les bureaucrates, là c'était le pompon. Pour sur ces saligauds l'entendraient quand ils les auraient en face! Oh que oui! Et tout ça parce que ces mossieurs ne voulaient plus prendre de risque avec leurs coucous....Qu'est ce qui coutait le plus cher d'ailleurs, un avion ou un sous marin? Paul se posa la question sans voir la réponse, persuadé que cela avait du peser dans la balance, et certainement plus qu'un equipage de 40 fous furieux contre quelques aviateurs....

Mais bon, inutile de s'énerver, autant passer à autre chose. Il lut donc la suite du rapport....
Bordel! Coulé par une femme!
Alors ça c'était la meilleure....
Les boshes engageaient donc des nanas pour commander leurs batiments. Pourtant Paul croyait qu'elles restaient à la maison, dixit Pétain ou le fou Fuhrer...mais là encore passons.

Cette Lily Sterblich devait donc être une sacré lascard pour avoir réussit une telle ascension, d'ailleurs le fait qu'elle l'ait coulé le prouvait bien non? Non pas qu'il avait une haute estime de lui même, quoique, bref....hem.... les qualificatifs flateurs ne manquaient pas dans la note, ce qui le rassura tout de même: "Intelligente", "rapide", "sournoise","brillante","furtive"..... Le rapport se terminait ainsi: U boot de type c/d barré par Lily Sterblich signalé au sud de Malaga, présence de plusieurs destroyers accompagnés d'escorteurs au nord d'Oran et Alger....

La mission commençait bien. En tout cas Paul avait retenu la leçon. La première fois il avait voulu joué au lièvre en surface, et s'était fait avoir comme un bleu au large de Carthagène. Il ne referait pas la même erreur.....ça non. Eviter de se faire avoir par l'allemande serait donc une formalité s'il restait en plongée. Restait les blaireaux de surface avec leurs ASM, mais ça on verrait plus tard quand on serait sur zone.

Terminant sa cigarette, il vida son verre, conscient que la tache serait compliquée, éteignit la lumière, et s'endormit rapidement, les songes un brin tourmentés par toutes ces femmes...Manon, Lily, Anna....
A ce moment précis, il était loin de se douter qu'il ne partait pas pour un voyage vers la Valette...mais pour un voyage au bout de l'enfer, au dénouement qui serait bien incertain....



Edité par Kommando
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Mer 20 Aoû 2008, 10:31
Ne quittant le pont qu'une petite heure par jour pour dormir un peu, mangeant sans meme enlever ses jumelles de ses yeux, Lily Sterblich était impitoyable avec l'équipage, harassé, du "Wienerschnitzel", son Escorteur FlottenBegleiter armé et équipé dans le seul but de traquer les sous-marins alliés cherchant à pénétrer en Méditerrannée.

Et depuis des semaines, sa cible lui échappait, ce qui la mettait hors d'elle. Sa mauvaise humeur retombait sur ses hommes, car ses colères étaient pires qu'une salve de destroyer ! Là, sa cible, c'est un petit français qui la nargue depuis Gibraltar... Un sale petit français qui déjoue ses coups de sonar depuis des jours...

Une fois, elle l'a repéré ! Et le petit français a eu une chance de cocu ! Dix fois, ses charges ASM ont explosé soit devant son étrave, soit derrière ses hélices ! Lily était folle de rage, elle a failli jeter par dessus bord son officier en armement ! Mais la onzième charge a touché ! Et à voir les débris qui flottaient ensuite à la surface, il a dû etre sérieusement endommagé !

Mais il n'a pas sombré ! Le sale petit français n'a pas sombré !! Et il lui a échappé à nouveau...

Il fallait réfléchir. Vite. Et bien.

Lily avait commandé plusieurs U-Boot. Le dernier qui lui avait été confié par l'Amirauté en reconnaissance de ses succès était un type II c/d tout à fait maniable. Elle connaissait donc très bien les réflexes du sous-marinier.

Notre accrochage, c'était contre la côte africaine, au large d'Alger. Lily lui barrait le passage vers l'Est et le le français cherche à joindre la Valette. Il ne peut donc faire route que vers le Nord-Est. Ou peut-être rallier Palma pour réparer.

Lily se décida en quelques minutes !


"Barre au Nord-Est ! En avant toute ! On va le dépasser et ensuite... attendre de voir des traces de son sillage ou qu'il fasse surface ! Schnell, schnell !! Pas de repos pour les hommes tant qu'on ne l'aura pas retrouvé !"

Arrivée sur sa zone d'interception, Lily Sterblich a fait stopper les machines...

"Silence total ! Le premier qui éternue je le jette par dessus bord !"

Liyl attend.... Le petit français est là... Tout près... Elle le sent...
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Jeu 21 Aoû 2008, 13:33
Calé dans sa couchette, la tête dans les étoiles, Doria semblait réver de choses très agréables, lorsque Roger vint le réveiller.

Mmmm...mmmm....ouiii...mmmmm

Commandant...Commandant!

Gné?


BING!

BORDEL! Je vais la faire raser cette cloison! Mmmmm. Qu'est ce qu'il y a Roger?

Des boboshes...

Et merde!


Paul gagna rapidement la salle de commandement sans faire un brin de toilette, ni même manger un bout....
La situation était à nouveau très tendue et la tension à son comble depuis les dix premiers jours de mer...
Doria avait été prévenu du manège de Sterblich qui l'avait suivit vers l'est avec son sous marin dans un premier temps. Mais il était à mille lieues de se douter que quelques mètres au dessus de lui, l'escorteur, accompagné d'un destroyer mobile, qui le traquait sans merci, était commandé par cette jeune femme.
Il y avait deux jours, il avait bien esquivé par deux fois des patrouilles composées de destroyers au sud de Palma, mais celui là, c'était un acharné qui attaquait à tout heure, ne laissant aucun répis! Il avait déjà fondu sur eux la veille, leur tirant dessus sans succès...et voilà que ça recommençait quelques miles plus loin, cette fois de beaucoup plus près. Paul se maudit pour sa sieste et pesta contre son équipage qui l'avait secoué trop tard. Et comme pour confirmer ses pensées....

....Soudain, une première détonation se fit entendre. Le Carthago Nova fut secoué comme lors d'un tremblement de terre. Des grenades!
Leur sang se glaça...les racks meurtriers, leur pire ennemi, frappaient en aveugle autour d'eux, leur déchirant les oreilles. Doria hurla de forcer l'allure au maximum. Il voyait bien la terreur sur les visages au teint blême. Il n'y avait que ça à faire, et prier la Bonne Mère...

Les ASM continuaient d'exploser tout prêt derrière les hélices, sans toucher, une chance sur l'instant, quand tout à coup un projectile frappa sur le devant de la coque....suivit d'un bruit immonde de tolle froissée.
L'obus avait fortement enfoncé la coque....et tous avaient été très fortement projetés en arrière par l'impact.

Seule la salle de commandement était touchée. Doria se releva péniblement, le visage marqué, pour constater les dégats...
Roger était étendu au sol, la tête fracassée....mort...
Devant lui, différents appareils fumaient, et l'opérateur au sonar geignait recroquevillé sur lui même, blessé gravement au bras. Par miracle, pas de voix d'eau à déplorer et la coque de noix continuait d'avancer tant bien que mal.
Changer de cap! Et vite....d'autres explosions se firent entendre, mais rien à signaler cette fois...

Doria ne se fit pas prier dans l'affolement général et changea lui même les coordonnées. Direction nord est dans un premier temps pour leur échapper. Ils étaient bien trop près d'Alger...

Le Carthago Nova venait de froler sa perte...un peu par chance, un peu grace aux derniers reflexes de son commandant.
Leur manoeuvre leur permettrait quelques heures de répis...mais jusqu'à quand? La Valette était à 15 jours de navigation...la route serait encore bien longue.
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Lun 25 Aoû 2008, 00:00
Clac...la porte de la cabine venait de se refermer. Doria entrait dans sa bulle, poussant un long soupir. Dernière bouteille de pastaga, nouveau soupir. Fort heureusement il avait de quoi fumer jusqu'en Egypte s'il le fallait.
Allumant sa lucky, il fixait le plafond, apaisé. Depuis 3 jours maintenant il se demandait où était passé son impitoyable poursuivant. Dans leur fuite éperdue il se remémora les évènements d' il y a quelques jours.

L'escorteur avait faillit les envoyer par le fond, et sa manoeuvre vers le nord les avait sauvés momentanément. Trois jours étaient passés, puis il leur était de nouveau tombé dessus de nulle part.
Encore une nuit, quand peu d'hommes veillaient....
Paul prit alors son journal de bord et relut un extrait....


Le 23/08:

L'ambiance est au plus bas depuis la mort de Roger. Certains hommes, les plus jeunes, ont la trouille, leurs visages burinés par la peur et la fatigue trahissent leur faiblesse.
J'ai du mal à commander un équipage pareil, mais les vétérans tiennent la baraque. La salle de commandement est toujours en sale état, ce qui risque de rendre difficile le lancement des TLT si besoin.

J'ai donné une caisse de pastis à l'équipage suite à la nuit dernière. Mes lascards ont été héroïques:
On avait repéré des feux au périscope mais j'ai pas voulu prendre le risque de tirer en aveugle sur une cible inconnue.
On a donc fait tourner les moteurs à pleine vitesse pour éviter ce navire. Mal nous en a pris, le bougre a du nous repérer au sonar ou au son car il a changé de cap dès qu'on est passé près de lui. C'était peut être l'allemand, Dieu seul le sait. Dans le doute j'ai fait comme si c'était lui, et au lieu de zig zaguer comme d'habitude j'ai changé de tactique et tiré tout droit sans changer de cap.

Le plan a fonctionné, il a jamais pu se mettre en position de tir et a changé de cap, vers le sud. J'ai ordonné quelques réparations sommaires. La Bonne Mère est peut être de notre coté.

Alea Jacta Est, La Valette est à 12 jours de navigation. Je vais essayer de reprendre contact avec les rosbeefs du coin, persuadé que les boches me lacheront pas comme ça.



Depuis...RAS...

Paul reposa son calepin et tira une longue taffe. La terre, la bonne bouffe et les femmes lui manquaient plus que jamais en cet instant. Et que dire de sa famille, de ses potes de la FANA, de Manon? Où étaient ils tous, pensaient ils à lui? Ralalalala...il se faisait du mal à gamberger comme ça, et il le savait, mais faire autrement et rester un roc inébranlable, était ce seulement possible?

En tout cas ces salops de l'Axe n'auraient pas son rable si facilement, ça non! Et si jamais il s'en sortait, cette Sterblich aurait de ses nouvelles tot ou tard, par TLT, par TNT ou par TSF, oh que oui...
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Ven 29 Aoû 2008, 15:06
Bing Bing Bing....

Grmbl..fais chiiier Raaaaaaaa!

Doria se leva de sa couchette, étirant les bras, un brin ébouriffé, la tête dans l'c...... Il s'était pris quelques heures pour buller dans sa cabine après une très longue veillée, fidèle au poste. Le Carthago Nova traçait toujours sa route vers l'est, tant bien que mal..

Réajustant son uniforme, il sortit , direction la cuisine pour boire un bon kawa, mais ses oreilles sifflèrent et il comprit la cause de son réveil.
Un truc avait pété pendant son sommeil...mais d'abord..son kawa, ou il serait d'humeur massacrante.

Deux minutes plus tard, ayant bu sa lavasse, il n'était pas frais mais dispo et demanda un rapport à Lorenzo, son second communiste et espagnol:


Bordel..que passa Lorenzo?

Cé lé moteur commandanté. On a fait sourface commé vous avez dit pour la battérie. Personne avait rémarqué et on a pété oune bielle. Péro.. on vient dé finir dé lé réparé.

Mmmmm, et t'as mis aucun des gus à la surveillance? Cabron! Tu sais qu'on nous entend à des miles à la ronde avec le moteur qui fait des ratés et vos coups de marteau? La journée commence bi...


Paul avait déplié le périscope machinalement et s'interrompit immédiatement.
Face à eux, un caboteur battant pavillon italien, et juste un peu plus loin sur l'horizon, un escorteur allemand...encore Sterblich! Mais quelle teigne!


Tout le monde à son poste!On passe en plongée! Magnez vous l'cul ça urge!


Aussitot dit aussitot fait...et quitte à prendre des risques, Doria continua d'observer les deux navires ennemis pendant que tout le monde s'agitait.
La tension avait gagné l'équipage très rapidement. Le silence se fit dans la carlingue, soudain Doria grimaça:


Fuck...le caboteur nous a vu, il a la trouille et se tire..et l'autre...attendons voir.


L'attente ne fut pas longue et Doria se demanda s'ils n'allaient pas payer très cher cette casse moteur et cette négligence en surface. L'escorteur fonçait droit sur eux. Echange avec le caboteur, vus quand ils étaient en surface, ou detection au son....une chose était sure, il avait changé de cap et ramenait ses hélices droit vers eux.
Et la salle de commandement qui était pas réparée.... hors de question de combattre dans ces conditions.


Descendez de 50 pieds et réduisez la vitesse au max, maintenant silence....

Les cinq minutes qui s'ensuivirent furent bien longues pour tout le monde. Le Wienerschnitzel n'était qu'à quelques encablures et balança un coup de sonar. L'équipage du Carthago Nova ne comprit pas tout de suite que leur tentative de repérage avait échoué. Mais ce fut l'opérateur au son qui finit par le remarquer.
Ils s'éloignaient maintenant de leur batiment, repartant de là où ils étaient venus.
Plusieurs ouf de soulagement se firent entendre, et Doria lança des ordres qui surprirent tout le monde.

Messieurs, cet escorteur commence à me les briser menu. Réparez au plus vite la commande des tubes de lancement. Vous avez 3 heures devant vous, et je vous paye un gueuleton à La Valette si vous y arrivez...
Repassez en flank, et gardez le cap, toujours dans son sillage pour le moment. Lorenzo tu me les zieutes au périscope toutes les demi heures.
Ensuite, on écrase cette arapelle et on l'envoie en orbite sur Berlin!

OUI COMMANDANT


L'oeil pétillant, Doria leur avait donné du baume au coeur. Du moins il l'espérait. Souriant, il partit manger un morceau et calculer leur position exacte. Ils avaient passé le capo Spartivento depuis la veille.

Trois heures plus tard.....


Ca y est Commandant! Le dernier boulon...hop! Vous nous devez un gueuleton!

Héhé, beau boulot les mecs. Aux postes de combat allez.

Pas le temps de faire une pause. Il fallait profiter de leur avantage nocturne. Fort heureusement l'escorteur avait réduit l'allure, on eut dit qu'il se doutait de quelque chose, cherchant sa proie, ou tout simplement à l'écoute.
Le Carthago Nova le doublait tranquillement par tribord, à plein régime. Pourvu que la réparation sur le moteur tienne.
Doria leur fit même dépasser leur objectif, puis pivoter tout doucement pour se positionner face au flanc du Wienerschnitzel. Grace à ses feux, ils le voyaient se jeter dans la gueule du loup petit à petit.
Tous attendaient l'ordre fatidique, et soudain il fusa:


FEU! Maintenant!

Tchhhh...tchhhh....les deux torpilles étaient parties quasi simultanément. Aucun problême de ce coté là, les mécanos avaient fait du bon boulot. Mais ils n'y pensaient pas en cet instant. Doria vait les yeux rivés au dessus de l'écume, guettant un signe, et l'équipage attendait l'explosion libératrice..qui ne se fit pas attendre. Par deux fois un grondement sourd se fit entendre.


AOUUUUUUUUUUUU! AOUUUUUUUU! AOUUUUU!

Leur cri de guerre retentit illico. Doria ne le vit pas nettement, mais leur adversaire avait pris les deux coups au but sur tribord avant. Il était totalement eventré, et commençait déjà à sombrer, éclairé quelque peu par les flammes.

Dans le classe Saphir, c'était la fête. Pourtant les hommes avaient appris à respecter les équipages ennemis et à ne pas trop manifester leur joie. Mais là, cela faisait près d'un mois que ce batiment les traquait. Alors bien fait pour cet acharné...c'était logique.


Allez hop on fait surface les gars! Haha! Bravo!

C'est alors que Paul s'empara de la radio et émit:

Hitler Kaput hahahaha, allez donc voir à Tunis si j' y suis! Vive la liberté!
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Mer 24 Sep 2008, 15:11
Sa première traque s'était soldée par un échec, le capitaine Doria ayant réussi à lui échapper et à rallier la Valette.

Mais son naufrage lui avait enseigné la prudence... Ce diable de français était bien plus habile qu'elle ne l'imaginait !

Elle reprit donc sa chasse avec plus de méthode, se renseignant auprès de chaque bâtiment, chaque bateau de pêche, afin de localiser à nouveau son vieil ennemi !

Lorsque sa vigie lui annonça enfin :

"Capitaine ! Un groupe de français attaque Tunis ! Des sous-marins sont signalés, ils auraient mis à mal l'un de nos bâtiments !"

C'est l'occasion qu'elle attendait... Ce pourrait-il que le capitaine Doria fût parmi eux ? Oui, d'après ses calculs, il aurait largement eu le temps de réparer et ravitailler, puis de se trouver là, devant elle, à quelques encablures...

Mais où se cache-t-il ? ...

Soudain, un SOS tombe sur sa radio : un sous-marin allemand et un deestroyer ont reçu des tirs de torpille ! Et notre renseignement a même intercepté un message d'un destroyer anglais qui se trouverait exactement au-dessus de deux sous-marins français. Cette fois, le doute n'est plus permis ! Une rapide mise au point, et la position du capitaine Doria devient certaine...

"Je te vois, vieux bandit.... Cette fois, tu ne m'échapperas pas !"

Levant l'ancre en silence juste avant l'aube, l'Escorteur de Lily, ses rampes de lancement pleines à craquer de charges ASM, se dirigea à pleine vitesse vers l'endroit où devait encore dormir l'équipage du classe Saphir.

Deux coups de sonar furent nécessaire.. "Tu es furtif, mon salaud...." Deux tirs suffirent.... Deux impacts, le second de plein fouet !

Un bruit sourd, suivi d'une immense gerbe d'eau secoua le WienerSchnitzel..... Les débris qui remontèrent à la surface ne laissèrent planer aucun doute : un morceau de coque fut projeté dans les airs... Un morceau d'étrave métallique... Lily put y lire rapidement, avant qu'il ne retombe et ne coule instantanément, le nom du bâtiment : "Carthago Nova"....

"Je t'ai eu, Doria ! Je t'avais dit que je t'aurais...."

Après un dernier regard empreint de respect pour le valeureux français, Lily retourna à la manoeuvre !

"Allons, pressons, ne vous endormez pas ! Il y a encore un autre sous-marin à débusquer ! Au sonar !!"

Un sourire éclaira son visage... Elle était vengée....
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Mer 24 Sep 2008, 19:19
BANG! BANG!

Les bruits sourds étaient très proches. Les secousses très violentes à bord....
Avaient ils été repérés? Oui..c'était certain.

Paul savait qu'il jouait avec le feu en rentrant dans la baie, renseignant du même coup le convoi XP421. Mais il n'était pas seul, alors plus téméraire qu'à l'accoutumée face à ses récentes cibles, après sa formidable course jusqu'à La Valette et son combat de titan face à Lily Sterblich...

Des pétroliers avaient fait les frais de ses récentes chasses le long de la cote tunisienne, puis un destroyer et un autre escorteur, tous les deux allemands, un sous marin italien en défense de La Valette.
En bref, la chance était de son coté, l'efficacité aussi, du moins pour l'instant.

Mais son nouvel objectif, très dangereux, avait finit par le perdre. Certes un nouveau destroyer fortement endommagé avait fuit, un U boot avait été éliminé....et il aurait du se douter que dame fortune allait l'abandonner.

BANG! Cette fois ils étaient vraiment touchés!


Chassez tous les ballasts nom de dieu! Chassez les ballasts!

Sa voix déchirante avait hurlé et essayait de sauver ce qui pouvait encore l'être, leur vie...Dans son malheur, fort heureusement, ces commandes là fonctionnaient encore. Le sous marin remonta doucement, malgré son arrière complètement noyé, l'assiette à 45 degrès, la proue crevant l'écume....

A l' intérieur, on ne comptait plus les morts. Sauve qui peut, chacun pour soi, et dieu pour tous... . Doria était vivant mais très secoué, à moitié assommé, la tête sanguinolante. Ceux qui en étaient encore capables ouvrirent le sas de la baignoire pour revoir le ciel salvateur et aidèrent les compagnons à sortir de cet enfer.
Le commandant prit le chien mascotte dans ses bras, Dionysos, et sortit tant bien que mal.

Il pensait avoir été repéré à cause des allemands à qui il avait balancé ses torpilles...mais il était loin de se douter qu'il devait sa déconvenue à l'anglais qui croisait juste à coté avec son destroyer.
Si Doria avait su ce qu'il avait fait, beaucoup trop prudent, il lui aurait probablement cassé la figure.

Attendant les secours, ou bien de se faire achever, sur la coque qui sombrait tout doucement, il s'alluma une cigarette, très calme en apparence, mais bouillonnant de l'intérieur.
Et ce fut lorsqu'il apperçut le nom du navire qu'il explosa littéralement, se relevant violemment.


Foutue Lily, tu m'aimes tant que ça bordel! Allez ramènes te fraise putaiiiinnnn....je vais te faire gouter à l'hospitalité française comme tous tes copains!


Doria était furieux, et laissant parler la colère, il mima un salut hitlérien qui se transforma en bras d'honneur pour l'équipage adverse.
Se dirigeant vers la tourelle de 76 mm....les hommes s'affolèrent alors.


Commandant du calme! Ils vont nous dégommer si on fait ça! Hey!


Roger l'agrippa fermement, suivit d'un quartier maitre. De toute façon la tourelle faisait la gueule, mais c'était pour le principe. Un cri retentit dans la nuit...

RAAAAAAAAaaaaaaaaaa!...j'te revaudrais ça, catin de l'Axe! Et les responsables z'ont du souci à se faire! J'emmerde les boshes!

Soudain il s'effondra à nouveau, Dionysos venant se blottir contre lui....
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